Informations Rapides · 21 avril 2022 · n° 100

En avril 2022, le climat des affaires dans l’industrie du bâtiment reste favorable mais les difficultés d’approvisionnement s’accroissent Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie du bâtiment - avril 2022

En avril 2022, les chefs d’entreprise du bâtiment sont légèrement plus positifs sur leur activité passée mais bien moins sur leur activité prévue. Les difficultés d’approvisionnement sont jugées plus vives et les chefs d’entreprises sont nettement plus nombreux que le mois précédent à envisager des hausses de prix. Au total, l’indicateur de climat des affaires est en hausse.

En avril 2022, les entrepreneurs du bâtiment sont légèrement plus positifs que le mois précédent quant à leur activité passée. Le solde d'opinion correspondant progresse à peine, au-dessus de sa moyenne de longue période. À l’inverse, les entrepreneurs sont bien moins optimistes au sujet de leur activité prévue pour les trois prochains mois. Le solde correspondant se replie nettement tout en restant au-dessus de sa moyenne.

L'opinion des entrepreneurs sur les perspectives générales d’activité du secteur, mesurée trimestriellement, est aussi de nouveau en baisse : le solde associé reste cependant largement au-dessus de sa moyenne.

Davantage d'entrepreneurs que le mois précédent jugent qu'il leur est difficile de prévoir l'évolution de la situation de leur entreprise. Le solde correspondant est en hausse ce mois-ci.

En avril 2022, le taux d’utilisation des capacités de production est quasi stable. À 92,6 %, il se situe au-dessus de sa moyenne de longue période (88,8 %).

Les chefs d’entreprise sont aussi nombreux que le mois précédent à déclarer que des obstacles limitent leur production : leur proportion est stable à 72 %. Ainsi, 43 % font face à des difficultés dues à une insuffisance de personnel, une part quasi stable ce mois-ci, et 39 % d'entre eux déclarent des difficultés d'approvisionnement, une part en nette hausse par rapport au mois précédent, et au plus haut depuis le début de cette série (1998).

Dans le même temps, la part d'entreprises à la limite de leur capacité de production, c'est-à-dire qui ne pourraient pas produire davantage avec leurs moyens actuels si elles recevaient plus de commandes, est stable. Un peu plus de la moitié des entrepreneurs se disent dans cette situation, contre un tiers en moyenne de longue période. Plus précisément, un peu moins d'un quart des entrepreneurs se disent à la fois incapables d'accroître leur production en cas de commandes supplémentaires et face à des difficultés faute de personnel, une part quasi stable et plus forte qu'en moyenne. La part des entrepreneurs ne pouvant accroître leur production et qui connaissent des difficultés d’approvisionnement est en hausse ce mois-ci ; elle atteint son plus haut niveau depuis que cette série existe (1990).

En avril 2022, les chefs d’entreprise sont bien plus nombreux que le mois précédent à annoncer qu’ils augmenteront leurs prix au cours des trois prochains mois. Le solde d’opinion correspondant est à son plus haut niveau depuis octobre 1981.

Le solde d'opinion relatif à la situation de trésorerie est quant à lui quasi stable et reste supérieur à sa moyenne de longue période. Dans le même temps, le solde sur les délais de paiement est en baisse et reste inférieur à sa moyenne.

En avril 2022, le solde d’opinion sur l’évolution passée des effectifs au cours des trois derniers mois rebondit et se situe nettement au-dessus de sa moyenne. Le solde sur l’évolution à venir des effectifs pour les trois prochains mois est stable, bien au-dessus de sa moyenne de longue période.

En avril 2022, les entrepreneurs du bâtiment sont légèrement moins nombreux que le mois dernier à juger que le niveau de leurs carnets de commandes est supérieur à la normale ; toutefois le solde correspondant se maintient largement au-dessus de sa moyenne. Par ailleurs, compte tenu de leurs effectifs, les entrepreneurs du bâtiment estiment que leurs carnets de commandes assurent 8,6 mois de travail, une durée aussi élevée que le mois précédent et qui demeure nettement au-dessus de sa moyenne de longue période (5,9 mois).