Insee Analyses Hauts-de-FranceEn Hauts-de-France, 162 000 personnes dans le halo du chômage

Benjamin Bour, Annie Moineau, Jérémy Warmoes, Insee

Le halo du chômage regroupe les individus sans emploi souhaitant travailler mais n’étant pas considérés comme chômeurs au sens du BIT. Dans les Hauts-de-France, en moyenne entre 2015 et 2017, ils sont 162 000 dans cette situation, soit 13,3 % des inactifs. Ils représentent 4,3 % de l’ensemble des 15 à 64 ans de la région, ce qui est supérieur à la moyenne de province.

Les personnes du halo ont des caractéristiques proches de celles au chômage. Ce sont davantage des jeunes, des ouvriers et des non‑diplômés. Le halo se singularise cependant par une population plus féminine. Dans la région, il contient davantage de personnes potentiellement découragées dans leur recherche d’emploi qu’ailleurs, mais, comme au niveau national, il apparaît comme un état transitoire.

En outre, la comparaison des populations au chômage, dans le halo ou l’inactivité hors halo révèle différents facteurs d’éloignement de l’emploi. Le fait d’être une femme, d’avoir plus de 50 ans ou d’être non-diplômé tend à éloigner de l’activité. Avoir un enfant de moins de 3 ans influe positivement sur le souhait de travailler mais apparaît comme un frein à la disponibilité et/ou à la recherche active d’emploi.

Benjamin Bour, Annie Moineau, Jérémy Warmoes, Insee
Insee Analyses Hauts-de-France No 97- Juillet 2019

162 000 individus souhaitant travailler mais pas considérés comme chômeurs

Dans les Hauts-de-France, en moyenne entre 2015 et 2017 (méthode), parmi les 3,8 millions d’individus âgés de 15 à 64 ans, 320 000 sont chômeurs au sens du BIT (figure 1). Parallèlement, 162 000 personnes souhaitant un emploi ne sont pas comptabilisées dans le chômage BIT, soit parce qu’elles ne sont pas immédiatement disponibles, soit parce qu’elles ne recherchent pas activement de travail. Ces personnes, considérées comme inactives, constituent le halo du chômage (encadré 1).

Un halo plus répandu dans la région qu’en moyenne de province

Les Hauts-de-France se caractérisent par un chômage et un halo plus répandus qu’en moyenne de province. Entre 2015 et 2017, 8,5 % des personnes âgées de 15 à 64 ans de la région sont au chômage BIT. Parallèlement, 4,3 % sont dans le halo représentant 13,3 % des inactifs.

La région compte par ailleurs plus de 2,2 millions d’actifs occupés, c’est-à-dire en emploi. Une petite partie d’entre eux travaillant moins qu’ils ne le souhaiteraient sont dits en situation de (encadré 2).

Figure 1Des situations variées entre inactivité et emploiNombre de personnes de 15 à 64 ans en Hauts-de-France, en moyenne trimestrielle sur la période 2015-2017

  • Note de lecture : en moyenne sur les années 2015 à 2017, on estime que 1 216 000 personnes sont inactives au sens du BIT, dont 162 000 dans le halo autour du chômage.
  • Champ : Hauts-de-France – personnes de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, EEC – données 2015 à 2017.

Le halo : des caractéristiques proches de celles du chômage…

À quelques nuances près, le halo et le chômage rassemblent des personnes aux profils comparables. Les 25-49 ans sont majoritaires dans les deux catégories (figure 3). Ce trait est renforcé dans la région compte tenu du poids plus élevé de cette tranche d’âge dans la population. Avec 37 000 personnes concernées, les 15-24 ans pèsent significativement dans le halo régional (22,8 %). Comparativement à la population active cette tranche d’âge est surreprésentée dans le halo comme dans le chômage, révélant les difficultés d’insertion professionnelle particulières auxquelles sont confrontées ces jeunes. De plus, le halo et le chômage concernent en premier lieu les ouvriers et les employés, même si les premiers sont moins représentés dans le halo.

Au chômage ou dans le halo, les diplômés du supérieur sont sous-représentés (respectivement 16 % et 12 % contre 24 % en moyenne parmi les 15-64 ans). Par opposition, les non-diplômés sont surreprésentés, et plus intensément encore dans le halo que dans le chômage.

En outre, si les hommes sont majoritaires dans la population au chômage, le halo compte à l’inverse une majorité de femmes (53,8 %). Ce constat, commun à l’ensemble des régions, est plus marqué dans les Hauts-de-France, région qui se distingue aussi par un taux d’activité féminin moindre (66,3 % contre 67,6 % en France de province).

Figure 3Davantage de femmes et non-diplômés dans le halo du chômageCaractéristiques des populations du halo, du chômage et de l’ensemble des 15-64 ans, en %

Davantage de femmes et non-diplômés dans le halo du chômage
Part de femmes * Part d'hommes *
Halo 54 46
Chômage 44 56
Ensemble 51 49
  • * différence significative au seuil de 5 %, entre les 3 sous-populations
  • Avertissement : seules les valeurs en Gras représentent des différences significatives, les valeurs en italique ne présentent pas de différences statistiquement significatives.
  • Champ : Hauts-de-France – personnes de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, EEC -données 2015 à 2017.

Figure 3Davantage de femmes et non-diplômés dans le halo du chômageCaractéristiques des populations du halo, du chômage et de l’ensemble des 15-64 ans, en %

  • * différence significative au seuil de 5 %, entre les 3 sous-populations
  • Champ : Hauts-de-France – personnes de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, EEC -données 2015 à 2017.

...avec davantage de personnes découragées dans la région qu’ailleurs

Au sein du halo, trois situations qualifient l’éloignement de l’activité. On parle de composantes du halo (encadré 1).

Dans la région, 89 000 inactifs souhaitent un emploi mais n’en recherchent pas activement, tout en étant disponibles (composante 2 du halo). Ce profil est de loin le plus répandu (54,9 % de l’ensemble du halo), et ceci de manière plus marquée dans la région qu’en moyenne de province. La plupart des personnes y semblent découragées. Elles estiment pour certaines ne pas pouvoir trouver de travail, soit par manque d’emploi dans leur domaine de compétence, soit du fait de leur âge. Les individus de ce profil sont aussi plus souvent sans diplôme. Dans les Hauts-de-France, ce profil est aujourd’hui plus fréquent qu’en 2013. La conjoncture économique plus dégradée et le chômage de longue durée très présent dans la région ont contribué à démobiliser certaines personnes en recherche d’emploi.

Les inactifs ni disponibles, ni en recherche active d’emploi, mais souhaitant cependant travailler représentent 47 000 personnes dans la région (composante 3). Cette population représente 29,0 % du halo et compte davantage de femmes. Elle concentre plus de personnes susceptibles d’éprouver des difficultés à concilier vie familiale et activité professionnelle. En effet, la part d’individus ayant au moins un enfant de moins de 3 ans y est plus importante que dans l’ensemble du halo. Dans cette composante, les individus sont moins fréquemment inscrits comme demandeurs d’emploi sur les listes de Pôle emploi.

Enfin, 26 000 personnes inactives souhaitent et recherchent activement un emploi, mais ne sont pas disponibles dans l’immédiat (composante 1 du halo). Ces personnes sont les plus proches du statut d’actif au sens du BIT. Cependant, en Hauts-de-France, en plus de former la composante minoritaire, elles sont sous-représentées en comparaison des autres régions de province (16,2 % contre 22,5 % en moyenne).

Le halo : une situation transitoire

Contrairement aux situations d’emploi et dans une moindre mesure de chômage, le halo est un statut plus transitoire (figure 4). En effet dans les Hauts-de-France, 96 % des personnes en emploi et 64 % des chômeurs restent dans la même situation d’un trimestre à l’autre. En revanche, l’inertie du halo est plus faible : seulement 40 % des personnes s’y trouvant y figurent toujours le trimestre suivant.

L’instabilité du halo s’explique avant tout par des passages fréquents vers le chômage et l’inactivité hors halo. Ainsi d’un trimestre à l’autre dans la région, un quart des personnes dans le halo bascule dans le chômage BIT et un quart dans l’inactivité hors halo, des proportions comparables à celle observées en moyenne de province. Les passages du halo vers l’emploi sont par ailleurs peu fréquents et ne concernent que 8 % des personnes, une proportion deux fois inférieure à celle observée chez les chômeurs BIT (17 %). Cet écart illustre le continuum reliant les diverses situations entre inactivité et emploi : un individu au chômage est plus proche de l’emploi qu’un individu dans le halo.

Ce continuum s’observe également à une échelle plus fine au sein même du halo. Ainsi les inactifs en recherche d’emploi mais non disponibles (composante 1) évoluent plus fréquemment vers l’emploi.

À l’opposé, ceux qui cumulent indisponibilité et absence de recherche active d’emploi (composante 3) sont plus proches de l’inactivité hors halo. En effet, les personnes n’ayant plus le souhait de travailler le trimestre suivant sont davantage présentes dans cette composante.

Figure 44 personnes sur 10 du halo y demeurent le trimestre suivantSituations aux trimestres T et T+1 des personnes de 15-64 ans, en moyenne sur la période 2015-2017

4 personnes sur 10 du halo y demeurent le trimestre suivant - Lecture : 27 % des personnes dans le halo basculent vers le chômage le trimestre suivant.
Trimestre T+1
Emploi Chômage Halo Inactivité hors halo Total
(en %)
Trimestre T Emploi 96 2 1 1 100
Chômage 17 64 13 6 100
Halo 8 27 40 25 100
Inactivité hors halo 2 2 3 93 100
  • Lecture : 27 % des personnes dans le halo basculent vers le chômage le trimestre suivant.
  • Champ : Hauts-de-France – personnes de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, EEC – données 2015 à 2017.

Du chômage à l’inactivité hors halo, une diversité de situations

Les trois sous-populations - chômage, halo et inactivité hors halo – forment un continuum de situations allant de l’activité à l’inactivité. Les comparer deux à deux (chômage/halo d’un côté et halo/inactivité hors halo de l’autre) permet de préciser les facteurs d’éloignement de l’emploi.

En neutralisant les effets de l’âge, du diplôme et du nombre d’enfants de moins de 3 ans, les femmes dans la région ont une propension plus forte que les hommes à se situer dans une situation plus défavorable vis-à-vis de l’activité (figure 5). Ce résultat qui se vérifie également dans les autres régions, témoigne d’une plus grande difficulté pour elles à s’insérer sur le marché du travail. Le halo a une tendance plus forte que le chômage ou l’inactivité hors halo, à capter les personnes ayant au moins un enfant de moins de 3 ans. Ces dernières ont le souhait de travailler mais ne remplissent pas tous les critères du chômage BIT en raison probablement des contraintes relatives à la garde d’un enfant en bas âge.

Les 50-64 ans sont plus éloignés de l’activité que les 25-49 ans. D’une part, ils sont plus proches du halo que du chômage. Dans cette tranche d’âge, la situation dégradée du marché du travail dans la région peut conduire à une forme de découragement dans la recherche d’emploi. De plus, l’indisponibilité pour raison de santé devient plus fréquente. D’autre part, comptant de nombreux retraités, les 50-64 ans sont aussi plus proches de l’inactivité hors halo que du halo.

Tout comme le diplôme protège du chômage, il favorise le rapprochement de l’activité. En effet, disposer du bac positionne plus probablement les individus dans la situation la plus proche de l’activité.

Figure 5Les femmes, les plus de 50 ans plus sujets à être éloignés de l’activitéPropension à se situer dans le chômage par rapport au halo et de le halo par rapport à l’inactivité hors halo selon divers profils, toutes choses égales par ailleurs

Les femmes, les plus de 50 ans plus sujets à être éloignés de l’activité - Lecture : Avoir un enfant de moins 3 ans par rapport à ne pas en avoir augmente la propension à situer dans le halo plutôt que dans le chômage ou l’inactivité hors halo.
Comparaison entre Comparaison entre
Chômage Halo Inactivité hors halo
Femme (par rapport à un homme) + +
Avoir au moins un enfant de moins de 3 ans (par rapport à n’avoir aucun enfant de moins de 3 ans) + +
50-64 ans (par rapport à 25-49 ans) + +
Être au moins titulaire du bac (par rapport à ne pas l’être) + +
  • Lecture : Avoir un enfant de moins 3 ans par rapport à ne pas en avoir augmente la propension à situer dans le halo plutôt que dans le chômage ou l’inactivité hors halo.
  • Champ : Hauts-de-France- personnes de 15 à 64 ans.
  • Source : Insee, EEC- données 2015 à 2017.

Propension à se situer dans le chômage par rapport au halo et dans le halo par rapport à l’inactivité hors halo selon divers profils, toutes choses égales par ailleurs.

Le concept du halo du chômage

Halo du chômage : entre emploi et inactivité, les situations vis-à-vis de l’activité professionnelle sont variées et liées par un continuum entre non souhait de travailler, halo, chômage, sous-emploi et emploi (figure 2). Une personne appartient au halo du chômage lorsqu’elle souhaite travailler mais est classée inactive au sens du BIT parce qu’elle ne satisfait pas aux trois conditions pour être reconnue au chômage.

Pour dénombrer les personnes souhaitant travailler et non prises en compte dans le chômage BIT, les critères de disponibilité et de recherche active ont été levés pour former l’indicateur du halo du chômage.

Le Conseil national de l’information statistique préconise de distinguer trois types de profils :

  • les personnes inactives qui recherchent mais ne sont pas disponibles dans les deux semaines pour travailler (composante 1),
  • les personnes inactives qui souhaitent un emploi, sont disponibles mais qui ne recherchent pas activement (composante 2),
  • et les personnes inactives qui souhaitent un emploi, mais qui ne sont pas disponibles et ne recherchent pas activement (composante 3).

Figure 2Le halo : une inactivité à la frontière du chômage

Le sous-emploi : un niveau comparable au halo et une importante présence féminine

Le concerne 157 000 personnes dans les Hauts-de-France, soit près de 4 % de la population âgée de 15 à 64 ans. C’est presque autant que le halo et représente ainsi 7 % des personnes en emploi.

Comme ailleurs, le sous-emploi dans la région touche majoritairement des personnes à temps partiel, souhaitant travailler davantage et disponibles pour le faire mais ne recherchant pas de nouvel emploi.

60 % de ces personnes ont entre 25 et 49 ans. Toutefois, les 15-24 ans sont surreprésentés dans le sous-emploi comparativement à l’ensemble de la population active (15,7 % pour 10,5 % d’actifs dans cette tranche d’âge). 7 personnes sur 10 en sous-emploi sont des femmes. En lien avec cette surreprésentation féminine, les employés représentent la moitié de la population en situation de sous-emploi.

Enfin, la moitié des personnes en situation de sous-emploi a au plus un baccalauréat ou un CAP – BEP et une sur cinq n’a aucun diplôme.

Parmi les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi, une reprise d’emploi plus fréquente chez les jeunes et les plus diplômés

En 2018, Pôle emploi comptabilise 375 200 reprises d’emploi pour un contrat d’un mois ou plus parmi les demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A ou B en Hauts-de-France.

46 % de ces reprises d’emploi le sont par des femmes alors qu’elles représentent 50 % des demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A ou B.

Les jeunes de moins de 25 ans pèsent pour 23 % dans la reprise d’emploi contre 16 % dans la demande d’emploi. C’est la tranche d’âge qui profite le plus de la reprise d’emploi. À l’inverse, les personnes de 50 ans ou plus ont davantage de difficultés à retrouver un emploi. Elles représentent 13 % des reprises d’emploi pour un quart de la demande d’emploi A ou B.

Indépendamment de la tranche d’âge, le niveau de formation reste un facteur déterminant de la reprise d’emploi. En effet, les personnes sans diplôme peinent à retrouver un emploi ; elles pèsent pour 11 % dans la reprise d’emploi contre 18 % dans la demande d’emploi. De plus, les personnes possédant un diplôme de niveau égal ou supérieur au Bac+2 sont surreprésentées dans la reprise d’emploi.

Sources

Cette étude fournit pour la première fois des résultats relatifs au halo du chômage et au sous-emploi dans la région Hauts-de-France. Elle se base sur l’enquête emploi en continu (EEC) qui est la seule source permettant de mesurer le chômage et l’activité au sens du Bureau international du travail (BIT). Chaque trimestre en Hauts-de-France, environ 8 000 personnes décrivent leur situation vis-à-vis du marché du travail au cours d’une semaine donnée, dite « de référence ». Le niveau et la structure de l’emploi fournis par l’enquête emploi peuvent différer de ceux obtenus à partir des sources administratives (estimations d’emploi) ou d’autres enquêtes (recensement de la population). La méthode d’estimation retenue ici consiste à empiler les données des enquêtes emploi de trois années consécutives (2015-2016-2017), afin d’obtenir des résultats plus robustes au niveau régional. Les données présentées s’interprètent donc comme des valeurs trimestrielles moyennes sur cette période. Toutes les statistiques issues de l’enquête emploi ne peuvent être déclinées au niveau régional, en raison d’une taille d’échantillon insuffisante. Il n’est en particulier pas possible, sans compromettre la précision et la fiabilité des résultats, de détailler davantage que ce qui est présenté dans l’étude les caractéristiques des populations étudiées (chômage, halo du chômage et sous-emploi), ni de comparer les régions entre elles.

L’enquête emploi en continu (EEC) interroge un même logement six trimestres consécutifs. En cas de déménagement, les nouveaux occupants du logement sont interrogés. Il n’y a donc pas de suivi des situations individuelles en cas de mobilité, en particulier lorsque celle-ci s’accompagne d’un changement de statut sur le marché du travail.

Définitions

Sous-emploi : le sous-emploi regroupe les personnes actives occupées au sens du BIT qui remplissent l’une des conditions suivantes :

– elles travaillent à temps partiel, souhaitent travailler davantage et sont disponibles pour le faire, qu’elles recherchent activement un emploi ou non ;

– elles travaillent à temps partiel (et sont dans une situation autre que celle décrite ci-dessus) ou à temps complet, mais ont travaillé moins que d’habitude pendant la semaine de référence en raison de chômage partiel (chômage technique) ou des conditions météorologiques.

Chômeur BIT : un chômeur au sens du BIT (Bureau International du Travail) est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions : être sans emploi, c’est-à-dire ne pas avoir travaillé ne serait-ce qu’une heure durant une semaine de référence ; être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ; avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois. Un chômeur au sens du BIT n’est pas forcément inscrit à Pôle Emploi et inversement. Si cette définition du chômage BIT présente l’avantage de permettre les comparaisons internationales, elle se montre restrictive, car elle exclut certaines personnes souhaitant travailler, mais comptées parmi les inactifs. Par exemple, une personne disposée à travailler, mais n’étant pas disponible avant 3 semaines, est considérée comme inactive au sens du BIT.

Pour dénombrer les personnes souhaitant travailler et non prises en compte dans le chômage BIT, les critères de disponibilité et de recherche active ont été levés pour former l’indicateur du halo du chômage.

Pour en savoir plus

Emploi, chômage, revenus du travail, Édition 2016, Anne-Juliette Bessone, Pierre-Yves Cabannes, Anis Marrakchi, Insee Références juillet 2016

Une photographie du marché du travail en 2017, Simon Beck et Joëlle Vidalenc, Insee Première N°1694 avril 2018

Les personnes en situation contrainte sur le marché du travail dans l’Union européenne : un diagnostic complémentaire qui révèle l’ampleur de la main-d’œuvre sous-utilisée, Gwenn Parent, Simon Rebière, Insee Références avril 2019