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Insee Analyses Corse · Mars 2021 · n° 32
Insee Analyses CorseLe déficit naturel continue de se creuser en Corse

Arnaud Huyssen, Rémi Malleville (Insee)

En Corse, en 2019, pour la 7e année consécutive le solde naturel est négatif : les décès continuent d’augmenter alors que les naissances diminuent. En effet, le nombre de femmes en âge de procréer, toujours plus important, ne compense pas la baisse du taux de natalité. Parallèlement, les décès augmentent à cause du vieillissement de la population, et ce alors même que les taux de mortalité par âge baissent et que l’espérance de vie à la naissance reste élevée.

Insee Analyses Corse
No 32
Paru le :Paru le30/03/2021

La Corse connaît sur les dernières décennies une forte croissance de sa population, plus rapide que sur le continent. Pourtant, depuis 2013, l’île enregistre un négatif. C’est ainsi la 2e région de France métropolitaine à avoir plus de décès que de naissances. Ce phénomène, débuté dès 2012 en Nouvelle-Aquitaine, s’est depuis étendu : la Bretagne, la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val-de-Loire, l’Occitanie et la Normandie ont désormais plus de décès que de naissances (figure 1).

Cependant, la France métropolitaine conserve un solde naturel positif, principalement grâce à l’apport des nombreuses naissances en Île-de-France. Le métropolitain en 2019 est de + 1,8 ‰ contre - 1,1 ‰ pour la Corse.

Figure 1Taux d’accroissement naturel en 2019 par région

(en ‰)
Taux d’accroissement naturel en 2019 par région ((en ‰))
Code Région Région Taux d’accroissement naturel
11 Île-de-France 8,0
24 Centre-Val de Loire -0,5
27 Bourgogne-Franche-Comté -1,5
28 Normandie -0,3
32 Hauts-de-France 1,9
44 Grand Est 0,3
52 Pays de la Loire 1,1
53 Bretagne -1,2
75 Nouvelle-Aquitaine -2,0
76 Occitanie -0,4
84 Auvergne-Rhône-Alpes 2,4
93 Provence-Alpes-Côte d'Azur 0,9
94 Corse -1,1
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

Figure 1Taux d’accroissement naturel en 2019 par région

  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

Le déficit naturel s’accentue

Le observé depuis 2013 en Corse s’accentue fortement sur la période récente sous l’effet conjugué d’une baisse des naissances (- 2,2 %) et d’une importante hausse des décès (+ 5,9 %). En 2019, il atteint - 365 personnes et en cumul s’établit depuis 2013 à - 1 500 personnes, un niveau record sur les 40 dernières années (figure 2). Le solde naturel diminue également en France métropolitaine durant cette période, mais demeure positif.

Figure 2Évolution du solde naturel en Corse de 1975 à 2019

Évolution du solde naturel en Corse de 1975 à 2019
Année Naissances Décès Solde naturel
2019 2 851 3 216 −365
2018 2 854 3 139 −285
2017 2 918 3 165 −247
2016 2 913 3 092 −179
2015 2 866 3 106 −240
2014 2 987 3 047 −60
2013 2 916 3 038 −122
2012 3 010 2 921 89
2011 3 084 2 971 113
2010 2 999 2 966 33
2009 3 002 2 863 139
2008 2 939 2 804 135
2007 2 848 2 743 105
2006 2 811 2 737 74
2005 2 873 2 806 67
2004 2 672 2 679 −7
2003 2 687 2 783 −96
2002 2 748 2 771 −23
2001 2 703 2 674 29
2000 2 896 2 697 199
1999 2 712 2 691 21
1998 2 738 2 665 73
1997 2 664 2 661 3
1996 2 728 2 677 51
1995 2 926 2 758 168
1994 2 840 2 758 82
1993 2 763 2 831 −68
1992 2 854 2 770 84
1991 2 934 2 745 189
1990 2 996 2 677 319
1989 3 033 2 698 335
1988 2 971 2 757 214
1987 2 927 2 727 200
1986 2 970 2 757 213
1985 2 889 2 732 157
1984 2 796 2 702 94
1983 2 945 2 757 188
1982 2 882 2 713 169
1981 2 941 2 656 285
1980 2 782 2 578 204
1979 2 624 2 572 52
1978 2 413 2 742 −329
1977 2 509 2 533 −24
1976 2 375 2 571 −196
1975 2 489 2 617 −128
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

Figure 2Évolution du solde naturel en Corse de 1975 à 2019

  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

Auparavant, entre 1979 et 2012, la Corse était en phase d’accroissement naturel. L’augmentation des naissances engagée à la fin des années 70 et la stabilisation des décès permettaient alors à la région de connaître une période d’excédent naturel (+ 3 900 personnes en 24 ans).

La situation de déficit naturel en 2019 se retrouve dans plus de la moitié des communes de l’île (54 %, soit 196 communes) (figure 3). Un quart des communes ont un solde naturel nul, ce sont en majorité de petites communes n’ayant connu ni naissance, ni décès en 2019. Enfin 74 communes (soit 21 %) ont un solde naturel strictement positif. Ce sont principalement les espaces en périphérie des agglomérations d’Ajaccio, Bastia ou de Porto-Vecchio, mais également la commune de Calvi. Ces territoires accueillent plus régulièrement des actifs et leurs familles, contrairement aux zones rurales où la population est plus âgée.

Figure 3Solde naturel par commune en 2019

  • Source : Insee, statistiques de l'état civil.

Des naissances en baisse malgré l’augmentation du nombre de femmes en âge de procréer…

En 2019, 2 851 bébés sont nés en Corse, soit une baisse de 7,6 % depuis 2011. C’est la région de France métropolitaine où le est le plus bas : 8,3 naissances pour mille habitants. L’évolution du nombre de naissances s’explique par deux phénomènes.

D’une part, la variation du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants (effet démographique) a un effet positif au cours de la dernière décennie. Entre 2011 et 2019, le nombre de mères potentielles augmente, générant 149 naissances supplémentaires (figure 4). D’autre part, le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer (effet fécondité) a un effet inverse. Il diminue occasionnant une baisse de 382 naissances. La hausse de la fécondité chez les femmes de 35 ans et plus ne suffit pas à compenser la baisse de celle des femmes plus jeunes. Ainsi, au total, il y a en moyenne 29 nouveaux-nés de moins par an entre 2011 et 2019.

Au contraire, précédemment entre 1997 et 2011, les naissances progressaient de 30 bébés supplémentaires chaque année en moyenne. Cette hausse était due pour moitié à l’augmentation du des femmes de 25 à 34 ans. L’autre moitié résultait de la croissance du nombre de femmes de 35 à 50 ans et de l’augmentation de leur fécondité.

Et auparavant, entre 1975 et 1997, les naissances évoluaient moins vite : en moyenne 8 bébés supplémentaires par an. La hausse de la population féminine, notamment entre 25 et 34 ans compensait la baisse de la fécondité des moins de 25 ans. L’âge moyen de la maternité recule en effet à cette période : il passe de 26 ans et 8 mois à 29 ans et 1 mois.

Figure 4Composantes de l’évolution des naissances en Corse par période selon l’âge de la mère2011-2019

Composantes de l’évolution des naissances en Corse par période selon l’âge de la mère - Note : En 2019, il y a 233 naissances de moins qu’en 2011. Elles ont crû de 149 sous l’effet de l’augmentation de la population féminine mais diminué de 382 sous l’effet de la baisse du taux de fécondité.
Classe d’âge (en années) Variation du nombre de naissances Effet taux de fécondité Effet population féminine
Ensemble -233 -382,1 149,1
15-24 -153 -134,1 -18,9
25-34 -191 -333,5 142,5
35-50 111 85,4 25,6
  • Note : En 2019, il y a 233 naissances de moins qu’en 2011. Elles ont crû de 149 sous l’effet de l’augmentation de la population féminine mais diminué de 382 sous l’effet de la baisse du taux de fécondité.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

Figure 4Composantes de l’évolution des naissances en Corse par période selon l’âge de la mère

  • Note : En 2019, il y a 233 naissances de moins qu’en 2011. Elles ont crû de 149 sous l’effet de l’augmentation de la population féminine mais diminué de 382 sous l’effet de la baisse du taux de fécondité.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

…et un indicateur conjoncturel de fécondité le plus bas des régions métropolitaines

Depuis 1996, la Corse est ainsi la région de France métropolitaine où l’ est le plus bas. Avec 141 enfants pour 100 femmes en 2019, ce sont 43 nouveaux-nés de moins que la moyenne de France métropolitaine (figure 5). La région la plus proche, Nouvelle-Aquitaine, compte 168 enfants pour 100 femmes. L’écart avec la moyenne métropolitaine est particulièrement important chez les femmes âgées de 25 à 34 ans, pour lesquelles la fécondité est la plus forte. En Corse, l’indicateur conjoncturel de fécondité pour cette classe d’âge est de 89 enfants pour 100 femmes contre 117 en France métropolitaine. C’est le taux régional le plus bas, suivi de loin par la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie qui sont à 110 enfants pour 100 femmes.

Figure 5Indicateurs démographiques de la Corse en 2019

Indicateurs démographiques de la Corse en 2019
Corse Corse-du-Sud Haute-Corse France métropolitaine
Estimation de la population au 1ᵉʳ janvier 341 554 160 760 180 794 64 821 954
Naissances 2 851 1 348 1 503 712 204
Décès 3 216 1 514 1 702 597 134
Solde Naturel -365 -166 -199 + 115 070
Taux de natalité (‰) 8,3 8,2 8,3 11,0
Taux de mortalité (‰) 9,5 9,5 9,5 9,2
Taux d'accroissement naturel (‰) -1,1 -1,0 -1,1 + 1,8
Taux de variation de la population (‰) + 9,1 + 10,3 + 8,1 + 1,2
Indicateur conjoncturel de fécondité 1,41 1,44 1,40 1,84
Espérance de vie des femmes à la naissance 86,4 86,4 86,4 85,7
Espérance de vie des hommes à la naissance 80,5 80,8 80,2 79,8
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

Davantage de décès, en lien avec le vieillissement de la population.

En 2019, 3 216 personnes résidant en Corse décèdent, soit le niveau le plus élevé depuis 1975. Cette hausse du nombre de décès s’explique par deux phénomènes.

D’une part, l’évolution des selon le sexe et l’âge, c’est l’effet des conditions de mortalité. Une grippe annuelle plus sévère que d’habitude, un été caniculaire ou encore une augmentation de comportements à risque (comme le tabagisme) auraient tendance à augmenter la mortalité. A contrario, les avancées aussi bien en termes de prévention que de prise en charge et de traitement des maladies font diminuer la mortalité.

D’autre part, le second effet ou l’effet démographique, est lié à l’évolution de la structure et à la taille de la population par tranche d’âge. La mortalité étant plus importante chez les seniors, une population plus âgée tend ainsi à augmenter le nombre des décès. De surcroît, un même taux de mortalité, appliqué à une population plus nombreuse, élèvera mécaniquement le nombre des disparitions.

En Corse, de 2004 à 2019, les décès s’amplifient, en moyenne 36 morts de plus chaque année. Même si les taux de mortalité par âge baissent durant cette période, les effets de la croissance et du vieillissement de la population provoquent une hausse des décès (figure 6).

Au contraire sur la période précédente, de 1983 à 2004, la tendance était à la stabilité, les effets de l’augmentation et du vieillissement de la population se trouvant annulés par la réduction des taux de mortalité.

Auparavant, de 1975 à 1983, les décès progressaient de 18 disparitions par an en moyenne, suite à l’augmentation de la population dès 75 ans et plus.

Figure 6Composantes de l’évolution des décès en Corse par période selon l’âge2004-2019

Composantes de l’évolution des décès en Corse par période selon l’âge - Note : En 2019, il y a 537 décès de plus qu’en 2004. L’augmentation et le vieillissement de la population auraient dû faire augmenter les décès de 1 241 personnes mais l’amélioration des conditions de mortalité les ont fait baisser de 705.
Classe d’âge(en années) Variation des décès Effet démographique Effet conditions De mortalité
Ensemble 537 1241,6 -704,6
0-64 -35 96,0 -131,0
65-74 73 161,8 -88,8
≥ 75 499 983,8 -484,8
  • Note : En 2019, il y a 537 décès de plus qu’en 2004. L’augmentation et le vieillissement de la population auraient dû faire augmenter les décès de 1 241 personnes mais l’amélioration des conditions de mortalité les ont fait baisser de 705.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

Figure 6Composantes de l’évolution des décès en Corse par période selon l’âge

  • Note : En 2019, il y a 537 décès de plus qu’en 2004. L’augmentation et le vieillissement de la population auraient dû faire augmenter les décès de 1 241 personnes mais l’amélioration des conditions de mortalité les ont fait baisser de 705.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

Une espérance de vie toujours élevée

En 2019, l’ des résidents corses est de 86 ans et 5 mois pour les femmes et de 80 ans et 6 mois pour les hommes. C’est pour les deux sexes 8 mois de plus qu’en France métropolitaine. La Corse est la région qui a la meilleure espérance de vie à la naissance chez les femmes et la deuxième chez les hommes, derrière l’Île-de-France.

L’espérance de vie a augmenté au cours des deux dernières décennies en Corse au même rythme qu’en métropole. Cette hausse est principalement due à la baisse du taux de mortalité des seniors. En 20 ans, les hommes ont gagné 5 années et les femmes 3 ans et 8 mois sur l’île de beauté.

Encadré - Perspectives démographiques à l’horizon 2050

Au 1er janvier 2021, la Corse compte 349 000 habitants. 25 % des Corses ont moins de 25 ans, 51 % ont entre 25 et 64 ans et 24 % ont au moins 65 ans (figure 7). La population est ainsi plus âgée que la moyenne métropolitaine. En particulier, la part des moins de 25 ans est la plus faible des régions de France métropolitaine, derrière la Nouvelle-Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d’Azur (27 %). À l’opposé, la Corse est la deuxième région qui abrite la part la plus importante de seniors, derrière la Nouvelle-Aquitaine (25 %) et devant Bourgogne-Franche-Comté.

D’ici 2050, l’augmentation et le vieillissement de la population insulaire devraient se poursuivre. Celle-ci devrait atteindre 386 000 habitants. Cependant, les personnes de moins de 65 ans devraient diminuer. En effet, le nombre de jeunes de moins de 25 ans reculerait de 7 % pour s’établir à 80 000, et celui des 25 à 64 ans diminuerait de 3 % pour arriver à 172 000. À l’inverse, le nombre de seniors devrait augmenter de 56 % pour atteindre 134 000, soit 35 % de la population. La Corse serait alors la région de métropole ayant le moins de jeunes et le plus de seniors.

Même si les progrès de la médecine et l’amélioration des conditions de vie permettent encore de faire baisser les taux de mortalité par âge, cet effet volume des seniors pèsera lourd sur le nombre de décès qui devrait donc continuer à croître. Cela rend peu probable un retournement du solde naturel, d’autant que le nombre de femmes en âge de procréer devrait baisser à son tour.

Figure 7Structure de la population corse au 1ᵉʳ janvier 2021 comparée à la projection de 2050

Structure de la population corse au 1ᵉʳ janvier 2021 comparée à la projection de 2050
Âge (en années) Hommes 2021 Femmes 2021 Hommes 2050 Femmes 2050
0 1264 1263 1438 1368
1 1570 1591 1458 1387
2 1689 1539 1503 1428
3 1722 1698 1543 1492
4 1946 1777 1589 1517
5 1797 1717 1632 1548
6 1888 1820 1677 1564
7 1772 1712 1700 1590
8 2009 1945 1711 1614
9 2029 1822 1723 1634
10 2057 2001 1743 1649
11 2057 1856 1759 1686
12 2118 1845 1742 1682
13 1793 1744 1748 1681
14 1864 1762 1765 1701
15 1998 1736 1758 1686
16 1810 1684 1759 1702
17 1900 1584 1762 1697
18 1718 1584 1665 1571
19 1655 1541 1635 1519
20 1734 1409 1607 1481
21 1595 1317 1608 1426
22 1752 1611 1576 1411
23 1577 1489 1589 1448
24 1462 1763 1587 1515
25 1639 1765 1613 1536
26 1575 1756 1629 1596
27 1562 1603 1713 1625
28 1739 1820 1740 1681
29 1765 1821 1735 1736
30 2070 2123 1778 1789
31 1946 2131 1833 1848
32 1955 2308 1866 1899
33 1920 2269 1899 1945
34 1934 2200 1938 1987
35 2191 2549 1992 2045
36 2195 2425 1990 2069
37 2097 2288 2033 2086
38 2129 2579 2155 2182
39 2274 2386 2217 2208
40 2561 2529 2239 2203
41 2075 2393 2206 2193
42 2130 2171 2209 2206
43 2093 2199 2235 2230
44 1924 2145 2113 2170
45 2327 2320 2177 2157
46 2165 2361 2159 2160
47 2324 2404 2180 2217
48 2596 2553 2295 2256
49 2409 2412 2321 2288
50 2570 2520 2250 2149
51 2449 2547 2227 2191
52 2368 2567 2215 2203
53 2475 2369 2204 2223
54 2293 2355 2182 2204
55 2325 2595 2156 2177
56 2351 2413 2195 2197
57 2253 2369 2332 2358
58 2183 2253 2426 2432
59 2179 2290 2457 2507
60 2377 2378 2531 2555
61 2239 2296 2543 2632
62 2071 2278 2530 2628
63 2163 2304 2562 2711
64 2161 2253 2561 2646
65 2161 2368 2533 2631
66 2274 2307 2475 2626
67 2164 2377 2636 2750
68 2264 2281 2590 2782
69 2198 2237 2502 2758
70 2295 2406 2442 2597
71 2120 2375 2395 2555
72 2132 2404 2369 2570
73 1984 2122 2300 2488
74 1788 2012 2309 2518
75 1421 1838 2493 2604
76 1510 1883 2483 2839
77 1523 1643 2531 2859
78 1483 1784 2466 2738
79 1242 1564 2368 2683
80 1366 1606 2280 2585
81 1215 1431 2167 2552
82 1018 1357 2074 2489
83 1020 1168 2086 2455
84 997 1181 2019 2446
85 747 1117 1794 2314
86 635 1020 1703 2226
87 571 920 1580 2039
88 558 874 1457 1886
89 443 786 1257 1747
90 379 719 1108 1606
91 338 635 974 1394
92 255 513 806 1269
93 178 409 692 1084
94 132 360 560 895
95 85 337 458 791
96 31 217 352 633
97 24 169 269 520
98 60 110 200 398
≥ 99 49 148 493 952
  • Source : Insee, estimations de population et Omphale 2017.

Figure 7Structure de la population corse au 1ᵉʳ janvier 2021 comparée à la projection de 2050

  • Source : Insee, estimations de population et Omphale 2017.
Publication rédigée par :Arnaud Huyssen, Rémi Malleville (Insee)

Sources

Le recensement de la population sert de base aux estimations annuelles de population. Il en fixe les niveaux de référence pour les années où il est disponible. Pour les années 2019 et suivantes, les estimations de population sont provisoires.

Les projections de population à horizon 2050 sont réalisées à partir du scénario central du modèle de projection Omphale 2017 de l’Insee.

Les statistiques d’état civil sur les naissances et les décès sont issues d’une exploitation des informations transmises par les mairies à l’Insee.

Définitions

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période. Quand il est positif, on parle d’excédent naturel de population, quand il est négatif, on parle de déficit naturel.

Le taux d’accroissement naturel est le taux de croissance démographique imputable au mouvement naturel de la population, c’est-à-dire, celui qui ne résulte que des naissances et des décès. Il se calcule comme le rapport du solde naturel pendant une période à la population moyenne de cette période.

Le taux de natalité est le rapport du nombre de naissances vivantes de l’année à la population totale moyenne de l’année.

Le taux de fécondité à un âge donné (ou pour une tranche d’âges) est le nombre d’enfants nés vivants des femmes de cet âge au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des femmes de même âge. Par extension, le taux de fécondité est le rapport du nombre de naissances vivantes de l’année à l’ensemble des mères potentielles, c’est-à-dire la population féminine en âge de procréer (nombre moyen des femmes de 15 à 50 ans sur l’année).

L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) est la somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Il peut être interprété comme le nombre moyen d’enfants qu’aurait une génération fictive de femmes qui connaîtraient, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés cette année-là. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de l’année considérée.

Le taux de mortalité à un âge donné (ou pour une tranche d’âge) est le nombre de décès à cet âge au cours de l’année rapporté à la population moyenne de l’année des personnes de même âge.

L’espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d’une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de l’année considérée. C’est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de l’année considérée.