Insee Conjoncture Pays de la Loire2ᵉ et 3ᵉ trimestres 2020 - Reprise progressive de l’activité économique Note de conjoncture régionale - 2ᵉ trimestre 2020

Charles Battesti, Guillaume Coutard, Christelle Manceau, Yohann Rivillon (Insee)

Dans le contexte de pandémie qui a conduit à confiner la population jusqu’au 10 mai, l’emploi salarié poursuit sa baisse dans les Pays de la Loire au 2e trimestre 2020 : – 0,4 % après – 2,1 % au 1er trimestre. Tous les secteurs sont impactés sauf la construction. L’intérim rebondit après une chute au 1er trimestre. Le recours à l’activité partielle baisse rapidement après la fin du confinement. Dans la construction, les mises en chantier de logements reculent très nettement. La fréquentation hôtelière reprend timidement. Le repli des créations d’entreprises se poursuit tandis que la baisse des défaillances s’accentue. La consommation électrique retrouve son niveau d’avant la crise. La perte d’activité ne serait plus que de 5 % au mois d’août dans la région par rapport au niveau d’avant-crise. Les transactions bancaires ont nettement repris après la fin du confinement pour atteindre des niveaux supérieurs à ceux enregistrés à la même période en 2019.

Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 31
Paru le :Paru le09/10/2020
Charles Battesti, Guillaume Coutard, Christelle Manceau, Yohann Rivillon (Insee)
Insee Conjoncture Pays de la Loire No 31- Octobre 2020

L’emploi fléchit encore, mais moins qu’en France

Au 2e trimestre 2020, dans les Pays de la Loire, l’emploi salarié baisse à nouveau (– 0,4 %) après le net recul au 1er trimestre (– 2,1 %). La région compte ainsi 1,43 million d’emplois salariés soit une destruction nette de 5 780 emplois sur le trimestre. Cette baisse est moins élevée que celle observée en France (– 0,9 %). Sur un an, l’emploi recule moins dans la région (– 1,8 %) qu’au niveau national (– 2,3 %).

La baisse la plus significative concerne la Loire-Atlantique (– 0,6 %). L’emploi recule aussi dans la Sarthe (– 0,5 %), en Maine-et-Loire (– 0,4 %) et en Mayenne (– 0,2 %) alors qu’il reste stable en Vendée. La région subit à la fois les effets du ralentissement de l’emploi salarié public (– 0,6 %) et de l’emploi privé (– 0,3 %).

Sur un an, l’emploi privé recule de 2,1 % dans la région et de 2,6 % en France. L’emploi public diminue de 0,2 % alors qu’il baisse de 1,0 % au niveau national.

Le tertiaire marchand poursuit son recul, l’intérim rebondit

Dans le secteur tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié chute davantage qu’au trimestre précédent (– 1,3 %, après – 0,7 %, soit plus de 7 900 destructions nettes d’emplois). La baisse est moins marquée qu’en France (– 1,9 %). L’hébergement-restauration est le secteur le plus impacté : – 6,0 %, soit un tiers des emplois perdus dans le tertiaire marchand hors intérim.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Pays de la Loire Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Pays de la Loire Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,34 100,2 100,41 100,27
T2 2011 100,51 100,31 100,52 100,4
T3 2011 100,47 100,25 100,62 100,4
T4 2011 100,49 100,3 100,58 100,42
T1 2012 100,6 100,32 100,75 100,4
T2 2012 100,65 100,29 100,69 100,33
T3 2012 100,53 100,14 100,43 100,07
T4 2012 100,68 100,03 100,62 99,95
T1 2013 100,67 100,04 100,59 99,91
T2 2013 100,3 99,92 100,13 99,66
T3 2013 100,67 100,09 100,44 99,81
T4 2013 101,08 100,37 100,79 99,95
T1 2014 100,98 100,41 100,63 99,9
T2 2014 101,28 100,44 100,91 99,93
T3 2014 101,13 100,33 100,66 99,77
T4 2014 101,11 100,43 100,6 99,83
T1 2015 101,11 100,38 100,65 99,78
T2 2015 101,52 100,61 101,11 99,99
T3 2015 101,77 100,7 101,45 100,12
T4 2015 102,1 100,88 101,86 100,34
T1 2016 102,58 101,06 102,43 100,54
T2 2016 103 101,32 102,92 100,84
T3 2016 103,37 101,6 103,21 101,15
T4 2016 103,74 101,7 103,67 101,29
T1 2017 104,31 102,09 104,35 101,79
T2 2017 104,77 102,43 104,91 102,21
T3 2017 105,5 102,7 105,84 102,63
T4 2017 106,18 103,08 106,63 103,18
T1 2018 106,37 103,25 106,85 103,39
T2 2018 106,33 103,31 106,85 103,54
T3 2018 106,62 103,44 107,2 103,7
T4 2018 106,97 103,73 107,56 104,05
T1 2019 107,36 104,1 108,01 104,51
T2 2019 107,61 104,35 108,21 104,76
T3 2019 107,71 104,55 108,37 104,99
T4 2019 108,42 104,93 109,19 105,49
T1 2020 106,14 102,88 106,27 102,86
T2 2020 105,71 101,99 105,9 102,01
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Pays de la Loire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Pays de la Loire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,1 100 100,81 100,15
T2 2011 100,18 100,11 100,97 100,37
T3 2011 99,78 100,4 101,19 100
T4 2011 99,58 100,48 101,16 100,14
T1 2012 99,49 100,47 101,73 100,09
T2 2012 98,54 100,74 102 100,64
T3 2012 98,36 100,83 102,19 101,02
T4 2012 97,66 100,51 102,32 101,09
T1 2013 97,58 100,2 102,27 101,07
T2 2013 96,64 100 101,82 101,03
T3 2013 96,07 100,23 102,15 101,64
T4 2013 94,57 99,94 102,62 102,27
T1 2014 93,87 100,13 102,48 102,33
T2 2014 93,35 99,97 102,62 102,67
T3 2014 92,27 99,55 102,82 102,89
T4 2014 90,99 99,28 103,16 103,09
T1 2015 89,71 99,02 103,35 103,1
T2 2015 89,11 98,8 103,83 103,43
T3 2015 88,74 98,66 104,07 103,54
T4 2015 88,28 98,63 104,58 103,64
T1 2016 88,42 98,74 105,43 103,74
T2 2016 88,62 98,71 106 104,07
T3 2016 88,32 98,77 106,55 104,44
T4 2016 88,29 99,19 106,7 104,5
T1 2017 88,62 99,32 107,35 104,67
T2 2017 89,02 99,95 107,69 104,64
T3 2017 89,25 100,41 108,51 104,6
T4 2017 90,31 100,72 109,3 104,65
T1 2018 90,47 101,09 109,69 104,69
T2 2018 90,76 101,41 110,18 104,35
T3 2018 90,86 101,95 110,54 104,58
T4 2018 91,27 102,35 111,18 104,7
T1 2019 91,57 103,02 111,78 104,74
T2 2019 91,91 102,86 112,25 104,93
T3 2019 92,27 103,05 112,43 104,77
T4 2019 92,82 103,44 113,45 105,1
T1 2020 92,62 103,31 112,61 105,01
T2 2020 92,73 102,68 111,12 104,27
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Pays de la Loire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Les secteurs des autres activités de services (– 2,5 %) et des activités scientifiques et techniques (– 1,2 %) contribuent aussi fortement à la baisse d’emplois observée. L’emploi recule également dans tous les autres secteurs. Le repli varie de – 1,1 % en Maine-et-Loire à – 1,5 % dans la Sarthe. Sur un an, l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim recule de 1,0 % alors qu’il chute de 2,2 % au niveau national.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Pays de la Loire France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 99,85 101,1
T2 2011 99,27 101,55
T3 2011 98,58 100,12
T4 2011 98,43 99,38
T1 2012 95,11 94,99
T2 2012 90,37 91,98
T3 2012 85,37 88,02
T4 2012 84,18 85,4
T1 2013 86,17 88,18
T2 2013 84,94 87,16
T3 2013 87,16 89,79
T4 2013 89,82 90,3
T1 2014 86,58 89,35
T2 2014 91,63 91,19
T3 2014 89,05 88,9
T4 2014 88,43 90,14
T1 2015 90,29 89,76
T2 2015 93,92 93,42
T3 2015 99,22 96,99
T4 2015 105,02 99,63
T1 2016 108,33 99,28
T2 2016 110,97 102,21
T3 2016 114,48 105,52
T4 2016 118,46 110,85
T1 2017 123,01 115,42
T2 2017 128,71 120,29
T3 2017 138,13 124,32
T4 2017 145,77 130,87
T1 2018 143,28 129,57
T2 2018 138,64 127,85
T3 2018 140,06 127,77
T4 2018 137,55 126,6
T1 2019 137,9 127,36
T2 2019 138,51 126,93
T3 2019 139,48 126,5
T4 2019 141,48 126,17
T1 2020 87,05 75,18
T2 2020 101,23 92,48
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le nombre d’intérimaires, comptabilisés dans le secteur tertiaire quel que soit le secteur dans lequel ils effectuent leur mission, rebondit au 2e trimestre 2020 (+ 16,3 % après – 38,5 % au 1er trimestre 2020). En France, le rebond est plus élevé (+ 23,0 %). La hausse est plus forte en Vendée (+ 29,4 %) et en Maine-et-Loire (+ 28,2 %). Elle est de 11,7 % en Loire-Atlantique et en Mayenne et, moins élevée dans la Sarthe (+ 6,0 %). Sur un an, l’emploi intérimaire recule fortement dans la région comme en France (respectivement – 26,9 % et – 27,1 %).

Avertissement

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l'Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).

Recul dans l’industrie, légère reprise dans la construction

L’emploi industriel régional recule à nouveau au 2e trimestre (– 0,6 % après – 0,1 %) mais plus modérément qu’en France (– 0,9 %). Il décroît de façon homogène au sein de tous les départements. La baisse est plus marquée dans les secteurs de fabrication de matériel de transport (– 1,0 %), de fabrication d’autres produits industriels (– 0,9 %) et de fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatique (– 0,9 %). Elle est moins importante dans les secteurs de cokéfaction et raffinage (- 0,4 %) et dans le secteur de fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac (– 0,5 %). Sur un an, l’emploi industriel ligérien résiste également mieux qu’en France (respectivement – 0,2 % et – 1,2 %). L’emploi dans la construction se redresse doucement (+ 0,1 % après – 0,2 % au trimestre précédent) alors qu’il stagne en France. Il progresse de 0,3 % en Loire-Atlantique et en Maine-et-Loire alors qu’il baisse de 0,1 % en Mayenne, dans la Sarthe et en Vendée. Sur un an, l’emploi dans la construction augmente de 0,9 % dans la région. En France, la hausse est plus dynamique (+ 1,4 %).

Chômage partiel : en nette baisse suite au déconfinement

Dans la région, le recours à l’activité partielle reste très important durant la période de confinement. En moyenne, un salarié sur quatre est concerné au mois d’avril. À partir du déconfinement, le recours à l’activité partielle baisse. Au 31 mai, il ne concerne plus qu’un salarié sur dix. Un mois plus tard, il atteint son plus bas niveau depuis le début de la crise (5,0 %) mais reste plus élevé qu’avant le début du confinement (0,4 %). Au mois d’avril, le secteur de la construction est le plus touché avec plus d’un salarié sur trois en activité partielle. En mai, avec la reprise progressive des chantiers, le recours à l’activité partielle diminue plus vite que dans les autres secteurs et concerne en moyenne un peu plus d’un salarié sur dix et seulement 2,1 % en juin. Comme en France, les arrêts pour congé maladie et garde d’enfant ont concerné en moyenne 3,8 % des salariés au 2e trimestre.

Figure 4Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Pays de la Loire France hors Mayotte
T4 2010 7,6 9,2
T1 2011 7,5 9,1
T2 2011 7,4 9,1
T3 2011 7,5 9,2
T4 2011 7,6 9,4
T1 2012 7,7 9,5
T2 2012 7,9 9,7
T3 2012 8,1 9,8
T4 2012 8,4 10,1
T1 2013 8,6 10,3
T2 2013 8,8 10,5
T3 2013 8,7 10,3
T4 2013 8,6 10,1
T1 2014 8,6 10,2
T2 2014 8,6 10,2
T3 2014 8,7 10,3
T4 2014 9 10,4
T1 2015 8,9 10,3
T2 2015 9,1 10,5
T3 2015 8,9 10,4
T4 2015 8,8 10,2
T1 2016 8,8 10,2
T2 2016 8,5 10
T3 2016 8,3 9,9
T4 2016 8,4 10
T1 2017 8 9,6
T2 2017 7,9 9,5
T3 2017 7,9 9,5
T4 2017 7,3 9
T1 2018 7,5 9,2
T2 2018 7,4 9,1
T3 2018 7,4 9
T4 2018 7,1 8,7
T1 2019 7,2 8,7
T2 2019 7 8,4
T3 2019 7 8,4
T4 2019 6,8 8,1
T1 2020 6,7 7,8
T2 2020 6,6 7,1
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Le taux de chômage recule de 0,1 point

Au 2e trimestre 2020, le taux de chômage baisse de 0,1 point dans les Pays de la Loire et s’établit à 6,6 % de la population active. En France, il baisse de 0,7 point pour s’établir à 7,1 %. Ce taux baisse de 0,3 point dans la Sarthe et en Maine-et-Loire et de 0,1 point en Loire-Atlantique ; il est stable en Mayenne et en Vendée. Après avoir bondi de 32,6 % entre mars et avril 2020, le nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A recule de façon assez régulière depuis (– 5,3 % en mai, – 6,8 % en juin et – 5,1 % en juillet). Ainsi en juillet, 196 620 demandeurs d’emplois de catégorie A sont dénombrés dans la région.

Avertissement - Baisse du taux de chômage au 2ᵉ trimestre 2020 : un marché du travail sous l’influence du confinement 

En France, après une première baisse du taux de chômage (au sens du BIT) de 0,2 point au 1er trimestre 2020, la chute s’accentue au 2e trimestre 2020 : – 0,7 point. Ce recul, bien que moins marqué, s’observe également dans les Pays de la Loire : – 0,1 point au 1er comme au 2e trimestre. La baisse du chômage début 2020 mérite d’être relativisée. Le chômage est plus faible pendant cette période de confinement, sans que cela ne traduise une amélioration du marché du travail. Ainsi, au 2e trimestre 2020, la région, avec un taux de chômage de 6,6 %, quitte le podium des régions au plus bas taux de chômage de France, passant du 2e au 5e rang. Cette baisse en « trompe-l’œil » résulte d’un fort recul du nombre de personnes sans emploi se déclarant disponibles ou en recherche active d’emploi pendant le confinement. La moindre baisse du taux de chômage ligérien au 2e trimestre 2020 est à mettre en lien avec le large recours à l’intérim dans la région. Le non-renouvellement des contrats à durée limitée pendant la période de confinement entraîne une forte baisse du taux d’emploi en intérim ou en contrat à durée déterminée (CDD).

L’activité économique reprend progressivement depuis le 11 mai

En prenant en compte la structure régionale, la perte d’activité dans les Pays de la Loire ne serait plus au mois de septembre que de 4 %, comme en France. La situation s’est largement améliorée depuis le début de la crise : dans la région, la perte d’activité était estimée à 31 % pour le mois d’avril et se réduit chaque mois depuis (– 17 % en mai, – 8 % en juin, – 7 % en juillet et – 5 % en août). L’industrie continue de peser de manière légèrement plus importante qu’en France sur la reprise (– 0,7 % contre – 0,6 %), notamment en raison de la perte un peu plus conséquente dans la fabrication de matériel de transport. En revanche, dans les Pays de la Loire, la contribution des services marchands à la baisse d’activité est de – 2,6 % contre – 3,0 % en France, notamment en raison du moindre poids relatif du transport-entreposage et de l’hébergement-restauration.

Figure 5Contribution des secteurs à la baisse de l’activité économique

en %
Contribution des secteurs à la baisse de l’activité économique (en %)
Agriculture, sylviculture et pêche Industrie Construction Services marchands Services non marchands Ensemble
avril -0,3 -6,2 -4,5 -13,5 -6,6 -31,1
mai -0,1 -3,8 -1,4 -8,5 -3,7 -17,5
juin -0,1 -2,0 -0,5 -4,3 -1,3 -8,3
juillet -0,1 -1,6 -0,5 -4,1 -1,0 -7,2
août -0,1 -1,1 -0,3 -3,2 -0,7 -5,4
septembre -0,1 -0,7 -0,2 -2,6 -0,4 -4,0
  • Note : baisse d’activité et contribution des différents secteurs dans les Pays de la Loire (en %).
  • Source : calculs Insee à partir de sources diverses.

Figure 5Contribution des secteurs à la baisse de l’activité économique

  • Note : baisse d’activité et contribution des différents secteurs dans les Pays de la Loire (en %).
  • Source : calculs Insee à partir de sources diverses.

La consommation électrique est le reflet de l’activité des ménages et des entreprises pendant la période de confinement et dans les semaines qui suivent la reprise. Dans les Pays de la Loire comme en France, on constate une reprise progressive sur l’ensemble du deuxième trimestre, dans le secteur tertiaire comme dans l’industrie. Fin juin, la consommation des entreprises qui utilisent des compteurs « forte puissance » est inférieure de 5 % à son niveau moyen tandis que celle des entreprises qui utilisent des compteurs « faible puissance » a quasiment retrouvé son niveau d’avant la crise.

Nette reprise des transactions bancaires

Les transactions bancaires, en fort recul dans la région comme partout en France pendant le confinement, ont nettement repris, en raison d’achats différés après le confinement. L’utilisation plus systématique des cartes bancaires pendant la crise relativise un peu cette augmentation. Jusqu’à la mi-juin, les dépenses sont même supérieures aux semaines équivalentes de 2019. La reprise est plus forte dans les Pays de la Loire qu’en France. Le très léger recul dans la région fin juin et début juillet, plus modéré qu’en France, est à nuancer en raison du décalage de la date des soldes d’été entre 2019 et 2020. Les transactions sont à nouveau nettement plus importantes en juillet-août (entre + 6 % et + 14 % selon les semaines) dans les Pays de la Loire.

Figure 6Évolution des transactions bancaires

en %
Évolution des transactions bancaires (en %)
Semaine Pays de la Loire France entière
12 -38,4 -40,3
13 -56,4 -57,9
14 -53,6 -54,4
15 -46,0 -46,5
16 -49,9 -48,4
17 -42,4 -41,3
18 -46,2 -44,7
19 -35,1 -34,2
20 9,9 3,9
21 5,3 -1,3
22 8,8 2,9
23 7,1 2,5
24 10,6 4,3
25 9,9 7,2
26 -0,6 -4,1
27 -0,1 -1,5
28 7,7 6,0
29 10,6 8,7
30 13,5 12,1
31 7,2 5,8
32 14,4 15,5
33 8,9 12,4
34 10,5 11,0
35 7,8 4,9
36 6,9 6,0
37 6,2 5,4
  • Note : évolution des montants de transactions par rapport à la même semaine de l’année précédente (en %).
  • Source : Cartes bancaires CB - Calculs Insee.

Figure 6Évolution des transactions bancaires

  • Note : évolution des montants de transactions par rapport à la même semaine de l’année précédente (en %).
  • Source : Cartes bancaires CB - Calculs Insee.
Avertissement - Précisions concernant les données sur les transactions bancaires

Les données agrégées utilisées dans cette fiche proviennent de Cartes Bancaires CB et couvrent l’essentiel des transactions par cartes bancaires. Elles sont tirées d’une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l’échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité. Ces informations sont sujettes à certaines limites et diffèrent des données nationales (voir Point de conjoncture du 7 mai 2020, p.21).

Net recul des logements commencés

Fin juin 2020, 25 700 logements sont commencés (mis en chantier) en cumul sur un an dans les Pays de la Loire. Au 2e trimestre, les logements commencés dans la région diminuent de 6,1 %, soit la plus forte baisse enregistrée depuis cinq ans. Ils reculent au même rythme au plan national (– 5,6 %).

Figure 7Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2010)
Pays de la Loire France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100,32 101,4
févr. 2011 102,27 102,35
mars 2011 104,22 103,46
avril 2011 102,92 103,85
mai 2011 103,57 105,01
juin 2011 101,62 103,78
juil. 2011 101,62 103,36
août 2011 101,3 102,86
sept. 2011 100 102,32
oct. 2011 99,35 101,28
nov. 2011 100 102,86
déc. 2011 98,05 104,16
janv. 2012 97,73 103,68
févr. 2012 96,1 103,51
mars 2012 94,16 103,8
avril 2012 91,88 102,23
mai 2012 90,26 99,81
juin 2012 89,29 99,98
juil. 2012 88,31 99,44
août 2012 88,31 98,77
sept. 2012 85,06 96,76
oct. 2012 83,44 96,13
nov. 2012 78,9 92,59
déc. 2012 78,57 92,54
janv. 2013 79,55 92,23
févr. 2013 79,87 92,45
mars 2013 80,52 91,38
avril 2013 82,14 92,37
mai 2013 81,82 92,69
juin 2013 81,49 92,57
juil. 2013 78,9 92,3
août 2013 77,92 91,87
sept. 2013 76,95 91,91
oct. 2013 76,95 90,46
nov. 2013 76,95 89,35
déc. 2013 73,05 86,56
janv. 2014 70,45 86,23
févr. 2014 69,81 84,63
mars 2014 68,51 83,37
avril 2014 66,88 83,08
mai 2014 66,56 82,43
juin 2014 66,88 81,6
juil. 2014 66,56 81,68
août 2014 66,56 81,31
sept. 2014 67,53 81,41
oct. 2014 67,21 81,29
nov. 2014 65,26 81,34
déc. 2014 66,56 81,46
janv. 2015 67,53 80,8
févr. 2015 66,56 80,92
mars 2015 67,53 80,85
avril 2015 68,18 80,08
mai 2015 68,51 79,47
juin 2015 68,51 80,13
juil. 2015 68,83 79,67
août 2015 67,86 80,15
sept. 2015 67,86 80,49
oct. 2015 67,21 80,66
nov. 2015 72,73 81,75
déc. 2015 75,32 82,98
janv. 2016 75,65 83,3
févr. 2016 76,3 84,53
mars 2016 74,35 84,02
avril 2016 73,05 85,04
mai 2016 74,03 87,24
juin 2016 72,08 87,53
juil. 2016 74,35 87,85
août 2016 75 88,07
sept. 2016 77,27 88,38
oct. 2016 79,22 89,52
nov. 2016 76,62 90,41
déc. 2016 76,3 91,19
janv. 2017 76,3 92,76
févr. 2017 77,6 93,17
mars 2017 79,55 95,5
avril 2017 83,77 96,22
mai 2017 83,44 96,22
juin 2017 85,39 97,14
juil. 2017 84,42 98,77
août 2017 84,74 99,3
sept. 2017 83,77 99,85
oct. 2017 83,77 100,31
nov. 2017 85,71 101,36
déc. 2017 86,36 103,7
janv. 2018 86,36 103,63
févr. 2018 86,69 103,61
mars 2018 87,01 103,03
avril 2018 86,69 102,9
mai 2018 87,99 102,81
juin 2018 87,01 103,05
juil. 2018 86,69 102,42
août 2018 87,01 102,06
sept. 2018 85,06 101,72
oct. 2018 86,36 102,11
nov. 2018 84,42 101,5
déc. 2018 82,79 99,93
janv. 2019 83,44 99,85
févr. 2019 82,47 99,78
mars 2019 81,49 99,47
avril 2019 80,52 99,52
mai 2019 80,52 99,25
juin 2019 81,49 98,5
juil. 2019 81,17 98,96
août 2019 81,49 98,81
sept. 2019 83,77 99,15
oct. 2019 82,79 98,77
nov. 2019 85,71 98,86
déc. 2019 86,36 98,93
janv. 2020 87,66 99,3
févr. 2020 89,29 99,3
mars 2020 88,96 97
avril 2020 84,74 92,93
mai 2020 83,44 91,6
juin 2020 83,77 92,04
juil. 2020 84,74 91,89
août 2020 85,39 92,06
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 7Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les logements commencés diminuent davantage pour le parc collectif que pour les logements individuels (respectivement – 8,5 % et – 3,5 %). Les mises en chantier reculent fortement dans la Sarthe (– 12,8 %) et en Loire-Atlantique (– 7,6 %). La baisse est moins marquée dans les autres départements de la région (de – 5,3 % en Mayenne à – 1,2 % dans le Maine-et-Loire). Sur un an, les mises en chantier progressent de 2,4 % dans la région tandis qu’elles diminuent de 7,1 % au niveau national.

La fréquentation hôtelière reprend timidement en juin

Avec 399 000 nuitées passées dans les hôtels au 2e trimestre 2020, la fréquentation baisse de 81 % par rapport au même trimestre de l’année précédente (contre – 86 % en France métropolitaine). En avril, 28 % des hôtels sont restés ouverts. Le nombre de nuitées hôtelières a ainsi chuté de 96 % sur un an. En mai, avec la fin du confinement, le taux d’ouverture remonte à 47 % pour atteindre 90 % en juin mais la baisse des nuitées reste conséquente (respectivement – 91 % et – 60 % sur un an). Le taux d’occupation des hôtels ouverts est de 37 % en juin, soit 1,5 point de plus qu’au niveau national.

Le repli des créations d’entreprises se poursuit, la baisse des défaillances s’accentue

Dans les Pays de la Loire, la chute des créations d’entreprises se poursuit au 2e trimestre 2020 (– 12,1 %, après – 14,3 % au 1er trimestre 2020, soit 6 710 entreprises créées dans la région). La baisse des créations d’entreprises s’accélère particulièrement dans l’industrie et la construction. Sur un an, les créations d’entreprises reculent de 15,9 % dans les Pays de la Loire, et de 18,6 % en France.

Figure 8Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Pays de la Loire y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100
T1 2011 91,3 91,74
T2 2011 92,04 92,46
T3 2011 93,71 92,78
T4 2011 89,93 92,88
T1 2012 98,05 94,94
T2 2012 94,78 92,64
T3 2012 90,53 92,7
T4 2012 91,36 90,43
T1 2013 91,79 90,79
T2 2013 88,85 91,03
T3 2013 89,79 90,42
T4 2013 94,15 91,92
T1 2014 90,64 92,46
T2 2014 90,23 92,52
T3 2014 101,15 93,76
T4 2014 97,45 93,78
T1 2015 85,88 87,81
T2 2015 88,11 87,93
T3 2015 89,33 88,71
T4 2015 91,48 89,91
T1 2016 92,63 91,2
T2 2016 91,38 96,11
T3 2016 87,75 93,04
T4 2016 88,74 92,44
T1 2017 91,28 95,2
T2 2017 92,13 95,9
T3 2017 98,36 100,49
T4 2017 98,54 107,45
T1 2018 101,59 111,28
T2 2018 114,06 117,15
T3 2018 112,05 117,24
T4 2018 112,63 122,05
T1 2019 129,41 131,47
T2 2019 131,05 135,46
T3 2019 138,18 139,9
T4 2019 146,37 145,3
T1 2020 125,37 127,42
T2 2020 110,18 110,25
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Fin juin 2020, 1 680 défaillances d’entreprises sont enregistrées sur les douze derniers mois dans les Pays de la Loire, après 2 010 défaillances fin mars. Ce recul s’amplifie au 2e trimestre 2020 (– 16,5 %, après – 9,3 % au trimestre précédent) du fait du report des dossiers pendant le confinement. Les défaillances diminuent au même rythme en France (– 15,1 %). Dans la région, les défaillances d’entreprises reculent nettement dans le commerce, l’industrie et les activités immobilières.

Figure 9Défaillances d'entreprises

indice base 100 en décembre 2010
Défaillances d'entreprises (indice base 100 en décembre 2010)
Pays de la Loire France entière
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100,29 100,05
févr. 2011 99,82 100,01
mars 2011 98,05 99,36
avril 2011 98,63 98,97
mai 2011 98,81 100,3
juin 2011 97,84 99,27
juil. 2011 99,64 98,66
août 2011 100,25 98,73
sept. 2011 98,02 98,35
oct. 2011 98,27 98,49
nov. 2011 100,47 98,79
déc. 2011 100,25 98,61
janv. 2012 99,17 99,39
févr. 2012 100,47 99,42
mars 2012 100,22 98,69
avril 2012 99,28 98,95
mai 2012 97,95 97,57
juin 2012 97,12 97,65
juil. 2012 97,66 99
août 2012 97,44 98,83
sept. 2012 98,23 98,38
oct. 2012 99,46 99,98
nov. 2012 100,22 100,13
déc. 2012 102,05 101,27
janv. 2013 105,58 101,04
févr. 2013 105,87 100,84
mars 2013 106,3 100,65
avril 2013 109,83 101,76
mai 2013 110,73 102,02
juin 2013 110,88 102,37
juil. 2013 113,08 103,12
août 2013 112,5 103,02
sept. 2013 112,39 103,82
oct. 2013 113,08 103,76
nov. 2013 111,89 103,59
déc. 2013 112,25 103,65
janv. 2014 110,52 103,82
févr. 2014 111,53 104,8
mars 2014 110,7 104,77
avril 2014 109,8 104,96
mai 2014 109,87 104,53
juin 2014 109,33 104,7
juil. 2014 109,01 104,7
août 2014 108,75 104,71
sept. 2014 109,37 105
oct. 2014 110,16 104,8
nov. 2014 110,52 104,87
déc. 2014 107,93 103,43
janv. 2015 109,65 103,92
févr. 2015 108,83 103,76
mars 2015 109,8 105,63
avril 2015 110,66 105,72
mai 2015 108,93 103,53
juin 2015 111,49 104,99
juil. 2015 111,64 104,53
août 2015 111,38 104,12
sept. 2015 113,26 104,29
oct. 2015 111,06 102,87
nov. 2015 109,91 103,15
déc. 2015 112,07 104,44
janv. 2016 109,15 103,2
févr. 2016 106,59 102,56
mars 2016 107,31 101,22
avril 2016 104,25 100,17
mai 2016 104,68 102,61
juin 2016 103,64 101,2
juil. 2016 100,54 99,75
août 2016 100,68 99,61
sept. 2016 98,16 98,56
oct. 2016 96,87 98,25
nov. 2016 97,33 97,8
déc. 2016 95,82 96,21
janv. 2017 94,85 95,95
févr. 2017 94,42 95,01
mars 2017 93,8 94,82
avril 2017 93,8 93,56
mai 2017 94,92 93,54
juin 2017 92,69 92,43
juil. 2017 93,95 92,05
août 2017 92,94 92,12
sept. 2017 92,04 91,03
oct. 2017 90,81 90,71
nov. 2017 89,63 90,09
déc. 2017 88,72 90,29
janv. 2018 87,93 89,49
févr. 2018 88,36 89
mars 2018 85,01 87,94
avril 2018 84,65 88,15
mai 2018 83,32 87,27
juin 2018 84,37 87,32
juil. 2018 83,11 87,72
août 2018 83,18 88,19
sept. 2018 82,89 88,49
oct. 2018 85,37 89,37
nov. 2018 85,01 89,32
déc. 2018 85,88 89,45
janv. 2019 86,13 90,15
févr. 2019 85,3 90,09
mars 2019 85,91 89,75
avril 2019 85,81 89,99
mai 2019 86,1 89,78
juin 2019 83,97 88,98
juil. 2019 84,37 88,96
août 2019 83,75 87,88
sept. 2019 83,75 87,26
oct. 2019 81,2 86,29
nov. 2019 80,15 85,52
déc. 2019 79,83 85,08
janv. 2020 78,06 82,91
févr. 2020 76,26 81,55
mars 2020 72,41 78,18
avril 2020 67,4 73,03
mai 2020 63,29 68,7
juin 2020 60,45 66,34
  • Notes : données mensuelles brutes au 01 septembre 2020, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 9Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 01 septembre 2020, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Encadré 1 - Contexte international – Une reprise progressive dans un contexte d’incertitudes

Dans les économies touchées au printemps par l’épidémie, l’activité se relève progressivement de sa chute du deuxième trimestre, liée à l’instauration des mesures de restrictions sanitaires. Ce rebond prend des configurations qui peuvent varier selon les pays. Dans les pays occidentaux, la demande intérieure s’est redressée avec l’allègement des restrictions et les mesures de soutien aux ménages. De son côté, l’activité chinoise est portée par le dynamisme de sa production et de ses exportations, mais la consommation intérieure reste en retrait. La reprise dans le monde pourrait toutefois ralentir à l’automne, dans un contexte d’incertitudes autour d’une résurgence de l’épidémie qui entraînerait de nouvelles mesures sanitaires, et de la tenue des élections américaines.

Encadré 2 - Contexte national – La reprise entamée à la levée du confinement pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année

Depuis la levée des mesures de restrictions, l’activité a entamé une reprise graduelle. Au troisième trimestre, la plupart des secteurs ont progressivement retrouvé un niveau d’activité proche de celui d’avant-crise, mais certains restent pénalisés par les effets de la crise sanitaire (transport aérien de voyageurs, hébergement et restauration, activités culturelles, …). La consommation des ménages, en net rebond dès la fin du confinement, se serait globalement maintenue durant l’été à un niveau proche de celui d’avant-crise.

Au quatrième trimestre, les incertitudes quant à la résurgence de l’épidémie conduiraient à un essoufflement de la reprise. Les secteurs les plus touchés par la crise pourraient voir leur activité se dégrader du fait des mesures de restrictions, et la consommation pourrait fléchir. En fin d’année, après un vif rebond au troisième trimestre (+ 16 % par rapport au deuxième), le PIB français resterait stable, 5 % environ en dessous de son niveau d’avant-crise. Sur l’année 2020, il se contracterait d’environ 9 %.

Pour en savoir plus

Point de conjoncture, Insee Conjoncture, octobre 2020.

Bilan économique 2020, Le dynamisme ligérien face à la crise, Insee Conjoncture Pays de la Loire, n° 29, juin 2020.

Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel sur insee.fr.