Les modèles de contrôle des effets de structure : comparaisons et application à une analyse de la disparité départementale des revenus non salariés moyens

Christophe Bertran et Laurianne Salembier

Documents de travail
No F1902
Paru le :Paru le06/05/2019
Christophe Bertran et Laurianne Salembier
Documents de travail No F1902- Mai 2019

Ce document de travail présente la mise en oeuvre de différentes méthodes de contrôle des effets de structure, dans le cadre d’une analyse des disparités de revenu d’activité des non-salariés entre les départements dont les principaux résultats ont été publiés dans l’Insee Première n° 1672 « Le revenu d’activité des non-salariés : plus élevé en moyenne dans les départements du nord que dans ceux du sud ».

Une cartographie par département des revenus d’activité des non-salariés fait apparaître une forte corrélation spatiale de ceux-ci : les revenus d’activité moyens sont relativement élevés dans le tiers nord de la France et faibles dans le tiers sud. Ces écarts de revenus d’activité entre les départements peuvent découler en partie des différences de structures par secteur d’activité et catégorie juridique du non-salarié. De même, les autres caractéristiques individuelles des non-salariés et l’environnement économique dans lequel s’exerce l’activité participent aux écarts de revenus entre départements. Afin de mettre en évidence ces potentiels effets de structure, plusieurs types de modélisation sont possibles. Certains sont usuellement utilisés en économie géographique – modèles structurels-résiduels descriptifs, économétriques et géographiques –, d’autres en économie du travail – modèle de Oaxaca-Blinder. Dans ce document, ces quatre modèles sont appliqués aux données relatives aux non-salariés et leurs apports et inconvénients sont présentés. La mise en oeuvre d’un modèle structurel-résiduel économétrique et d’un modèle de décomposition de Oaxaca-Blinder donnent des résultats identiques. En revanche, les parties expliquées obtenues à partir de ces deux méthodes diffèrent légèrement de celles issues d’un modèle structurel géographique. Enfin, quelques pistes pour améliorer la part expliquée de ces modèles sont exposées.