Créateurs d’entreprises

Insee Références
Paru le :Paru le10/12/2020
Les entreprises en France- Décembre 2020
Avertissement

En septembre 2020, le partage entre créations d’entreprises sous le régime du micro‑entrepreneur et créations d’entreprises individuelles classiques a été corrigé pour les années 2015 à 2019. Ceci a impacté la précision des résultats de l’enquête Sine relative aux créateurs d’entreprise de la génération 2018.

Parmi les entreprises classiques (hors ) créées au premier semestre 2018, les créateurs sont principalement d’anciens salariés du privé (37 %), des chômeurs (20 %) et des indépendants (18 %) (figure 1). La part des femmes dans la création d’entreprises reste stable à 29 %. Elles sont majoritaires dans la santé humaine et l’action sociale (66 %) et les autres activités de services aux ménages (52 %), mais sont très peu présentes dans la construction (6 %). En 2018, 51 % des créateurs classiques démarrent avec moins de 8 000 euros, et 13 % démarrent sans aucun moyen financier (figure 2). Dans le secteur de l’hébergement et la restauration, le montant des investissements initiaux est plus élevé : 59 % des projets ont nécessité au moins 16 000 euros d’apport initial. Les créateurs d’entreprises de 2018 sont le plus souvent seuls à l’origine du projet de création (68 %).

Figure 1Situation professionnelle avant immatriculation des créateurs d'entreprises

en %
Situation professionnelle avant immatriculation des créateurs d'entreprises (en %) - Lecture : parmi les créateurs d’entreprises classiques au premier semestre 2018, 18 % ont déclaré être indépendants ou à leur compte juste avant la création.
Créations d'entreprises classiques au premier semestre 2018 Micro-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018 ayant démarré une activité économique…
… principale … de complément
Indépendant ou à votre compte 18 6 3
Chef d'entreprise salarié, PDG 12 2 2
Agent de la fonction publique 4 2 8
Salarié du secteur privé 37 31 45
dont CDD, intérimaires et intermittents 2 6 6
Chômeur 20 37 17
Étudiant ou scolaire 4 8 14
Sans activité professionnelle 5 14 11
dont retraités 1 1 7
Ensemble 100 100 100
  • Lecture : parmi les créateurs d’entreprises classiques au premier semestre 2018, 18 % ont déclaré être indépendants ou à leur compte juste avant la création.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, enquête Micro-entrepreneurs 2018 et enquête Sine 2018.

Figure 2Moyens investis pour démarrer par les créateurs d'entreprises classiques de 2018

en %
Moyens investis pour démarrer par les créateurs d'entreprises classiques de 2018 (en %) - Lecture : 13 % des créateurs d’entreprises classiques du premier semestre 2018 ont démarré sans aucun moyen financier.
Moyens investis
Aucun 13
Moins de 2 000 € 17
De 2 000 € à moins de 8 000 € 21
De 8 000 € à moins de 40 000 € 25
De 40 000 € à moins de 160 000 € 14
160 000 € ou plus 9
  • Lecture : 13 % des créateurs d’entreprises classiques du premier semestre 2018 ont démarré sans aucun moyen financier.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, enquête Sine 2018.

Figure 2Moyens investis pour démarrer par les créateurs d'entreprises classiques de 2018

  • Lecture : 13 % des créateurs d’entreprises classiques du premier semestre 2018 ont démarré sans aucun moyen financier.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, enquête Sine 2018.

Parmi les micro‑entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018, six sur dix ont commencé une activité avant la fin de l’année civile. Parmi eux, 57 % en ont fait leur activité principale. Pour les créations sous le régime du micro‑entrepreneur en activité principale, les chômeurs sont les plus nombreux (37 % des créateurs), devant les salariés du secteur privé (31 %) et les personnes sans activité professionnelle (14 %). Pour celles en activité de complément, les créateurs sont d’abord des salariés du privé (45 %), loin devant les chômeurs (17 %), les étudiants ou scolaires (14 %) et les personnes sans activité (11 %). Dans ce cas, il s’agit plutôt d’une activité permettant de générer un complément de revenu en valorisant une compétence. Les micro‑entrepreneurs immatriculés en 2018 sont plus jeunes que leurs prédécesseurs : 36 % ont moins de 30 ans contre 27 % en 2010. La proportion d’étudiants ou scolaires a triplé depuis 2010, atteignant 13 % en 2018. Les micro‑entrepreneurs de 2018 sont également plus diplômés : 46 % ont un diplôme du supérieur, contre 41 % en 2014 et 38 % en 2010 (figure 3).

Figure 3Diplôme des micro-entrepreneurs immatriculés en 2018

en %
Diplôme des micro-entrepreneurs immatriculés en 2018 (en %) - Lecture : 16 % des micro-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018 n’ont aucun diplôme qualifiant.
Part des diplômes
Diplôme du 2e ou 3e cycle du supérieur 33
Baccalauréat 23
Sans diplôme qualifiant 16
CAP, BEP 15
Diplôme du 1er cycle du supérieur 13
  • Lecture : 16 % des micro-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018 n’ont aucun diplôme qualifiant.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, enquête Micro-entrepreneurs 2018.

Figure 3Diplôme des micro-entrepreneurs immatriculés en 2018

  • Lecture : 16 % des micro-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018 n’ont aucun diplôme qualifiant.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, enquête Micro-entrepreneurs 2018.

Parmi les créateurs d’entreprises de 2018 (y compris micro‑entrepreneurs) actifs à la fin de l’année, 13 % utilisent au moins une plateforme numérique pour être mis en relation avec leur client. Cette proportion est plus importante pour les micro‑entrepreneurs (16 %) que pour les entrepreneurs classiques (10 %). Le secteur des transports est le plus concerné : 53 % des nouvelles entreprises de 2018 utilisent une telle plateforme (figure 4). Parmi les micro‑entrepreneurs travaillant par l’intermédiaire d’une plateforme, 29 % ont principalement créé leur entreprise dans ce but.

Figure 4Part des entreprises créées au premier semestre 2018 utilisant une plateforme numérique de mise en relation par secteur d’activité*

en %
Part des entreprises créées au premier semestre 2018 utilisant une plateforme numérique de mise en relation par secteur d’activité* (en %) - Lecture : 53 % des entreprises immatriculées au cours du premier semestre 2018 dans le secteur des transports et de l’entreposage utilisent une plateforme numérique de mise en relation.
Part des entreprises créées
Transports et entreposage 53
Hébergement et restauration 19
Information et communication 14
Commerce 14
Enseignement 13
Activités spécialisées, scientifiques et techniques 11
Activités financières, d'assurance et immobilières 11
Activités de services administratifs et de soutien 10
Santé humaine et action sociale 9
Autres activités de services 8
Arts, spectacles et activités récréatives 8
Industrie 5
Construction 4
Ensemble 13
  • * Niveau d’agrégation A21 de la NAF rév. 2.
  • Lecture : 53 % des entreprises immatriculées au cours du premier semestre 2018 dans le secteur des transports et de l’entreposage utilisent une plateforme numérique de mise en relation.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, enquête Micro-entrepreneurs 2018 et enquête Sine 2018.

Figure 4Part des entreprises créées au premier semestre 2018 utilisant une plateforme numérique de mise en relation par secteur d’activité*

  • * Niveau d’agrégation A21 de la NAF rév. 2.
  • Lecture : 53 % des entreprises immatriculées au cours du premier semestre 2018 dans le secteur des transports et de l’entreposage utilisent une plateforme numérique de mise en relation.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, enquête Micro-entrepreneurs 2018 et enquête Sine 2018.

Trois ans après leur création en 2014, 75 % des entreprises classiques sont pérennes, soit 3 points de plus que la génération 2010. La situation est plus favorable pour les créations de sociétés dont 83 % sont toujours actives en 2017, contre 63 % pour les entreprises individuelles classiques. La pérennité est la plus élevée dans la santé humaine et l’action sociale (84 %), les transports et entreposage (81 %) et les activités spécialisées, scientifiques et techniques (80 %).

Sous le régime de l’auto‑entrepreneur, 36 % de ceux immatriculés en 2014 sont toujours actifs trois ans après leur création, soit 6 points de plus que pour la génération 2010. Cette hausse s’explique par une plus grande proportion d’auto‑entrepreneurs ayant démarré une activité économique (66 % contre 62 %), et par une pérennité plus élevée de ceux ayant démarré une activité économique (54 % contre 48 %).

Sources

Dispositif Sine (Système d’information sur les nouvelles entreprises) : il permet de suivre une cohorte d’entreprises sur ses cinq premières années. Une nouvelle cohorte est interrogée tous les quatre ans, ce qui permet de caractériser le profil des entreprises et de leurs créateurs, ainsi que d’étudier leur pérennité. Cette cohorte comprend deux échantillons : un pour les créateurs d’entreprises classiques et un pour les auto‑entrepreneurs (devenus micro‑entrepreneurs fin 2014).

Définitions

Régime du micro‑entrepreneur : ce régime est la nouvelle dénomination pour celui de l’auto‑entrepreneur depuis le 19 décembre 2014. Il a été mis en place par la loi de modernisation de l’économie (LME) d’août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009. Pour les entrepreneurs individuels qui en font la demande, les formalités de création d’entreprises sont allégées, et le mode de calcul et de paiement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu est simplifié. L’entrepreneur bénéficie ainsi notamment du régime fiscal de la micro‑entreprise et du régime micro‑social. Depuis le 1er janvier 2018, le régime peut s’appliquer aux entreprises dont le chiffre d’affaires pour une année civile complète n’excède pas :

  • 170 000 euros HT pour une activité de vente de marchandises, d’objets, d’aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
  •  70 000 euros HT pour une activité de services.