Insee Conjoncture Bretagne3ᵉ trimestre 2020 : rebond de l’emploi salarié en Bretagne, moins touché par la crise qu’en France Note de conjoncture régionale - 3ᵉ trimestre 2020

Valérie Mariette, Agnès Palaric (Insee)

Pendant la période estivale, l’épidémie de Covid-19 a été relativement contenue, permettant à l’activité économique de poursuivre la remontée observée à la fin du 2e trimestre.

En Bretagne, l’emploi salarié se redresse de 1,7 % au 3e trimestre, soit 20 500 créations nettes d’emplois. Après la forte chute du premier semestre 2020, il ne retrouve pas son niveau d’avant-crise mais le recul observé depuis fin 2019 est le moins important des régions métropolitaines.

L’intérim continue de se redresser au 3e trimestre : 7 700 emplois sont créés (+ 22,1 %). Dans le secteur tertiaire marchand hors intérim comme dans le non marchand, l’emploi rebondit (respectivement + 1,3 % et + 1,4 %), et l’augmentation s’accélère dans la construction (+ 1,1 %). Dans l’industrie, l’emploi est quasi stable alors que le recours à l’intérim s’intensifie, signe de fortes incertitudes sur les perspectives économiques.

Au 3e trimestre 2020, le taux de chômage augmente nettement après la baisse en trompe-l’œil liée au confinement. Il s’établit à 7,5 % de la population active bretonne et demeure le plus faible taux de chômage des régions françaises. Dans le même temps, les demandeurs d’emploi de catégorie A, B ou C sont moins nombreux (– 2,0 %).

Les perspectives de construction neuve et les mises en chantier se redressent ce trimestre. Les créations d’entreprises rebondissent de 47,1 % et les défaillances continuent de diminuer.

Rédaction achevée le 05/01/2021

Insee Conjoncture Bretagne
No 32
Paru le :Paru le14/01/2021
Valérie Mariette, Agnès Palaric (Insee)
Insee Conjoncture Bretagne No 32- Janvier 2021
Avertissement sur le marché du travail

Au troisième trimestre 2020, le taux de chômage au sens du BIT rebondit fortement après une baisse « en trompe-l’œil » sur les deux premiers trimestres de l’année. En effet, pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. Au cours des deux premiers trimestres de l’année 2020, la période de confinement a fortement affecté les comportements de recherche active d’emploi (en particulier pour les personnes sans emploi dont le secteur d’activité était à l’arrêt), ainsi que la disponibilité des personnes (contrainte de garde d’enfant par exemple). Au total, la nette baisse du chômage au sens du BIT début 2020 ne traduisait pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.

L'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

L’emploi salarié breton rebondit fortement

Entre fin juin et fin septembre 2020, l’emploi salarié total se redresse de 1,7 % en Bretagne, soit 20 500 créations nettes d’emplois, après – 2,2 % au premier semestre (figure 1). En France hors Mayotte, l’emploi rebondit de 1,6 % après – 2,7 % au premier semestre. L’emploi salarié breton reste inférieur à son niveau d’avant-crise (– 0,5 % soit – 6 300 emplois par rapport à fin 2019), mais nettement moins qu’au niveau national (– 1,2 %). La Bretagne est ainsi la région de métropole où l’impact de la crise sur l’emploi est le moins important, suivie par les Hauts-de-France (– 0,7 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Bretagne Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bretagne Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,61 100,2 100,67 100,27
T2 2011 100,66 100,31 100,69 100,41
T3 2011 100,41 100,25 100,41 100,41
T4 2011 100,55 100,3 100,61 100,42
T1 2012 100,59 100,32 100,59 100,4
T2 2012 100,43 100,29 100,41 100,33
T3 2012 100,34 100,14 100,03 100,06
T4 2012 100,22 100,03 100,01 99,94
T1 2013 100,07 100,04 99,7 99,91
T2 2013 99,41 99,93 98,86 99,66
T3 2013 100,21 100,09 99,4 99,81
T4 2013 100,5 100,37 99,88 99,95
T1 2014 100,71 100,41 99,89 99,9
T2 2014 100,81 100,44 100,03 99,94
T3 2014 100,63 100,33 99,78 99,76
T4 2014 100,79 100,43 99,95 99,82
T1 2015 100,94 100,38 100,21 99,78
T2 2015 101,29 100,61 100,53 99,99
T3 2015 101,45 100,69 100,8 100,11
T4 2015 101,64 100,88 101,21 100,34
T1 2016 102,02 101,06 101,59 100,55
T2 2016 102,31 101,32 101,91 100,84
T3 2016 102,5 101,59 102,21 101,15
T4 2016 102,68 101,7 102,39 101,29
T1 2017 103,24 102,09 103,15 101,78
T2 2017 103,69 102,4 103,77 102,17
T3 2017 103,87 102,69 104,07 102,62
T4 2017 104,47 103,09 104,8 103,2
T1 2018 104,65 103,23 104,96 103,36
T2 2018 104,84 103,3 105,16 103,51
T3 2018 104,95 103,45 105,34 103,72
T4 2018 105,35 103,76 105,75 104,09
T1 2019 105,81 104,16 106,37 104,57
T2 2019 106,19 104,41 106,79 104,82
T3 2019 106,46 104,58 107,04 105,04
T4 2019 106,97 104,94 107,74 105,51
T1 2020 104,98 102,92 105,05 102,91
T2 2020 104,65 102,08 104,88 102,12
T3 2020 106,42 103,72 106,71 103,79
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Sur un an, l’emploi est stable en Bretagne, c’est-à-dire qu’il se retrouve au même niveau que fin septembre 2019, alors qu’il est en recul de 0,8 % en France hors Mayotte.

L’emploi intérimaire poursuit sa reprise

Après un recul historique au 1er trimestre (– 35,7 % par rapport à fin 2019) et un début de reprise au 2e trimestre (+ 21,7 %), l’emploi intérimaire continue à se redresser au 3e trimestre 2020 : + 22,1 % soit + 7 700 emplois (figure 2). Cependant, ce redressement ne permet pas encore de retrouver le niveau d’avant-crise. Fin septembre, l’emploi intérimaire présente un recul de 4,5 % par rapport à fin décembre 2019 et de 3,9 % sur un an. La baisse de l’intérim sur ces périodes est toutefois moins élevée qu’au niveau national (respectivement − 10,0 % et − 10,3 %).

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Bretagne France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 99,77 101,11
T2 2011 100,79 101,55
T3 2011 97,66 100,12
T4 2011 98,39 99,38
T1 2012 95,12 94,99
T2 2012 89,84 91,98
T3 2012 86,29 88,02
T4 2012 86,72 85,4
T1 2013 88,19 88,18
T2 2013 81,01 87,16
T3 2013 88,87 89,79
T4 2013 91,11 90,3
T1 2014 89,08 89,35
T2 2014 92,44 91,19
T3 2014 90,47 88,9
T4 2014 91,15 90,14
T1 2015 90,77 89,77
T2 2015 93,66 93,42
T3 2015 94,18 96,99
T4 2015 98,83 99,63
T1 2016 97,02 99,29
T2 2016 98,34 102,21
T3 2016 106,31 105,52
T4 2016 106,69 110,83
T1 2017 112,61 115,43
T2 2017 119,78 120,29
T3 2017 120,29 124,32
T4 2017 128,86 130,84
T1 2018 124,87 129,6
T2 2018 124,04 127,86
T3 2018 122,57 127,77
T4 2018 125,39 126,56
T1 2019 126,27 127,41
T2 2019 126,59 126,93
T3 2019 126,95 126,51
T4 2019 127,72 126,11
T1 2020 82,08 75,21
T2 2020 99,92 92,47
T3 2020 122,01 113,53
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

La reprise de l’emploi intérimaire breton entre fin juin et fin septembre 2020 se poursuit dans tous les secteurs utilisateurs. Elle est particulièrement prononcée dans la construction (+ 37,7 % au 3e trimestre après + 81,4 % au 2e trimestre et – 60,9 % au 1er trimestre).

Dans l’industrie, l’intérim progresse de 21,0 % au 3e trimestre (+ 16,2 % au trimestre précédent). Parmi les 3 600 emplois intérimaires créés ce trimestre, 1 400 relèvent de l’agroalimentaire (+ 12,8 %). Ce sous-secteur dépasse de 3,8 % son niveau d’avant-crise. L’intérim progresse aussi dans les autres sous-secteurs industriels, particulièrement dans la fabrication de matériel de transport, où il rebondit très fortement (+ 129,6 % après – 29,7 % au 2e trimestre).

Dans le tertiaire marchand, l’intérim progresse de 14,9 % au 3e trimestre (+ 11,7 % au trimestre précédent). Sur les 1 600 emplois intérimaires créés ce trimestre, 700 le sont dans le commerce (+ 21,3 %) et 500 dans le transport et l’entreposage (+ 17,7 %). Dans ces sous-secteurs, l’intérim reste inférieur à son niveau de fin 2019. Dans les services aux entreprises, l’emploi intérimaire se redresse légèrement au cours des trois derniers mois (+ 0,6 %) après le repli du 2e trimestre (– 4,1 %).

L’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim se redresse

Au 3e trimestre 2020, l’emploi salarié dans le tertiaire marchand hors intérim affiche un rebond en Bretagne de 1,3 % soit + 6 200 emplois, après une chute de 2,6 % au premier semestre (− 12 900 emplois). Il reste à un niveau inférieur de 1,3 % à celui d’avant-crise (– 6 700 emplois par rapport à fin 2019) (figure 3). Sur un an, la baisse s’établit à 0,5 % (– 2 300 emplois). En France hors Mayotte, l’évolution au 3e trimestre 2020 est identique à celle de la région mais depuis le début de la crise et en un an, le recul est plus marqué (respectivement – 1,8 % et – 1,2 %).

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,71 100,16 100,79 100,53
T2 2011 100,02 100,24 100,83 100,51
T3 2011 99,95 100,52 101,06 100,35
T4 2011 99,76 100,6 101,26 100,35
T1 2012 99,25 100,23 101,59 100,55
T2 2012 98,85 100,08 101,48 100,66
T3 2012 98,06 99,92 101,54 101,09
T4 2012 97,9 99,51 101,45 100,72
T1 2013 97,1 99,24 101,21 100,78
T2 2013 96,34 98,43 100,72 100,81
T3 2013 96,08 98,59 100,98 102,11
T4 2013 95,1 98,34 101,23 102,16
T1 2014 94,37 97,99 101,49 102,83
T2 2014 93,63 98,12 101,61 102,85
T3 2014 92,66 98,16 101,45 102,76
T4 2014 91,86 98,19 101,81 103,04
T1 2015 91,29 98,02 102,01 103,41
T2 2015 90,75 98 102,37 103,7
T3 2015 90,55 98,29 102,86 103,52
T4 2015 90,66 98,23 103,16 103,39
T1 2016 90,65 98,66 103,85 103,5
T2 2016 90,62 98,73 104,22 103,75
T3 2016 90,6 98,57 104,5 103,42
T4 2016 90,49 98,62 104,88 103,47
T1 2017 91,07 98,7 105,39 103,51
T2 2017 91,74 99,18 106,02 103,43
T3 2017 91,52 99,25 106,65 103,32
T4 2017 92,53 99,29 107,11 103,47
T1 2018 92,89 99,37 107,52 103,68
T2 2018 93,11 98,94 108,21 103,66
T3 2018 93,76 99,06 108,66 103,58
T4 2018 94,46 99,46 108,89 103,86
T1 2019 95,28 99,77 109,74 103,8
T2 2019 95,76 99,88 110,41 103,9
T3 2019 96,41 100,32 110,77 103,89
T4 2019 97,3 100,37 111,75 103,91
T1 2020 96,95 100,03 110,5 103,81
T2 2020 97,35 99,44 108,86 103,23
T3 2020 98,45 99,36 110,24 104,66
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au sein des sous-secteurs tertiaires, le rebond de l’emploi au 3e trimestre 2020 concerne en premier lieu l’hébergement-restauration (+ 5,7 % soit 2 500 emplois de plus que fin juin 2020). Cependant, l’emploi dans ce sous-secteur, ayant particulièrement chuté au premier semestre (– 12,9 %), demeure nettement au-dessous de son niveau d’avant-crise (– 7,8 % soit 3 900 emplois détruits depuis fin 2019). Au 3e trimestre, l’emploi progresse dans les services aux ménages (+ 3,0 % soit + 1 600 emplois), les services aux entreprises hors intérim (+ 1,2 % soit + 1 200 emplois), le secteur de l’information et la communication (+ 2,2 % soit + 600 emplois) et celui du transport et entreposage (+ 0,9 % soit + 500 emplois). Dans les activités financières et d’assurance et les activités immobilières, il est stable. En revanche, l’emploi dans le commerce se replie de nouveau au 3e trimestre (– 0,2 % soit – 300 emplois). Le nombre d’emplois perdus dans ce sous-secteur s’élève à 1 300 depuis le début de la crise (– 0,8 %).

L’emploi dans le se redresse de 1,4 % au 3e trimestre 2020, soit 5 800 emplois créés, après une baisse de 0,6 % au 2e trimestre et une quasi-stabilité au 1er. Ce rebond provient principalement de l’emploi public, qui augmente de 1,5 % (+ 4 600) après une baisse de 0,8 % au trimestre précédent. Sur un an, l’emploi dans le secteur tertiaire non marchand progresse de 0,7 % en Bretagne, plus qu’en France hors Mayotte (+ 0,5 %).

Accélération dans la construction, quasi-stagnation dans l’industrie

L’emploi salarié dans la construction accélère nettement au 3e trimestre 2020 (+ 1,1 % soit + 800 emplois), après une quasi-stabilité au premier semestre. En France hors Mayotte, il se redresse également : + 1,3 % en trois mois. En un an, l’emploi dans ce secteur est en nette hausse (+ 2,1 %), dans la région comme au niveau national.

Au 3e trimestre 2020, l’emploi dans l’industrie bretonne est quasi stable (– 0,1 % soit – 200 emplois), après – 0,9 % au premier semestre (– 1 600 emplois). En un an, il diminue de 1,0 %, soit 1 700 destructions d’emplois. Au niveau national, l’emploi industriel recule davantage (– 0,2 % ce trimestre et – 1,4 % sur un an).

Par sous-secteurs, seul l’emploi dans l’industrie agroalimentaire se redresse au 3e trimestre 2020 (+ 0,4 % soit + 300 emplois). Cependant, sur un an, il diminue de 0,5 % (– 400 emplois). Dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines, l’emploi diminue de 0,4 % en trois mois (– 100 emplois) et de 2,2 % en un an (– 400). Le sous-secteur de l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage perd 100 emplois ce trimestre (– 0,6 %) et 200 en un an (– 1,8 %). Dans la fabrication de matériels de transport, 100 emplois sont détruits ce trimestre (– 0,8 %), comme sur un an (– 1,5 %). Dans la fabrication d’autres produits industriels, le recul de l’emploi est plus modéré, sur le trimestre (– 0,3 % soit – 200) et sur un an (– 0,8 % soit – 500).

Progression de l’emploi dans tous les départements

Au 3e trimestre 2020, l’emploi salarié repart à la hausse dans tous les départements (figure 4). Il progresse de 2,0 % dans le Morbihan (+ 4 800 emplois) et de 1,7 % en Ille-et-Vilaine (+ 7 700 emplois) et dans le Finistère (+ 5 400). Dans les Côtes-d’Armor, il augmente de 1,3 % (+ 2 600).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié total par département (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Bretagne Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan
2010-T4 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
2011-T1 100,6 100,3 100,4 100,9 100,5
2011-T2 100,6 100,8 100,6 100,8 100,1
2011-T3 100,4 100,1 100,5 100,6 100,1
2011-T4 100,5 100,9 100,3 100,7 100,2
2012-T1 100,6 100,9 100,3 100,9 100,2
2012-T2 100,4 101,0 99,9 100,6 100,3
2012-T3 100,3 100,7 99,9 100,6 99,9
2012-T4 100,2 100,8 99,7 100,7 99,5
2013-T1 100,1 100,8 99,5 100,7 99,2
2013-T2 99,4 99,6 98,7 100,4 98,4
2013-T3 100,2 99,8 100,2 101,3 98,7
2013-T4 100,5 100,8 99,5 101,9 99,2
2014-T1 100,7 100,7 100,0 102,1 99,2
2014-T2 100,8 101,3 99,7 102,3 99,4
2014-T3 100,6 101,1 99,3 102,3 99,1
2014-T4 100,8 101,1 99,4 102,6 99,4
2015-T1 100,9 101,3 99,1 102,9 99,7
2015-T2 101,3 101,9 99,4 103,2 100,0
2015-T3 101,4 101,6 99,5 103,7 100,1
2015-T4 101,6 101,8 99,6 104,0 100,2
2016-T1 102,0 101,6 100,0 104,7 100,4
2016-T2 102,3 102,1 100,1 105,1 100,6
2016-T3 102,5 102,3 100,3 105,4 100,7
2016-T4 102,7 102,3 100,2 105,8 100,9
2017-T1 103,2 103,0 100,5 106,6 101,2
2017-T2 103,7 103,0 100,7 107,6 101,7
2017-T3 103,9 103,0 100,7 108,0 101,8
2017-T4 104,4 103,4 101,1 108,7 102,4
2018-T1 104,7 104,2 101,2 108,7 102,8
2018-T2 104,8 104,3 101,3 109,0 102,9
2018-T3 104,9 104,3 101,2 109,2 102,8
2018-T4 105,3 104,7 101,4 109,9 103,2
2019-T1 105,7 105,0 101,9 110,4 103,6
2019-T2 106,0 105,2 102,2 110,8 103,9
2019-T3 106,3 105,4 102,3 111,3 104,1
2019-T4 106,9 106,1 103,0 111,8 104,6
2020-T1 104,9 104,1 101,4 109,6 102,5
2020-T2 104,5 104,0 100,9 109,2 102,0
2020-T3 106,4 105,9 102,4 111,3 103,9
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Après les fortes chutes observées au premier semestre, l’emploi demeure au-dessous de son niveau d’avant-crise dans chaque département breton. Par rapport à fin 2019, il recule de 0,4 % dans les Côtes-d’Armor (– 800 emplois) et le Finistère (– 1 400), de 0,5 % dans le Morbihan (– 1 300) et de 0,6 % en Ille-et-Vilaine (– 2 800).

Dans les Côtes-d’Armor, près de 80 % des emplois créés au 3e trimestre le sont dans l’intérim (+ 14,7 %) et dans le tertiaire marchand hors intérim (+ 1,4 %). Ces secteurs ont créé chacun 1 000 emplois. L’emploi progresse de 0,8 % dans le tertiaire non marchand (+ 500) et de 0,7 % dans la construction (+ 100). Dans l’industrie, il est stable.

Dans le Finistère, les créations d’emplois s’élèvent à 1 800 dans l’intérim (+ 21,6 %). Le domaine tertiaire concentre de fortes hausses d’emplois : + 1 800 dans le tertiaire non marchand (+ 1,5 %) et + 1 600 dans le marchand hors intérim (+ 1,3 %). L’emploi progresse de 1,6 % dans la construction (+ 300). Il se contracte de 0,3 % dans l’industrie (– 100 emplois).

En Ille-et-Vilaine, l’emploi intérimaire rebondit plus que dans les autres départements bretons au 3e trimestre 2020 (+ 26,3 % soit + 3 300 emplois). La croissance de l’emploi est également la plus importante dans le tertiaire non marchand (+ 1,7 % soit + 2 500 emplois). Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi progresse de 1,0 % en trois mois (+ 1 900). Le secteur de la construction gagne 200 emplois (+ 0,6 %), celui de l’industrie en perd 200 (– 0,4 %).

Dans le Morbihan, l’emploi intérimaire rebondit de 22,9 % au 3e trimestre 2020 (+ 1 700 emplois). La hausse de l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim est la plus élevée des départements de la région (+ 1,8 % soit 1 700 emplois créés). Le tertiaire non marchand crée 900 emplois (+ 1,1 %). L’emploi progresse de 1,8 % dans la construction (+ 300) et de 0,4 % dans l’industrie (+ 200).

Sur un an, seul le département des Côtes-d’Armor affiche une croissance de l’emploi (+ 0,2 % soit + 400 emplois). L’Ille-et-Vilaine et le Finistère présentent une légère baisse (respectivement – 100 et – 200 emplois). Dans le Morbihan, l’emploi se contracte de 0,2 %, soit 600 emplois de moins en un an.

Après une baisse en trompe-l’œil liée au confinement, le taux de chômage augmente fortement

En Bretagne, le taux de chômage s’établit à 7,5 % de la population active au 3e trimestre 2020 (figure 5). Il bondit de 1,2 point, mais demeure le plus faible taux régional, suivi par celui de la Bourgogne-Franche-Comté (7,8 %). En France hors Mayotte, le taux de chômage s’établit à 9,0 % de la population active ce trimestre, en hausse de près de 2 points. Aux 1er et 2e trimestres, la baisse du chômage au sens du BIT était en « trompe-l'œil », du fait du confinement (cf. Avertissement sur le marché du travail). Le 3e trimestre marque un retour à la « normale » concernant les comportements de recherche d’emploi. La forte augmentation du chômage par rapport à son niveau d’avant-crise au 4e trimestre 2019 (+ 0,8 point en Bretagne ; + 0,9 en France) témoigne d’une nette dégradation du marché du travail.

Figure 5Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Bretagne France hors Mayotte
T4 2010 7,4 9,2
T1 2011 7,4 9,1
T2 2011 7,3 9,1
T3 2011 7,5 9,2
T4 2011 7,6 9,4
T1 2012 7,8 9,5
T2 2012 8,1 9,7
T3 2012 8,2 9,7
T4 2012 8,6 10,1
T1 2013 8,7 10,3
T2 2013 8,9 10,5
T3 2013 8,8 10,3
T4 2013 8,6 10,1
T1 2014 8,6 10,2
T2 2014 8,6 10,2
T3 2014 8,7 10,3
T4 2014 8,9 10,4
T1 2015 8,8 10,3
T2 2015 9 10,5
T3 2015 8,8 10,4
T4 2015 8,8 10,2
T1 2016 8,9 10,3
T2 2016 8,6 10
T3 2016 8,3 9,9
T4 2016 8,6 10
T1 2017 8,1 9,6
T2 2017 8 9,5
T3 2017 8 9,5
T4 2017 7,4 9
T1 2018 7,7 9,3
T2 2018 7,5 9,1
T3 2018 7,4 9
T4 2018 7,2 8,7
T1 2019 7,2 8,7
T2 2019 7 8,4
T3 2019 7 8,4
T4 2019 6,7 8,1
T1 2020 6,5 7,9
T2 2020 6,3 7,1
T3 2020 7,5 9
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Au 3e trimestre 2020, l’Ille-et-Vilaine conserve le taux de chômage le plus bas des départements bretons (7,2 %). Il s’établit à 7,6 % dans le Finistère, 7,7 % dans le Morbihan et 7,8 % dans les Côtes-d'Armor.

Diminution du nombre de demandeurs d’emploi

Après la très forte hausse du 2e trimestre (+ 30,1 %), le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) en Bretagne baisse de 16,0 % en moyenne au 3e trimestre 2020. Cette baisse est plus marquée que celle de la France hors Mayotte (– 11,0 %). Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A augmente de 9,6 %, un peu plus qu’au niveau national (+ 8,8 %).

En intégrant les demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite (catégories B et C), dont le nombre augmente de 25,4 % sur trois mois, le nombre d’inscrits en catégorie A, B ou C à Pôle emploi recule de 2,0 % au 3e trimestre 2020 en Bretagne. Il baisse légèrement en France (– 0,5 %). Sur un an, la hausse de la demande d’emploi atteint 4,2 %, du même ordre qu’au niveau national (+ 4,4 %).

Par classe d’âge, le nombre d’inscrits en catégorie A, B ou C au 3e trimestre baisse davantage parmi les jeunes de moins de 25 ans (– 6,3 %), qui avaient été durement touchés au 2e trimestre. Parmi les autres tranches d’âge, la demande d’emploi diminue de 1,8 % au 3e trimestre chez les 25 à 49 ans et elle est quasi stable pour les 50 ans ou plus (+ 0,1 %). En un an, le nombre d’inscrits augmente plus pour les jeunes (+ 6,3 %) que pour les autres tranches d’âge (+ 3,8 % pour les 25 à 49 ans et + 4,1 % pour les 50 ans ou plus). En parallèle, le nombre d’inscrits en catégorie A, B ou C depuis plus d’un an, qui représentent près de la moitié des inscrits, augmente de 2,0 % au 3e trimestre 2020 (+ 5,0 % sur un an).

Au 3e trimestre 2020, le Morbihan est le département où la demande d’emploi en catégorie A, B ou C diminue le plus (– 3,0 %). Le nombre d’inscrits baisse de 2,3 % dans le Finistère et de 2,0 % dans les Côtes-d’Armor. Il recule de 1,1 % en Ille-et-Vilaine. Sur un an, tous les départements concèdent une hausse, plus prononcée en Ille-et-Vilaine (+ 6,5 %) qu’ailleurs : + 3,4 % dans le Finistère, + 3,2 % dans le Morbihan et + 2,8 % dans les Côtes-d'Armor.

Construction : perspectives et activité se redressent

En Bretagne, 25 300 logements ont été autorisés à la construction entre octobre 2019 et septembre 2020. Ce cumul sur douze mois augmente de 3,1 % par rapport à celui de juillet 2019 à juin 2020 (figure 6). En France hors Mayotte, la tendance reste à la baisse (– 3,7 %). Le nombre d’autorisations de construire progresse dans tous les départements, particulièrement dans les Côtes-d’Armor (+ 8,1 %) et le Morbihan (+ 4,7 %). En Ille-et-Vilaine, la hausse est de 1,8 %. Dans le Finistère, elle est modérée (+ 0,4 %). Sur un an, 1 200 permis de construire de plus ont été délivrés en Bretagne par rapport au cumul d’octobre 2018 à septembre 2019. Les autorisations de construction résistent toujours dans la région (+ 5,2 %), dans un contexte de baisse au niveau national (– 10,4 %).

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Bretagne France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 101,9 101,57
févr. 2011 101,9 101,78
mars 2011 100 101,19
avril 2011 101,52 100,98
mai 2011 102,28 102,6
juin 2011 101,9 102,87
juil. 2011 104,56 103,08
août 2011 106,84 104,27
sept. 2011 108,37 105,82
oct. 2011 110,27 106,51
nov. 2011 110,27 107,5
déc. 2011 110,65 108,57
janv. 2012 111,41 108,36
févr. 2012 112,93 108,54
mars 2012 114,07 108,52
avril 2012 112,55 109,05
mai 2012 110,27 107,69
juin 2012 108,37 107,16
juil. 2012 104,56 106,41
août 2012 102,66 106,66
sept. 2012 101,52 104,46
oct. 2012 99,24 103,96
nov. 2012 98,48 102,89
déc. 2012 101,14 101,09
janv. 2013 101,14 101,26
févr. 2013 101,9 102,74
mars 2013 102,66 103,04
avril 2013 102,28 101,34
mai 2013 100,76 99,33
juin 2013 100,38 97,63
juil. 2013 99,62 95,64
août 2013 97,34 92,48
sept. 2013 94,68 90,99
oct. 2013 93,92 90,39
nov. 2013 91,63 89,61
déc. 2013 85,93 88,69
janv. 2014 82,13 86,6
févr. 2014 77,57 83,54
mars 2014 73 82,62
avril 2014 72,24 81,4
mai 2014 71,86 81,4
juin 2014 70,72 81,4
juil. 2014 69,58 81,8
août 2014 69,58 81,55
sept. 2014 69,2 81,7
oct. 2014 66,54 80,8
nov. 2014 66,54 79,87
déc. 2014 66,92 79,75
janv. 2015 66,54 79,52
févr. 2015 65,78 78,99
mars 2015 66,54 78,07
avril 2015 67,3 79,02
mai 2015 68,44 78,51
juin 2015 70,34 79,39
juil. 2015 70,34 79,23
août 2015 72,62 80,19
sept. 2015 73 81,05
oct. 2015 73,76 81,68
nov. 2015 74,52 83,64
déc. 2015 75,29 84,86
janv. 2016 77,57 85,17
févr. 2016 82,13 86,62
mars 2016 84,41 86,93
avril 2016 86,31 87,94
mai 2016 87,45 89,91
juin 2016 86,31 90,3
juil. 2016 87,83 91,29
août 2016 87,83 92,38
sept. 2016 90,49 94,49
oct. 2016 93,16 95,18
nov. 2016 94,68 96,06
déc. 2016 95,82 97,17
janv. 2017 95,82 97,88
févr. 2017 93,54 98,07
mars 2017 95,44 100,21
avril 2017 93,92 100,06
mai 2017 94,3 100,88
juin 2017 96,58 101,97
juil. 2017 97,72 103,31
août 2017 100,38 103,73
sept. 2017 100,76 104
oct. 2017 101,52 104,48
nov. 2017 101,9 103,56
déc. 2017 101,9 103,25
janv. 2018 103,42 103,41
févr. 2018 103,42 103,98
mars 2018 102,66 102,64
avril 2018 103,04 102,66
mai 2018 104,18 102,37
juin 2018 103,8 100,96
juil. 2018 103,8 99,62
août 2018 99,62 99,2
sept. 2018 100 98,26
oct. 2018 98,86 98,07
nov. 2018 97,72 97,84
déc. 2018 97,72 96,52
janv. 2019 95,82 96,21
févr. 2019 96,96 94,76
mars 2019 94,68 94,14
avril 2019 93,54 94,45
mai 2019 92,78 93,82
juin 2019 90,87 93,61
juil. 2019 92,4 94,05
août 2019 93,92 93,09
sept. 2019 91,63 91,75
oct. 2019 94,3 92,31
nov. 2019 95,06 92,25
déc. 2019 96,58 93,7
janv. 2020 98,86 94,32
févr. 2020 98,48 95,08
mars 2020 99,62 94,64
avril 2020 97,72 89,95
mai 2020 94,68 86,51
juin 2020 93,54 85,4
juil. 2020 92,4 83,14
août 2020 92,02 82,43
sept. 2020 96,2 82,24
oct. 2020 95,06 80,84
nov. 2020 96,58 81,47
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

D’octobre 2019 à septembre 2020, 22 900 logements ont été mis en chantier en Bretagne, soit une hausse de 4,1 % par rapport au cumul de juillet 2019 à juin 2020. En France hors Mayotte, la progression est moins marquée (+ 1,1 %). De nombreux chantiers ont été relancés après l’arrêt quasi total de l’activité durant le premier confinement. Au 3e trimestre, la progression dans le Morbihan (+ 8,6 %) porte la hausse régionale. L’activité croît de 3,7 % en Ille-et-Vilaine, 1,9 % dans le Finistère et 1,1 % dans les Côtes-d’Armor. Sur un an, le nombre de mises en chantier est stable dans la région par rapport au cumul d’octobre 2018 à septembre 2019. En France hors Mayotte, il régresse de 6,0 %.

Rebond des créations d’entreprises, nouvelle baisse des défaillances

Au 3e trimestre 2020, 8 100 entreprises ont été créées en Bretagne (figure 7). Les créations rebondissent de 47,1 % par rapport au trimestre précédent, après le coup d’arrêt au premier semestre (– 11,3 % au 1er trimestre puis – 15,6 % au 2e). Le rebond du 3e trimestre est similaire à celui observé en France (+ 48,9 %).

Figure 7Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Bretagne y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100
T1 2011 88,79 91,9
T2 2011 91,95 92,54
T3 2011 96,08 92,91
T4 2011 94,72 92,89
T1 2012 95,48 95,04
T2 2012 90,24 92,63
T3 2012 91,74 92,83
T4 2012 89,19 90,51
T1 2013 91,91 90,78
T2 2013 91,54 91,2
T3 2013 90,05 90,61
T4 2013 89,98 92,05
T1 2014 90,26 92,54
T2 2014 94,13 92,83
T3 2014 95,64 93,84
T4 2014 94,16 93,84
T1 2015 87,51 88,01
T2 2015 88,56 88,08
T3 2015 88,96 88,63
T4 2015 91,01 90
T1 2016 90,11 91,39
T2 2016 92,75 96,24
T3 2016 88,88 92,94
T4 2016 88,29 92,53
T1 2017 91,56 95,45
T2 2017 92,56 96,06
T3 2017 92,33 100,13
T4 2017 97,49 107,54
T1 2018 104,42 111,76
T2 2018 110,87 117,62
T3 2018 112,17 116,31
T4 2018 113,16 121,95
T1 2019 126,11 132,45
T2 2019 127,64 136,55
T3 2019 131,85 138,07
T4 2019 140,42 145,1
T1 2020 124,6 128,91
T2 2020 105,15 111,27
T3 2020 154,68 165,69
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Sur un an, le nombre d’entreprises créées en Bretagne progresse de 17,3 % (+ 20,0 % pour la France). Les créations dans les secteurs du commerce, du transport et de l’hébergement-restauration (+ 33,1 %) alimentent cette hausse, comme au niveau national (+ 41,6 %).

Entre octobre 2019 et septembre 2020, 1 500 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en Bretagne, contre 2 000 entre octobre 2018 et septembre 2019. Le nombre de défaillances continue de diminuer (– 27,6 % sur un an). En France, la baisse est plus prononcée (– 31,1 %).

Comme pour le niveau national, le nombre de défaillances enregistrées sur les trois derniers mois reste inférieur de près de 40 % à celui observé sur la même période en 2018 et 2019. Alors que l’activité ralentit fortement depuis mi-mars, la réduction du nombre de défaillances d’entreprises est liée au maintien des mesures de soutien aux entreprises.

Contexte national – Un deuxième confinement moins pesant que le premier sur l’activité

Après le point bas atteint au deuxième trimestre, l’activité a rebondi de manière très vive au troisième trimestre (+ 18,7 % par rapport au trimestre précédent) et la consommation a quasiment retrouvé son niveau d’avant-crise. Par la suite, le renforcement des mesures de restrictions en octobre puis le confinement instauré en novembre auraient entraîné un nouveau recul de l’activité, de l’ordre de 4 % au quatrième trimestre par rapport au troisième. L’impact aurait cependant été moins fort qu’au printemps. Les secteurs les plus pénalisés auraient été ceux directement soumis aux mesures de restriction (services de transport, hébergement et restauration, activités de loisirs…) tandis que les autres secteurs, tirant parti de l’expérience acquise lors du premier confinement, auraient davantage maintenu leur activité (industrie et construction notamment).

Après une contraction du PIB d’environ 9 % en 2020, le début de l’année 2021 reste marqué par de forts aléas, liés à l’évolution à court terme de la situation sanitaire.

Contexte international – La fin d’année 2020 reste sous le signe de la crise sanitaire

Après le rebond du troisième trimestre 2020, la résurgence de l’épidémie a conduit à durcir les mesures de restrictions, pesant sur l'activité économique du quatrième trimestre en Europe et notamment sur la consommation des ménages. Les services sont a priori davantage affectés par ces mesures que l’industrie. La situation diffère cependant selon les pays, dépendant en Europe de la mise en place de confinements d’intensité variable, tandis qu’aux États-Unis la consommation des ménages aurait été moins affectée. De son côté, la Chine, épargnée par cette deuxième vague épidémique, poursuit sa reprise entamée au printemps 2020.

Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.

Pour en savoir plus

Données complémentaires dans le « Tableau de bord Conjoncture : Bretagne » / Insee.fr – Chiffres-clés

Points de conjoncture 2020 / Insee Conjoncture (2020, déc.)

« Au troisième trimestre 2020 l’emploi salarié privé et public rebondit, sans retrouver son niveau d’avant-crise » / Insee – Dans : Informations rapides, n° 313 (2020, déc.)

« Au troisième trimestre 2020, le taux de chômage rebondit fortement et atteint 9,0 % » / Insee – Dans : Informations rapides, n° 287 (2020, nov.)

« Face à la crise sanitaire, la Bretagne présente un bilan de la saison touristique 2020 plus favorable qu’au niveau national » / Insee – Dans : Insee Analyses Bretagne, n° 99 (2020, nov.)