En 2021, le montant des échanges commerciaux de la région se redresse (+ 15,8 %) et s’établit à 46,1 milliards d’euros. Il reste malgré tout au-dessous de son niveau de 2019 (- 6,9 %). Le rebond est très net pour les importations qui retrouvent quasiment leur niveau d’avant-crise, à 27,6 milliards d’euros contre 27,7 milliards d’euros en 2019. En revanche, les exportations connaissent une reprise plus modérée et restent en deçà de leur niveau de 2019 (18,6 milliards d’euros contre 21,9 milliards d’euros en 2019) (figure 1). Le solde commercial recule de 2,7 milliards d’euros. Le déficit s’établit à 9 milliards d’euros, ce qui constitue un nouveau record historique.

Les Pays de la Loire représentent 3,9 % des exportations françaises (contre 4,0 % en 2020) et 4,7 % des importations (contre 4,6 % en 2020), occupant ainsi le 9^e rang sur le plan national s’agissant du total des échanges commerciaux (figure 2).

La croissance des échanges est beaucoup plus importante en Mayenne (+ 21,8 %), en Vendée (+ 21,2 %) et en Maine-et-Loire (+ 20,5 %), qu’en Loire-Atlantique (+ 12,7 %) et dans la Sarthe (+ 9,3 %). La Loire-Atlantique représente près de la moitié des échanges de la région (45 %) et le Maine-et-Loire le quart.

Malgré un net rebond par rapport à 2020, le montant des exportations au départ de la région reste inférieur au niveau atteint en 2019. Le secteur le plus impacté est celui des produits pétroliers raffinés, en baisse de 86 % (107 millions d’euros en 2021 contre 792 millions en 2019), en raison de la suspension d’activité de la raffinerie de Donges depuis fin novembre 2020 (figure 3). Le secteur des matériels de transport peine également à retrouver son niveau d’avant-crise. Ainsi, en deux ans, les exportations de produits de la construction aéronautique et spatiale baissent de 84 % (451 millions d’euros en 2021 contre 3,0 milliards en 2019), de 35 % pour les navires et bateaux (1,3 milliard en 2021 contre 2,1 milliards en 2019). Ces secteurs sont particulièrement impactés par la crise en raison des restrictions de déplacement. Elles baissent de 29 % pour les équipements pour automobiles (543 millions en 2021 contre 769 millions en 2019), les envois à destination du Royaume-Uni chutant notamment de 73 % (23,5 millions d’euros en 2021 contre 89,1 millions en 2019).

A contrario , les exportations de produits de la culture et de l’élevage ainsi que de la construction automobile augmentent respectivement de 27,3 % et de 17,8 % par rapport à 2019. Ces deux secteurs figurent aux 4^e et 2^e rangs des exportations des entreprises ligériennes.

En 2021, la chute des importations d’hydrocarbures naturels se poursuit (1,5 milliard d’euros, après 2,5 milliards en 2020, et 4,6 milliards en 2019), en lien avec l’arrêt provisoire en novembre 2020 des activités de raffinage de la plateforme de Donges. Cette dernière n’est pas entièrement compensée par la hausse des importations de produits pétroliers raffinés qui atteint 2,3 milliards d’euros, contre 600 millions en 2019.

Les importations baissent également pour les produits de la construction aéronautique et spatiale (381 millions d’euros en 2021, contre 1,6 milliard, en 2019, soit - 76,1 %), les articles d’habillement (- 12,3 %) ainsi que le cuir, bagages et chaussures (- 27,7 %).

À l’inverse, dans un contexte de hausse des prix, le rebond des importations est quasi généralisé dans tous les autres secteurs, qui retrouvent un niveau souvent supérieur à celui de 2019. Ainsi, les importations de produits de la construction automobile atteignent 2,4 milliards d’euros en 2021, contre 2,1 milliards en 2019 (+ 13,3 %). Les importations de machines et d’équipement augmentent de 10,2 %. La hausse la plus élevée concerne les éléments en métal pour la construction (562,8 millions d’euros en 2021, contre 199,3 millions en 2019).

En 2021, les pays de l’Union européenne restent les principaux partenaires des entreprises ligériennes (figure 4).

L’Allemagne demeure la première destination à l’export malgré une baisse des exportations de 35,3 % entre 2019 et 2021. Cette chute s’explique par l’effondrement des exportations des produits de la construction aéronautique et spatiale vers ce pays (21,9 millions en 2021, après 1,5 milliard d’euros en 2019). La Belgique est la deuxième destination (1,5 milliard d’euros), suivie par l’Espagne pour un montant quasi équivalent.

À l’import, l’Allemagne et la Chine restent les deux premiers pays partenaires. Les Pays‑Bas passent de la 5^e à la 3^e place. Les approvisionnements en provenance des Pays‑Bas augmentent très fortement en 2021, passant de 1,4 milliard d’euros en 2019 à 2,3 milliards en 2021. Cette évolution est notamment portée par la forte hausse des importations de produits pétroliers raffinés en provenance de ce pays (445 millions d’euros en 2021 contre 45 millions en 2019).

Face aux effets conjugués du Brexit et de la crise sanitaire, les importations en provenance du Royaume-Uni baissent fortement en 2021 par rapport à 2019 (- 50 %), en particulier dans le secteur des produits de la construction aéronautique et spatiale (12,3 millions d’euros en 2021 contre 502,6 millions en 2019).

Parallèlement, les exportations chutent dans une moindre proportion (- 15,8 %), cette baisse étant plus marquée pour le secteur du matériel électrique (79 millions en 2021 contre 115 millions en 2019).