Insee Conjoncture GuyaneAu premier trimestre 2020, l’emploi salarié baisse de 1,2 % en Guyane Note de conjoncture régionale - 1ᵉʳ trimestre 2020

Floraline Cratère, Marion Lauvaux (Insee)

Suite à la pandémie de la Covid-19, le confinement mis en place à partir du 17 mars 2020 a eu des répercussions sur l’économie. Ainsi, au premier trimestre 2020, les effectifs salariés reculent en Guyane après plusieurs trimestres consécutifs de hausse.

Les effectifs salariés diminuent dans tous les secteurs hormis les services non marchands. La construction est en perte de vitesse et les effectifs d’intérimaires baissent fortement. Ce trimestre est également marqué par un recul des créations d’entreprises.

Insee Conjoncture Guyane
No 10
Paru le :Paru le10/07/2020
Floraline Cratère, Marion Lauvaux (Insee)
Insee Conjoncture Guyane No 10- Juillet 2020

À la fin du premier trimestre, l’emploi salarié recule pour la première fois en Guyane depuis les mouvements sociaux de 2017 (figure 1). Les effectifs diminuent de 1,2 %, soit une perte de 700 emplois (après + 0,9 % au trimestre précédent).

Cette baisse s’explique par des suppressions nettes d’emploi dans le secteur privé atteignant 2,5 %, soit 800 emplois en moins par rapport au trimestre précédent. La baisse du premier trimestre intervient après les hausses des trois trimestres précédents. L’emploi salarié augmente dans la fonction publique mais à un rythme moins soutenu (+ 0,5 %, soit 100 emplois supplémentaires, après + 1,2 %).

Du fait du dynamisme des trimestres précédents, l’emploi salarié reste en hausse sur un an (+ 2,1 %). Cette hausse est portée par les secteurs privé et public (respectivement + 1,8 % et + 2,5 %). Fin mars 2020, 55 200 salariés travaillent en Guyane, soit 1 100 emplois supplémentaires en un an.

En France (hors Mayotte), l’emploi salarié est en baisse de 2 % au premier trimestre (après + 0,4 % au trimestre précédent). Cette baisse est de 1,2 % sur un an (après + 1,1 % sur la même période un an auparavant).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Guyane Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Guyane Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 101,71 100,2 103,36 100,27
T2 2011 100,93 100,3 102,23 100,4
T3 2011 102,67 100,25 105,57 100,41
T4 2011 102,49 100,3 105,84 100,43
T1 2012 103,22 100,32 106,3 100,4
T2 2012 104,73 100,29 107,89 100,33
T3 2012 103,1 100,14 105,51 100,07
T4 2012 104,18 100,03 106,11 99,95
T1 2013 104,37 100,04 105,97 99,91
T2 2013 104,42 99,92 106,27 99,66
T3 2013 104,79 100,09 104,83 99,81
T4 2013 106,41 100,37 106,35 99,95
T1 2014 106,98 100,41 105,82 99,9
T2 2014 107,21 100,44 106,55 99,93
T3 2014 108,02 100,34 107,5 99,77
T4 2014 108,69 100,43 107,77 99,83
T1 2015 110,26 100,38 108,46 99,78
T2 2015 109,09 100,61 106,71 99,99
T3 2015 109,54 100,7 106,4 100,12
T4 2015 110,29 100,89 107,93 100,35
T1 2016 110,26 101,06 108,63 100,54
T2 2016 108,99 101,32 107,48 100,84
T3 2016 107,93 101,6 107,07 101,15
T4 2016 108,91 101,7 109,31 101,29
T1 2017 105,94 102,1 104,23 101,79
T2 2017 107,4 102,44 106,41 102,22
T3 2017 108,96 102,7 107,4 102,63
T4 2017 110,22 103,08 109,68 103,18
T1 2018 111,82 103,27 111,21 103,41
T2 2018 112,76 103,32 112,78 103,56
T3 2018 112,77 103,43 112,26 103,7
T4 2018 115,65 103,73 115,79 104,05
T1 2019 115,78 104,1 115,21 104,51
T2 2019 117,2 104,33 117,49 104,75
T3 2019 118,6 104,52 119,48 104,96
T4 2019 119,63 104,91 120,24 105,48
T1 2020 118,2 102,85 117,26 102,82
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Coup de frein dans le secteur tertiaire marchand

Hors intérim, le secteur tertiaire marchand connaît une baisse d’effectifs de 1,9 % soit 300 emplois en moins au premier trimestre (figure 2). Les secteurs les plus touchés sont l’hôtellerie-restauration (- 7,6 % après + 4,2 %) ainsi que le commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles (- 3,5 % après + 0,7 %). Sur un an, le secteur tertiaire marchand hors intérim gagne néanmoins des emplois (+ 2,7 %).

L’emploi recule dans l’industrie (- 1,3 % après - 0,8 %) et dans la construction (- 0,9 % après + 1,8 %). Ces deux secteurs totalisent ensemble une perte de 100 emplois. Néanmoins, les effectifs salariés sont en hausse sur un an dans ces deux secteurs (respectivement + 0,9 % et + 7,6 %).

L’emploi dans les services non marchands augmente ce trimestre (+ 0,5 % soit 100 emplois supplémentaires) et sur un an (+ 3,2 %). Ce secteur regroupe près de la moitié des effectifs salariés en Guyane. Ils exercent dans l’enseignement, l’administration publique, la santé ou l’action sociale.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Guyane

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Guyane (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 106,01 101,47 100,85 101,24
T2 2011 105,28 100,59 97,91 102,02
T3 2011 111,32 102,11 101,68 102,25
T4 2011 112,93 102,27 101,19 102,6
T1 2012 114,47 104,62 102,5 102,94
T2 2012 115,12 108,47 103,88 103,57
T3 2012 111,77 110,47 101,47 101,97
T4 2012 112,16 111,03 102,33 103,02
T1 2013 114,09 112,87 103,48 102,96
T2 2013 113,16 113,46 103,82 102,7
T3 2013 108,78 110,1 103,46 104,72
T4 2013 107,04 112,29 105,56 107,15
T1 2014 107,27 111,81 104,81 109,07
T2 2014 102,77 111,06 106,92 108,94
T3 2014 99,16 112,9 107,23 110
T4 2014 97,07 113,89 108,22 111,08
T1 2015 97,14 113,22 108,4 113,9
T2 2015 91,77 111,51 107,67 113,32
T3 2015 90,7 109,72 107,21 114,92
T4 2015 90,19 109,88 108,31 115,19
T1 2016 86,3 110,55 107,71 114,67
T2 2016 82,7 110,12 107,17 113,88
T3 2016 83,79 111,3 104,97 111,67
T4 2016 84,72 112,61 106,08 111,86
T1 2017 83,95 108,71 102,45 111,23
T2 2017 86,62 107,64 103,6 111,85
T3 2017 86,65 109,91 102,55 114,2
T4 2017 89,32 109,67 103,9 114,64
T1 2018 93,34 111,51 106,31 115,48
T2 2018 93,15 112,77 106,62 116,19
T3 2018 93,73 112,93 106,37 117,07
T4 2018 92,09 113,25 107,61 119,22
T1 2019 92,38 114,16 109,53 121,04
T2 2019 95,01 115,89 111,68 121,67
T3 2019 98,52 117,6 113,5 122,6
T4 2019 100,26 116,61 114,72 124,24
T1 2020 99,36 115,14 112,49 124,88
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Guyane

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Baisse des effectifs dans l’intérim

Les effectifs intérimaires s’effondrent au premier trimestre (- 24,1 % après - 6,2 %) (figure 3). Sur un an, le recours à l’intérim chute de 28,4 %. Au premier trimestre 2020, 1 300 intérimaires exercent en Guyane soit 400 personnes de moins que le trimestre précédent. Toutefois la baisse des effectifs intérimaires n’est pas aussi forte qu’au premier trimestre 2019, où le nombre de contrats intérimaires avait baissé de 28 % après une hausse exceptionnelle de 39,2 %, le trimestre précédent.

Le recours à l’intérim recule principalement dans la construction (- 35,7 %), mais également dans le secteur tertiaire (- 25,1 %) et l’industrie (- 20,1 %). Néanmoins, mesuré en équivalent temps plein, le volume de l’emploi intérimaire augmente (+ 2,6 %, soit + 44 ETP, après + 1,2 % soit + 20 ETP au quatrième trimestre 2019). Au premier trimestre 2020, les intérimaires sont moins nombreux mais travaillent en moyenne plus d’heures qu’au trimestre précédent.

Depuis 2011, l’évolution du nombre d’intérimaires varie beaucoup en Guyane, en lien avec le dynamisme du marché de l’emploi.

La forte baisse du recours à l’intérim s’observe également au niveau national. L’emploi intérimaire enregistre une baisse de 40,4 % au premier trimestre et de 41,0 % sur un an. Il retrouve un niveau comparable à celui de 2009.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Guyane France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 111,81 101,1
T2 2011 110,34 101,55
T3 2011 110,55 100,12
T4 2011 91,88 99,38
T1 2012 83,86 94,98
T2 2012 112,24 91,98
T3 2012 111,6 88,02
T4 2012 119,73 85,4
T1 2013 100 88,18
T2 2013 102 87,16
T3 2013 104,64 89,79
T4 2013 87,13 90,3
T1 2014 79,32 89,35
T2 2014 76,9 91,19
T3 2014 87,03 88,91
T4 2014 81,96 90,14
T1 2015 86,6 89,76
T2 2015 83,97 93,42
T3 2015 81,65 96,99
T4 2015 96,84 99,62
T1 2016 128,27 99,28
T2 2016 107,59 102,22
T3 2016 138,82 105,53
T4 2016 152,64 110,82
T1 2017 103,16 115,41
T2 2017 134,6 120,31
T3 2017 162,87 124,34
T4 2017 186,08 130,81
T1 2018 185,65 129,56
T2 2018 204,54 127,87
T3 2018 185,02 127,8
T4 2018 257,7 126,52
T1 2019 185,44 127,35
T2 2019 189,35 126,92
T3 2019 186,6 126,54
T4 2019 175 126,07
T1 2020 132,81 75,17
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Les effectifs salariés reculent aussi aux Antilles

En Guadeloupe, l’emploi salarié est en forte baisse au premier trimestre (- 2,7 % après + 1,2 %), soit 3 300 emplois en moins. Cette baisse concerne principalement le secteur tertiaire marchand (hors intérim) : 1 700 emplois de moins, soit une diminution de 3,4 %. L’intérim perd 800 emplois, soit une diminution de 36,7 %. Les services non marchands perdent 400 emplois, soit une baisse de 0,7 %. Le recul des effectifs s’observent dans les secteurs de l’industrie (- 2,2 %) et de la construction (- 2,4 %) qui perdent respectivement 200 et 100 emplois. Malgré le dynamisme des trimestres précédents, la Guadeloupe a perdu 600 emplois par rapport à fin mars 2019, soit une baisse de 0,5 %. Fin mars 2020, 117 400 salariés travaillent dans la région contre 118 000 un an plus tôt.

En Martinique, l’emploi salarié connaît une baisse record depuis 2011 au premier trimestre (- 1,8 % après + 0,6 %) soit 2 200 emplois en moins. Le secteur tertiaire marchand (hors intérim) est celui qui perd le plus d’emplois : 1 000 salariés en moins, soit une diminution de 1,9 % par rapport à fin 2019. L’intérim perd un tiers de ses effectifs soit 700 emplois en moins. L’emploi recule dans les services non marchands (– 0,6 %) et dans la construction (- 4,1 %) qui perdent 300 et 200 emplois en un trimestre. Il résiste dans l’industrie martiniquaise avec des effectifs en légère hausse (+ 0,5 %).

Sur un an, la Martinique a perdu 700 emplois, soit une baisse de 0,6 %. Fin mars 2020, 121 900 salariés travaillent dans la région contre 122 600, un an plus tôt.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
2019T4 2020T1
Guadeloupe 1,16 -2,69
Martinique 0,57 -1,79
Guyane 0,87 -1,2
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Perte de vitesse de la création d’entreprises

En Guyane, 380 entreprises ont été créées au premier trimestre 2020. Les immatriculations baissent de 12 % par rapport au trimestre précédent (figure 5). Alors que les créations étaient en hausse depuis 2017, elles ralentissent pour le deuxième trimestre consécutif. Si la fermeture des centres de formalité des entreprises le 17 mars a limité la création d’entreprise en mars, elle avait déjà commencé à décliner en janvier et février. Les immatriculations de micro-entrepreneurs sont à l’origine d’un quart des créations d’entreprises.

Le ralentissement des créations est principalement due à la forte baisse des immatriculations dans le secteur du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration (- 24,3 %). Les immatriculations ralentissent également dans les services (- 7,5 %). Ces secteurs représentent à eux seuls les trois quarts de l’ensemble des créations. Les créations dans le secteur de la construction, qui rassemble 20 % des immatriculations, baisse aussi de 7,5 % ce trimestre. Seules les créations dans l’industrie résistent et sont en hausse de 8 %.

Sur un an, les créations d’entreprises diminuent de 21,5 %. Cette baisse est d’autant plus marquée (- 29,7 %) pour les créations hors micro-entrepreneurs. Ce ralentissement s’explique par le poids important du secteur tertiaire : le nombre de créations diminue fortement (- 23,6 % dans les services et - 29,3 % dans le commerce, transports et restauration-hébergement). Les immatriculations dans la construction sont également en retrait (- 14,4 %). De nouveau, seules les créations d’entreprises industrielles croissent (+ 22,7 %). Au niveau national, la création annuelle diminue dans une moindre mesure (- 2,7 %). En Martinique elle est stable sur un an (+ 0,1 %). En Guadeloupe, les créations baissent de 6,9 %.

Figure 5Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Guyane hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Guyane y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 101,71 99,15 96 91,9
T2 2011 116,67 98,35 105,47 92,64
T3 2011 96,15 99,01 100,84 92,89
T4 2011 120,51 99,04 114,11 92,91
T1 2012 94,44 94,96 102,53 94,92
T2 2012 164,96 91,68 145,89 92,68
T3 2012 129,91 92,21 111,79 92,66
T4 2012 155,56 93,21 118,53 90,41
T1 2013 143,16 100,15 103,58 90,9
T2 2013 133,33 101,22 95,16 90,97
T3 2013 130,34 101,66 94,53 90,42
T4 2013 172,22 104,03 116,84 92,03
T1 2014 138,03 103,69 107,16 92,48
T2 2014 129,49 103,21 91,37 92,58
T3 2014 116,24 101,79 93,89 93,88
T4 2014 113,68 103,51 87,58 93,99
T1 2015 118,38 110,96 84,84 87,86
T2 2015 107,69 115,48 78,11 87,97
T3 2015 125,21 118,16 84,42 88,79
T4 2015 127,35 120,39 85,05 90,06
T1 2016 123,93 122,91 79,58 91,26
T2 2016 138,03 128,19 88 96,13
T3 2016 126,92 129,86 76,42 93,12
T4 2016 107,69 126,73 73,26 92,56
T1 2017 100,85 130,2 70,53 95,39
T2 2017 94,87 130,88 61,26 95,78
T3 2017 111,54 135,3 73,68 100,63
T4 2017 114,96 141,59 79,37 107,41
T1 2018 147,01 144,01 99,58 111,7
T2 2018 136,75 149,38 91,16 116,82
T3 2018 144,87 147,43 94,95 117,62
T4 2018 158,55 150,16 97,68 121,42
T1 2019 165,38 157,8 101,89 132,39
T2 2019 160,26 161,26 98,32 134,75
T3 2019 155,13 168,62 99,58 140,45
T4 2019 140,6 176,5 90,95 144,42
T1 2020 116,24 161 80 128,76
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Vers une augmentation de la demande d’emploi

Au premier trimestre 2020, en Guyane, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C) s’établit à 23 800. Parmi elles, 20 950 personnes sont sans emploi (catégorie A) et 2 850 exercent une activité réduite (catégories B, C). Ce trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A diminue de 1,8 % et baisse de 8,2 % sur un an. Le nombre des inscrits en catégories B et C recule de 2,4 % au premier trimestre et de 6,6 % sur un an (figure 6).

Néanmoins, le ralentissement de l’économie se traduit déjà par un changement de tendance en avril. À la fin du mois d’avril, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) augmente de 2,9 %. Il s’établit à 21 360 (soit + 610 personnes par rapport à fin mars). À l’inverse, fin avril, 2 130 individus sont inscrits en catégories B et C, soit – 630 personnes. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, C est stable sur un mois et s’établit à 23 490.

À la fin du mois d’avril, le nombre d’inscrits à Pôle Emploi (catégories A, B, C) augmente également en Guadeloupe et en Martinique par rapport à fin mars (respectivement + 2,1 % et + 2,3 %). Cette hausse est portée par les demandeurs d’emploi d’inscrits en catégorie A (respectivement + 7,5 % et + 9,6 %). Au niveau national, ce constat est encore plus marqué. Le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B, C) progresse en avril de 2,5 % par rapport à fin mars. Cette hausse s’explique par une forte augmentation des inscrits en catégorie A (+ 22,6 %).

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Guyane France entière
T4 2010 100 100
T1 2011 103,89 101,13
T2 2011 103,84 102,11
T3 2011 104,62 103,58
T4 2011 104,95 105,3
T1 2012 108,12 107,09
T2 2012 109,79 108,83
T3 2012 113,52 111,79
T4 2012 117,69 114,77
T1 2013 119,19 117,57
T2 2013 124,42 119,46
T3 2013 126,2 120,18
T4 2013 131,09 121,78
T1 2014 131,81 123,2
T2 2014 132,42 124,87
T3 2014 134,71 126,48
T4 2014 136,37 128,82
T1 2015 138,32 130,96
T2 2015 141,88 133,7
T3 2015 141,99 134,15
T4 2015 141,49 135,26
T1 2016 142,27 135,55
T2 2016 139,1 134,68
T3 2016 137,65 135,45
T4 2016 137,71 135,64
T1 2017 134,98 136,64
T2 2017 136,1 137,65
T3 2017 139,71 138,88
T4 2017 142,1 139,41
T1 2018 141,27 139,54
T2 2018 143,55 139,7
T3 2018 145,05 139,77
T4 2018 143,16 139,18
T1 2019 143,94 139,03
T2 2019 140,6 138,34
T3 2019 138,32 137
T4 2019 134,93 135,05
T1 2020 132,37 135
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
Avertissement - Emploi

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l'Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim). Néanmoins, les niveaux de l’emploi du secteur « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee peuvent différer du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences exister sur les taux d’évolution.

Avertissement - Données tourisme et construction

Exceptionnellement ce trimestre les données sur la construction et le tourisme ne sont pas commentées en raison d'une livraison tardive.

Encadré 1 - L’impact de la crise sur l’économie

La pandémie Covid-19 a conduit au confinement de la population entre le 17 mars et le 11 mai 2020. Pendant cette période, la Guyane a connu un recul d’activité économique de 25 %. Les secteurs les plus touchés sont les activités liées au commerce, à la réparation automobile et l’industrie (respectivement - 36 %, - 59 % et - 75 %). Dans la construction, la baisse d’activité atteint 31 %.

Dans un climat des affaires incertain en début d’année, de nombreuses entreprises pourraient reporter ou annuler les recrutements. En effet, les demandes préalables à l’embauche diminuent au premier trimestre 2020 par rapport au premier trimestre 2019 (- 10,1 %). Le nombre de contrats longs (CDI et CDD de plus d’un mois) diminue (- 21,8 %) alors que le nombre de contrats courts (CDD d’un mois ou moins) augmente (+ 9,2 %).

De mars à juin 2020, 2 662 établissements ont déposé une demande d’indemnisation au total, pour 14 106 salariés, soit la moitié des effectifs concernés. Les demandes ont pu être déposées pour un seul mois ou renouvelées plusieurs mois. Elles correspondent à 2,5 millions d’heures déclarées comme chômées, soit 5 semaines par salarié en moyenne. Le pic des demandes a eu lieu en avril.

L’épidémie est toujours très active en Guyane et continue de ralentir l’économie. Néanmoins, la forte proportion d’emploi public limite les effets de la crise. La fonction publique concentre 43 % des emplois salariés en Guyane contre 23 % au niveau national.

Encadré 2 - Contexte international – Une récession mondiale soudaine et de grande ampleur

La crise sanitaire a touché la majorité des pays du monde et la quasi-totalité des économies avancées, paralysant l’activité du fait des mesures d’endiguement mises en place. Dans les économies avancées, la chute de l’activité a débuté globalement à la mi-mars pour se prolonger au mois d’avril. Depuis lors, l’activité se rétablit graduellement dans les pays où l’épidémie a pu être maîtrisée, au rythme des calendriers d’allègement des mesures de restriction. L’environnement international reste toutefois très incertain, et ce durablement, d’autant que la menace d’une deuxième vague épidémique continue de planer dans certains pays.

Encadré 3 - Contexte national – Après avoir chuté lourdement pendant la période de confinement, l’activité se rétablit progressivement

Les mesures prises pour endiguer la propagation du Covid-19, notamment le confinement de la population entre le 16 mars et le 11 mai, ont entraîné une brusque chute de l’activité économique : pendant la période de confinement, elle se serait située à environ un tiers en deçà de la normale. La consommation des ménages a chuté dans des proportions similaires.

La sortie graduelle du confinement a permis le rebond de la consommation et le redémarrage plus progressif de l’activité. En juin, la consommation serait « seulement » de 3 % en deçà de son niveau d’avant crise. L’activité resterait plus dégradée, de 12 % inférieure à la normale en juin. La production industrielle, notamment, pâtirait d’une demande internationale en berne et d’importants stocks à écouler. Certains services en revanche auraient vu leur activité se redresser nettement en juin (hébergement-restauration). Au deuxième trimestre, le PIB aurait ainsi diminué de 17 %, après - 5,3 % au premier. La dynamique de reprise amorcée en mai puis juin anticiperait une baisse du PIB d’environ 9 % sur l’année 2020.

Pour comprendre

Les emplois intérimaires sont comptabilisés du point de vue de l’établissement de travail temporaire dont dépend le salarié, et non du point de vue de l’établissement utilisateur. Par conséquent, l’intérim est comptabilisé dans le secteur tertiaire marchand, quel que soit le secteur d’activité de l’établissement utilisateur.