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Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine · Septembre 2022 · n° 124
Insee Analyses Nouvelle-AquitaineDes déménagements fréquents dans le rural du Sud Néo-Aquitain

Vincent Graciet, Géraldine Labarthe (Insee)

Dans les territoires ruraux du sud de la Nouvelle-Aquitaine (Béarn, Pays Basque et Sud-Landes), les personnes emménagent et déménagent davantage qu’en moyenne dans la région. Plus d’un tiers des nouveaux arrivants ont parcouru pour cela plus de 100 kilomètres. Les déplacements lointains sont moins fréquents parmi les partants. Les échanges se font essentiellement avec des espaces urbains et au sein de la Nouvelle-Aquitaine. Ceux qui s’installent ou déménagent ont majoritairement moins de 40 ans, comme en moyenne dans l’ensemble de la région. Des changements de vie accompagnent souvent ces mobilités : plutôt des regroupements familiaux pour les nouveaux arrivants et des séparations pour ceux qui quittent ces espaces ruraux.

Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine
No 124
Paru le :Paru le02/09/2022

40 000 personnes déménagent ou emménagent en 2016 dans le Sud Néo-Aquitain 

En 2017, 836 000 personnes habitent dans le Sud Néo-Aquitain, composé du Pays Basque, du Béarn et du sud-ouest des Landes (Sud-Landes dans la suite de l’étude figure 1 et pour comprendre).

Parmi elles, 320 000 vivent dans des . Dans ces territoires, 40 000 personnes ont changé de logement en 2016 : elles s’y sont installées, en sont parties ou ont juste déménagé entre deux communes peu ou très peu denses.

Figure 1Les espaces ruraux et urbains dans le sud de la Nouvelle-Aquitaine

  • Le tableau associé à cette carte est disponible dans le fichier DONNÉES.
  • Source : Insee, Recensement de la population 2018.

Les territoires ruraux du Sud Néo-Aquitain sont dynamiques sur le plan migratoire

À l’image du rural à l’échelle de la région, que ce soit dans le Béarn, dans le Sud-Landes ou dans le Pays Basque, aucune des zones rurales n’a perdu plus d’habitants qu’elle n’en a accueillis. Par ailleurs, comme dans l’ensemble du rural néo-aquitain, les sont les plus attractifs et le solde migratoire y est nettement excédentaire. En particulier dans le Sud-Landes, 850 arrivées nettes sont enregistrées en un an.

En effet, les six espaces ruraux du Sud Néo-Aquitain sont dynamiques sur le plan migratoire : au moins 1 000 personnes ont quitté chaque zone – Béarn, Sud-Landes ou Pays Basque – et davantage s’y sont installées entre 2016 et 2017 (figure 2). Le maximum est atteint dans les parties rurales sous influence des villes dans le Béarn, d’où 4 100 habitants sont partis alors que 4 600 y ont emménagé.

Figure 2Nombre d’individus qui déménagent entre 2016 et 2017 dans les espaces ruraux du Béarn, du Pays Basque et du Sud-Landes

Nombre d’individus qui déménagent entre 2016 et 2017 dans les espaces ruraux du Béarn, du Pays Basque et du Sud-Landes - Lecture : au cours de l’année 2016, 2 240 personnes sont entrées dans le rural hors influence des villes du Béarn, 2 180 personnes en sont sorties, soit un solde migratoire de + 60 individus. Sur la même période, 1 690 personnes ont déménagé à l’intérieur de cette zone.
Béarn Pays Basque Sud-Landes Nouvelle-Aquitaine
Rural hors influence des villes Rural sous influence Rural hors influence des villes Rural sous influence Rural hors influence des villes Rural sous influence Rural hors influence des villes Rural sous influence
Arrivées/Départs Mobilités internes Arrivées/Départs Mobilités internes Arrivées/Départs Mobilités internes Arrivées/Départs Mobilités internes Arrivées/Départs Mobilités internes Arrivées/Départs Mobilités internes Arrivées/Départs Mobilités internes Arrivées/Départs Mobilités internes
Arrivées 2 235 - 4 625 - 1 238 - 2 418 - 1 418 - 3 370 - 45 510 - 70 636 -
Départs -2 179 - -4 134 - -1 126 - -1 886 - -1 123 - -2 512 - -41 599 - -62 387 -
Solde dans la zone 56 - 491 - 112 - 532 - 295 - 858 - 3 911 - 8 249 -
Migrations internes à la zone - 1 685 - 3 252 - 1 927 - 1 781 - 615 - 1 694 - 59 666 - 61 602
  • Lecture : au cours de l’année 2016, 2 240 personnes sont entrées dans le rural hors influence des villes du Béarn, 2 180 personnes en sont sorties, soit un solde migratoire de + 60 individus. Sur la même période, 1 690 personnes ont déménagé à l’intérieur de cette zone.
  • Source : Insee, Fidéli 2017.

Figure 2Nombre d’individus qui déménagent entre 2016 et 2017 dans les espaces ruraux du Béarn, du Pays Basque et du Sud-Landes

  • Lecture : au cours de l’année 2016, 2 240 personnes sont entrées dans le rural hors influence des villes du Béarn, 2 180 personnes en sont sorties, soit un solde migratoire de + 60 individus. Sur la même période, 1 690 personnes ont déménagé à l’intérieur de cette zone.
  • Source : Insee, Fidéli 2017.

Outre les arrivées ou départs de/vers d’autres territoires, 11 000 personnes déménagent au sein même de chaque zone entre 2016 et 2017. Ces mouvements internes constituent alors 28 % des mobilités du rural du Sud Néo-Aquitain.

Néanmoins, ils sont plus fréquents dans le rural hors influence des villes du Pays Basque : 45 % des déménagements s’effectuent à l’intérieur de cette zone, contre seulement de 19 % à 29 % dans le Béarn, le Sud-Landes ou le rural basque sous influence des villes. En effet, le parc de logements du rural hors influence du Pays Basque se compose davantage d’appartements, plus souvent occupés par des locataires. Ces derniers sont plus mobiles que ceux qui vivent dans un logement dont ils sont propriétaires.

Une dynamique migratoire rurale plus forte que dans le reste de la région

En ne considérant que les mouvements migratoires avec l’extérieur de chaque territoire, quasiment toutes ces zones rurales du Sud Néo-Aquitain sont en moyenne plus dynamiques que le rural régional (figure 3).

En particulier, pour 100 habitants y résidant, le Sud-Landes accueille six nouvelles personnes et en perd cinq la même année, contre trois et quatre dans l’ensemble du rural régional. Les zones rurales sous influence des villes du Pays Basque et hors influence des villes du Béarn sont aussi bien plus dynamiques que la moyenne régionale.

A contrario, dans le rural hors influence des villes du Pays Basque, le dynamisme migratoire est moins marqué, notamment par rapport à la moyenne régionale.

Figure 3Taux de partants et d’arrivants pour 100 habitants entre 2016 et 2017 selon les zones rurales

en %
Taux de partants et d’arrivants pour 100 habitants entre 2016 et 2017 selon les zones rurales (en %) - Lecture : entre 2016 et 2017, 4 personnes pour 100 habitants ont quitté le rural sous influence du Béarn. En parallèle, 4,4 personnes pour 100 habitants y ont été accueillies. À titre de comparaison, il y a en moyenne 3,9 départs et 4,4 nouveaux arrivants dans le rural sous influence de la Nouvelle-Aquitaine.
Zones rurales Partants pour 100 habitants Arrivants pour 100 habitants
Béarn Rural sous influence 4,0 4,4
Rural hors influence des villes 4,2 4,3
Pays Basque Rural sous influence 4,4 5,5
Rural hors influence des villes 2,5 2,8
Sud-Landes Rural sous influence 4,9 6,5
Rural hors influence des villes 5,1 6,4
Nouvelle-Aquitaine Rural sous influence 3,9 4,4
Rural hors influence des villes 3,1 3,4
  • Lecture : entre 2016 et 2017, 4 personnes pour 100 habitants ont quitté le rural sous influence du Béarn. En parallèle, 4,4 personnes pour 100 habitants y ont été accueillies. À titre de comparaison, il y a en moyenne 3,9 départs et 4,4 nouveaux arrivants dans le rural sous influence de la Nouvelle-Aquitaine.
  • Source : Insee, Fidéli 2017.

Figure 3Taux de partants et d’arrivants pour 100 habitants entre 2016 et 2017 selon les zones rurales

  • Lecture : entre 2016 et 2017, 4 personnes pour 100 habitants ont quitté le rural sous influence du Béarn. En parallèle, 4,4 personnes pour 100 habitants y ont été accueillies. À titre de comparaison, il y a en moyenne 3,9 départs et 4,4 nouveaux arrivants dans le rural sous influence de la Nouvelle-Aquitaine.
  • Source : Insee, Fidéli 2017.

Les personnes qui s’installent viennent d’un peu plus loin, mais de Nouvelle-Aquitaine

De longue ou de courte distance, la majorité des mouvements restent régionaux : 60 % des arrivants viennent de Nouvelle-Aquitaine et 70 % des partants continuent à vivre dans la région.

Parmi les personnes qui s’installent dans le rural du Sud Néo-Aquitain, 34 % ont parcouru plus de 100 kilomètres depuis leur ancien logement. À l’inverse, celles qui partent sont moins nombreuses à s’éloigner de plus de 100 kilomètres pour rejoindre leur nouveau logement (28 % des partants).

Cette différence de distance est notamment plus nette dans le rural hors influence des villes. Le Pays Basque en est un bon exemple où 42 % des arrivants dans sa partie rurale hors influence des villes ont parcouru plus de 100 kilomètres, contre seulement 28 % des partants.

Par ailleurs, entre 21 et 31 % des déménagements dans le rural hors influence des villes du Sud Néo-Aquitain se font sur des distances comprises entre 20 et 50 kilomètres, pour les nouveaux arrivants comme pour les partants. Dans le rural sous influence des villes, les distances parcourues sont plus courtes : 10 à 20 kilomètres pour un quart des mobilités.

Les nouveaux habitants du rural du Sud Néo-Aquitain arrivent essentiellement des villes

La plupart des mouvements migratoires vers ou depuis le rural du Sud Néo-Aquitain se font avec des zones urbaines. Ainsi, entre 1 500 personnes dans le Pays Basque hors influence et 6 800 personnes dans le Béarn sous influence arrivent de ou partent vers des zones urbaines.

C’est d’abord avec la zone urbaine la plus proche que les échanges sont les plus fréquents. Selon le territoire, entre 30 et 51 % des partants vont dans la zone urbaine la plus proche et entre 21 et 50 % des nouveaux habitants en viennent. Dans le rural sous influence des villes, ces déménagements ou emménagements concernent au moins 1 000 personnes.

La deuxième destination et provenance des personnes du rural du Sud Néo-Aquitain sont les territoires urbains du reste de la France : cela concerne 18 à 25 % des partants et 24 à 30 % des arrivants.

Néanmoins, dans le rural hors influence des villes du Pays Basque et du Sud-Landes, les nouveaux arrivants viennent le plus souvent des zones urbaines du reste de la France. Le rural Sud-Landes se démarque également par une plus grande diversité des zones avec lesquelles les mobilités géographiques se font. Ainsi, son rural hors influence est davantage connecté à son rural sous influence : 14 % des nouveaux habitants du rural Sud-Landes hors influence viennent du rural Sud-Landes sous influence et 19 % de ceux qui le quittent font le trajet inverse. Le Sud-Landes se caractérise en effet par une imbrication géographique plus forte des différents espaces ruraux – sous ou hors influence des villes.

En outre, les mobilités entre le rural Sud-Landes sous influence et l’urbain du Pays Basque sont nombreuses (15 % des nouveaux habitants du Sud-Landes et 14 % de ceux qui quittent ce territoire). Cette particularité s’explique en partie par la continuité urbaine sur la côte basque et du sud des Landes. Les prix élevés de l’immobilier du Pays Basque invitent également une partie des nouveaux arrivants à se diriger vers le nord s’ils souhaitent profiter de la proximité du littoral pour un coût moins important tout en conservant, grâce à l’autoroute A63, un accès rapide au pôle d’emploi de Bayonne.

Sur dix nouveaux habitants du rural, plus de six ont moins de 40 ans

Les résidents du rural du Sud Néo-Aquitain sont plus jeunes que dans les zones rurales du reste de la Nouvelle-Aquitaine. En particulier, dans le rural sous influence, les moins de 25 ans sont plus nombreux que les plus de 65 ans, encore plus qu’au niveau régional. C’est aussi le cas dans le rural hors influence du Sud-Landes.

Les installations et départs dans le rural ne remettent pas en cause ce constat. En effet, en les comparant à ceux de l’ensemble de la région, dans le rural Sud Néo-Aquitain, les nouveaux habitants ne se distinguent pas par leur âge (figure 4).

Figure 4Répartition par âge des arrivants entre 2016 et 2017 selon les zones rurales

(en %)
Répartition par âge des arrivants entre 2016 et 2017 selon les zones rurales ((en %)) - Lecture : dans le rural sous influence du Béarn, 32 % des nouveaux arrivants au cours de l’année 2016 ont moins de 25 ans, 31 % en moyenne régionale.
Zones rurales Moins de 25 ans De 25 à 39 ans De 40 à 59 ans 60 ans et plus
Béarn - Rural sous influence 32,4 39,2 19,5 8,9
Béarn - Rural hors influence des villes 31,8 33,4 22,9 11,9
Pays Basque - Rural sous influence 28,9 37,7 21,6 11,8
Pays Basque - Rural hors influence des villes 28,7 27,5 23,9 20,0
Sud-Landes - Rural sous influence 29,6 37,4 20,7 12,3
Sud-Landes - Rural hors influence des villes 27,1 31,6 23,5 17,8
Nouvelle-Aquitaine - Rural sous influence 30,8 36,7 20,6 11,9
Nouvelle-Aquitaine - Rural hors influence des villes 29,5 29,4 22,6 18,5
  • Lecture : dans le rural sous influence du Béarn, 32 % des nouveaux arrivants au cours de l’année 2016 ont moins de 25 ans, 31 % en moyenne régionale.
  • Source : Insee, Fidéli 2017.

Figure 4Répartition par âge des arrivants entre 2016 et 2017 selon les zones rurales

  • Lecture : dans le rural sous influence du Béarn, 32 % des nouveaux arrivants au cours de l’année 2016 ont moins de 25 ans, 31 % en moyenne régionale.
  • Source : Insee, Fidéli 2017.

Dans le rural hors influence des villes du Sud Néo-Aquitain, 61 % des personnes qui s’y installent ont moins de 40 ans : en particulier, 30 % ont moins de 25 ans. Par ailleurs, 16 % sont des seniors (60 ans ou plus).

Dans le rural sous influence des villes du Sud Néo-Aquitain, les nouveaux arrivants sont un peu plus jeunes : 31 % ont moins de 25 ans, et 69 % ont moins de 40 ans. Seul le rural béarnais se distingue avec plus de nouveaux habitants âgés de 25 à 39 ans et moins de seniors, en particulier dans le rural hors influence des villes.

Tout comme les arrivants, ceux qui quittent le rural du Sud Néo-Aquitain ont en moyenne les mêmes âges que ceux qui déménagent du rural régional. Néanmoins, dans le rural du Pays Basque, 34 % des individus qui quittent leur territoire ont moins de 25 ans contre 38 % dans l’ensemble du rural régional. Ils sont également moins nombreux dans le rural hors influence des villes du Sud-Landes.

À l’inverse, parmi ceux qui quittent le rural hors influence, les individus âgés de 40 à 59 ans sont plus nombreux dans le Pays Basque que dans le rural hors influence de l’ensemble de la région. C’est aussi le cas des seniors dans le Béarn.

Les personnes qui quittent les territoires ruraux du Sud Néo-Aquitain sont un peu plus jeunes que ceux qui s’y installent. Ainsi, 66 % des partants du rural hors influence et 69 % de ceux quittant le rural sous influence ont moins de 40 ans et les moins de 25 ans représentent respectivement 35 % et 37 %.

Dans le rural sous influence, les 25-39 ans sont plus nombreux à venir s’installer qu’à en partir

Au final, par tranche d’âge, le bilan migratoire du rural Sud Néo-Aquitain est proche de la moyenne régionale. Néanmoins, dans le rural sous influence, parmi les 25-39 ans, il y a plus de nouveaux arrivants que de personnes qui quittent la zone.

Pour 100 habitants n’ayant pas déménagé, il y a sept arrivées nettes entre 25 et 39 ans dans le rural Sud-Landes sous influence, alors qu’il y en a cinq dans le rural basque sous influence et quatre dans le rural béarnais sous influence (contre trois en moyenne dans la région).

Plus de la moitié des mobilités s’accompagnent d’un évènement familial

Une séparation, l’arrivée d’un enfant, une mise en couple, un retour au domicile parental constituent des événements concomitants de la moitié des déménagements dans ou depuis le rural du Sud Néo-Aquitain (figure 5).

Pour 49 % des nouveaux habitants du rural Sud Néo-Aquitain, le foyer familial se modifie dans sa composition. La plupart du temps, sa taille augmente du fait principalement d’une mise en couple ou d’une naissance.

Pour 59 % des personnes qui quittent le rural Sud Néo-Aquitain, la composition familiale change aussi. Contrairement aux entrants, le plus souvent la taille de leur famille diminue, du fait notamment de la décohabitation des jeunes quittant le domicile parental.

Figure 5Évolution de la taille du ménage selon les événements familiaux pour les entrants et sortants des zones rurales

en %
Évolution de la taille du ménage selon les événements familiaux pour les entrants et sortants des zones rurales (en %) - Lecture : entre 2016 et 2017, 33 % des entrants dans le rural du Sud Néo-Aquitain voit la taille de leur ménage augmenter dont 16 % du fait d’une mise en couple ou d’une naissance.
Taille du ménage et événements familiaux Entrants Sortants
Le nombre de personnes dans le ménage augmente 33 15
Mise en couple ou naissance 16 9
Retour au domicile parental 6 1
Autres 11 5
Le nombre de personnes dans le ménage diminue 16 44
Séparation 6 9
Départ du domicile parental 4 21
Autres 5 15
Le nombre de personnes dans le ménage est stable 51 41
Plusieurs évènements 4 4
Aucun évènement 47 37
  • Lecture : entre 2016 et 2017, 33 % des entrants dans le rural du Sud Néo-Aquitain voit la taille de leur ménage augmenter dont 16 % du fait d’une mise en couple ou d’une naissance.
  • Source : Insee, Fidéli 2017.

Figure 5Évolution de la taille du ménage selon les événements familiaux pour les entrants et sortants des zones rurales

  • Lecture : entre 2016 et 2017, 33 % des entrants dans le rural du Sud Néo-Aquitain voit la taille de leur ménage augmenter dont 16 % du fait d’une mise en couple ou d’une naissance.
  • Source : Insee, Fidéli 2017.

Encadré - Partenariat

Cette publication a été réalisée en partenariat entre l’Insee et l’Agence d’urbanisme Atlantique & Pyrénées (AUDAP). Elle accompagne un travail de thèse intitulé « Choisir d’habiter le rural : l’attractivité des territoires ruraux en Pyrénées-Atlantiques » (A. Guison – Université de Toulouse). Les résultats de cette recherche universitaire appliquée feront l’objet d’une publication courant 2024.

Publication rédigée par :Vincent Graciet, Géraldine Labarthe (Insee)

Pour comprendre

Les zones d’étude du Sud Néo-Aquitain

Le champ d’étude est composé des communes rurales localisées au sein du Béarn, du Pays Basque et du Sud-Landes. Afin d’isoler l’effet éventuel de la proximité des pôles urbains, le champ est scindé en sous-territoires composés des communes rurales sous influence des villes, d’une part, et des communes hors influence des villes, d’autre part. Ce croisement génère six zones d’étude ayant chacune des particularités propres qui influencent leurs dynamiques migratoires.

  • Le Béarn est constitué de 8 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) : Communauté d’agglomération (CA) Pau Béarn Pyrénées, Communauté de communes (CC) Béarn des Gaves, Haut-Béarn, Lacq-Orthez, Luys en Béarn, Nord Est Béarn, Pays de Nay, Vallée d’Ossau. Les parties rurales sous influence des villes se répartissent autour de l’agglomération de Pau. La partie rurale hors influence des villes abrite également des communes plus densément peuplées, qualifiées d’urbaines, autour d’Orthez et Oloron-Sainte-Marie.
  • Le Pays Basque est constitué d’un seul EPCI, la Communauté d’agglomération du Pays Basque. Les communes rurales sous influence des villes sont au contact direct des zones urbaines du littoral alors que les territoires ruraux hors influence des villes sont les plus éloignés mais ne sont pour autant pas isolés ; les communes de Saint-Jean-Pied-de-Port, Saint-Palais et Mauléon-Licharre offrent équipements, services, emplois et logements, et en cela se rapprochent de zones urbaines.
  • Le Sud-Landes est constitué de 4 EPCI : la CA Grand Dax, et les CC Maremne Adour Côté Sud, Pays d’Orthe et Arrigans, Seignanx. Contrairement au Béarn ou au Pays Basque, les deux types de rural sont étroitement imbriqués autour des espaces urbains du littoral et de Dax.

Définitions

Le rural est défini selon la grille de densité, qui répartit les communes en quatre catégories : les communes densément peuplées, de densité intermédiaire, peu denses et très peu denses. Le rural regroupe les communes peu et très peu denses. Se distinguent deux types de rural :

  • le rural sous influence des villes est constitué des communes rurales situées dans une aire d’attraction des villes de plus de 50 000 habitants.
  • le rural hors influence des villes est constitué des communes rurales situées dans une aire d’attraction des villes de moins de 50 000 habitants, ou hors influence des villes.

Une aire d’attraction des villes désigne un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emplois, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle.

Pour en savoir plus

« Les départements de Nouvelle-Aquitaine à grands traits », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 101 à n° 112, décembre 2021.

Lacour C., Kempf N., « Un Néo-Aquitain sur deux vit dans une commune rurale », Insee Flash Nouvelle-Aquitaine n° 66, avril 2021.

« La France et ses territoires – Édition 2021 », Insee Références, avril 2021.

Lacour C., « En Nouvelle-Aquitaine, les banlieues et les couronnes des aires urbaines bénéficient de l’attractivité de la région », Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n° 50, janvier 2018.