Population légale de l’Île-de-France 12 213 447 habitants au 1er janvier 2018
Au 1er janvier 2018, l’Île-de-France compte 12 213 447 habitants. En cinq ans, la population a augmenté de 254 000 personnes, soit une hausse annuelle moyenne de 0,4 %, similaire à celle de la France métropolitaine. La croissance démographique francilienne s’explique uniquement par un fort excédent des naissances sur les décès, les départs des habitants de la région étant toujours supérieurs aux arrivées. Paris continue de perdre des habitants ; en revanche, la Seine-Saint-Denis, le Val-d’Oise, le nord de l’Essonne et l’ouest de la Seine-et-Marne en gagnent dans de fortes proportions.
L’Île-de-France, la région la plus peuplée et la plus dense
Au 1er janvier 2018, 12 213 447 personnes vivent en Île-de-France (figure 1). C’est la région la plus peuplée et la plus dense de France métropolitaine avec près d’un cinquième de la population répartie dans seulement 4 % des communes et 2 % de la superficie de la France.
Entre 2013 et 2018, l’Île-de-France gagne en moyenne 51 000 habitants par an. Sur cette période, la population francilienne s’accroît chaque année de 0,4 %, à un rythme un peu plus faible par rapport à la période quinquennale précédente 2008-2013 (+ 0,5 %) du fait d’une accentuation du déficit migratoire apparent. L’écart entre le nombre d’habitants arrivant dans la région et ceux la quittant se creuse davantage.
Le dynamisme démographique faiblit de la même façon en France métropolitaine entre les deux périodes quinquennales, sous l’effet d’une diminution du solde naturel dans la plupart des régions. Cette baisse est liée au vieillissement de la population et à une moindre natalité.
La croissance démographique de l’Île-de-France se situe dans la moyenne nationale, mais est inférieure à celle des régions de la façade atlantique, d’Occitanie et d’Auvergne - Rhône-Alpes qui bénéficient d’une forte attractivité.
En Île-de-France, le solde naturel reste le seul moteur de la croissance démographique. En raison de la jeunesse de la population et d’une forte fécondité, le nombre de naissances dépasse en effet largement celui des décès. L’Île-de-France est la seule région métropolitaine avec Auvergne - Rhône-Alpes où le solde naturel ne faiblit pas entre les deux périodes quinquennales. Le solde naturel contribue à faire augmenter la population francilienne de 0,9 % par an, à un rythme trois fois supérieur à celui observé en France métropolitaine. En revanche, le solde migratoire est toujours largement déficitaire en Île-de-France et tire la population à la baisse, à hauteur de - 0,5 % par an.
tableauFigure 1 – La croissance démographique ralentit en Île-de-France sur la période 2013-2018
Population municipale | Variation annuelle moyenne 2013-2018 (en %) | Variation annuelle moyenne 2008-2013 (en %) | ||||||
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1er janvier 2013 | 1er janvier 2018 | Totale | Part due au solde naturel | Part due au solde migratoire | Totale | Part due au solde naturel | Part due au solde migratoire | |
Paris | 2 229 621 | 2 175 601 | -0,5 | 0,7 | -1,1 | 0,2 | 0,7 | -0,6 |
Hauts-de-Seine | 1 591 403 | 1 619 120 | 0,3 | 0,9 | -0,5 | 0,5 | 1,0 | -0,4 |
Seine-Saint-Denis | 1 552 482 | 1 632 677 | 1,0 | 1,3 | -0,3 | 0,6 | 1,3 | -0,7 |
Val-de-Marne | 1 354 005 | 1 396 913 | 0,6 | 0,9 | -0,3 | 0,6 | 1,0 | -0,3 |
Petite couronne | 4 497 890 | 4 648 710 | 0,7 | 1,0 | -0,4 | 0,6 | 1,1 | -0,5 |
Seine-et-Marne | 1 365 200 | 1 412 516 | 0,7 | 0,7 | -0,1 | 0,9 | 0,8 | 0,1 |
Yvelines | 1 418 484 | 1 441 398 | 0,3 | 0,7 | -0,4 | 0,2 | 0,8 | -0,6 |
Essonne | 1 253 931 | 1 296 641 | 0,7 | 0,9 | -0,2 | 0,8 | 0,9 | -0,1 |
Val-d'Oise | 1 194 681 | 1 238 581 | 0,7 | 1,0 | -0,3 | 0,5 | 1,1 | -0,6 |
Grande couronne | 5 232 296 | 5 389 136 | 0,6 | 0,8 | -0,2 | 0,6 | 0,9 | -0,3 |
Île-de-France | 11 959 807 | 12 213 447 | 0,4 | 0,9 | -0,5 | 0,5 | 0,9 | -0,4 |
France métropolitaine | 63 697 865 | 64 844 037 | 0,4 | 0,3 | 0,1 | 0,5 | 0,4 | 0,1 |
- Les taux de variation sont arrondis au plus près de leur valeur réelle. La somme des parts dues aux soldes naturel et migratoire peut être légèrement différente du taux de variation de la population.
- Source : Insee, recensements de la population 2008, 2013 et 2018.
Une population en baisse à Paris et en forte hausse en Seine-Saint-Denis
Entre 2013 et 2018, la population augmente dans tous les départements franciliens, sauf à Paris qui a amorcé un déclin démographique depuis 2012. La capitale perd en moyenne 10 800 habitants chaque année alors qu’elle en gagnait 14 000 par an entre 2006 et 2011. La population parisienne diminue davantage dans les arrondissements centraux. Cette baisse s’explique essentiellement par le creusement du déficit migratoire apparent qui est passé, entre ces deux périodes, de - 0,2 % à - 1,1 % en moyenne par an. C’est le plus fort déficit migratoire de tous les départements de France métropolitaine. Les Parisiens sont toujours plus nombreux à quitter la capitale, mais la moitié d’entre eux restent dans la région francilienne. Le coût élevé du logement à Paris, l’offre réduite de logements de grande taille pour les familles et la recherche d’un autre cadre de vie sont les principaux facteurs explicatifs de ces flux migratoires.
Au cours de la période 2013-2018, la croissance démographique francilienne est surtout tirée par le département de la Seine-Saint-Denis dont la population progresse de 1 % chaque année, grâce à un excédent naturel de 1,3 % par an, le plus élevé de France métropolitaine. En outre, son déficit migratoire apparent s’est réduit par rapport à la période quinquennale 2008-2013.
La Seine-et-Marne, l’Essonne et le Val-d’Oise contribuent dans une moindre mesure au dynamisme démographique de la région au cours des cinq dernières années (population en hausse de 0,7 % par an). Parmi ces trois départements de grande couronne, la croissance démographique se renforce seulement dans le Val-d’Oise par rapport à la période quinquennale précédente du fait d’un amoindrissement de son déficit migratoire. Dans l’Essonne et en Seine-et-Marne, le déficit migratoire apparent s’accentue, mais reste toutefois au plus bas niveau de la région.
Dans les Hauts-de-Seine et les Yvelines, la population augmente (+ 0,3 % par an sur la période 2013-2018) mais à un rythme inférieur à la moyenne régionale. Dans les Hauts-de-Seine, l’essor démographique ralentit sous l’effet cumulé de l’aggravation du déficit migratoire et du fléchissement de l’excédent naturel. Dans les Yvelines, le solde naturel faiblit en raison du vieillissement de la population.
Un dynamisme démographique plus marqué dans un large périmètre autour de Paris, sauf à l’ouest
Sur la période 2013-2018, la croissance démographique est particulièrement forte dans un large périmètre autour de Paris, sauf dans sa partie ouest (figure 2). Les communes les moins peuplées et les plus rurales, situées aux franges est et sud de la région, ont plutôt tendance, à l’inverse, à perdre des habitants.
Au nord de Paris, les communes de Seine-Saint-Denis, d’une grande moitié ouest du Val-d’Oise et du nord-ouest de la Seine-et-Marne bénéficient d’une croissance démographique soutenue grâce à un regain d’attractivité lié à la construction de logements et à leur développement économique. Aubervilliers, Pantin, Franconville, Bussy-Saint-Georges, Meaux font partie des communes où la population progresse annuellement d’au moins 2 %.
Au sud de Paris, ce sont les communes de la moitié nord de l’Essonne et celles autour de Melun-Sénart qui gagnent le plus d’habitants lors des cinq dernières années. Dans les Yvelines, l’essor démographique est plus modéré. La population diminue le plus souvent dans des zones peu peuplées, à l'exception des communes du nord-est, à proximité de la Seine.
graphiqueFigure 2 – Les communes les moins peuplées et les plus rurales, situées aux franges est et sud de la région, perdent des habitants
Pour comprendre
Les populations légales référencées au 1er janvier 2018 sont calculées à partir des cinq enquêtes annuelles de recensement réalisées de 2016 à 2020, en partenariat avec les communes. Ces données de population sont officielles dès leur authentification par décret et prennent effet au 1er janvier 2021. Elles se substituent à celles publiées l'an dernier.
L’Insee publie par ailleurs des estimations de population 2020 par région et département. Ces estimations sont provisoires et ne peuvent servir de base légale pour l'application des textes législatifs.
Afin d’améliorer la prise en compte de la multi-résidence, notamment pour les enfants en résidence partagée, le questionnaire du recensement de la population a évolué en 2018. La croissance de population mesurée entre 2013 et 2018 est ainsi affectée d’un très léger effet questionnaire, qui est négligeable sur la période.
Pour en savoir plus
Le recensement de la population, site internet de l’Insee.
Vallès V., « Le dynamisme démographique faiblit entre 2013 et 2018, avec la dégradation du solde naturel », Insee Focus n° 221, décembre 2020.
Rannou-Heim Ch., « Population légale de l’Île-de-France - 12 174 880 habitants au 1er janvier 2017 », Insee Flash Île-de-France n° 45, décembre 2019.