La période de rentrée, un moment particulier pour les familles et leurs enfants

La rentrée ! Tout le monde se sent concerné : reprise du travail, reprise des activités, c’est un nouveau cycle qui se met en place. Mais parmi les 730 000 familles de la région Centre-Val de Loire, celles ayant des enfants en âge d’être scolarisés sont plus particulièrement touchées. Ces dernières années, elles sont 270 000 dans cette situation en région Centre-Val de Loire pour environ 460 000 enfants (figure 1).

Suivant de façon proche la répartition régionale de la population, les départements du Loiret et de l’Indre-et-Loire accueillent la moitié de ces familles. Vient ensuite le département de l’Eure-et-Loir avec 18 % des familles, la part la plus faible étant dans l’Indre avec 7,8 % (figure 2).

L’évolution du nombre d’enfants en âge scolaire ralentit fortement sa croissance. Ainsi, après une augmentation de 1,6 % entre 2007 et 2012, la hausse n’est plus que de 1,0 % entre 2012 et 2017, soit un recul de près de 40 %.
Excepté le Loiret, tous les autres départements du Centre-Val de Loire connaissent une croissance moindre de cet effectif, voire même une diminution (figure 2). C’est particulièrement le cas dans le département de l’Indre-et-Loire et, de façon moins marquée, dans celui du Cher.

L’âge des enfants indique le niveau probable de leur scolarisation. Ainsi, parmi les 460 000 enfants des familles de 3 à 17 ans, un sur cinq a l’âge de la scolarisation en école maternelle et un tiers en école primaire (figure 3). Un quart des 270 000 familles où vivent ces enfants sont des familles monoparentales. Un enfant sur cinq en âge scolaire vit dans une de ces familles. Suivant logiquement la répartition des familles monoparentales, près de 30 % de ces enfants habitent le Loiret et 23 % l’Indre-et-Loire, alors que l’Indre n’en accueillent qu’à peine 9 % (figure 4).

La rentrée est aussi synonyme de dépenses d’équipements (habillement, fournitures et matériel scolaires,...) et d’adhésions éventuelles pour pratiquer des activités (sportives, artistiques,...). Pour faire face à ces frais, l’allocation de rentrée scolaire (ARS) est versée aux familles, sous conditions de ressources (encadré), pour les enfants scolarisés âgés de 6 à 18 ans.

Le montant de l’allocation de rentrée scolaire varie selon l’âge des enfants concernés. Pour la rentrée 2020, une augmentation exceptionnelle de 100 euros en lien avec la crise sanitaire le situe entre 470 et 500 euros. L’an passé, ils étaient près de 112 400 foyers allocataires à recevoir cette aide financière. Il s’agit pour 45 % d’entre eux de familles monoparentales (figure 5) : une de ces familles sur deux bénéficie de ce soutien. Cette allocation est également perçue par un couple sur cinq ayant au moins un enfant scolarisé de 6 à 18 ans. La part importante des familles monoparentales obtenant ces prestations sociales reflète les difficultés financières qu’elles rencontrent plus souvent : en 2018, 35,3 % de ces familles vivaient sous le seuil de pauvreté. C’était le cas pour 13,1 % des couples avec enfant(s).