Dans une région jeune, une forte concentration des 15-29 ans autour de Lille et Amiens Les jeunes en Hauts-de-France
Environ 1 140 000 jeunes de 15 à 29 ans vivent dans la région Hauts-de-France en 2014. Avec près d’un habitant sur cinq dans cette tranche d’âge, la région est la plus jeune de France métropolitaine après l’Île-de-France. La moitié des 15-29 ans réside dans le Nord, ce qui en fait le département le plus peuplé de jeunes devant Paris. Entre 2009 et 2014, le nombre des 15 à 29 ans a diminué de 44 000 personnes en Hauts-de-France, soit la deuxième plus forte baisse régionale. La chute de la fécondité au début des années 1980 en est en partie responsable. Les migrations résidentielles, autre composante déterminante de la démographie des jeunes, sont par ailleurs défavorables en Hauts-de-France. Ce déficit migratoire concerne surtout les jeunes actifs ayant un emploi, même si ceux-ci déménagent principalement au sein de la région. Les agglomérations lilloise et amiénoise sont les principaux pôles d’attraction et concentrent une part importante des jeunes de la région. Les mouvements au sein des EPCI du bassin minier d’une part et du littoral d’autre part sont aussi nombreux. Enfin, le sud de la région attire des jeunes ménages du fait de sa proximité avec l’Île-de-France.
Cette étude fait partie d'une série de publications sur les jeunes en Hauts-de-France.
- Une région jeune
- Moins de jeunes en 2014 qu’en 2009
- Une fécondité et un solde migratoire défavorables
- Un déficit migratoire imputable aux actifs
- Les jeunes déménagent surtout dans la région
- Forte concentration de jeunes autour de Lille et Amiens
- Des mobilités internes dans le bassin minier et sur le littoral
- Le sud de la région attractif pour les actifs
- Le changement de question pour mesurer les migrations résidentielles
- Partenaires
Une région jeune
En 2014, 19,0 % de la population des Hauts-de-France, soit près d’un habitant sur cinq, est âgé de 15 à 29 ans. C’est 1,1 point de plus qu’au niveau national. La région occupe le deuxième rang au niveau national en termes de part de jeunes dans la population totale, derrière l’Île-de-France (figure 1). Avec un peu plus d’1 140 000 jeunes en 2014, elle se place au troisième rang loin derrière l’Île-de-France (2 400 000) et la région Auvergne-Rhône-Alpes (1 400 000).
La moitié des jeunes de la région vivent dans le département du Nord. Avec 533 000 individus de 15 à 29 ans, ce département est celui qui concentre le plus de jeunes en France métropolitaine devant Paris et le Rhône.
tableauFigure 1 – La 2e région la plus jeune de France métropolitaineVolumes et parts des jeunes de 15 à 29 ans en France métropolitaine, en 2014
Population des jeunes de 15 à 29 ans | Part des jeunes de 15 à 29 ans dans la population régionale | |
---|---|---|
(en %) | ||
Île-de-France | 2 429 100 | 20,2 |
Hauts-de-France | 1 142 494 | 19,0 |
Grand Est | 1 003 780 | 18,1 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 1 403 525 | 17,9 |
Normandie | 579 132 | 17,4 |
Pays de la Loire | 635 790 | 17,2 |
Occitanie | 979 767 | 17,1 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 836 375 | 16,8 |
Bretagne | 548 698 | 16,7 |
Bourgogne-Franche-Comté | 467 063 | 16,6 |
Centre-Val de Loire | 421 110 | 16,3 |
Nouvelle-Aquitaine | 946 953 | 16,1 |
Corse | 52 198 | 16,1 |
France métropolitaine | 11 445 984 | 17,9 |
- Source : Insee, recensement de la population 2014, exploitation principale.
graphiqueFigure 1 – La 2e région la plus jeune de France métropolitaineVolumes et parts des jeunes de 15 à 29 ans en France métropolitaine, en 2014

- Source : Insee, recensement de la population 2014, exploitation principale.
Moins de jeunes en 2014 qu’en 2009
Le nombre de jeunes a décru dans la majorité des régions entre 2009 et 2014 (figure 2). Cette baisse est plus prononcée dans les régions limitrophes à l’Île-de-France, ainsi qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En Hauts-de-France, le nombre de jeunes a diminué d’environ 44 000, soit le deuxième plus fort recul après la région Grand Est (– 51 000 jeunes). Cette population a décru de 0,7 % par an contre 0,3 % en France métropolitaine. La décroissance a été plus modérée dans les régions de l’ouest de la France. Au niveau national, seules Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et la Corse ont vu leur population des 15-29 ans progresser entre 2009 et 2014.
Au cours de cette période, la part des jeunes a baissé d’environ un point dans la région comme en France métropolitaine. Le rapport des 15-29 ans à celui des 65 ans ou plus est ainsi passé de 1,4 à 1,2, contre 1,1 à moins de 1,0 en France métropolitaine.
Fécondité et migrations résidentielles déterminent la jeunesse d’une population et son évolution. En Hauts-de-France, la fécondité est la deuxième la plus élevée de France métropolitaine mais les migrations sont défavorables pour les 15-29 ans, la région souffrant d’un manque d’attractivité. Aussi, chaque année, il y a davantage de jeunes qui quittent la région que de jeunes qui ne s’y installent.
tableauFigure 2 – Le nombre de jeunes diminue dans la plupart des régions françaises entre 2009 et 2014Nombre de jeunes de 15 à 29 ans en 2014, évolution de la population et taux de croissance annuel moyen entre 2009 et 2014 (en %)
Jeunes de 15 à 29 ans (en milliers) | Évolution 2009-2014 (en milliers) | Évolution annuelle moyenne (en %) | |
---|---|---|---|
Corse | 52 | 0,9 | 0,3 |
Occitanie | 980 | 15,5 | 0,3 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 1 404 | 6,0 | 0,1 |
Bretagne | 549 | -4,9 | -0,2 |
Île-de-France | 2 429 | -24,2 | -0,2 |
Nouvelle-Aquitaine | 947 | -9,7 | -0,2 |
Pays de la Loire | 636 | -6,6 | -0,2 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 836 | -17,9 | -0,4 |
Centre-Val de Loire | 421 | -15,6 | -0,7 |
Hauts-de-France | 1 142 | -43,7 | -0,7 |
Normandie | 579 | -25,6 | -0,9 |
Bourgogne-Franche-Comté | 467 | -22,4 | -0,9 |
Grand Est | 1 004 | -51,2 | -1,0 |
France métropolitaine | 11 446 | -199,4 | -0,3 |
- Note de lecture : entre 2009 et 2014, dans les Hauts-de-France, le nombre de jeunes de 15 à 29 ans a baissé au rythme de 0,7 % en moyenne par an soit environ -44 000 individus.
- Source : recensement de la population 2009, 2014, exploitation principale.
Une fécondité et un solde migratoire défavorables
Mesurer l’impact de la fécondité sur les jeunes entre 2009 et 2014 revient à évaluer le nombre des naissances entre deux périodes : d’une part 1980-1994 ; d’autre part 1985-1999. En effet, les individus nés entre 1980 et 1994 sont les 15-29 ans de 2009, ceux nés cinq ans après sont les 15-29 ans de 2014.
La fécondité a fortement baissé en Hauts-de-France comme en France métropolitaine, jusqu’au milieu des années 1990 pour de nouveau progresser entre 1995 et 1999. Cette hausse n’a toutefois pas permis de rattraper le pic du milieu des années 1980. Dans la région, l’indicateur conjoncturel de fécondité est ainsi passé de 2,2 enfants par femme en 1980 à 1,8 en 1994, puis 1,9 en 1999 (contre respectivement 1,9, 1,7 et 1,8 en France métropolitaine). Les naissances moins nombreuses sur la période 1985-1999 qu’entre 1980 et 1994 (de l’ordre de 84 000 contre 89 000 en moyenne par an) contribuent négativement à l’évolution du nombre de jeunes dans la région.
Les migrations résidentielles jouent également un rôle important dans les évolutions démographiques (encadré). Depuis plusieurs décennies, la région enregistre ainsi un déficit migratoire qui touche toutes les tranches d’âge. Ce déficit est toutefois bien plus marqué chez les 15 à 29 ans. Entre 2013 et 2014, le nombre de départs de jeunes est supérieur d’un peu plus de 6 100 aux arrivées, soit 0,6 % de la population concernée. Cela représente plus du tiers du déficit global de la région. En volume, il est 2,3 fois supérieur à celui des 30 à 44 ans et des 60 à 74 ans, et 3,3 fois à celui des 45 à 59 ans. Il s’agit du déficit le plus important de France métropolitaine, loin devant la Normandie et Provence-Alpes-Côte d’Azur (environ – 4 000 individus).
Un déficit migratoire imputable aux actifs
La poursuite d’études supérieures et l’insertion professionnelle sont deux évènements propices à la mobilité géographique. Les jeunes sont particulièrement concernés par ces changements de vie, soit en tant qu’étudiants ou actifs.
En Hauts-de-France, les départs de jeunes en emploi vers d’autres régions sont beaucoup plus nombreux que les entrées : le déficit atteint 5 900 jeunes en 2014, soit presque le total du déficit migratoire des 15-29 ans (– 6 100). Une moindre attractivité de la région et un marché du travail plus défavorable sont autant de raisons qui expliquent ce déficit. Un départ sur 3 est ainsi dirigé vers l’Île-de-France où les opportunités d’emploi sont les plus nombreuses.
En revanche, les mouvements migratoires s’annulent pour les jeunes qui sont étudiants. Les départs sont en effet à peine plus importants que les arrivées. La région est attractive pour cette population avec une offre de formations nombreuse et diversifiée. Seules trois régions ont ce solde positif : Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie.
En dehors des études et de l’emploi, les jeunes font face entre 15 et 29 ans à de profondes modifications de leur situation familiale : départ du foyer parental, mise en couple, puis naissance d’enfants. Ce sont autant d’évènements qui incitent au déménagement et accentuent la propension à la mobilité résidentielle. Dans la région, 22 % des jeunes ont déménagé entre 2013 et 2014, contre environ 4 % des 30-64 ans, que ce soit vers une autre région ou au sein de la même commune.
Les jeunes déménagent surtout dans la région
Les mobilités externes des jeunes, c’est-à-dire celles vers une autre région, sont les plus faibles de France métropolitaine. Entre 2013 et 2014, les départs de jeunes des Hauts-de-France vers une autre région représentent 3,0 % de leur population (figure 3a). En comparaison, les installations de jeunes dans la région atteignent 2,4 %, un taux deux fois inférieur à celui observé dans les Pays de la Loire et Centre-Val de Loire.
Si les migrations des jeunes des Hauts-de-France vers une autre région sont relativement peu nombreuses, celles au sein de la région sont beaucoup plus fréquentes et positionnent les Hauts-de-France à un rang médian au niveau national. 19 % des jeunes ont ainsi effectué un déménagement au sein de la région entre 2013 et 2014 (figure 3b) (soit environ 216 000 jeunes). La moitié de ces déménagements se fait entre différentes communes d’un même département. 4 sur 10 ont lieu au sein d’une même commune et 1 sur 10 entre communes de différents départements.
tableauFigure 3a – D’importantes mobilités à l’intérieur de la région, peu à l’extérieurTaux de sortants chez les 15-29 ans entre 2013 et 2014 (en % de la population)
Taux sortants (en %) | |
---|---|
Centre-Val de Loire | 5,7 |
Pays de la Loire | 5,0 |
Bretagne | 5,0 |
Bourgogne-Franche-Comté | 4,8 |
Occitanie | 4,4 |
Nouvelle Aquitaine | 4,4 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 4,2 |
Normandie | 4,2 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 3,6 |
Corse | 3,3 |
Grand Est | 3,2 |
Île-de-France | 3,1 |
Hauts-de-France | 3,0 |
- Note de lecture : entre 2013 et 2014, environ 3 % des 15 à 29 ans des Hauts-de-France sont partis vers une autre région.
- Source : recensement de la population 2013, 2014, exploitation principale.
graphiqueFigure 3a – D’importantes mobilités à l’intérieur de la région, peu à l’extérieurTaux de sortants chez les 15-29 ans entre 2013 et 2014 (en % de la population)

- Note de lecture : entre 2013 et 2014, environ 3 % des 15 à 29 ans des Hauts-de-France sont partis vers une autre région.
- Source : recensement de la population 2013, 2014, exploitation principale.
tableauFigure 3b – D’importantes mobilités à l’intérieur de la région, peu à l’extérieurTaux de mobilité interne chez les 15-29 ans entre 2013 et 2014 (en % de la population)
Taux de mobilité interne (en %) | |
---|---|
Nouvelle Aquitaine | 22,1 |
Bretagne | 21,9 |
Pays de la Loire | 21,5 |
Occitanie | 21,1 |
Normandie | 21,0 |
Bourgogne-Franche-Comté | 20,8 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 20,4 |
Hauts-de-France | 19,0 |
Centre-Val de Loire | 18,6 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 17,3 |
Grand Est | 16,8 |
Corse | 14,7 |
Île-de-France | 14,3 |
- Note de lecture : entre 2013 et 2014, dans les Hauts-de-France, 19 % des 15 à 29 ans ont effectué une mobilité dans la même commune ou dans une autre commune de la région.
- Source : recensement de la population 2013, 2014, exploitation principale.
graphiqueFigure 3b – D’importantes mobilités à l’intérieur de la région, peu à l’extérieurTaux de mobilité interne chez les 15-29 ans entre 2013 et 2014 (en % de la population)

- Note de lecture : entre 2013 et 2014, dans les Hauts-de-France, 19 % des 15 à 29 ans ont effectué une mobilité dans la même commune ou dans une autre commune de la région.
- Source : recensement de la population 2013, 2014, exploitation principale.
Forte concentration de jeunes autour de Lille et Amiens
Les jeunes sont très présents au sein ou à proximité de Lille et Amiens (figure 4). La moitié des jeunes dans le département du Nord réside ainsi au sein de la Métropole européenne de Lille (265 000 jeunes). La communauté d’agglomération d’Amiens Métropole rassemble près de 47 000 jeunes en 2014, soit 43 % des 15-29 ans de la Somme. Dans cet EPCI, la part des jeunes dans la population est la plus élevée des Hauts-de-France : 26,1 % contre 19,0 % en moyenne au niveau régional.
Les migrations de jeunes entre les EPCI de la région dessinent en grande partie cette concentration. Même si quelques EPCI captent l’essentiel des mouvements internes, ceux de Lille et Amiens attirent plus particulièrement les jeunes âgés de 18 à 21 ans, grâce à une offre développée de formations dans le supérieur. Dans la MEL, le solde des entrées-sorties à ces âges est ainsi largement positif, de plus de 6 000 personnes entre 2013 et 2014. Il atteint 1 650 personnes dans la métropole amiénoise.
La situation s’inverse après 21 ans où les départs deviennent supérieurs aux arrivées. La forte attractivité de ces territoires métropolitains sur les plans économique, résidentiel et culturel permet toutefois de limiter l’impact de ce déficit.
Au total, ces deux EPCI attirent plus de jeunes qu’ils n’en voient partir : + 4 500 pour la MEL et + 1 000 pour Amiens métropole entre 2013 et 2014.
tableauFigure 4 – Une forte concentration dans les métropoles et le sud de l’OiseVolumes et parts de jeunes (en %) dans les EPCI des Hauts-de-France en 2014
Libellé EPCI | Population totale | Population des 15-29 ans | Part des 15-29 ans dans la population totale (en %) |
---|---|---|---|
CC de Desvres-Samer | 22 531 | 3 671 | 16,3 |
CC du Caudrésis et du Catésis | 65 874 | 11 293 | 17,1 |
CU d'Arras | 107 582 | 20 446 | 19,0 |
CC du Sud-Artois | 27 586 | 4 668 | 16,9 |
CC de la Haute Somme (Combles - Péronne - Roisel) | 27 985 | 4 443 | 15,9 |
CC du Val de l'Oise | 16 338 | 2 402 | 14,7 |
CC de Flandre Intérieure | 101 539 | 17 652 | 17,4 |
CC des Hauts de Flandre | 53 267 | 8 433 | 15,8 |
CC Pévèle-Carembault | 93 173 | 15 856 | 17,0 |
CA de la Porte du Hainaut | 158 661 | 29 090 | 18,3 |
CC Coeur de l'Avesnois | 30 554 | 5 192 | 17,0 |
CC du Pays de Mormal | 48 314 | 7 569 | 15,7 |
CA Maubeuge Val de Sambre | 126 606 | 23 800 | 18,8 |
CC du Sud Avesnois | 26 253 | 4 630 | 17,6 |
CA du Pays de Laon | 43 068 | 8 284 | 19,2 |
CC des Sept Vallées | 29 715 | 4 444 | 15,0 |
CC Osartis Marquion | 41 672 | 6 472 | 15,5 |
CA du Douaisis (C.A.D.) | 150 123 | 28 178 | 18,8 |
CC Senlis Sud Oise | 24 821 | 3 889 | 15,7 |
CA de la Région de Compiègne et de la Basse Automne | 82 016 | 17 294 | 21,1 |
CC Thelloise | 60 553 | 9 962 | 16,5 |
CA du Beauvaisis | 100 218 | 19 769 | 19,7 |
CC de l'Oise Picarde | 21 448 | 3 681 | 17,2 |
CA Creil Sud Oise | 84 949 | 16 920 | 19,9 |
CA de Cambrai | 82 183 | 14 472 | 17,6 |
CA des Deux Baies en Montreuillois | 66 967 | 10 968 | 16,4 |
CA du Pays de Saint-Omer | 104 791 | 18 764 | 17,9 |
CC du Haut Pays du Montreuillois | 15 863 | 2 458 | 15,5 |
CC des Campagnes de l'Artois | 33 533 | 5 180 | 15,4 |
CC du Ternois | 38 458 | 6 275 | 16,3 |
CC Interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle | 22 189 | 3 441 | 15,5 |
CC Terre de Picardie | 18 263 | 3 141 | 17,2 |
CC Ponthieu-Marquenterre | 33 274 | 4 694 | 14,1 |
CC du Vimeu | 23 178 | 3 638 | 15,7 |
CC du Territoire Nord Picardie | 31 610 | 5 113 | 16,2 |
CC Avre Luce Noye | 22 822 | 3 692 | 16,2 |
CC du Grand Roye | 24 806 | 4 289 | 17,3 |
CC de l'Est de la Somme | 20 570 | 3 139 | 15,3 |
CA de la Baie de Somme | 50 158 | 8 008 | 16,0 |
CC Somme Sud-Ouest | 38 439 | 5 819 | 15,1 |
CC Nièvre et Somme | 28 365 | 4 612 | 16,3 |
CC Picardie des Châteaux | 17 650 | 2 740 | 15,5 |
CA Chauny Tergnier la Fère | 55 981 | 9 354 | 16,7 |
CC du Vexin Normand | 32 863 | 5 466 | 16,6 |
CA du Saint-Quentinois | 82 956 | 15 354 | 18,5 |
CC Thiérache Sambre et Oise | 17 326 | 2 848 | 16,4 |
CC Retz-en-Valois | 30 013 | 4 960 | 16,5 |
CA de la Région de Château-Thierry | 53 720 | 8 864 | 16,5 |
CA de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane | 278 368 | 48 674 | 17,5 |
CC Pays d'Opale | 27 588 | 4 432 | 16,1 |
CC de la Thiérache du Centre | 26 985 | 4 293 | 15,9 |
CC du Pays de la Serre | 14 706 | 2 300 | 15,6 |
CA du Soissonnais | 51 956 | 9 173 | 17,7 |
CC du Pays du Vermandois | 31 550 | 5 008 | 15,9 |
CC du Val de l'Aisne | 20 372 | 3 064 | 15,0 |
CC du Canton d'Oulchy-le-Château | 5 721 | 880 | 15,4 |
CC de la Champagne Picarde | 20 958 | 3 221 | 15,4 |
CC du Canton de Charly-sur-Marne | 15 649 | 2 381 | 15,2 |
CC du Chemin des Dames | 5 428 | 803 | 14,8 |
CC des Trois Rivières | 22 037 | 3 584 | 16,3 |
CC des Portes de la Thiérache | 7 246 | 1 084 | 15,0 |
Métropole Européenne de Lille | 1 139 929 | 265 002 | 23,2 |
CU de Dunkerque | 200 376 | 38 369 | 19,1 |
CC Flandre Lys | 39 307 | 6 691 | 17,0 |
CC du Pays Solesmois | 15 008 | 2 418 | 16,1 |
CC de la Haute-Deûle | 24 186 | 4 388 | 18,1 |
CC Coeur d'Ostrevent [C.C.C.O.] | 72 565 | 13 009 | 17,9 |
CA Valenciennes Métropole | 191 544 | 39 704 | 20,7 |
CC du Liancourtois | 23 447 | 4 676 | 19,9 |
CC du Clermontois | 37 336 | 6 589 | 17,6 |
CC du Plateau Picard | 30 293 | 5 312 | 17,5 |
CC des Sablons | 35 910 | 6 380 | 17,8 |
CC du Vexin-Thelle | 19 483 | 2 941 | 15,1 |
CC des Lisières de l'Oise | 16 341 | 2 414 | 14,8 |
CC du Pays Noyonnais | 33 239 | 5 644 | 17,0 |
CC de l'Aire Cantilienne | 44 765 | 7 094 | 15,8 |
CC des Deux Vallées | 22 885 | 3 655 | 16,0 |
CC de la Picardie Verte | 32 975 | 5 417 | 16,4 |
CC du Pays des Sources | 21 913 | 3 363 | 15,3 |
CC du Pays de Valois | 54 784 | 8 680 | 15,8 |
CC de la Plaine d'Estrées | 17 461 | 2 838 | 16,3 |
CC du Pays de Bray | 18 487 | 2 856 | 15,5 |
CC des Pays d'Oise et d'Halatte | 34 181 | 5 920 | 17,3 |
CA d'Hénin-Carvin | 124 841 | 23 117 | 18,5 |
CA de Lens - Liévin | 242 586 | 45 976 | 19,0 |
CC de la Terre des Deux Caps | 22 064 | 3 589 | 16,3 |
CA du Boulonnais | 116 589 | 21 571 | 18,5 |
CC de la Région d'Audruicq | 26 959 | 4 524 | 16,8 |
CC du Pays de Lumbres | 24 099 | 3 912 | 16,2 |
CA du Calaisis | 104 926 | 23 315 | 22,2 |
CC des Villes Soeurs | 38 402 | 5 543 | 14,4 |
CC du Val de Somme | 26 280 | 4 232 | 16,1 |
CA Amiens Métropole | 177 893 | 46 099 | 25,9 |
CC du Pays du Coquelicot | 28 499 | 4 577 | 16,1 |
- Source : recensement de la population 2014, exploitation principale.
graphiqueFigure 4 – Une forte concentration dans les métropoles et le sud de l’OiseVolumes et parts de jeunes (en %) dans les EPCI des Hauts-de-France en 2014

- Source : recensement de la population 2014, exploitation principale.
Des mobilités internes dans le bassin minier et sur le littoral
D’autres EPCI, qui proposent également une offre de formation dans le supérieur, conservent une population jeune. Dans le bassin minier, près de 163 000 jeunes résident ainsi au sein des EPCI de Béthune-Bruay (48 700), de Lens-Liévin (46 000), de Valenciennes (39 700) et du Douaisis (28 200). Les flux migratoires entre ces différents EPCI sont dynamiques du fait de leur complémentarité en matière d’offre de formation : IUT production (Béthune), IUT services (Lens), filières littéraires, Staps et IUT services (Valenciennes), sections de techniciens supérieurs (Douai).
Dans les EPCI universitaires du littoral, un peu plus de 83 000 jeunes sont présents : 38 400 au sein de l’EPCI de Dunkerque, respectivement 23 300 et 21 600 dans ceux du Calaisis et du Boulonnais. Boulogne-sur-Mer attire notamment des bacheliers souhaitant se spécialiser dans des filières littéraires ou économiques alors que Calais et Dunkerque proposent des parcours plutôt scientifiques. Les mouvements des jeunes de ces EPCI vers la MEL restent cependant importants, motivés par le souhait d’intégrer des filières non disponibles dans la zone, notamment dans le domaine de la santé mais aussi par des perspectives d’embauche plus importantes.
Les jeunes dans ces EPCI se caractérisent par une faible mobilité hors région, à l’image des 3/4 de ceux résidant dans la région. Les jeunes des départements du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme sont particulièrement peu enclins à s’exporter. Toutefois, les migrations hors du territoire national n’étant pas mesurées, il n’est pas exclu qu’un certain nombre d’entre eux, notamment ceux résidant à proximité de la frontière, partent vers la Belgique toute proche, voire l’Angleterre, pour poursuivre leurs études ou travailler.
De manière générale, les migrations internes des jeunes mettent en valeur une relation ténue entre les deux anciennes régions. À quelques flux près, aucun lien ne relie l’ancien Nord-Pas-de-Calais à l’ancienne Picardie. Ni les étudiants, ni les actifs ne franchissent en nombre l’ancienne frontière régionale.
Le sud de la région attractif pour les actifs
Le sud et l’est de la région se distinguent par des taux de sortie particulièrement élevés en lien avec la proximité des régions parisienne et rémoise. Ces taux d’émigration s’accompagnent parfois de soldes migratoires externes positifs. Dans l’EPCI des Sablons, Thelloise, du Pays de Valois au sud de l’Oise et celui du canton de Charly-sur-Marne au sud de l’Aisne, ce sont surtout les 25-29 ans qui y contribuent, en raison notamment de conditions de logement plus favorables et d’opportunités d’emploi offertes par la proximité avec la région parisienne.
À l’Est, hormis l’EPCI du Chemin des Dames au sud de Laon, les soldes migratoires restent négatifs. Toutefois, la dynamique des migrations hors région ne concerne que les seuls EPCI situés entre Château-Thierry et Laon, en raison notamment de l’attractivité de Reims.
Le changement de question pour mesurer les migrations résidentielles
Il n’est pas possible d’évaluer l’impact des migrations sur la démographie des jeunes entre 2009 et 2014. Cela supposerait de pouvoir comparer le solde migratoire des jeunes en 2014 avec celui de 2009. Or, dans le cadre de l’harmonisation des statistiques européennes, la question posée dans le recensement de la population sur les migrations résidentielles a été modifiée à partir de l’enquête annuelle de 2011. On demande désormais aux enquêtés, où ils habitaient l’année précédente, au lieu de 5 ans auparavant. Grâce à la modification de cette question, il est désormais possible de calculer plus précisément le taux annuel de migration, c’est-à-dire le nombre de mouvements d’une population étudiée rapporté à cette population. Auparavant, le calcul était une moyenne sur 5 ans.
Partenaires
Cette étude est le fruit d’une collaboration entre l’Insee Hauts-de-France, le Secrétariat général pour les affaires régionales (SGAR) des Hauts-de-France, le Conseil régional des Hauts-de-France, la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) des Hauts-de-France et le Conseil départemental du Nord.
Définitions
L’indicateur conjoncturel de fécondité, ou somme des naissances réduites, mesure le nombre d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l’année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) sont des regroupements de communes ayant pour objet l’élaboration de « projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité ». Ils sont soumis à des règles communes, homogènes et comparables à celles de collectivités locales. Les communautés urbaines, communautés d’agglomération, communautés de communes, syndicats d’agglomération nouvelle, syndicats de communes et les syndicats mixtes sont des EPCI. Les EPCI retenus dans l’étude sont ceux définis en date du 1er janvier 2018.
Pour en savoir plus
Borey G., Lecomte M., « Quitter la région ou s’y installer : une démarche peu fréquente », Insee Analyses Hauts-de-France n° 52, juillet 2017.
« Portrait économique et social des jeunes picards », Rapport d’étude Insee Picardie, juillet 2012.
« De l’adolescence à la vie adulte », Les Dossiers de Profils, Insee Nord-Pas-de-Calais, n° 108, décembre 2011.
Cacheux L., Frydel Y., « Jeunes en Alsace, pluralité des parcours », Chiffres pour l’Alsace, Insee Alsace, n° 42, avril 2013.
Baillieul Y., Bréfort M., Leroy L., « Entrée dans l’enseignement supérieur : plus de mobilités avec les autres académies à Amiens qu’à Lille », Insee Analyses Hauts-de-France, n° 79, juin 2018.