Les établissements du tertiaire des Hauts-de-France mobilisés pour le tri de leurs déchets

En 2019, 72 % des établissements du tertiaire dans les Hauts-de-France produisent moins de 60 m³ de déchets. Seuls 6 % des établissements produisent plus de 500 m³ de déchets. En comparaison, les ménages produisent 4,5 m³ de déchets par an en moyenne (pour en savoir plus).

Ce volume augmente avec la taille de l’établissement. Ainsi, 61 % des établissements de 200 salariés ou plus produisent plus de 500m³ de déchets (figure 1). Ils représentent seulement 1 % des 74 000 établissements du tertiaire dans la région. À l’inverse, 98 % des établissements de moins de 10 salariés génèrent moins de 170 m³ de déchets par an ; c’est le cas pour 5 fois moins d’établissements de 200 salariés ou plus (19 %).

Le commerce, l’hébergement et la restauration, les activités spécialisées (comptabilité, ingénierie, publicité…) et les administrations sont en volume les plus gros producteurs de déchets dans le tertiaire. Dans la région, le commerce est le secteur du tertiaire comptant le plus d’établissements. Il devance les activités spécialisées, l’hébergement et la restauration et les administrations.

Certains de ces secteurs concentrent de petits établissements produisant relativement beaucoup de déchets, en raison même de la nature de leur activité. Ainsi, dans l’hébergement et la restauration, 90 % des établissements ont moins de 10 salariés, mais près de 40 % d’entre eux produisent plus de 60 m³ de déchets. Dans le commerce, la moitié des établissements produisent plus de 60 m³ de déchets alors que la part des 1 à 9 salariés est de 73 %.

Dans le tertiaire, les établissements produisent principalement comme déchets du papier (87 % des établissements en produisent) et du carton (85 %) (figure 2). La nature des déchets varie cependant avec l’activité. Les déchets alimentaires concernent 98 % des établissements de l’hébergement et la restauration, contre 40 % en moyenne dans le tertiaire. De la même manière, 37 % des établissements de la santé et de l’action sociale produisent des déchets d’activité de soins (3 % en moyenne dans le tertiaire). Enfin, la moitié des établissements de l’informatique et de la communication génèrent des déchets électriques et électroniques (10 % en moyenne dans le tertiaire).

Dans le tertiaire, 94 % des établissements trient leurs déchets, une proportion sensiblement la même quelle que soit la taille. Plus de 90 % d’entre eux trient le carton, le bois et le verre, 88 % le papier, 78 % le plastique et 73 % le métal. Les établissements doivent trier ce type de déchets dès lors qu’ils produisent plus de 60m³ de déchets par an. Seuls 62 % des établissements trient leurs déchets alimentaires.

Plus de la moitié des établissements utilise les seuls services publics pour la collecte de leurs déchets (collectivités locales, communautés de communes). Moins d’un sur quatre a recours uniquement à un prestataire privé.

Les services publics des déchets collectent principalement le papier, le carton, le verre, le plastique, les équipements électriques et électroniques, les déchets alimentaires, les biodéchets et les mélanges de déchets. Les prestataires privés sont plus souvent spécialisés dans la collecte du bois, des métaux, des pneumatiques, des déchets chimiques et ceux liés aux activités de soins.

Le recours à des prestataires privés augmente avec la taille de l’établissement : 82 % des établissements de 200 salariés ou plus contre 25 % pour ceux de moins de 10 salariés. À l’inverse, les déchets de ces établissements de petite taille sont plus souvent collectés par les services publics : 74 % contre 53 % pour les établissements de 200 salariés ou plus.

Plus de deux établissements sur trois déclarent mener des actions pour réduire ses déchets. C’est le cas pour près de 85 % des établissements de 200 salariés ou plus. D’une manière générale, les établissements cherchent à économiser les impressions, à réduire le nombre d’emballages et à lutter contre le gaspillage alimentaire.

Près de 10 % des établissements sont par ailleurs engagés dans une démarche d’économie circulaire, c’est-à-dire qu’ils intègrent dans leur modèle économique la production de biens et/ou des services de manière durable. Dans ce cadre, ils s’appuient sur une gestion optimisée des déchets tout en limitant la consommation et les gaspillages de ressources (matières premières, eau, énergie).