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Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté · Avril 2022 · n° 151
Insee Flash Bourgogne-Franche-ComtéAu 4ᵉ trimestre 2021, l’emploi se stabilise dans la région

En Bourgogne-Franche-Comté, l’emploi se stabilise au quatrième trimestre 2021. Soutenu par la croissance de l’intérim, l’emploi privé continue sa progression et compense le recul de l’emploi public.

Les effectifs dans le commerce sont en hausse. Ils sont stables dans la construction. L’emploi industriel poursuit son léger recul tandis que dans les services marchands comme non marchands, les effectifs s’orientent à la baisse ce trimestre.

Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté
No 151
Paru le :Paru le27/04/2022

Les créations d’emplois dans le privé compensent les pertes du secteur public au quatrième trimestre

Après une progression continue sur les cinq trimestres précédents, l’emploi salarié en Bourgogne-Franche-Comté au quatrième trimestre 2021 se stabilise. La région enregistre 940 emplois supplémentaires (+ 0,1 %). L’emploi privé progresse de 0,3 %, soit 2 430 emplois de plus. Le secteur public perd 1 490 emplois et recule de 0,6 % (figure 1 et figure 2).

En France, la progression est plus marquée, le nombre d’emplois augmente de 0,4 %. L’emploi privé est le moteur de cette croissance. Il progresse de 0,6 % et compense la baisse de 0,2 % du secteur public.

Figure 1Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2011
Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2011)
Intérim Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand Bourgogne-Franche-Comté France Hors Mayotte
T4 2011 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
T1 2012 96,1 99,3 99,3 99,2 100,1 99,9 99,7 100,0
T2 2012 89,9 99,0 99,0 98,1 100,2 99,6 99,3 100,0
T3 2012 85,3 101,1 98,6 97,4 100,0 99,6 99,0 99,8
T4 2012 80,3 100,3 98,3 96,6 99,8 99,5 98,6 99,7
T1 2013 85,3 102,2 97,4 95,1 99,3 100,0 98,5 99,7
T2 2013 86,2 105,2 96,7 95,1 99,1 100,1 98,4 99,6
T3 2013 90,0 119,8 96,2 94,5 99,1 100,2 98,7 99,8
T4 2013 89,2 100,8 96,0 93,5 99,1 100,7 98,4 100,1
T1 2014 87,1 104,8 95,7 93,1 98,9 100,8 98,3 100,1
T2 2014 89,7 104,8 95,2 92,1 98,8 100,8 98,2 100,1
T3 2014 86,3 101,7 94,7 91,0 98,5 100,6 97,7 100,0
T4 2014 89,4 102,0 94,2 90,1 98,7 100,4 97,7 100,1
T1 2015 90,1 102,5 93,5 89,2 98,8 100,7 97,6 100,1
T2 2015 94,5 104,0 93,3 87,8 98,9 100,8 97,8 100,3
T3 2015 96,4 95,6 93,1 86,9 99,0 100,6 97,6 100,4
T4 2015 100,7 102,5 92,8 86,7 98,9 100,3 97,6 100,6
T1 2016 98,8 102,8 92,5 86,2 99,0 100,1 97,4 100,8
T2 2016 102,3 103,8 92,0 86,1 99,2 100,6 97,7 101,0
T3 2016 108,8 163,0 91,5 86,1 99,6 100,7 99,0 101,3
T4 2016 112,1 103,1 91,1 85,8 99,7 100,4 97,9 101,4
T1 2017 117,4 114,4 90,6 86,1 100,1 100,6 98,4 101,8
T2 2017 122,7 111,7 90,6 86,3 100,4 100,5 98,6 102,1
T3 2017 131,3 119,8 90,4 85,7 100,6 100,3 98,9 102,4
T4 2017 138,0 105,7 90,6 85,6 100,8 100,1 99,0 102,7
T1 2018 134,1 103,8 90,5 86,0 101,1 99,9 98,9 102,9
T2 2018 131,1 103,4 90,7 86,0 101,4 99,3 98,7 103,0
T3 2018 126,7 101,9 90,5 85,9 101,7 99,1 98,5 103,1
T4 2018 123,9 109,1 90,5 85,7 102,2 99,1 98,7 103,4
T1 2019 126,8 108,8 90,3 86,8 102,2 99,0 98,8 103,8
T2 2019 125,8 110,4 90,1 86,9 102,1 99,1 98,7 104,1
T3 2019 124,1 108,8 89,8 86,7 102,0 98,9 98,5 104,2
T4 2019 122,2 112,9 89,5 86,6 102,6 99,1 98,7 104,5
T1 2020 72,4 111,9 88,9 86,7 101,2 99,0 96,5 102,6
T2 2020 81,4 109,0 88,1 86,5 99,5 98,3 95,7 101,7
T3 2020 108,6 108,8 87,7 87,2 100,4 99,1 97,1 103,3
T4 2020 112,2 112,0 87,3 87,6 99,7 99,8 97,2 103,2
T1 2021 113,3 112,1 87,4 89,5 100,2 99,5 97,5 103,9
T2 2021 112,4 112,4 87,4 89,4 101,7 99,3 97,9 105,1
T3 2021 113,6 118,8 87,3 89,3 102,2 99,6 98,3 105,6
T4 2021 121,9 114,5 87,2 89,5 102,4 99,2 98,4 106,0
  • Note : le tertiaire marchand hors intérim recouvre le commerce et les services marchands hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf – Caisse Nationale, Dares, Insee

Figure 1Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté

  • Note : le tertiaire marchand hors intérim recouvre le commerce et les services marchands hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf – Caisse Nationale, Dares, Insee

Figure 2Évolution de l’emploi salarié dans les principaux secteurs en Bourgogne-Franche-Comté

Données CVS en % en fin de trimestre
Évolution de l’emploi salarié dans les principaux secteurs en Bourgogne-Franche-Comté (Données CVS en % en fin de trimestre)
Secteur Effectifs Évolution sur 3 mois (en %) Évolution sur 1 an
2021 T4 2021 T3 2021 T4 Effectifs %
Agriculture 18 300 + 5,7 - 3,6 + 400 + 2,3
Industrie 165 100 - 0,1 - 0,1 - 100 - 0,1
Industries extract, énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 11 700 - 0,6 - 0,6 - 20 - 0,2
Industrie agro-alimentaire 27 100 + 0,9 + 0,0 + 820 + 3,1
Biens d’équipement 21 200 - 0,1 - 0,1 - 470 - 2,2
Matériels de transport 20 800 - 0,3 - 0,7 - 650 - 3,0
Autres secteurs industriels 84 300 - 0,3 + 0,2 + 220 + 0,3
Construction 52 300 + 0,0 + 0,2 + 1 130 + 2,2
Commerce 123 300 + 0,5 + 0,6 + 3 090 + 2,6
Services marchands hors intérim 237 300 + 0,5 - 0,1 + 6 390 + 2,8
Transport 52 000 - 0,5 + 0,0 - 260 - 0,5
Hébergement-restauration 33 200 + 1,8 + 1,0 + 3 660 + 12,4
Information-communication 8 500 + 0,2 - 0,6 + 230 + 2,8
Services financiers 21 100 - 0,4 + 0,2 + 10 + 0,0
Services immobiliers 6 500 - 1,1 - 1,7 - 400 - 5,7
Services aux entreprises 73 100 + 0,5 - 0,2 + 1 130 + 1,6
Services aux ménages 42 900 + 1,5 - 0,5 + 2 020 + 4,9
Intérim 38 300 + 1,1 + 7,3 + 3 060 + 8,7
Services non marchands 337 100 + 0,3 - 0,4 - 2 000 - 0,6
Ensemble 971 700 + 0,4 + 0,1 + 12 000 + 1,2
dont privé 733 200 + 0,4 + 0,3 + 14 200 + 2,0
dont public 238 500 + 0,5 - 0,6 - 2 200 - 0,9
  • Note : les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Le nombre d’emplois étant arrondi, le total des emplois n’est pas forcément égal à la somme des emplois des différents secteurs.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf – Caisse Nationale, Dares, Insee

La vigueur de l’intérim soutient l’emploi salarié ce trimestre

Seul secteur en forte croissance dans la région, l’intérim progresse de 7,3 % ce trimestre. La hausse de l’emploi se poursuit dans le commerce, ses effectifs augmentent de 0,6 %. Dans les autres secteurs, les évolutions sont beaucoup moins marquées. L’emploi dans la construction se stabilise, + 0,2 %. La tendance s’inverse dans les services marchands hors intérim, - 0,1 % ce trimestre contre + 0,5 % au précédent. Le gain de 320 emplois dans l’hébergement-restauration (+ 1,0 %) ne compense pas les suppressions dans les services aux ménages et les services aux entreprises, respectivement - 0,5 % et - 0,2 %, après des gains de 1,5 % et 0,5 % au trimestre précédent. Toujours contraint par les difficultés d’approvisionnement, l’emploi industriel poursuit son recul avec une perte de 0,1 %. Ce repli provient, notamment, de la dégradation dans le secteur de la fabrication de matériels de transport. Les effectifs diminuent de 0,7 % après une baisse de 0,3 % au troisième trimestre.

Plus gros employeur de la région, le secteur des services non marchands perd 0,4 % d’emplois ce trimestre après une hausse de 0,3 % au troisième trimestre.

Sur un an, l’emploi continue à se redresser mais ne retrouve pas encore son niveau d’avant-crise

Sur un an, la Bourgogne-Franche-Comté enregistre 12 000 emplois supplémentaires, soit une hausse de 1,2 %. Cette croissance se concentre essentiellement dans les services marchands hors intérim qui gagnent 6 390 emplois. Le commerce et le secteur intérimaire augmentent leurs effectifs de plus de 3 000 emplois chacun. En revanche, les services non marchands perdent 2 000 emplois en un an, soit une baisse de 0,6 %. L’industrie, quant à elle, résiste avec seulement 0,1 % de ses effectifs qui ont disparu.

L’emploi total dans la région demeure légèrement en dessous de son niveau d’avant-crise, - 0,3 %, soit 2 800 emplois. Cependant le secteur privé, hors intérim et agriculture, retrouve son niveau de fin 2019.

Seule la Côte-d’Or perd des emplois ce trimestre

Au quatrième trimestre 2021, tous les départements de la région gagnent des emplois, à l’exception de la Côte-d’Or (figure 3). Elle perd près de 1 200 emplois ce trimestre. En dehors du commerce, tous les secteurs sont en repli dans ce département. Les services contribuent fortement à cette dégradation.

Les effectifs restent stables en Saône-et-Loire. Le Doubs enregistre la progression la plus significative, avec 700 emplois supplémentaires (+ 0,4 %). Il bénéficie d’une croissance très forte de l’intérim (+ 17,0 %). Les effectifs intérimaires augmentent aussi fortement dans le Territoire de Belfort (+ 14,2 %).

Figure 3Évolution trimestrielle de l’emploi salarié par département et secteur

Données CVS en fin de trimestre du niveau d’emploi (nombre) et des évolutions (%)
Évolution trimestrielle de l’emploi salarié par département et secteur (Données CVS en fin de trimestre du niveau d’emploi (nombre) et des évolutions (%))
Emploi salarié Évolution sur 3 mois (4ᵉ trimestre 2021)
Ensemble % par secteur
4ᵉ trimestre 2021 Effectifs % Agriculture Construction Industrie Commerce Intérim Services marchands hors intérim Services non marchands
Côte-d’Or 217 000 - 1 190 - 0,5 - 6,0 - 0,4 - 0,2 + 0,7 - 0,6 - 0,5 - 0,8
Doubs 193 800 + 700 + 0,4 + 3,2 + 1,3 - 0,4 + 0,0 + 17,0 + 0,0 - 1,7
Jura 86 700 + 160 + 0,2 + 4,0 - 0,6 + 0,0 + 1,3 + 6,0 + 0,5 - 1,1
Nièvre 65 400 + 290 + 0,4 + 3,1 + 0,8 - 0,7 + 0,6 + 12,4 - 0,6 + 0,4
Haute-Saône 66 400 + 380 + 0,6 + 7,8 + 0,5 + 0,3 + 0,4 + 7,8 + 0,6 - 0,5
Saône-et-Loire 185 500 + 30 + 0,0 - 14,8 - 0,2 + 0,5 + 0,4 + 4,5 + 0,1 + 0,1
Yonne 108 100 + 250 + 0,2 + 2,5 + 0,4 + 0,3 + 1,0 + 6,5 - 0,9 - 0,4
Territoire de Belfort 48 700 + 320 + 0,7 - 1,5 + 0,0 - 1,1 - 0,1 + 14,2 + 1,8 + 0,0
Bourgogne-Franche-Comté 971 700 + 940 + 0,1 - 3,6 + 0,2 - 0,1 + 0,6 + 7,3 - 0,1 - 0,4
  • Note : les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Le nombre d'emplois étant arrondi, le total des emplois n’est pas forcément égal à la somme des emplois des différents secteurs.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf – Caisse Nationale, Dares, Insee

Pour comprendre

Cet Insee Flash Conjoncture emploi est publié en partenariat avec les Urssaf et la Dreets qui co-produisent avec l’Insee les estimations trimestrielles d’emploi salarié. Celles-ci sont établies par l’Insee, en appliquant au socle annuel d’emploi construit à partir du dispositif Estel les évolutions trimestrielles issues de plusieurs sources mobilisées par l'Acoss (qui pilote au niveau national les Urssaf), la Dares (service statistique du Ministère du Travail) et l'Insee. Jusqu’au quatrième trimestre 2017, les estimations trimestrielles d’emploi par région et département portaient seulement sur les salariés du secteur marchand hors agriculture et activité des particuliers employeurs. Depuis le premier trimestre 2018, le champ est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié : sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

Les données de cette publication prennent comme unité statistique le nombre d’emplois et le « privé » comprend l’agriculture et l’activité des particuliers employeurs. Les intérimaires sont comptabilisés au lieu et dans le secteur (services marchands) des agences d’intérim quels que soient le secteur et le lieu dans lequel ils effectuent leur mission. D’autres données sont disponibles en région en nombre de postes et sur un champ « privé » différent.

Enfin, l’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.