Insee Analyses Auvergne-Rhône-AlpesHuit habitants sur dix vivent dans une unité urbaine

Patricia Antoine, Sandra Bouvet (Insee)

La notion d’unité urbaine correspond à une vision de la ville reflétant la concentration de la population sur un territoire. Une nouvelle délimitation, réalisée en 2020, fait apparaître 296 unités urbaines en Auvergne-Rhône-Alpes, regroupant près de 80 % des habitants et 28 % des communes. Cependant, le poids de ces communes varie beaucoup d’un département à l’autre. Si 95 % des Rhodaniens vivent dans une unité urbaine, ce n’est le cas que de 35 % des Cantaliens. Entre 2009 et 2017, la croissance démographique est plus forte dans les unités urbaines de la région que dans celles de France métropolitaine. Celle de Lyon est devenue, après celle de Paris, la plus grande de France, mais c’est dans celles proches du canton de Genève, dans l’Ain et en Haute-Savoie, que la population augmente le plus vite. Globalement, au cours de la période, les unités urbaines se sont densifiées, de façon plus marquée dans les communes banlieues.

Insee Analyses Auvergne-Rhône-Alpes
No 108
Paru le :Paru le26/11/2020
Patricia Antoine, Sandra Bouvet (Insee)
Insee Analyses Auvergne-Rhône-Alpes No 108- Novembre 2020

Définie comme une agglomération de bâti comprenant au moins 2 000 habitants, une est composée d’une , ou bien d’une ou plusieurs . Renouvelé en 2020, à méthode identique, pour intégrer l’évolution du bâti et du peuplement, ce zonage fait apparaître 296 unités urbaines en Auvergne-Rhône-Alpes, regroupant 1 134 communes, soit 28 % de celles de la région. Dans leur délimitation de 2010, les 277 unités urbaines auvergnates et rhônalpines regroupaient 1 098 communes. Entre 1999 et 2010, la part de communes faisant partie d’une unité urbaine était passée de 20 % à 27 %. Les espaces en unité urbaine se sont donc nettement moins étendus durant les années 2010 que pendant la décennie antérieure. En Auvergne-Rhône-Alpes, 6,2 millions de personnes vivent dans une unité urbaine, soit près de huit sur dix (78 %) (figure 1), comme en France métropolitaine, mais un peu plus qu’en province (74 %). La région se classe au quatrième rang des plus urbaines, après l’Île-de-France (97 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (95 %) et les Hauts-de-France (79 %). À la frontière suisse, elle comprend deux unités urbaines internationales, Genève - Annemasse et Divonne-les-Bains. La première regroupe 35 communes dans sa partie française, la seconde, une seule.

Figure 135 % des habitants de la région dans les quatre plus grandes unités urbainesCaractéristiques des unités urbaines d’Auvergne-Rhône-Alpes, selon leur nombre d’habitants

35 % des habitants de la région dans les quatre plus grandes unités urbaines
Taille des unités urbaines Nombre d’unités urbaines Nombre d’habitants Nombre de communes Densité (en nombre d’habitants/km²) Répartition de la population (en %) Cumul (en %)
200 000 habitants et plus 4 2 747 075 211 1 307 34,6 34,6
De 100 000 à moins de 200 000 habitants 4 682 726 94 622 8,6 43,2
De 50 000 à moins de 100 000 habitants 12 818 137 144 452 10,3 53,4
De 20 000 à moins de 50 000 habitants 20 608 919 167 277 7,7 61,1
De 10 000 à moins de 20 000 habitants 27 356 620 98 193 4,5 65,6
De 5 000 à moins de 10 000 habitants 61 431 119 151 163 5,4 71,0
Moins de 5 000 habitants 168 576 404 269 108 7,3 78,3
Communes urbaines 296 6 221 000 1 134 366 78,3 ///
Communes non urbaines /// 1 727 287 2 896 32 21,7 100,0
Ensemble 296 7 948 287 4 030 112 100,0 ///
  • Note : seule la partie française des unités urbaines internationales est prise en compte.
  • Source : Insee, Recensement de la population 2017

Un habitant sur trois vit dans une des quatre plus grandes unités urbaines de la région

En France métropolitaine, 35 unités urbaines comptent plus de 200 000 habitants, dont celles correspondant aux quatre métropoles de la région, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand et Saint-Étienne. Ensemble, elles concentrent un tiers des habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes. L’unité urbaine de Lyon, la plus grande, est la deuxième de France, loin derrière celle de Paris (près de 11 millions d’habitants) et juste devant celle de Marseille. Elle compte 1,65 million d’habitants dans 124 communes, soit 21 % de la population régionale (figure 2). Celle de Grenoble, la deuxième de la région, se classe au 14ᵉ rang national. Elle comprend un peu plus de 450 000 habitants regroupés dans 38 communes. La densité de sa population la rapproche néanmoins de la première. Celle de Saint-Étienne rassemble 374 000 habitants dans 32 communes. La population y est moins dense que dans les trois autres. Enfin, l’unité urbaine de Clermont-Ferrand, moins étendue que les précédentes, regroupe 269 000 habitants dans 17 communes. Sa densité est élevée et même légèrement supérieure à celle de l’unité urbaine de Lyon.

Figure 2L’unité urbaine de Lyon, la plus grande de la région, celle de Clermont-Ferrand, la plus denseCaractéristiques des unités urbaines d’Auvergne-Rhône-Alpes comptant plus de 50 000 habitants

L’unité urbaine de Lyon, la plus grande de la région, celle de Clermont-Ferrand, la plus dense
Unités urbaines 2020 Nombre d’habitants Poids dans la population régionale (en %) Nombre de communes Densité (en nombre d’habitants/km²) Évolution annuelle moyenne de la population 2009 – 2017 (en %)*
Lyon 1 653 951 20,8 124 1 443 1,0
Grenoble 450 501 5,7 38 1 254 0,4
Saint-Étienne 373 927 4,7 32 902 0,1
Clermont-Ferrand 268 696 3,4 17 1 473 0,4
Chambéry 190 279 2,4 35 547 1,0
Genève - Annemasse 184 962 2,3 35 560 2,3
Annecy 175 790 2,2 14 730 1,2
Valence 131 695 1,7 10 738 0,4
Vienne 95 276 1,2 25 399 0,3
Cluses 90 111 1,1 18 433 1,0
Roanne 79 928 1,0 15 428 -0,1
Thonon-les-Bains 76 895 1,0 13 665 1,1
Vichy 64 124 0,8 13 371 -0,1
Saint-Just-Saint-Rambert 62 198 0,8 12 343 0,8
Voiron 61 748 0,8 15 426 0,5
Bourg-en-Bresse 61 003 0,8 5 591 0,7
Bourgoin-Jallieu 59 057 0,7 9 641 1,1
Romans-sur-Isère 57 067 0,7 6 495 0,4
Montélimar 56 765 0,7 7 428 1,2
Montluçon 53 965 0,7 6 449 -0,7
  • * calculé à zonage constant, selon le contour des unités urbaines 2020.
  • Source : Insee, Recensements de la population 2009 et 2017

Le Rhône fait partie des départements les plus urbanisés

Dans la région, le poids des unités urbaines varie beaucoup d’un département à l’autre (figure 3). Dans le Rhône, en Haute-Savoie, dans l’Isère et dans la Loire, plus de 80 % de la population vit dans une unité urbaine. Le Rhône est l’un des dix départements français où la part de population vivant dans ce type d’espace est la plus élevée (95 %), proche de celle des départements d’Île-de-France et de Provence-Alpes-Côte d’Azur. À elle seule, la partie rhodanienne de l’unité urbaine de Lyon regroupe 86 % de la population du département. La Haute-Savoie présente également une part élevée de population urbaine (86 %), juste au-dessus de celles de l’Isère et de la Loire (respectivement 81 % et 80 %). Un peu moins de la moitié de la population haut-savoyarde est concentrée dans les unités urbaines d’Annemasse et d'Annecy, qui comptent respectivement 185 000 et 176 000 habitants. En Isère, l’unité urbaine de Grenoble regroupe 36 % de la population du département. Les Isérois vivant dans une unité urbaine y sont majoritairement installés. Mais ils habitent aussi dans celle de Voiron, dans la vallée du Rhône, notamment à Vienne, et le long de l’axe autoroutier qui relie Lyon à Annecy, où se trouve l’unité urbaine de Bourgoin-Jallieu. Dans la Loire, près de la moitié de la population est concentrée dans l’unité urbaine de Saint-Étienne. Le département compte également deux unités urbaines de plus de 50 000 habitants, Roanne et Saint-Just-Saint-Rambert.

Figure 3Le quart nord-est de la région est plus urbaniséLes unités urbaines en Auvergne-Rhône-Alpes, selon la taille

  • Source : Insee, Recensement de la population 2017

Dans le Cantal et en Haute-Loire, moins d’un habitant sur deux vit dans une unité urbaine

Les autres départements de la région comptent moins d’unités urbaines, qui rassemblent une plus faible part de la population que la moyenne régionale (figure 4). Quoique proche de la moyenne régionale, cette part est inférieure en Savoie (77 %), en lien avec le caractère montagneux de ce territoire où la continuité du bâti est moindre dans certaines zones comme le massif de la Vanoise. Ce département compte une seule grande unité urbaine, celle de Chambéry qui concentre 190 000 habitants. Elle est de 69 % dans le Puy-de-Dôme, où les unités urbaines se trouvent essentiellement autour de Clermont-Ferrand et le long de l’A89. L’unité urbaine de Clermont-Ferrand regroupe à elle seule 40 % des habitants du département. Dans l’Ain, seuls les deux tiers des habitants vivent dans une unité urbaine bien que ce département intègre, au nord-est, une partie de l’unité urbaine internationale de Genève - Annemasse et au sud-ouest, des communes appartenant à celle de Lyon. Dans la Drôme et en Ardèche, les unités urbaines sont majoritairement regroupées le long de la vallée du Rhône. La plus grande, celle de Valence, compte près de 132 000 habitants et s’étend sur les deux départements. Dans l’Allier, 13 unités urbaines rassemblent 58 % de la population. Deux d’entre elles, Vichy et Montluçon, comptent plus de 50 000 habitants. La Haute-Loire se trouve parmi les 16 départements de métropole qui concentrent moins de la moitié de leur population dans une unité urbaine. Le Cantal enfin est le moins urbanisé de la région, un peu plus d’un tiers de ses habitants vivant dans une unité urbaine. En France métropolitaine, il est à l’avant-dernier rang devant la Creuse (21 %). Seules 4 % de ses communes appartiennent à une unité urbaine. La plus grande, celle d’Aurillac, regroupe trois communes et 33 000 habitants soit 23 % de la population départementale.

Figure 4De fortes hausses de population en Haute-Savoie, dans l’Ain et le RhôneÉvolution de la population des unités urbaines d’Auvergne-Rhône-Alpes

De fortes hausses de population en Haute-Savoie, dans l’Ain et le Rhône - * calculé à zonage constant, selon le contour des unités urbaines 2020.
Départements Nombre d’habitants des unités urbaines Part de la population en unités urbaines (en %) Évolution annuelle moyenne entre 2009 et 2017 (en %)*
de la population de la population des unités urbaines
2017 2009 2017 2009 des unités urbaines hors unités urbaines totale Villes- centres Communes banlieues Villes isolées
Haute-Savoie 697 721 628 756 86,4 86,6 1,3 1,5 1,3 1,0 1,6 2,4
Ain 431 313 392 581 67,0 66,7 1,2 1,0 1,1 0,8 1,6 1,2
Rhône 1 744 364 1 616 837 94,6 94,6 1,0 0,9 1,0 1,0 1,0 0,4
Drôme 364 833 346 373 71,3 71,7 0,7 0,9 0,7 0,3 1,3 0,6
Savoie 332 879 316 084 77,2 76,9 0,6 0,4 0,6 0,3 1,0 1,1
Isère 1 022 036 976 227 81,2 81,6 0,6 0,9 0,6 0,5 0,6 0,7
Puy-de-Dôme 449 528 434 569 68,8 69,0 0,4 0,6 0,5 0,4 0,3 0,5
Ardèche 206 207 199 667 63,3 63,7 0,4 0,6 0,5 0,2 0,7 0,1
Loire 611 965 603 399 80,2 80,6 0,2 0,5 0,3 0,1 0,3 0,5
Haute-Loire 111 868 110 294 49,2 49,4 0,2 0,3 0,2 0,0 0,4 0,0
Allier 197 092 201 631 58,3 58,8 -0,3 0,0 -0,2 -0,6 0,2 -0,2
Cantal 51 194 54 517 35,3 36,7 -0,8 0,0 -0,3 -1,2 0,4 -0,7
Auvergne-Rhône-Alpes 6 221 000 5 880 935 78,3 78,2 0,7 0,7 0,7 0,5 0,9 0,7
  • Note : les données de ce tableau sont présentées par ordre décroissant de l'évolution annuelle de la population des unités urbaines.
  • * calculé à zonage constant, selon le contour des unités urbaines 2020.
  • Source : Insee, Recensements de la population 2009 et 2017

Les plus fortes hausses de population autour du canton de Genève

Entre 2009 et 2017, la population de la région a augmenté chaque année de 0,7 %, soit davantage qu’en France métropolitaine (+ 0,4 %). Cette dynamique démographique classe la région au quatrième rang, derrière la Corse, l’Occitanie et les Pays de la Loire. Dans la région, la population augmente presque au même rythme dans les unités urbaines qu’en dehors de celles-ci. L’Ain, le Rhône et la Savoie sont les seuls départements où la hausse est plus rapide dans les unités urbaines qu’en dehors. Selon le zonage de 2020, c’est en Haute-Savoie que la population augmente le plus, de 1,3 % chaque année dans les unités urbaines et de 1,5 % en dehors. Parmi les unités urbaines de plus de 20 000 habitants, celle de Gex, dans l’Ain, affiche la croissance démographique la plus soutenue (+ 3,4 % par an). Dans ces deux départements, ce sont les unités urbaines proches du canton de Genève qui ont gagné le plus d’habitants. Celles de Vulbens, Valleiry, Viry, Beaumont ou Échevenex, composées pour la plupart de communes qui ne faisaient pas partie d’une unité urbaine en 2010, ont gagné, sur la période, entre 3,7 % et 6,1 % d’habitants chaque année (figure 5). En France métropolitaine, Vulbens se classe au deuxième rang de celles dont la population a le plus augmenté, derrière l’unité urbaine de Villedoux en Charente-Maritime.

Figure 5Forte dynamique démographique des unités urbaines frontalièresÉvolution annuelle moyenne de la population des unités urbaines entre 2009 et 2017*

en %
  • * calculé à zonage constant, selon le contour des unités urbaines 2020.
  • Source : Insee, Recensements de la population 2009 et 2017

Dans le Rhône, la croissance démographique annuelle moyenne est de 1 %. L’unité urbaine de Lyon est devenue, après celle de Paris, la plus grande de France. Classée au troisième rang en 2009 selon le nombre d’habitants, elle dépasse celle de Marseille-Aix-en-Provence en 2017. Au cours de la période, alors que le nombre d’habitants de l’unité urbaine de Marseille augmentait de 0,3 % par an sans modification majeure de son périmètre, la population de l’unité urbaine de Lyon s’est accrue chaque année de 1 %, tout en enregistrant la perte de près de 5 000 habitants causée par quelques changements dans son contour.

Les communes banlieues des unités urbaines se densifient

Entre 2009 et 2017, avec la croissance de la population, la densité augmente sensiblement dans la région. La hausse de population bénéficie à toutes les catégories de territoire, mais elle est plus marquée dans les communes banlieues (+ 0,9 % chaque année en moyenne), comme en France métropolitaine (+ 0,6 %), reflétant une densification de ces espaces, à zonage constant (figure 4). Dans la région, le Puy-de-Dôme et le Rhône font néanmoins exception. Dans le Puy-de-Dôme, le nombre d’habitants des villes-centres augmente plus que celui des banlieues. Dans le Rhône, la densification est presque uniforme. L’accroissement de population y est identique dans chacun des types de territoires, proche de + 1 % par an en moyenne, sauf dans les villes isolées où il est plus faible. La prédominance de l’unité urbaine de Lyon explique ce phénomène. Elle concentre en effet 90 % de la population des unités urbaines du département dans une ville-centre et 123 communes banlieues. Parmi les communes banlieues d’Auvergne-Rhône-Alpes, les plus fortes croissances de population se trouvent en Haute-Savoie et dans l’Ain, avec une hausse de 1,6 % en moyenne annuelle dans chacun des deux départements. À la frontière suisse, dans l’unité urbaine de Genève - Annemasse, ces communes ont gagné chaque année en moyenne 3,4 % d’habitants, pendant que la ville-centre, Annemasse, en gagnait 1,7 %. Dans le Cantal, si les unités urbaines ont perdu annuellement 0,8 % de leurs habitants, les communes banlieues en ont néanmoins gagné 0,4 %. Dans la Drôme, la population des communes banlieues s’est accrue de 1,3 % par an, pour une croissance moyenne annuelle de 0,7 % dans l’ensemble du département. La hausse est de 1,3 % dans les communes banlieues de l’unité urbaine de Valence, alors que la population de la ville-centre baisse de 0,1 %.

La concentration de la population s’est également accrue dans les villes isolées, particulièrement à la frontière suisse et dans l’Ain, le long de l’axe autoroutier qui relie Lyon à Genève. La population de cette catégorie d’unité urbaine a ainsi augmenté de 2,4 % en Haute-Savoie, de 1,2 % dans l’Ain et de 1,1 % en Savoie.

Encadré - 66 communes ont rejoint une unité urbaine et 27 n’en font plus partie

En 2020, 176 communes de la région ont changé de statut à l’occasion du renouvellement du zonage (figure 6). Parmi elles, 66 ont rejoint une unité urbaine existante par de nouvelles constructions produisant la liaison ou par une hausse du nombre d’habitants dans la zone de bâti continu. C’est ainsi que Vézac a rejoint l’unité urbaine d’Aurillac. À l’inverse, 27 communes ne font plus partie d’une unité urbaine. Villebret (03) ou Simandres (69) ont, par exemple, été détachées des unités urbaines de Montluçon et de Lyon, en perdant des habitants dans la zone de bâti continu. 83 communes ont changé d’unité urbaine en conséquence d’une modification du bâti. Parmi les changements les plus importants, 15 communes totalisant 62 000 habitants, se sont séparées de l’unité urbaine de Grenoble pour constituer celle de Voiron. L’unité urbaine de Genève - Annemasse a absorbé celle de Viuz-en-Sallaz, tandis que celle de La Tour-du-Pin a intégré la plupart des communes composant celle de Morestel. Enfin, le statut d’un ensemble communal vis-à-vis du zonage peut varier à l’occasion de fusions ou de scissions de communes. Quatre communes ont par exemple fusionné en 2019, Hauteville-Lompnes, Cormaranche-en-Bugey, Hostiaz et Thézillieu, pour constituer celle du Plateau d’Hauteville (01), qui forme une ville isolée en 2020. Seule la première d’entre elles était une unité urbaine dans le zonage antérieur.

Figure 6Les communes d’Auvergne-Rhône-Alpes selon leur appartenance à une unité urbaine en 2010 et en 2020

  • * calculé à zonage constant, selon le contour des unités urbaines 2020.
  • Source : Insee, Recensements de la population 2009 et 2017

Pour comprendre

Les évolutions de population entre 2009 et 2017 ont été calculées à périmètre constant sur la base du zonage en unités urbaines 2020, afin d’éliminer les variations du nombre d’habitants liées aux changements dans la composition communale.

Définitions

On appelle unité urbaine une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu, sans coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions, qui compte au moins 2 000 habitants. Cette définition n’a pas évolué depuis le précédent zonage de 2010.

Selon la taille de la zone de bâti continu et les communes concernées, deux cas peuvent se présenter. Si la zone de bâti continu s’étend sur une seule commune, celle-ci constitue une unité urbaine dite ville isolée. Si elle s’étend sur plusieurs communes, l’ensemble des communes constituent une unité urbaine, dite agglomération multi-communale à condition que chacune concentre plus de la moitié de sa population dans le périmètre ainsi défini. Une commune qui ne remplit pas cette dernière condition, mais compte plus de 2 000 habitants dans la zone, ne fera pas partie de l’agglomération, elle sera néanmoins définie comme unité urbaine, ville isolée. Le reste du territoire est hors unité urbaine.

Dans une agglomération multi-communale, si une commune concentre plus de la moitié de la population de cette agglomération, elle est désignée ville-centre, sinon toutes les communes dont la population est supérieure à la moitié de celle de la plus peuplée, ainsi que cette dernière, sont désignées comme ville-centre, les autres communes sont appelées banlieues.

Pour en savoir plus

« Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », Insee Focus n° 210, octobre 2020

« Unités urbaines 2010 : accélération de l’étalement urbain », Insee Rhône-Alpes La Lettre Résultats n° 147, juin 2011

« Nouvelles unités urbaines auvergnates », Insee Auvergne La Lettre n° 75, août 2011

La liste des unités urbaines et leur composition communale