Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesL’économie régionale se stabilise au deuxième trimestre 2018 Note de conjoncture régionale – 2e trimestre 2018

Annelise Robert, Frédéric Lahi, Insee

Au deuxième trimestre 2018, l’emploi salarié total reste stable en Auvergne-Rhône-Alpes et varie peu selon les secteurs. L’industrie stoppe sa croissance, la construction se stabilise. Le tertiaire reste constant du fait de l’accélération du secteur marchand hors intérim, compensée par les pertes de vitesse du secteur non marchand et de l’emploi intérimaire. Le taux de chômage est en légère baisse ce trimestre, comme en France. Les créations d’entreprises atteignent un nouveau sommet. Le nombre de logements autorisés continue à ralentir et retrouve son niveau de l’an dernier. La fréquentation hôtelière reste toujours élevée.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 15
Paru le :Paru le17/10/2018
Annelise Robert, Frédéric Lahi, Insee
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes No 15- Octobre 2018

L’emploi salarié marque une pause

L’emploi salarié total en Auvergne-Rhône-Alpes stoppe sa croissance au deuxième trimestre 2018, pour la première fois depuis quatre ans. Le contexte national est similaire, l’emploi salarié total restant à un niveau quasi-stable en France hors Mayotte (figure 1). Dans la région, le secteur public se replie de 0,2 % sur le trimestre. Le secteur privé, représentant 79 % de l’emploi, parvient à compenser cette baisse, grâce à une très légère croissance (1 000 créations nettes d’emplois, soit + 0,04 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
emploi salarié Total - Auvergne-Rhône-Alpes emploi salarié Total - France hors Mayotte emploi salarié Privé - Auvergne-Rhône-Alpes emploi salarié Privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,21 100,2 100,32 100,27
T2 2011 100,32 100,29 100,47 100,39
T3 2011 100,15 100,24 100,4 100,42
T4 2011 100,3 100,3 100,44 100,42
T1 2012 100,41 100,32 100,51 100,39
T2 2012 100,45 100,29 100,48 100,33
T3 2012 100,72 100,18 100,7 100,14
T4 2012 100,42 100,03 100,27 99,94
T1 2013 100,54 99,96 100,26 99,83
T2 2013 100,65 99,86 100,29 99,59
T3 2013 100,83 100,02 100,68 99,75
T4 2013 101,2 100,34 100,9 99,91
T1 2014 101,2 100,38 100,93 99,87
T2 2014 101,21 100,42 100,88 99,93
T3 2014 101,03 100,3 100,65 99,74
T4 2014 101,35 100,41 100,88 99,79
T1 2015 101,17 100,35 100,69 99,74
T2 2015 101,45 100,6 100,98 99,98
T3 2015 101,54 100,65 101,11 100,08
T4 2015 101,85 100,86 101,48 100,33
T1 2016 102,04 101,05 101,72 100,55
T2 2016 102,35 101,33 102,02 100,88
T3 2016 102,8 101,64 102,53 101,25
T4 2016 102,86 101,8 102,63 101,42
T1 2017 103,37 102,21 103,25 101,93
T2 2017 103,77 102,63 103,78 102,46
T3 2017 104 102,81 104,04 102,73
T4 2017 104,67 103,24 104,97 103,33
T1 2018 104,83 103,43 105,15 103,59
T2 2018 104,83 103,48 105,19 103,72
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le faible dynamisme du secteur tertiaire marchand (+ 0,3 %), couplé au recul du tertiaire non marchand et de l’emploi intérimaire (– 0,2 % et – 1,9 %) explique cette atonie de l’emploi régional, d’autant que l’industrie et la construction affichent également une très faible croissance.

Sur un an, profitant des trois précédents trimestres plus vaillants, la région affiche une hausse assez marquée, avec 30 200 créations d’emploi (+ 1,0 %), légèrement au-dessus des valeurs nationales (+ 0,8 %). Ces créations proviennent exclusivement du secteur privé. Les emplois publics sont en repli, que ce soit au niveau régional (– 0,3 %) ou national (– 0,5 %).

Quatre départements hors des nuages

Seuls quatre départements observent une hausse trimestrielle de l’emploi. L’Allier et la Drôme enregistrent un accroissement de 0,2 %, tandis que le Rhône et la Haute-Savoie stagnent (+ 0,1 %). À l’inverse, le Puy-de-Dôme, l’Ain (tous deux à – 0,3 %) et le Cantal (– 0,7 %) enregistrent les plus forts retraits.

En glissement annuel, le Rhône se démarque avec + 1,6 % (soit 13 700 emplois supplémentaires), suivi de l’Ain et des deux Savoie (+ 1,2 %). L’Isère (+ 1,1 %) et la Drôme (+ 0,9 %) restent dans la moyenne régionale. En revanche, le niveau d’emploi est légèrement plus faible qu’un an auparavant dans la Haute-Loire, le Cantal et l’Allier.

Dans l’intérim, une amorce de descente

Après avoir progressé vigoureusement ces deux dernières années, l’intérim enregistre une forte baisse. Il perd 2 200 emplois sur le trimestre (– 1,9 %), entraîné notamment par l’Ain, la Haute-Savoie et le Rhône. À l’inverse, la Savoie et l’Ardèche ont augmenté leur recours aux intérimaires (+ 2,7 % et + 1,6 %). L’intérim est également en déclin au plan national, mais de façon moins prononcée (– 0,4 %) (figure 2). Malgré cette baisse, la variation sur l’année reste positive, avec une hausse de 6 000 emplois dans la région, soit + 5,7 %.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 102,45 101,44
T2 2011 98,87 100,59
T3 2011 98,6 100,38
T4 2011 96,22 99,36
T1 2012 92,9 95,31
T2 2012 89,51 92,6
T3 2012 86,11 88,23
T4 2012 81,91 85,37
T1 2013 86,2 88,56
T2 2013 88,22 87,81
T3 2013 90,06 90
T4 2013 90,14 90,34
T1 2014 90,5 89,82
T2 2014 91,63 92
T3 2014 88,31 89,1
T4 2014 89,66 90,18
T1 2015 89,48 90,29
T2 2015 93,64 94,47
T3 2015 98,58 97,21
T4 2015 98,65 99,63
T1 2016 99,22 100,01
T2 2016 101,52 102,25
T3 2016 104,6 105,8
T4 2016 111,25 110,61
T1 2017 116,64 116,37
T2 2017 121,89 122,32
T3 2017 123,93 124,7
T4 2017 129,81 130,36
T1 2018 131,39 130,73
T2 2018 128,83 130,26
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

En un an, le secteur de l’intérim dans la région est au diapason du niveau national, avec une forte augmentation de 12,7 %.

Peu de turbulences dans l’ensemble des secteurs

Concentrant 16 % des emplois régionaux, l’industrie reste stable ce trimestre après plus d’une année de croissance, tandis qu’elle est en très léger repli au niveau national (figure 3). Le Cantal, le Puy-de-Dôme et le Rhône perdent des emplois industriels, alors que l’Ain, l’Allier, la Drôme et l’Isère continuent d’en gagner. Alors que l’emploi est stable dans l’industrie agroalimentaire, la production énergétique et le traitement des déchets, il est légèrement en repli dans la fabrication de matériel de transport, d’équipements électroniques et de machines. La fabrication d’autres produits industriels, qui représente plus de la moitié des emplois, gagne quelques salariés (+ 0,1 %). Sur un an, l’emploi industriel augmente de 0,7 % grâce à une fin d’année 2017 particulièrement dynamique, alors qu’au niveau national, ce secteur garde un rythme de croisière de + 0,2 %.

Figure 3Évolution de l’emploi salarié marchand par secteur (hors agriculture)

Évolution de l’emploi salarié marchand par secteur (hors agriculture)
Secteur d’activité Effectif au 2ᵉ trimestre 2018 Évolution par rapport au 1ᵉʳ trimestre 2018 Évolution sur un an (%)
En effectif En % France métropolitaine (en %)
Agriculture 24 900 300 1,0 0,1 -2,3
Industrie 481 500 100 0,0 -0,1 0,7
Construction 176 500 100 0,1 0,4 1,3
Tertiaire marchand hors intérim 1 281 900 3 300 0,3 0,2 1,7
Intérim 111 500 -2 200 -1,9 -0,4 5,7
Tertiaire non marchand 933 700 -1 800 -0,2 -0,2 -0,2
Ensemble 3 010 000 -200 0,0 0,0 1,0
  • Note : données trimestrielles, provisoires pour le 2ᵉ trimestre 2018 et arrondies pour les effectifs.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

En Auvergne-Rhône-Alpes, la construction est presque stable, créant seulement 130 emplois salariés au deuxième trimestre 2018 (soit + 0,1 %, contre + 0,4 % en France). Le Rhône est le plus gros contributeur à la création d’emploi (+ 1,0 % équivalent à + 450 salariés), suivi de l’Ain et de l’Allier (respectivement + 0,7 % et + 0,2 %). L’emploi dans la construction est en baisse dans tous les autres départements. En glissement annuel, le secteur garde de la hauteur avec une croissance de + 1,3 %, mais à un rythme plus modéré que le national. Le Rhône est le moteur de cette augmentation (+ 3,2 %, soit + 1 450 salariés).

Représentant plus de la moitié du secteur tertiaire, les services marchands hors intérim accélèrent à + 0,3 %, après + 0,1 % au trimestre précédent (figure 4). Cela correspond à plus de 3 300 emplois supplémentaires. Le rythme est légèrement plus rapide qu’en France. Le secteur de l’hébergement et de la restauration reprend de l’altitude (+ 0,9 % après une baisse au trimestre précédent). En hausse de 0,6 %, l’information et de la communication restent particulièrement porteuses, et ce depuis un an et demi. En revanche, les activités immobilières et les autres activités de services perdent des emplois ce trimestre (respectivement – 0,6 % et – 0,3 %). Les activités financières et d’assurance maintiennent leur niveau d’emploi. Les autres secteurs sont en croissance plus modérée, comprise entre + 0,1 % et + 0,4 %. Le Cantal, la Loire et la Savoie sont les seuls départements en léger repli. Le secteur tertiaire marchand hors intérim compte 21 300 salariés de plus qu’il y a un an, soit une progression de 1,7 %, plus dynamique que le niveau national (+ 1,3 %).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,82 100,1 100,25 100,1
T2 2011 99,79 100 100,7 100,1
T3 2011 99,57 99,96 100,56 99,83
T4 2011 99,43 99,89 100,92 100,26
T1 2012 99,83 99,58 101,31 100,5
T2 2012 99,52 99,42 101,62 100,79
T3 2012 99,59 99,39 102,01 101,11
T4 2012 99,33 99,11 101,75 101,32
T1 2013 98,84 98,94 101,61 101,73
T2 2013 98,78 98,59 101,56 102,21
T3 2013 98,65 98,58 101,99 101,99
T4 2013 98,55 98,45 102,34 102,76
T1 2014 98,38 98,36 102,37 102,71
T2 2014 97,69 98,24 102,31 102,93
T3 2014 96,9 97,88 102,37 102,97
T4 2014 95,87 97,9 102,82 103,48
T1 2015 94,77 97,65 102,77 103,4
T2 2015 94,01 97,55 103,05 103,69
T3 2015 93,27 97,15 103,31 103,69
T4 2015 93,33 96,85 103,96 103,77
T1 2016 93,2 96,67 104,42 103,87
T2 2016 93,05 96,25 104,9 104,28
T3 2016 93,01 96,4 105,3 104,52
T4 2016 92,44 96,19 105,25 104,62
T1 2017 93,08 96,01 105,78 104,82
T2 2017 93,5 96,04 106,21 104,85
T3 2017 93,41 96,2 106,64 104,87
T4 2017 94,03 96,62 107,61 104,77
T1 2018 94,63 96,69 107,73 104,82
T2 2018 94,7 96,71 108,01 104,61
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Avec 1 800 salariés en moins sur le trimestre, le secteur tertiaire non marchand perd de la vitesse dans la région (– 0,2 %), à un rythme semblable à celui de la France. L’Isère est en forte diminution (– 1,0 %) avec la suppression de 1 500 emplois. Le Rhône, la Haute-Savoie et l’Allier sont les trois départements à connaître une croissance, légèrement positive. Sur un an, le non marchand est la seule branche du tertiaire à décroître (– 0,2 %). À l’exception du Puy-de-Dôme, stable, et du Rhône (+ 0,3 %), tous les départements sont concernés par cette baisse.

Avertissement

Auparavant, les estimations trimestrielles d’emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand - hors agriculture et activité des particuliers employeurs - en France métropolitaine. Depuis la publication de juin 2018, le champ des ETE localisé est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié et aux départements d’outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution (effets de composition liés aux écarts de niveaux).

Parallèlement, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Les taux de chômage régional et français sont sur la même trajectoire

En Auvergne-Rhône-Alpes, le taux de chômage s’élève à 7,7 % de la population active au deuxième trimestre 2018, soit 1,4 point de moins qu’en France (figure 5). Il diminue de 0,1 point par rapport au premier trimestre, un rythme similaire au national et à de nombreuses régions. En un an, le taux de chômage a baissé de 0,4 point, comme en France.

Figure 5Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T4 2010 7,9 9,2
T1 2011 7,8 9,1
T2 2011 7,8 9,1
T3 2011 7,9 9,2
T4 2011 8 9,3
T1 2012 8,1 9,5
T2 2012 8,4 9,7
T3 2012 8,4 9,8
T4 2012 8,7 10,1
T1 2013 8,8 10,3
T2 2013 8,9 10,5
T3 2013 8,7 10,3
T4 2013 8,6 10,1
T1 2014 8,6 10,1
T2 2014 8,7 10,2
T3 2014 8,8 10,3
T4 2014 8,9 10,4
T1 2015 8,9 10,3
T2 2015 9,1 10,5
T3 2015 9 10,4
T4 2015 8,9 10,2
T1 2016 8,9 10,2
T2 2016 8,7 10
T3 2016 8,7 10
T4 2016 8,7 10
T1 2017 8,3 9,6
T2 2017 8,1 9,4
T3 2017 8,4 9,7
T4 2017 7,6 8,9
T1 2018 7,8 9,2
T2 2018 7,7 9,1
  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 5Taux de chômage

  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Les taux de chômage départementaux s’échelonnent de 5,4 % dans le Cantal à 10 % dans la Drôme. Outre celle-ci, deux autres départements, l’Allier et l’Ardèche, ont des taux supérieurs au taux national. Le Cantal, la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme sont stables sur le trimestre. L’Ardèche est le département où le taux de chômage a le plus diminué (– 0,3 point), suivi par la Loire (– 0,2 point). Les autres départements sont dans la moyenne régionale.

En un an, le chômage recule dans tous les départements (figure 6). Il diminue plus fortement que la moyenne régionale dans l’Ain, l’Isère, la Loire et la Savoie. L’Allier et le Rhône suivent la tendance régionale (– 0,4 point).

Figure 6Taux de chômage dans les départements d'Auvergne-Rhône-Alpes

Taux de chômage dans les départements d'Auvergne-Rhône-Alpes - Note de lecture : l’évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de – 0,4 point.
Département Taux de chômage au 2ᵉ trimestre 2018 Évolution sur un an
01 Ain 6,3 -0,5
03 Allier 9,6 -0,4
07 Ardèche 9,9 -0,3
15 Cantal 5,4 -0,3
26 Drome 10 -0,3
38 Isère 7,4 -0,5
42 Loire 8,7 -0,6
43 Haute-Loire 7,2 -0,3
63 Puy-de-Dome 7,9 -0,3
69 Rhône 7,9 -0,4
73 Savoie 6,7 -0,5
74 Haute-Savoie 6,5 -0,3
  • Note : données provisoires pour le 2ᵉ trimestre 2018.
  • Note de lecture : l’évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de – 0,4 point.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage dans les départements d'Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : données provisoires pour le 2ᵉ trimestre 2018.
  • Note de lecture : l’évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de – 0,4 point.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Les créations d’entreprises s’envolent

Sur le trimestre, plus de 20 000 entreprises ont été créées, un nouveau record depuis 2000. En augmentation depuis près de deux ans, les créations d’entreprises progressent de 2,2 % par rapport au premier trimestre et de 18,2 % sur un an. La croissance trimestrielle est cependant moins marquée qu’au niveau national (+ 3,3 %), qui atteint également un point culminant (figure 7). Tous les secteurs contribuent à cette augmentation, notamment le commerce et la construction (respectivement + 3,0 % et + 2,4 %). Les services représentent plus de 11 600 nouvelles entreprises. Le Rhône et l’Isère génèrent près de la moitié des créations à eux seuls.

Figure 7Créations d'entreprises

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes hors micro-entr. France entière hors micro-entr. Auvergne-Rhône-Alpes y/c micro-entr. France entière y/c micro-entr.
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,44 99,21 91,52 91,21
T2 2011 97,89 98,28 88,96 91,65
T3 2011 97,91 99,08 90,93 91,61
T4 2011 100,32 99,06 91,73 92,69
T1 2012 96,94 94,75 92,57 93,87
T2 2012 92,24 91,73 92,21 91,86
T3 2012 92,25 92,26 91,41 91,36
T4 2012 95,63 93,15 89,11 89,76
T1 2013 102,65 100,28 90,18 90,59
T2 2013 104,67 101,21 91,95 89,88
T3 2013 104,55 101,64 88,51 89,1
T4 2013 107,04 104,04 93,32 91,37
T1 2014 106,69 103,76 94,65 92,03
T2 2014 106,74 103,22 93,9 91,3
T3 2014 105,89 101,88 96,09 92,92
T4 2014 106,94 103,51 94,39 93,22
T1 2015 111,14 111,01 87,45 87,41
T2 2015 114,55 115,52 87,08 86,9
T3 2015 119,18 118,19 89,16 87,92
T4 2015 123,11 120,41 90,06 89,27
T1 2016 122,79 122,72 89,46 90,82
T2 2016 129,02 128,01 92,67 94,74
T3 2016 129,88 129,89 91,55 92,05
T4 2016 125,01 126,91 91,28 91,84
T1 2017 129,69 130,24 95,2 95,29
T2 2017 130,52 130,91 95,71 94,56
T3 2017 134,79 135,28 100,93 99,49
T4 2017 142,38 142,07 105,63 106,93
T1 2018 145,6 144,18 110,7 111,78
T2 2018 147,92 149,74 113,15 115,46
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les micro-entreprises suivent le même chemin, avec 8 400 créations sur le trimestre, soit une hausse de 3,1 %, plaçant la région au-dessus de la valeur nationale (+ 2,6 %). La majorité des entreprises créées en Auvergne-Rhône-Alpes restent des entreprises classiques, mais leur augmentation est plus limitée (+ 1,6 %). Que ce soit en France ou en région, plus des deux tiers des micro-entreprises créées appartiennent au secteur des services.

Les défaillances d’entreprises continuent leur baisse amorcée depuis deux ans et restent dans le sillage du trimestre précédent. La région enregistre 6 100 défaillances sur les 12 derniers mois, soit une baisse de 9,1 %, sensiblement plus prononcée qu’en France (– 5,8 %).

Le ralentissement des autorisations de construction se confirme

Sur la période entre juillet 2017 et juin 2018, 69 200 logements ont été autorisés à la construction en Auvergne-Rhône-Alpes, soit une baisse de 0,9 % par rapport à l'année précédente (figure 8). Ce recul est toutefois plus modéré qu’en France, où la variation atteint – 1,1 %. Par rapport au cumul annuel du trimestre précédent, le nombre de logements autorisés décroît de 2,0 %, à un rythme plus soutenu qu'au plan national (– 1,4 %).

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (Indice base 100 en décembre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100,46 101,59
févr. 2011 102,46 101,78
mars 2011 100,61 101,22
avril 2011 98 101,05
mai 2011 100,15 102,64
juin 2011 99,85 102,92
juil. 2011 100,31 103,1
août 2011 103,84 104,28
sept. 2011 104,92 105,85
oct. 2011 107,37 106,54
nov. 2011 107,22 107,57
déc. 2011 109,22 108,66
janv. 2012 110,75 108,43
févr. 2012 108,91 108,64
mars 2012 109,22 108,58
avril 2012 111,21 109,04
mai 2012 111,06 107,64
juin 2012 112,14 107,13
juil. 2012 109,83 106,34
août 2012 108,29 106,52
sept. 2012 106,76 104,32
oct. 2012 105,84 103,8
nov. 2012 107,53 102,75
déc. 2012 104,61 100,92
janv. 2013 103,99 101,03
févr. 2013 106,45 102,5
mars 2013 107,68 102,83
avril 2013 104,92 101,15
mai 2013 102,92 99,2
juin 2013 100,31 97,48
juil. 2013 99,39 95,53
août 2013 96,31 92,41
sept. 2013 94,62 90,94
oct. 2013 96,16 90,35
nov. 2013 95,39 89,47
déc. 2013 96,01 88,57
janv. 2014 95,08 86,47
févr. 2014 92,78 83,45
mars 2014 91,71 82,5
avril 2014 90,17 81,27
mai 2014 88,17 81,27
juin 2014 89,4 81,31
juil. 2014 90,02 81,69
août 2014 89,25 81,46
sept. 2014 89,55 81,6
oct. 2014 84,79 80,7
nov. 2014 82,95 79,8
déc. 2014 82,33 79,69
janv. 2015 81,41 79,46
févr. 2015 81,11 78,94
mars 2015 80,03 78,08
avril 2015 80,65 79,04
mai 2015 81,11 78,56
juin 2015 80,8 79,44
juil. 2015 80,18 79,27
août 2015 80,65 80,2
sept. 2015 81,26 81,04
oct. 2015 84,49 81,62
nov. 2015 85,41 83,64
déc. 2015 83,87 84,81
janv. 2016 84,33 85,17
févr. 2016 85,41 86,6
mars 2016 86,33 86,85
avril 2016 86,48 87,73
mai 2016 88,02 89,62
juin 2016 86,33 89,97
juil. 2016 88,17 90,85
août 2016 90,32 91,94
sept. 2016 92,78 94,25
oct. 2016 94,01 95,03
nov. 2016 95,85 95,99
déc. 2016 98,77 97,36
janv. 2017 99,54 98,17
févr. 2017 99,69 98,43
mars 2017 100,46 100,67
avril 2017 103,38 100,76
mai 2017 105,68 101,72
juin 2017 107,68 102,83
juil. 2017 107,37 104,3
août 2017 107,37 104,8
sept. 2017 108,14 104,89
oct. 2017 107,22 105,37
nov. 2017 105,99 104,47
déc. 2017 107,53 104,05
janv. 2018 107,07 104,2
févr. 2018 109,06 104,78
mars 2018 108,14 103,21
avril 2018 107,07 103,15
mai 2018 105,99 102,89
juin 2018 105,68 101,55
juil. 2018 104,15 99,92
août 2018 103,69 99,56
  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Sur les 12 derniers mois, le nombre d'autorisations grimpe en flèche en Savoie et dans le Puy-de-Dôme, avec respectivement + 36 % et + 26 %. À l'opposé, il recule de près de 19 % en Ardèche et en Haute-Savoie. Le Rhône rassemble près du quart de l'ensemble des autorisations régionales.

Les mises en chantier de logements augmentent de + 4,2 % sur l'année, à une cadence moins soutenue qu’au niveau français (+ 6,3 %). La région en compte 57 200, soit environ 13 % du total national. Comparé au cumul annuel établi au trimestre précédent, les logements commencés reculent de 1,2 % dans la région et de 0,3 % en France. En glissement annuel, la Savoie, l’Allier et l’Ardèche se démarquent nettement avec des hausses supérieures à 12 %.

L’activité hôtelière garde le cap

Au cours du deuxième trimestre 2018, les hôtels de la région ont enregistré 5,5 millions de nuitées. Par rapport au même trimestre de l’année précédente, cela représente 28 000 nuitées supplémentaires, soit une hausse de 0,5 %. La Drôme, l’Allier, l’Isère et la Savoie se démarquent nettement par des progressions s’étalant de + 3,7 % à + 2,1 %, tandis que la fréquentation hôtelière baisse fortement dans la Loire (– 7,3 %). Le mois d’avril est en repli, mais la nette reprise en mai, favorisée par un effet calendaire, permet de garder un total trimestriel positif (figure 9).

Figure 9Évolution de la fréquentation hôtelière dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

Évolution de la fréquentation hôtelière dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
Mois 2017 2018 Moyenne 2013-2017
Janvier 1 929 1 851 1 867
Février 2 346 2 246 2 244
Mars 2 232 2 484 2 307
Avril 1 814 1 777 1 674
Mai 1 667 1 732 1 642
Juin 2 006 2 007 1 934
Juillet 2 559 2 491 2 423
Août 2 593 2 547
Septembre 1 931 1 827
Octobre 1 617 1 548
Novembre 1 327 1 212
Décembre 1 725 1 681
  • Note : données mensuelles brutes.
  • Avertissement : Le champ de l’enquête Hôtellerie a évolué en 2017 : seize hôtels de montagne de taille importante ont quitté l’enquête, minorant le nombre de nuitées enregistrées notamment en Savoie et Haute-Savoie.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE, Enquêtes Hôtellerie 2013-2018.

Figure 9Évolution de la fréquentation hôtelière dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : données mensuelles brutes.
  • Avertissement : Le champ de l’enquête Hôtellerie a évolué en 2017 : seize hôtels de montagne de taille importante ont quitté l’enquête, minorant le nombre de nuitées enregistrées notamment en Savoie et Haute-Savoie.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE, Enquêtes Hôtellerie 2013-2018.

Comme au niveau national, la clientèle d’affaires est moins nombreuse, passant en un an de 55 % à 51 % des nuitées régionales. Dans la Loire et le Rhône, ce sont près de 70 % des clients qui sont reçus pour des raisons professionnelles. À l’opposé, les deux départements savoyards accueillent majoritairement des touristes d’agrément, principalement pour leurs activités montagnardes.

La clientèle étrangère représente un quart de l’occupation des chambres dans la région, mais est répartie inégalement sur le territoire. Elle est essentiellement concentrée dans les trois départements alpins (Isère, Savoie et Haute-Savoie) où elle représente près d’un tiers de l’ensemble des nuitées sur le trimestre, à un niveau stable par rapport à l’année précédente.

Contexte national : en France, l'activité accélérerait au second semestre après avoir été modérée au premier semestre

La croissance française a nettement ralenti au premier semestre (+ 0,2 % par trimestre) après une année 2017 très dynamique. Au-delà des facteurs internationaux qui ont pesé sur le climat des affaires, l’activité économique a été pénalisée par des facteurs ponctuels (grèves, baisse du pouvoir d’achat au premier trimestre, moindre consommation en énergie, maintenance de raffineries).

Cependant, le retour à la normale dans les secteurs des transports et de l’énergie, combiné à des immatriculations dynamiques durant l’été, conduirait à un rebond de la consommation des ménages au troisième trimestre. En fin d’année, le pouvoir d’achat progresserait fortement en raison des réductions de cotisations sociales et de taxe d’habitation ; il prendrait ainsi le relais pour soutenir la consommation. Bénéficiant également d’un investissement des entreprises robuste et d’une accélération des exportations, le PIB français croîtrait de + 0,5 % au troisième trimestre puis de + 0,4 % au quatrième, conduisant à une croissance de + 1,6 % en 2018.

Contexte international : début 2018, les écarts de croissance s’accentuent entre les grands pays

Au premier semestre 2018, l’activité a été stimulée aux États-Unis par une politique budgétaire pro-cyclique ; en zone euro, l’allant des économies allemande et espagnole contraste avec les difficultés observées en Italie. Certaines économies émergentes connaissent par ailleurs de fortes tensions financières et inflationnistes. L’environnement international resterait néanmoins porteur, avec un commerce mondial encore dynamique malgré les tensions protectionnistes.

Pour en savoir plus

« Le pouvoir d’achat se redresse, mais les incertitudes internationales persistent », Note de conjoncture nationale, Insee, octobre 2018

« Léger ralentissement de l’économie régionale début 2018 », Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes n° 14, juillet 2018