Industrie
Vision du secteur de l’industrie avec la définition économique des entreprises
En 2018, 39 000 unités légales (UL) de l’industrie appartiennent à un groupe (figure 1). Parmi elles, 32 000 sont filiales d’une entreprise industrielle. Les autres unités légales industrielles appartenant à un groupe se répartissent à peu près équitablement entre les entreprises des services principalement marchands (2 400), de la construction (2 200) et du commerce (2 000). Les entreprises des transports et des services financiers accueillent au total 400 unités légales industrielles.
graphiqueFigure 1 – Unités légales et entreprises dans l’industrie en 2018
60 800 unités légales, organisées en groupe, appartiennent à une entreprise industrielle. Parmi elles, 28 800 ne relèvent pas de l’industrie. Ces unités légales non industrielles appartenant à des entreprises de l’industrie sont dans les services financiers (12 100), essentiellement des holdings, dans les services marchands (9 200), en particulier des sièges sociaux, du conseil de gestion et de la location de biens immobiliers ou encore dans le commerce (5 900), très majoritairement du commerce de gros. Les autres proviennent de la construction (1 200) et des transports et de l’entreposage (400). Pour former l’ensemble des entreprises de l’industrie, à ces 60 800 unités légales organisées en groupe s’ajoutent 226 300 sociétés ou entreprises individuelles indépendantes.
Ainsi, la mise en œuvre de la définition économique des entreprises conduit à rattacher des unités légales de l’industrie à des entreprises d’autres secteur, et à intégrer des unités légales non industrielles à des entreprises de l’industrie. À cet effet de réallocation sectorielle s’ajoute un effet de consolidation des flux intra-groupe pour les variables dites « non additives ». Dans l’industrie, les deux effets se neutralisent pour le calcul du chiffre d’affaires ; l’effet positif du premier compense l’effet négatif du second (figure 2). Ils conduisent en revanche à une hausse des fonds propres (+ 516 milliards d’euros) et des immobilisations financières (+ 852 milliards d’euros) au travers de la captation d’unités légales appartenant aux services marchands et financiers.
tableauFigure 2 – Impact de la définition économique des entreprises de l’industrie en 2018
Effet net des réallocations sectorielles | Effet de la consolidation | Total | |
---|---|---|---|
Valeur ajoutée | 34 | 0 | 34 |
Effectifs salariés (en milliers d’ETP) | 256 | 0 | 256 |
Immobilisations non financières | 80 | 0 | 80 |
Chiffre d’affaires | 215 | – 221 | – 6 |
Fonds propres | 788 | – 272 | 516 |
Immobilisations financières | 1183 | – 331 | 852 |
- ETP : équivalent temps plein.
- Note : pour les trois premières variables, dites « additives », l’effet de consolidation est nul, puisqu’il n’y a pas de flux intragroupe.
- Lecture : avec la définition économique des entreprises, les fonds propres des entreprises industrielles sont rehaussés de 516 milliards d'euros (Md€) par rapport aux fonds propres non consolidés des unités légales industrielles : + 788 Md€ par l’effet des réallocations sectorielles, et – 272 Md€ par l’effet des consolidations intragroupes.
- Champ : entreprises et unités légales de l’industrie (y compris entreprises « mono-unité légale »).
- Source : Insee, Ésane (données individuelles).
graphiqueFigure 2 – Impact de la définition économique des entreprises de l’industrie en 2018
Au sein des entreprises de l’industrie, indépendantes ou organisées en groupe, 90 % des unités légales sont des unités légales de l’industrie (figure 3). De manière logique, ces unités légales industrielles emploient la majorité des effectifs (87 %) et génèrent l’essentiel de l’activité du secteur de l’industrie : 85 % de la valeur ajoutée (VA), 91 % de l’excédent brut d’exploitation (EBE) et 87 % du chiffre d’affaires à l’exportation. Le complément est plutôt assuré par les unités légales commerciales. Par exemple, les filiales commerciales réalisent 9 % des exportations. En revanche, la majorité des fonds propres (54 %) et des dettes financières (58 %) sont portés par les 7 % d’unités légales ayant une activité de services marchands ou financiers.
tableauFigure 3 – Part des unités légales des différents secteurs dans les entreprises de l’industrie en 2018
Industrie | Construction | Commerce | Transports et entreposage | Services marchands | Services financiers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Unité légale | 90,0 | 0,4 | 2,1 | 0,1 | 3,2 | 4,2 |
Valeur ajoutée | 84,6 | 0,8 | 6,4 | 1,1 | 6,2 | 0,9 |
Effectifs salariés en ETP | 86,8 | 1,1 | 5,4 | 0,6 | 5,4 | 0,7 |
Excédent brut d’exploitation | 90,9 | 0,4 | 6,3 | 2,4 | 0,8 | -0,8 |
Chiffre d’affaires export | 87,5 | 0,1 | 8,8 | 0,4 | 3,1 | 0,1 |
Investissements | 90,0 | 0,4 | 2,0 | 1,5 | 5,5 | 0,6 |
Immobilisations non financières | 89,4 | 0,3 | 2,6 | 2,0 | 5,0 | 0,7 |
Fonds propres¹ | 41,4 | 0,2 | 3,6 | 0,6 | 26,0 | 28,2 |
Dettes financières¹ | 37,2 | 0,1 | 3,9 | 0,8 | 34,2 | 23,8 |
- ETP : équivalent temps plein.
- 1. Ici, les agrégats économiques ne sont pas consolidés. Seules les réallocations sectorielles sont prises en compte.
- Lecture : les unités légales du secteur des services marchands représentent 26,0 % des fonds propres des entreprises de l’industrie en 2018.
- Champ : France, entreprises de l’industrie (y compris entreprises « mono-unité légale »).
- Source : Insee, Ésane (données individuelles).
graphiqueFigure 3 – Part des unités légales des différents secteurs dans les entreprises de l’industrie en 2018
La quasi‑totalité des unités légales de l’industrie (97 %), indépendantes ou organisées en groupe, appartiennent à une entreprise de ce secteur (figure 4). Elles concentrent 95 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des unités légales de l’industrie. Seules 3 % des unités légales de l’industrie sont rattachées à des entreprises non industrielles.
tableauFigure 4 – Part des unités légales de l’industrie selon le secteur de leur entreprise en 2018
Industrie | Construction | Commerce | Transports et entreposage | Services marchands | |
---|---|---|---|---|---|
Unité légale | 97,4 | 0,8 | 0,8 | 0,1 | 0,9 |
Valeur ajoutée | 95,4 | 1,3 | 2,5 | 0,1 | 0,7 |
Effectifs salariés en ETP | 94,7 | 1,5 | 2,7 | 0,1 | 1,0 |
Excédent brut d’exploitation | 96,2 | 1,0 | 2,2 | 0,1 | 0,5 |
Chiffre d’affaires export | 97,5 | 0,1 | 1,9 | 0,0 | 0,5 |
Investissements | 94,7 | 1,4 | 1,8 | 0,3 | 1,8 |
Immobilisations non financières | 96,5 | 0,8 | 1,8 | 0,1 | 0,8 |
Fonds propres¹ | 96,6 | 0,4 | 1,9 | 0,1 | 1,0 |
Dettes financières¹ | 94,2 | 0,8 | 1,1 | 0,1 | 3,8 |
- ETP : équivalent temps plein.
- 1. Ici, les agrégats économiques ne sont pas consolidés. Seules les réallocations sectorielles sont prises en compte.
- Note de lecture : les unités légales de l’industrie concentrent 95,4 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des unités légales dans l’industrie en 2018.
- Champ : France, unités légales de l’industrie appartenant à une entreprise des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers (y compris entreprises « mono-unité légale »).
- Source : Insee, Ésane (données individuelles).
graphiqueFigure 4 – Part des unités légales de l’industrie selon le secteur de leur entreprise en 2018
Chiffres clés de l’industrie
En 2018, l’industrie rassemble 242 600 entreprises (figure 5a). Hors régime fiscal de la micro‑entreprise et micro‑entrepreneurs, elle regroupe 177 200 entreprises qui emploient 3,1 millions de salariés en équivalent temps plein (ETP), soit un quart des salariés de l’ensemble des entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers. Elles réalisent un chiffre d’affaires de 1 205 milliards d’euros et dégagent une valeur ajoutée de 305 milliards d’euros. Elles génèrent 31 % du chiffre d’affaires et 28 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des secteurs (figure 6a).
tableauFigure 5a – Nombre d’entreprises dans l’industrie en 2018
Nombre d’entreprises | Nombre d’unités légales² | dont entreprises « mono-unité légale » | Hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Nombre d’entreprises | Nombre d’unités légales² | dont entreprises « mono-unité légale » | ||||
Industrie manufacturière dont : | 203,0 | 240,4 | 187,9 | 142,4 | 179,8 | 127,3 |
Industrie agroalimentaire | 54,5 | 62,3 | 51,8 | 49,1 | 56,9 | 46,4 |
Fabrication de biens d’équipement | 8,9 | 13,8 | 7,0 | 8,1 | 12,9 | 6,1 |
Fabrication de matériels de transports | 2,6 | 4,2 | 2,1 | 2,3 | 3,8 | 1,8 |
Fabrication d’autres produits industriels | 137,0 | 160,0 | 126,9 | 83,0 | 106,0 | 72,9 |
Ensemble de l’industrie | 242,6 | 287,1 | 226,3 | 177,2 | 221,7 | 160,9 |
Poids de l’industrie (en %)¹ | 7,6 | 8,4 | 7,3 | 7,8 | 8,8 | 7,4 |
- 1. Dans l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
- 2. Unités légales constituant les entreprises de l’industrie.
- Champ : France, entreprises de l’industrie.
- Source : Insee, Ésane (données individuelles).
tableauFigure 6a – Chiffres clés des entreprises de l’industrie en 2018
Salariés (en milliers d’ETP) | Chiffre d’affaires hors taxes | Chiffre d’affaires export | Valeur ajoutée hors taxes | Investissement corporels bruts hors apports | |
---|---|---|---|---|---|
(en milliards d’euros) | |||||
Industrie manufacturière dont : | 2 722,5 | 1 040,4 | 451,7 | 256,1 | 37,4 |
Industrie agroalimentaire | 572,7 | 208,5 | 46,6 | 45,5 | 8,3 |
Fabrication de biens d’équipement | 417,1 | 129,6 | 66,2 | 39,6 | 4,2 |
Fabrication de matériels de transports | 391,9 | 254,1 | 171,1 | 44,3 | 6,1 |
Fabrication d’autres produits industriels | 1 321,0 | 402,9 | 155,8 | 121,8 | 17,9 |
Ensemble de l’industrie | 3 092,5 | 1 204,9 | 492,1 | 305,2 | 62,9 |
Poids de l’industrie (en %)¹ | 25,3 | 31,3 | 67,1 | 28,0 | 29,9 |
- ETP : équivalent temps plein.
- 1. Dans l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
- Champ : France, entreprises de l’industrie, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
- Source : Insee, Ésane (données individuelles).
Seules 9 % de ces entreprises de l’industrie (soit 16 300 entreprises) sont organisées en groupe de sociétés. Au total, elles rassemblent 60 800 unités légales, industrielles ou non. Elles cumulent 80 % des salariés du secteur, 85 % de la valeur ajoutée, 89 % du chiffre d’affaires et surtout 94 % des exportations. La très grande majorité des entreprises industrielles sont mono‑unité légale mais ont un poids économique relativement faible.
Plus que tout autre grand secteur, la concentration des moyens de production est importante dans l’industrie. Ainsi, les 90 grandes entreprises (GE) réunissent 32 % des salariés, 58 % des immobilisations corporelles, 42 % de la valeur ajoutée et 62 % du chiffre d’affaires à l’exportation (figure 7a).
tableauFigure 7a – Caractéristiques de l’industrie selon la catégorie d’entreprises en 2018
Microentreprises (MIC) | PME (hors MIC) | Entreprises de taille intermédiaire | Grandes entreprises | |
---|---|---|---|---|
Nombre d’entreprises | 85 | 14 | 1 | 0 |
Nombre d’unités légales | 70 | 22 | 6 | 2 |
Effectifs salariés en ETP | 8 | 25 | 35 | 32 |
Immobilisations corporelles | 5 | 11 | 26 | 58 |
Chiffre d’affaires export | 0 | 7 | 31 | 62 |
Valeur ajoutée hors taxes | 5 | 18 | 35 | 42 |
- ETP : équivalent temps plein.
- Champ : France, entreprises de l’industrie, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
- Source : Insee, Ésane (données individuelles).
graphiqueFigure 7a – Caractéristiques de l’industrie selon la catégorie d’entreprises en 2018
L’industrie manufacturière constitue autour de 85 % du secteur industriel en matière de salariés en ETP, de valeur ajoutée et de chiffre d’affaires. Les industries agroalimentaires (IAA) concentrent près d’un cinquième des salariés et du chiffre d’affaires de l’ensemble de l’industrie. La fabrication de matériels de transports, quant à elle, réalise 21 % du chiffre d’affaires et 35 % des exportations du secteur.
Les entreprises industrielles sont davantage tournées vers l’extérieur que celles des autres secteurs puisqu’elles y réalisent 41 % de leur chiffre d’affaires, soit deux fois plus que l’ensemble des entreprises marchandes non agricoles et non financières (figure 8a). Les deux tiers de la production des entreprises de matériels de transports et la moitié de celle des biens d’équipement sont destinées à des clients étrangers.
tableauFigure 8a – Ratios économiques et financiers des entreprises de l’industrie en 2018
Taux d’exportation | Taux de valeur ajoutée | Intensité capitalistique (en milliers d’euros par ETP) | Taux d’investissement | Taux de marge | |
---|---|---|---|---|---|
Industrie manufacturière dont : | 43,4 | 24,6 | 185,0 | 14,6 | 24,6 |
Industrie agroalimentaire | 22,4 | 21,8 | 172,6 | 18,2 | 28,8 |
Fabrication de biens d’équipement | 51,1 | 30,6 | 120,4 | 10,7 | 17,1 |
Fabrication de matériels de transports | 67,3 | 17,4 | 233,4 | 13,7 | 26,4 |
Fabrication d’autres produits industriels | 38,7 | 30,2 | 185,6 | 14,7 | 24,9 |
Ensemble de l’industrie | 40,8 | 25,3 | 307,8 | 20,6 | 28,2 |
Ensemble des entreprises principalement marchandes non agricoles et non financières | 19,1 | 28,3 | 214,5 | 19,3 | 25,7 |
- ETP : équivalent temps plein.
- Champ : France, entreprises de l’industrie, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
- Source : Insee, Ésane (données individuelles).
L’industrie comprend l’industrie manufacturière mais également les industries extractives (gravières, sablières, etc.), la production et la distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné, ainsi que la production et la distribution d’eau, l’assainissement, la gestion des déchets, la dépollution. Sur l’ensemble de ces deux derniers secteurs, le taux d’investissement atteint 52 %. Ce taux est beaucoup plus faible dans l’industrie manufacturière (15 %), loin des niveaux observés dans les services marchands (24 %) ou encore les transports (27 %),
En raison des investissements nécessaires à la production et à la distribution d’électricité, de gaz et d’eau, l’industrie est un secteur très capitalistique. L’intensité capitalistique s’élève à 308 milliers d’euros par ETP en 2018, contre 215 milliers d’euros par ETP pour l’ensemble des entreprises. Ce ratio s’abaisse à 185 milliers d’euros par ETP pour les entreprises manufacturières.
Dans son processus de production, l’industrie mobilise plus d’intrants. Le taux de valeur ajoutée des entreprises industrielles se situe ainsi en deçà de l’ensemble des entreprises : 25 % contre 28 % en 2018. Elles génèrent en revanche un taux de marge supérieur (28 %) à celui de l’ensemble des entreprises marchandes non agricoles et non financières (26 %).
Définitions
Unité légale : l’unité légale est une entité juridique de droit public ou privé. Cette entité juridique peut être :
- une personne morale, dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes ou des institutions qui la possèdent ou qui en sont membres ;
- une personne physique, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique.
Elle est obligatoirement déclarée aux administrations compétentes (greffes des tribunaux, sécurité sociale, DGFiP, etc.) pour exister. L’existence d’une telle unité dépend du choix des propriétaires ou de ses créateurs (pour des raisons organisationnelles, juridiques ou fiscales). L’unité légale, société ou entreprise individuelle, est l’unité principale enregistrée au répertoire Sirene et identifiée par son numéro Siren.
Industrie : comprend les entreprises ayant leur activité principale exercée (APE) dans les sections B (industries extractives), C (industrie manufacturière), D (production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné), E (production et distribution d’eau, assainissement et gestion des déchets, dépollution) de la nomenclature d’activités NAF rév. 2 [voir annexe Nomenclature d’activités française]. L’artisanat commercial (charcuterie, boulangerie-pâtisserie) est comptabilisé dans l’industrie, car son activité de fabrication l’emporte sur celle de revente en l’état de marchandises, même si les secteurs concernés sont proches par certains aspects du commerce de détail alimentaire spécialisé (vente directe à des consommateurs dans des magasins, etc.).
Groupe : ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision.
Filiale : une filiale est une unité légale détenue à plus de 50 % par une autre unité légale.
Entreprise
Le décret n° 2008‑1354 du 18 décembre 2008 d’application de la loi de modernisation de l’économie de 2008 (LME) définit l’entreprise comme « la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes. »
Concrètement, l’entreprise est :
- soit une unité légale (entité juridique identifiée par son numéro Siren, qui peut être un entrepreneur individuel ou une société exerçant une fonction de production) indépendante ;
- soit un regroupement économiquement pertinent (intervenant sur le marché, regroupant l’ensemble des facteurs de production, ayant une autonomie de décision) d’unités légales appartenant à un même groupe de sociétés.
Le décret de 2008 définit également quatre catégories d’entreprises :
- les petites et moyennes entreprises (PME) dont les microentreprises (MIC) ;
- les entreprises de taille intermédiaire (ETI) ;
- les grandes entreprises (GE).
Consolidation : la consolidation des résultats est une opération comptable permettant d’élaborer des données au niveau des entreprises à partir des données des unités légales qui les composent. Pour les variables dites « non additives » (chiffre d’affaires, achats, créances, dettes, etc.), il est nécessaire de retirer du cumul des données des unités légales les flux internes à l’entreprise, qui n’ont pas de réelle signification économique mais reflètent seulement l’organisation juridique de l’entreprise. Par exemple, le chiffre d’affaires consolidé est la somme des chiffres d’affaires des unités légales d’un groupe, à laquelle on ôte le chiffre d’affaires intragroupe, c’est‑à‑dire réalisé entre les filiales du groupe. Pour les variables dites « additives » (effectif, valeur ajoutée, etc.), la consolidation n’a pas lieu d’être, car la valeur de la variable au niveau de l’entreprise est égale à la somme des valeurs de cette variable pour toutes les unités légales qui composent l’entreprise.
Ratios
• Taux d’exportation : chiffre d’affaires (CA) à l’export / chiffre d’affaires (CA)
• Taux de valeur ajoutée : valeur ajoutée (VA) / chiffre d’affaires (CA)
• Taux d’investissement : investissements corporels bruts hors apport / valeur ajoutée (VA)
Taux de marge : excédent brut d’exploitation (EBE) / valeur ajoutée au coût des facteurs (VACF)
• Taux de marge commerciale : (vente de marchandises – achat de marchandises – stock de marchandises) / vente de marchandises
• Rentabilité économique : excédent brut d’exploitation (EBE) / (immobilisations corporelles et incorporelles + besoins en fonds de roulement)
• Rentabilité financière : résultats nets comptables/capitaux propres
• Taux d’autofinancement : capacité d’autofinancement / investissements corporels bruts hors apports
Valeur ajoutée (VA) : la valeur ajoutée est égale à la valeur de la production diminuée des consommations intermédiaires. Elle est calculée hors taxes. La valeur ajoutée aux coûts des facteurs (VACF) est égale à la valeur ajoutée de laquelle on déduit les impôts sur la production (comme la contribution économique territoriale) et à laquelle on ajoute les subventions d’exploitation. Elle est aussi égale à la somme des frais de personnels et de l’excédent brut d’exploitation.
Excédent brut d’exploitation (EBE) : l’excédent brut d’exploitation est égal à la valeur ajoutée, diminuée de la rémunération des salariés, des autres impôts sur la production et augmentée des subventions d’exploitation.
Entreprise mono-unité légale : entreprise composée d’une seule unité légale, qui dans la plupart des cas est indépendante. Toutefois, quelques-unes appartiennent à un groupe, lorsqu’une seule unité légale du groupe appartient au champ étudié ou bien lorsqu’une seule unité légale du groupe est localisée en France.
Pour en savoir plus
« Les comptes de la Nation en 2019 – Le PIB ralentit mais le pouvoir d’achat des ménages accélère », Insee Première n° 1802, mai 2020.
« L’industrie manufacturière en 2018 : l’activité ralentit, le déficit commercial se stabilise », Insee Première n° 1764, juillet 2019.