Insee PremièreWallis-et-Futuna : la population continue de baisser, mais plus modérément

Clément Michoudet (Service territorial de la statistique et des études économiques)

Près de 11 600 personnes vivent à Wallis-et-Futuna en 2018, soit 5,2 % de moins qu’en 2013. Toutefois, cette baisse est nettement moins forte qu’au cours des dix années précédentes. L’évolution de la population est très différente dans les deux îles, distantes de 230 kilomètres : – 2,9 % pour Wallis et – 10,7 % pour Futuna entre 2013 et 2018. Les personnes qui quittent le territoire sont plus nombreuses que celles qui s’y installent, notamment parmi les jeunes. Le nombre moyen de personnes par ménage passe en dessous de 4 pour la première fois. Les formes de famille évoluent ; les ménages composés de plusieurs noyaux familiaux sont moins nombreux. Le niveau de formation progresse, mais le taux d’activité diminue et le chômage augmente. Les logements sont de mieux en mieux équipés.

Clément Michoudet (Service territorial de la statistique et des études économiques)
Insee Première No 1775- Septembre 2019

600 habitants de moins en cinq ans

En juillet 2018, 11 558 personnes résident dans l’ensemble des trois circonscriptions administratives qui correspondent aux trois royaumes coutumiers (Uvéa à Wallis, Sigave et Alo sur Futuna) (sources). La population baisse de 5,2 % entre 2013 et 2018, soit environ 600 personnes. Cette diminution est deux fois moins forte que celle des périodes précédentes (– 10,0 % entre 2003 et 2008, – 9,3 % entre 2008 et 2013).

Depuis son intégration au sein de la République française en 1961 à la suite du référendum de 1959, et jusqu’au début des années 2000, la population n’avait cessé de croître, sous l’effet d’une forte natalité et d’une émigration relativement faible ; elle avait atteint un pic en 2003, avec près de 15 000 habitants (figure 1). Puis la tendance s’est inversée, avec une natalité plus faible globalement et un solde migratoire négatif. Ainsi, ces îles ont globalement perdu plus d’un cinquième de leur population en quinze ans : – 17,3 % pour Wallis et – 33,8 % pour Futuna.

Figure 1 - Évolution de la population de 1969 à 2018 à Wallis-et-Futuna

Figure 1 - Évolution de la population de 1969 à 2018 à Wallis-et-Futuna
Ensemble Wallis Futuna
1969 8 546 5 821 2 725
1976 9 192 6 019 3 173
1983 12 408 8 084 4 324
1990 13 705 8 973 4 732
1996 14 166 9 528 4 638
2003 14 944 10 071 4 873
2008 13 445 9 207 4 238
2013 12 197 8 584 3 613
2018 11 558 8 333 3 225
  • Source : Insee-STSEE, recensements de la population de 1969 à 2018.

Figure 1 - Évolution de la population de 1969 à 2018 à Wallis-et-Futuna

  • Source : Insee-STSEE, recensements de la population de 1969 à 2018.

Wallis concentre la majorité de la population (72 % des habitants) et son poids se renforce au fil des ans (70 % en 2013). La dynamique démographique est contrastée entre les deux îles : le recul reste plus important à Futuna qu’à Wallis (– 10,7 % entre 2013 et 2018 contre – 2,9 %). La baisse de la population est globalement uniforme sur l’ensemble de l’île de Wallis. Le district de Mua (sud) a perdu 2,3 % de ses habitants, celui de Hahake (centre) 3,2 % et celui de Hihifo (nord) 3,3 % (figure 2). Sur l’île de Futuna, les royaumes d’Alo et de Sigave ont perdu respectivement 9,6 % et 12,5 % de leur population.

Figure 2 – Population des circonscriptions et des districts de Wallis et Futuna

Figure 2 – Population des circonscriptions et des districts de Wallis et Futuna
2013 2018 Évolution 2018/2013 (en %)
Circonscription d'Alo 2 156 1 950 -9,6
Circonscription de Sigave 1 457 1 275 -12,5
Total Futuna 3 613 3 225 -10,7
Circonscription d'Uvea, dont : 8 584 8 333 -2,9
district de Hahake 3 529 3 415 -3,2
district de Hihifo 2 009 1 942 -3,3
district de Mua 3 046 2 976 -2,3
Total Wallis 8 584 8 333 -2,9
Ensemble du territoire 12 197 11 558 -5,2
  • Source : Insee-STSEE, recensements de la population 2013 et 2018.

Figure 2 – Population des circonscriptions et des districts de Wallis et Futuna

  • Source : Insee-STSEE, recensements de la population 2013 et 2018.

Encore deux fois plus de naissances que de décès, mais l’écart se réduit

Entre 2013 et 2018, le nombre de naissances reste encore largement supérieur à celui des décès (750 contre 350). Cependant, l’écart () se réduit ; il était supérieur à 500 entre 2008 et 2013 (contribution de 0,9 % en moyenne annuelle à l’évolution de la population), contre 400 désormais (contribution de 0,7 %). L’excédent naturel diminue régulièrement depuis le début des années 1970 (figure 3).

L’excédent de naissances par rapport aux décès ne permet toutefois pas de compenser un négatif, de l’ordre de 1 000 habitants entre 2013 et 2018 (contribution de – 1,7 % en moyenne annuelle à l’évolution de la population) : sur la période, le nombre de personnes qui ont quitté le territoire est supérieur à celui des personnes qui s’y sont installées. Parmi les personnes recensées en 2018, 1 200 ont déclaré ne pas être présentes à Wallis-et-Futuna cinq ans auparavant ; ainsi, par différence, 2 200 personnes recensées à Wallis-et-Futuna en 2013 ne sont plus sur le territoire en 2018 (sans y être décédées). Ces chiffres sous-estiment toutefois le nombre de mouvements d’entrées et de sorties : en effet, en cinq ans, certaines personnes ont pu faire des allers-retours et n’apparaissent donc pas dans les écarts constatés entre 2013 et 2018.

De nombreux jeunes ont quitté le territoire, soit pour poursuivre des études, soit pour rechercher un emploi. En 2013, Wallis-et-Futuna comptait près de 1 800 personnes âgées de 15 à 24 ans. Cinq ans après, les personnes âgées de 20 à 29 ans ne sont plus que 1 200, alors que le nombre de décès est très faible à ces âges et que près de 250 d’entre elles déclarent s’être installées à Wallis-et-Futuna au cours de ces cinq années. Cet écart est davantage prononcé pour les hommes que pour les femmes.

Inversement, les 1 200 personnes qui se sont installées à Wallis-et-Futuna entre 2013 et 2018 viennent d’abord de métropole (500 personnes), sans qu’une classe d’âge ne prédomine particulièrement. Le deuxième flux, à quasi-égalité en volume, vient de Nouvelle-Calédonie et comprend pour moitié des personnes de 20 à 39 ans.

Figure 3 – Composantes de l’évolution démographique : évolutions annuelles moyennes

en %
Figure 3 – Composantes de l’évolution démographique : évolutions annuelles moyennes (en %)
Solde naturel Solde migratoire apparent
1969-1976 3,2 -2,7
1976-1983 2,9 1,5
1983-1990 2,6 -1,3
1990-1996 1,8 -0,7
1996-2003 1,5 -0,7
2003-2008 1,1 -3,2
2008-2013 0,9 -2,8
2013-2018 0,7 -1,7
  • Source : Insee-STSEE, recensements de la population de 1969 à 2018 ; état civil.

Figure 3 – Composantes de l’évolution démographique : évolutions annuelles moyennes

  • Source : Insee-STSEE, recensements de la population de 1969 à 2018 ; état civil.

Au total, les évolutions de la natalité et des migrations, conjuguées à l’allongement de la durée de la vie, ont un impact sur la pyramide des âges du territoire (figure 4). Avec l’émigration, la part des habitants de 20 à 39 ans est faible au regard de celle des autres générations et diminue, passant de 23 % en 2013 à 22 % en 2018. Dans le même temps, la population continue de vieillir : l’âge médian est de 35 ans en 2018 contre 32 ans en 2013 et 28 ans en 2008. La part des personnes de 60 ans ou plus atteint 17 % contre 14 % il y a 5 ans et celle des moins de 20 ans est passée de 38 % en 2013 à 34 % en 2018.

Par ailleurs, la population se féminise. En 2018, on compte 107 femmes pour 100 hommes, contre 106 en 2013 et 102 en 2003. Les femmes vivant plus longtemps, le nombre de femmes de 80 ans ou plus est même deux fois supérieur à celui des hommes de la même tranche d’âge (158 contre 75).

Parmi les personnes vivant à Wallis-et-Futuna, près de 2 000 sont nées ailleurs, soit 17 % de la population. La majorité (un peu plus d’un millier) sont nées en Nouvelle-Calédonie. Depuis 1989, les personnes vivant en Nouvelle-Calédonie et déclarant appartenir à la communauté wallisienne et futunienne sont plus nombreuses que les personnes vivant à Wallis-et-Futuna. La quasi-totalité de la population de Wallis-et-Futuna est française : en 2018, seulement une quarantaine de personnes sont de nationalité étrangère.

Figure 4 - Pyramide des âges en 2013 et en 2018

Figure 4 - Pyramide des âges en 2013 et en 2018
Femmes 2018 Hommes 2018 Femmes 2013 Hommes 2013
0 72 -70 92 -85
1 80 -86 96 -102
2 83 -95 105 -97
3 81 -91 96 -105
4 70 -82 101 -118
5 101 -96 90 -101
6 93 -99 104 -102
7 114 -102 117 -132
8 102 -101 117 -96
9 96 -117 148 -129
10 91 -92 97 -151
11 100 -105 117 -109
12 109 -136 130 -129
13 109 -94 131 -159
14 137 -128 135 -139
15 98 -136 128 -155
16 110 -104 123 -149
17 119 -118 130 -145
18 88 -106 84 -95
19 58 -66 88 -71
20 59 -55 63 -52
21 64 -51 57 -49
22 59 -49 59 -44
23 58 -48 91 -66
24 58 -59 56 -46
25 60 -52 73 -49
26 66 -51 70 -54
27 67 -54 75 -40
28 81 -65 58 -68
29 62 -39 58 -55
30 81 -53 66 -52
31 70 -49 71 -52
32 70 -54 80 -71
33 62 -65 92 -71
34 68 -56 95 -69
35 66 -61 83 -59
36 73 -59 87 -78
37 88 -68 114 -86
38 79 -80 101 -90
39 88 -64 81 -85
40 95 -64 113 -83
41 86 -83 101 -98
42 101 -89 80 -94
43 98 -87 94 -83
44 85 -79 100 -76
45 105 -84 95 -87
46 99 -94 81 -63
47 80 -94 66 -66
48 90 -81 81 -67
49 91 -77 85 -71
50 89 -77 80 -66
51 77 -59 82 -75
52 57 -66 80 -71
53 84 -58 90 -61
54 88 -62 85 -71
55 66 -68 77 -80
56 84 -72 57 -52
57 76 -69 68 -68
58 82 -56 62 -85
59 75 -76 53 -67
60 65 -76 71 -79
61 60 -56 54 -65
62 54 -60 49 -51
63 56 -65 48 -56
64 39 -60 39 -59
65 61 -56 45 -53
66 49 -48 50 -49
67 48 -40 57 -56
68 37 -36 42 -51
69 42 -45 30 -29
70 37 -41 28 -30
71 43 -46 29 -25
72 41 -39 34 -33
73 40 -48 32 -35
74 24 -31 33 -30
75 26 -23 30 -20
76 19 -17 27 -17
77 25 -27 27 -12
78 21 -30 19 -18
79 23 -22 16 -15
80 31 -13 20 -8
81 26 -14 16 -9
82 20 -6 17 -6
83 14 -10 12 -6
84 11 -11 11 -6
85 15 -5 9 -5
86 11 -7 11 -8
87 5 -3 8 -2
88 7 -1 2 0
89 6 -1 3 -2
90 1 -3 4 -1
91 3 -1 3 -1
92 4 1 0
93 1 4 -1
94 2 0 0
95 1 0 0
  • Source : Insee-STSEE, recensements de la population 2013 et 2018.

Figure 4 - Pyramide des âges en 2013 et en 2018

  • Source : Insee-STSEE, recensements de la population 2013 et 2018.

De plus en plus de diplômés

Globalement, le niveau de formation progresse. Ainsi, 24 % des habitants de plus de 14 ans sont titulaires du baccalauréat, contre 18 % en 2013 et 14 % en 2008. Dans le même temps, la proportion de personnes sans diplôme diminue, passant de 51 % en 2013 à 47 % en 2018 (figure 5).

Parmi les natifs de Wallis-et-Futuna, le nombre de titulaires d’un baccalauréat progresse aussi par rapport à 2013 et s’établit à plus de 1 300 personnes (soit 18 % de la population de plus de 14 ans). Le nombre de natifs ayant effectué des études post-bac est quant à lui passé de 230 à 340 personnes ; parmi eux, plus d’un sur cinq n’habitait pas à Wallis-et-Futuna en 2013, illustrant ainsi des exemples de retour au pays.

Figure 5 – Niveau de formation en 2013 et en 2018

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Figure 5 – Niveau de formation en 2013 et en 2018 (en %)
2018 2013
Post-bac 9,3 8,0
Baccalauréat 14,5 10,4
CAP, BEP 13,3 13,8
BEPC, brevet élémentaire, brevet des collèges 10,3 9,8
Certificat d’études primaires 5,5 7,5
Aucun diplôme mais scolarisé 42,0 44,2
Non scolarisé 5,2 6,4
  • Champ : personnes de plus de 14 ans.
  • Source : Insee-STSEE, recensements de la population 2013 et 2018.

Figure 5 – Niveau de formation en 2013 et en 2018

  • Champ : personnes de plus de 14 ans.
  • Source : Insee-STSEE, recensements de la population 2013 et 2018.

Les formes de famille évoluent

La majorité des sont soit des couples avec enfants (33 %), soit des ménages comprenant plusieurs noyaux familiaux ( ; 32 %). Depuis quelques années, de jeunes ménages ont investi les résidences secondaires en fondant leur foyer à part de celui de leurs aînés, ce qui a contribué à transformer plus de la moitié des résidences secondaires en résidences principales. De ce fait, le nombre de personnes vivant au sein d’un ménage complexe a baissé de 5 % depuis 2013. De même, la part des ménages constitués de couples avec enfants recule (ils étaient 38 % en 2013) et le nombre de personnes vivant dans ces familles diminue aussi (– 12 %).

En conséquence, le nombre moyen de personnes par ménage continue de baisser et atteint 3,8 sur les deux îles (4,1 en 2013), alors qu’il était traditionnellement plus élevé à Futuna. De même, la proportion de grands ménages diminue aussi : en 2013, 14 % des ménages comprenaient sept personnes ou plus, contre 11 % en 2018.

Globalement, parmi les couples, le mariage reste largement majoritaire (84 %), mais le concubinage est plus fréquent parmi les jeunes de 20 à 29 ans (44 % d’entre eux). Les Pacs sont rares (moins d’une centaine de personnes). Les familles monoparentales restent peu nombreuses (7 % des ménages), mais leur nombre progresse légèrement.

Baisse du taux d’activité

En 2018, le des personnes âgées de 15 à 64 ans est de 53 % à Wallis-et-Futuna. Il a globalement reculé en cinq ans (57 % en 2013). Les différences sont importantes entre les deux îles : sur Futuna, le taux d’activité passe de 44 % à 38 % entre 2013 et 2018, alors qu’il se maintient toujours à 63 % à Wallis. Quel que soit le territoire, le taux d’activité des hommes reste supérieur à celui des femmes (figure 6).

Figure 6 – Taux d’activité des personnes de 15 à 64 ans en 2018

en %
Figure 6 – Taux d’activité des personnes de 15 à 64 ans en 2018 (en %)
Futuna Wallis
Hommes Femmes Hommes Femmes
15-19 ans 9 6 19 9
20-29 ans 56 48 89 75
30-39 ans 61 38 88 73
40-49 ans 55 44 85 65
50-59 ans 48 28 73 52
60-64 ans 19 4 37 17
  • Source : Insee-STSEE, recensement de la population 2018.

Figure 6 – Taux d’activité des personnes de 15 à 64 ans en 2018

  • Source : Insee-STSEE, recensement de la population 2018.

Le marché du travail classique cohabite avec de nombreuses activités informelles issues d’une culture de l’échange coutumier et du partage. À titre d’exemple, en 2018, 1 960 personnes déclarent pratiquer la pêche essentiellement pour l’autoconsommation, alors que dans le même temps seulement une soixantaine de pêcheurs sont titulaires d’une patente professionnelle. L’agriculture et l’élevage sont également pratiqués en activité annexe et concernent 2 700 personnes, dont seulement 6 % en tirent une activité rémunérée.

Dans ce contexte, le est stable à 46 % entre 15 et 64 ans. Il s’établit à 54 % pour les hommes et reste moins élevé pour les femmes (39 %). Les disparités territoriales demeurent, avec un taux d’emploi en baisse à Futuna (de 37 à 32 %) et en hausse à Wallis (de 50 à 52 %).

Le secteur public reste le premier employeur ; son poids s’accroît (48 % de l’emploi en 2018, contre 40 % en 2013).

En 2018, 13,1 % de la population active est au chômage, soit 530 personnes. Ce taux a augmenté (11,8 % en 2013). Les jeunes sont les plus touchés avec un de 42,7 % parmi les moins de 25 ans (figure 7). Les inégalités entre les hommes et les femmes perdurent et même augmentent. En 2018, 14,9 % des femmes actives se déclarent au chômage contre 11,6 % des hommes, soit un écart de 3,3 points. En 2013, l’écart était de 2,9 points. C’est dans le district de Hihifo que la part des chômeurs dans la population active est la plus faible (9,7 %) et dans les districts de Mua et Hahake qu’elle est la plus forte (plus de 14 %).

Figure 7a – Taux de chômage au sens du recensement par sexe

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Figure 7a – Taux de chômage au sens du recensement par sexe (en %)
2013 2018
Hommes 10,4 11,6
Femmes 13,3 14,9
Ensemble 11,8 13,1
  • Champ : personnes de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee-STSEE, recensements de la population 2013 et 2018.

Figure 7a – Taux de chômage au sens du recensement par sexe

  • Champ : personnes de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee-STSEE, recensements de la population 2013 et 2018.

Des logements de mieux en mieux équipés

En 2018, 9 logements sur 10 sont des habitations modernes, en dur (ciment, briques) avec des toits en tôle et le sol en carrelage ou béton. Il ne reste plus que 193 fale traditionnels (conçus à partir d’une ossature en bois recouverte de feuilles de pandanus tressées) ou modernes (ossature en béton), qui se trouvent à égalité sur les deux îles de Wallis et Futuna. En 2018, seulement une trentaine de logements ne sont pas raccordés au réseau général d’électricité. La part de ceux qui n’ont pas d’eau courante ou pas de toilettes à l’intérieur du logement reste limitée à Wallis (respectivement 9 % et 15 %), mais plus importante à Futuna (respectivement 28 % et 34 %). Ces proportions ont peu évolué depuis 2013.

Les logements sont de mieux en mieux équipés. L’équipement en climatiseurs s’accroît : 34 % des logements en sont équipés à Wallis et 14 % sur Futuna. Les ménages de Futuna sont mieux équipés en congélateurs (64 %) que ceux de Wallis (50 %). Les abonnements à la télévision par satellite ont doublé et concernent plus d’un ménage sur deux sur les deux îles. Enfin, 44 % des logements disposent d’un ordinateur portable et 14 % d’un ordinateur fixe, alors que seuls 37 % des logements ont un accès à Internet.

À Wallis, trois ménages sur quatre sont équipés d’au moins un véhicule, ils sont un sur deux à Futuna. Les 4x4 de type pick-up sont de plus en plus nombreux sur les deux îles (38 % des ménages wallisiens et 32 % des ménages futuniens). Le parc des deux-roues a été divisé de moitié : 9 % des ménages en sont équipés en 2018 contre 21 % en 2013.

Sources

Les résultats présentés ici proviennent du recensement général de la population du territoire de Wallis-et-Futuna, réalisé du 23 juillet au 18 août 2018, ainsi que des données de l’état civil de Wallis-et-Futuna produites par le Service territorial de la statistique et des études économiques (STSEE).

Définitions

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période. On emploie les termes « excédent » ou « accroissement » quand le nombre de naissances est supérieur à celui des décès.

Le solde migratoire apparent résulte de la différence entre l’évolution de la population et le solde naturel entre deux recensements.

Un ménage est défini comme l’ensemble des occupants d’une résidence principale, qu’ils aient ou non des liens de parenté. Un ménage peut ne comprendre qu’une seule personne. Un ménage complexe est composé d’au moins deux familles ou d’une famille avec au moins une personne isolée (ménage de plusieurs noyaux familiaux).

Le taux d’activité est le rapport entre le nombre d’actifs au sens du recensement à la population totale âgée de 15 à 64 ans. Les actifs au sens du recensement de Wallis-et-Futuna sont les personnes qui ont déclaré travailler, même à temps partiel ou de manière saisonnière ; ou être chômeur à la recherche d’un emploi ou en cours de création d’entreprise.

Le taux d’emploi correspond à la part des personnes de 15 à 64 ans, qui ont déclaré être en emploi au recensement de la population dans l’ensemble de la population de 15 à 64 ans.

Le taux de chômage au sens du recensement de la population est le nombre de personnes de 15 à 64 ans qui ont déclaré être au chômage au recensement de la population divisé par la population active au sens du recensement.

Pour en savoir plus

Sourd A., « Wallis et Futuna a perdu près du cinquième de sa population en dix ans », Insee Première n° 1511, août 2014.

Hadj L., « Wallis et Futuna : recensement de la population de 2008, 10 % d’habitants en moins depuis 2003 », Insee Première n° 1251, juillet 2009.

Ouvrir dans un nouvel ongletTableaux détaillés du recensement général de la population 2018 de Wallis-et-Futuna, disponibles sur le site du Service territorial de la statistique et des études économiques de Wallis-et-Futuna.