Insee Flash Bourgogne-Franche-ComtéPopulations légales en Bourgogne-Franche-Comté : 2 807 807 habitants au 1ᵉʳ janvier 2018

Philippe Rossignol (Insee)

Au 1er janvier 2018, la Bourgogne-Franche-Comté compte 2 807 807 habitants. Alors qu’entre 2008 et 2013, la région gagnait encore des habitants, sa population n’a pas augmenté entre 2013 et 2018. Seuls les départements du Doubs et de la Côte-d’Or conservent une dynamique démographique positive.

Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté
No 113
Paru le :Paru le29/12/2020
Philippe Rossignol (Insee)
Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté No 113- Décembre 2020

Avec 2 807 807 habitants au 1er janvier 2018, la Bourgogne-Franche-Comté rassemble 4,3 % de la population de France métropolitaine. Alors qu’entre 2008 et 2013, la région gagnait encore des habitants, sa population n’a pas augmenté entre 2013 et 2018. Conséquence du vieillissement de la population, son solde naturel est quasi nul sur cinq ans, les décès l’emportant sur les naissances depuis 2015. Le solde migratoire est lui déficitaire depuis près de 10 ans.

Entre 2013 et 2018, quatre des huit départements sont en décroissance démographique. Dans la Nièvre, la perte de population amorcée depuis une cinquantaine d’années continue et s’accélère. C’est le département qui connaît le décrochage le plus important de France avec la Martinique. Dans l’Yonne, la déprise démographique date d’une dizaine d’années. Stable entre 2008 et 2013, la Haute-Saône perd désormais des habitants. Il en est de même pour le Territoire de Belfort pourtant encore en croissance de population durant les cinq années précédentes. En revanche, l’évolution de la population est peu marquée dans le Jura et en Saône-et-Loire : stable pour le premier, en légère baisse pour le second. Le Doubs et la Côte-d’Or sont les deux seuls départements de la région à gagner des habitants du fait d’un solde naturel toujours positif lié à la jeunesse de leur population. La croissance démographique est toutefois inférieure à la moyenne nationale (figure 1).

Figure 1Le Doubs et la Côte-d’Or sont les seuls départements à gagner des habitants entre 2013 et 2018Évolution de la population de Bourgogne-Franche-Comté

Le Doubs et la Côte-d’Or sont les seuls départements à gagner des habitants entre 2013 et 2018
Population municipale Variation 2013 – 2018 Variation 2008 – 2013
Nombre Moyenne annuelle (%) Nombre Moyenne annuelle (%)
2018 2013 2008
Côte-d'Or 533 220 529 761 521 608 + 3 459 + 0,1 + 8 153 + 0,3
Doubs 541 454 533 320 522 685 + 8 134 + 0,3 + 10 635 + 0,4
Jura 259 746 260 502 260 740 - 756 - 0,1 - 238 0,0
Nièvre 205 828 215 221 220 653 - 9 393 - 0,9 - 5 432 - 0,5
Haute-Saône 236 018 238 956 238 548 - 2 938 - 0,2 + 408 0,0
Saône-et-Loire 552 185 556 222 553 968 - 4 037 - 0,1 + 2 254 + 0,1
Yonne 337 504 341 483 342 359 - 3 979 - 0,2 - 876 - 0,1
Territoire de Belfort 141 852 144 318 141 958 - 2 466 - 0,3 + 2 360 + 0,3
Bourgogne-Franche-Comté 2 807 807 2 819 783 2 802 519 - 11 976 - 0,1 + 17 264 + 0,1
France métropolitaine 64 844 037 63 697 865 62 134 866 + 1 146 172 + 0,4 + 1 562 999 + 0,5
  • Source : Insee, Recensements de la population

Les pertes d’habitants s’accélèrent dans les communes isolées, ou situées dans des zones économiquement fragilisées. C’est le cas notamment de Cosne-Cours-sur-Loire, Audincourt et Saint-Claude. Inversement, la population augmente dans les agglomérations de Dijon, et dans une moindre mesure, de Besançon. Plus récemment, certaines grandes communes, telles que Dole ou Héricourt, s'affirment comme pôles de centralité en bénéficiant d'une périurbanisation et attirent autour d'elles des nouveaux habitants (figure 2 et figure 3). Situées aux franges de la région, les agglomérations de Sens et de Mâcon profitent du dynamisme des régions limitrophes, respectivement l’Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. Si l’agglomération de Pontarlier bénéficie de la proximité de la Suisse en gagnant de la population, ce n'est pas le cas de la ville centre.

Figure 2Des évolutions contrastées dans les principales communes de la régionÉvolution de la population des principales communes de Bourgogne-Franche-Comté

Des évolutions contrastées dans les principales communes de la région
Département Communes Population municipale Variation Variation annuelle moyenne
2018 2013 2013-2018 2013-2018 2008-2013
(nombre) (%) (%)
21 Dijon 156 854 153 003 + 3 851 + 0,5 + 0,2
Beaune 20 711 21 838 - 1 127 - 1,1 - 0,3
Chenôve 14 216 13 982 + 234 + 0,3 - 0,7
Talant 11 630 11 131 + 499 + 0,9 - 1,1
Chevigny-Saint-Sauveur 11 160 10 486 + 674 + 1,3 + 1,4
25 Besançon 116 775 116 952 - 177 0,0 - 0,1
Montbéliard 25 809 25 697 + 112 + 0,1 - 0,4
Pontarlier 17 393 17 398 - 05 0,0 - 1,4
Audincourt 13 336 14 552 - 1 216 - 1,7 0,0
Valentigney 10 912 10 264 + 648 + 1,2 - 2,3
39 Dole 23 770 23 312 + 458 + 0,4 - 1,7
Lons-le-Saunier 17 320 17 063 + 257 + 0,3 - 1,2
Saint-Claude 9 103 10 346 - 1 243 - 2,5 - 2,1
58 Nevers 33 279 34 841 - 1 562 - 0,9 - 1,5
Cosne-Cours-sur-Loire 9 741 10 629 - 888 - 1,7 - 0,8
70 Vesoul 14 973 15 473 - 500 - 0,7 - 1,0
Héricourt 10 654 10 392 + 262 + 0,5 - 1,0
71 Chalon-sur-Saône 44 810 45 166 - 356 - 0,2 - 0,4
Mâcon 33 810 33 350 + 460 + 0,3 - 0,6
Le Creusot 21 491 22 308 - 817 - 0,7 - 0,8
Montceau-les-Mines 17 897 18 969 - 1 072 - 1,2 - 0,7
Autun 13 157 13 863 - 706 - 1,0 - 1,4
89 Auxerre 34 764 34 869 - 105 - 0,1 - 1,1
Sens 26 586 25 018 + 1 568 + 1,2 - 0,7
Joigny 9 479 9 690 - 211 - 0,4 - 1,4
90 Belfort 46 954 50 196 - 3 242 - 1,3 - 0,1
  • Source : Insee, Recensements de la population

Figure 3Les EPCI de Mâcon et Sens profitent du dynamisme des régions limitrophes et celle de Pontarlier de la proximité avec la SuisseÉvolution de la population dans les principales intercommunalités de Bourgogne-Franche-Comté

Les EPCI de Mâcon et Sens profitent du dynamisme des régions limitrophes et celle de Pontarlier de la proximité avec la Suisse
Département Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) Population municipale Variation Variation annuelle moyenne
2018 2013 2013-2018 2013-2018 2008-2013
(nombre) (%) (%)
21 Dijon Métropole 253 859 248 028 + 5 831 + 0,5 + 0,2
CA Beaune, Côte et Sud 51 395 52 638 - 1 243 - 0,5 + 0,1
25 Grand Besançon Métropole 194 382 192 042 + 2 340 + 0,2 + 0,3
Pays de Montbéliard Agglomération 140 002 141 183 - 1 181 - 0,2 - 0,2
CC du Grand Pontarlier 27 449 26 407 + 1 042 + 0,8 - 0,2
39 CA du Grand Dole 54 595 53 444 + 1 151 + 0,4 - 0,3
Espace Communautaire Lons Agglomération 34 317 34 133 + 184 + 0,1 - 0,6
CC Haut-Jura Saint-Claude 20 262 21 867 - 1 605 - 1,5 - 1,2
58 Nevers Agglomération 65 707 68 142 - 2 435 - 0,7 - 0,7
CC Cœur de Loire 25 182 26 607 - 1 425 - 1,1 - 0,3
70 CA de Vesoul 32 203 32 767 - 564 - 0,3 - 0,2
CC du Pays d'Héricourt 21 051 20 852 + 199 + 0,2 - 0,3
71 Le Grand Chalon 113 869 113 269 + 600 + 0,1 + 0,1
CU Creusot Montceau 93 072 96 723 - 3 651 - 0,8 - 0,4
Mâconnais-Beaujolais Agglomération 77 947 75 907 + 2 040 + 0,5 + 0,3
Le Grand Autunois Morvan 35 592 36 896 - 1 304 - 0,7 - 0,8
89 Communauté de l'Auxerrois 68 050 68 400 - 350 - 0,1 - 0,3
CA du Grand Sénonais 59 228 57 382 + 1 846 + 0,6 - 0,1
CC du Jovinien 21 038 21 539 - 501 - 0,5 - 0,5
90 Grand Belfort 103 016 105 301 - 2 285 - 0,4 + 0,4
  • Note : CU : communauté urbaine, CA : communauté d’agglomération, CC : communauté de communes.
  • Source : Insee, Recensements de la population – géographie au 1er janvier 2020

Encadré – Évolution du questionnaire en 2018

Afin d’améliorer la prise en compte de la multi-résidence, notamment pour les enfants en résidence partagée, le questionnaire du recensement de la population a évolué en 2018. La croissance de population mesurée entre 2013 et 2018 est ainsi affectée d’un léger « effet questionnaire ». Ainsi une baisse de population sur 5 ans est très légèrement sur-estimée et, à l’inverse, une hausse très légèrement sous-estimée.

Pour comprendre

Les populations légales de toutes les collectivités territoriales et circonscriptions administratives françaises sont publiées par décret au Journal Officiel. Elles prennent effet au 1er janvier 2021.

Établies chaque année – loi du 27 février 2002 – les populations légales sont prises en compte pour l’application de dispositions législatives, réglementaires et financières relatives à l’organisation des communes et à la vie quotidienne de celles-ci.

Les populations légales 2018 en vigueur au 1er janvier 2021 utilisent les résultats issus des cinq enquêtes annuelles de recensement réalisées de 2016 à 2020.

La méthode de recensement substitue au comptage traditionnel organisé tous les neuf ans, une technique d’enquêtes annuelles. Celle-ci distingue les communes de moins de 10 000 habitants, enquêtées exhaustivement une fois tous les cinq ans par roulement, et les communes de 10 000 habitants ou plus, dans lesquelles un échantillon de 40 % des logements sont enquêtés au cours d’un cycle quinquennal (8 % par an dans chaque commune).

Pour assurer une égalité de traitement entre communes et pour garantir la qualité des données de population sur des zonages géographiques plus larges (départements, régions), ces chiffres sont relatifs à une même année pour toutes les communes.

Les populations légales 2018 sont diffusées dans les limites territoriales existantes au 1er janvier 2020.

Définitions

Population légale : Le terme générique de population légale regroupe, pour chaque commune, la population municipale, la population comptée à part et la population totale résultant de la somme des deux premières.

La population municipale comptabilise les personnes :

  • ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune,
  • vivant en communauté sur le territoire de la commune,
  • sans abri, recensées sur le territoire de la commune,
  • résidant habituellement dans des habitations mobiles recensées sur le territoire de la commune.

La population comptée à part comprend les personnes dont la résidence habituelle se trouve dans une autre commune mais qui ont conservé une résidence dans la commune (étudiants majeurs de moins de 25 ans, militaires, …). La population comptée à part représente une faible part de la population totale des communes.

Pour un usage statistique, seules les populations municipales doivent être utilisées.

Pour en savoir plus

Vallès V., « Le dynamisme démographique faiblit entre 2013 et 2018, avec la dégradation du solde naturel », Insee Focus n° 221, décembre 2020.

Chassard M., Piffaut B., « Bourgogne-Franche-Comté : la baisse de la population s’accentue en 2017 et 2018, conséquence d’un solde naturel de plus en plus négatif », Insee Analyses Bourgogne-Franche-Comté n° 99, janvier 2020.

Les chiffres de population de toutes les communes de France sont disponibles sur le site insee.fr.