Les naissances au plus haut comme en 2017 Bilan démographique 2019 à Mayotte

En 2019, avec 9 770 enfants nés de mères domiciliées sur l’île, la natalité reste très élevée à Mayotte. C’est autant qu’en 2017, après une légère baisse en 2018 (- 170). Le nombre de naissances se situe entre 9 000 et 9 800 depuis 2015. Entre 2003 et 2014, il était nettement inférieur : entre 7 000 et 7 500 en moyenne chaque année.

Dans le même temps, du fait de la jeunesse de la population, le nombre de décès reste à un niveau faible en 2019 (780 décès domiciliés). En conséquence, le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, augmente légèrement et se situe à un niveau élevé (+ 9 000 figure 1).

Avec 4,6 enfants par femme, la fécondité est nettement plus élevée à Mayotte qu’en Guyane (3,6) et qu’en métropole (1,8, figure 2). Cette forte fécondité est portée en grande partie par les mères étrangères : depuis 2016, les trois quarts des femmes ayant eu un enfant sont de nationalité étrangère.

La majorité d’entre elles sont comoriennes (70 % des naissances) et dans une moindre mesure malgaches (4 % des naissances).

En légère baisse en 2018, les naissances de mère comorienne repartent à la hausse et atteignent un niveau record en 2019. Les naissances de mère de nationalité française sont assez stables depuis 2015, tandis que celles de mère malgache retrouvent leur niveau de 2016 et 2017.

La moitié des enfants sont nés d’un père de nationalité étrangère, principalement comorienne. Au final, 55 % des nouveau-nés de 2019 ont au moins un parent français et naissent ainsi Français (figure 3). C’est autant qu’en 2018, un peu moins qu’en 2016 et 2017 (58 %) et surtout qu’en 2014 (72 %). En effet, depuis 2012, la population étrangère a fortement augmenté.

En 2019, 430 enfants sont nés de mères mineures : c’est moins qu’en 2018 (470). Ces naissances représentent 4 % des naissances, une part inférieure à celle de Guyane (6 %), mais plus élevée qu’à La Réunion (2 %) et qu’en métropole (0,4 %). En particulier, 110 enfants sont nés de mères de 15 ans ou moins. La plupart de ces mineures ont accouché dans une maternité (92 % contre 95 % en 2018). La part de mères étrangères est la même parmi les mères mineures que parmi les majeures (trois quarts).

Après une forte augmentation entre 2014 et 2017, le nombre de mères domiciliées à Mayotte qui accouchent hors du département se stabilise depuis : 300 en 2019, soit 2,2 fois plus qu’en 2014 (figure 4). La moitié ont accouché à La Réunion et l’autre moitié en métropole. Ces mères sont plus âgées que celles qui ont accouché à Mayotte (32 ans en moyenne contre 29 ans). Elles sont en grande majorité de nationalité française (82 %) : parmi elles, six sur dix sont nées à Mayotte, deux sur dix en métropole et une sur dix à La Réunion. Les naissances hors du département restent un phénomène marginal (3 % des naissances en 2019), mais représentent 10 % des naissances des mères françaises domiciliées à Mayotte.

En 2019, la maternité de Mamoudzou concentre comme en 2018 sept naissances sur dix. Un quart des naissances sont prises en charge dans les maternités de Dzaoudzi, Dzoumogné, Kahani et Mramadoudou.

À Mayotte, 530 naissances ont eu lieu hors d’une maternité (430 en 2018), soit 6 % des naissances. Dans six cas sur dix, les mères ont toutefois bénéficié de l’assistance d’un médecin ou d’une sage-femme. La part des naissances hors maternité reste bien plus élevée qu’ailleurs en France : 0,8 % en Guyane et 0,5 % à La Réunion et en métropole. Les mères étrangères accouchent plus fréquemment hors maternité que celles de nationalité française.