Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesLéger ralentissement de l’économie régionale début 2018 Note de conjoncture régionale – 1ᵉʳ trimestre 2018

Annelise Robert, Sylvain Brouillet, Insee

Au premier trimestre 2018, l’emploi salarié total progresse doucement en Auvergne-Rhône-Alpes, notamment dans le privé. Dans la plupart des secteurs d’activité, la croissance de l’emploi régional est au diapason de la tendance nationale. L’emploi intérimaire continue de progresser mais beaucoup moins rapidement. L’industrie se stabilise, la construction garde la cadence et le secteur tertiaire augmente faiblement. Le taux de chômage régional est en hausse ce trimestre, comme en France. Les créations d’entreprises atteignent un nouveau record. Le nombre de logements autorisés à la construction progresse moins rapidement en ce début d’année. La fréquentation hôtelière reste toujours élevée dans la région.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 14
Paru le :Paru le17/07/2018
Annelise Robert, Sylvain Brouillet, Insee
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes No 14- Juillet 2018

Progression modérée de l’emploi salarié total

L’emploi salarié total en Auvergne-Rhône-Alpes progresse modérément au premier trimestre 2018, à un rythme similaire à celui de la France hors Mayotte (figure 1). Sur cette période, près de 5 350 emplois ont été créés, soit presque quatre fois moins qu’au dernier trimestre 2017. Le ralentissement est net par rapport au trimestre précédent (+ 0,2 % après + 0,7 %). La croissance de l’emploi est portée par le secteur privé. En effet, l’emploi public est quasi stable, comme au niveau national. Il représente 22 % des emplois régionaux.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
emploi salarié Total - Auvergne-Rhône-Alpes emploi salarié Total - France hors Mayotte emploi salarié Privé - Auvergne-Rhône-Alpes emploi salarié Privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,21 100,2 100,31 100,27
T2 2011 100,32 100,29 100,47 100,39
T3 2011 100,16 100,24 100,4 100,42
T4 2011 100,3 100,3 100,44 100,42
T1 2012 100,41 100,32 100,5 100,39
T2 2012 100,46 100,29 100,48 100,33
T3 2012 100,72 100,18 100,69 100,14
T4 2012 100,42 100,03 100,27 99,94
T1 2013 100,55 99,97 100,27 99,83
T2 2013 100,65 99,86 100,29 99,59
T3 2013 100,82 100,02 100,68 99,74
T4 2013 101,2 100,34 100,9 99,91
T1 2014 101,21 100,38 100,93 99,87
T2 2014 101,21 100,41 100,87 99,92
T3 2014 101,03 100,29 100,64 99,74
T4 2014 101,35 100,4 100,88 99,79
T1 2015 101,18 100,36 100,71 99,75
T2 2015 101,45 100,6 100,99 99,99
T3 2015 101,54 100,66 101,12 100,09
T4 2015 101,87 100,88 101,5 100,35
T1 2016 102,08 101,08 101,76 100,59
T2 2016 102,36 101,33 102,04 100,89
T3 2016 102,82 101,66 102,54 101,27
T4 2016 102,89 101,82 102,65 101,45
T1 2017 103,44 102,26 103,31 101,99
T2 2017 103,75 102,62 103,76 102,45
T3 2017 103,99 102,8 104,03 102,73
T4 2017 104,69 103,25 104,98 103,34
T1 2018 104,88 103,45 105,19 103,6
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le secteur tertiaire concentre quatre créations d’emploi sur cinq dans la région, notamment stimulé par l’intérim. La construction est plus dynamique en Auvergne-Rhône-Alpes (croissance de 0,6 %) qu’en France (+ 0,3 %). L’industrie, après six mois de gain, reste stable ce trimestre, comme au niveau national.

Sur l’année, la région gagne plus de 41 200 salariés, soit une augmentation de 1,4 %, supérieure à celle de la France (+ 1,2 %). Cet accroissement provient exclusivement du secteur privé (+ 1,8 %), les salariés du secteur public étant légèrement moins nombreux qu’au début 2017 (– 0,1 %).

Les deux Savoie et l’Allier marquent une pause

L’Ain, l’Isère et le Rhône enregistrent les plus forts gains d’emplois ce trimestre. L’Ardèche et le Cantal connaissent également une croissance supérieure à la moyenne régionale. À l’opposé, l’Allier et les deux Savoie perdent des emplois (entre – 0,3 % et – 0,4 %). Les autres départements sont stables.

Sur un an, le nombre d’emplois salariés dans l’Ain, le Rhône et la Haute-Savoie augmente vivement (hausse proche de 2,0 %). Le Rhône à lui seul comptabilise 17 200 emplois supplémentaires, soit 40 % des gains régionaux. L’Allier est le seul département à perdre des salariés sur un an (– 0,6 %).

L’emploi intérimaire prend un rythme plus mesuré

L’emploi intérimaire ralentit franchement au premier trimestre 2018 (+ 1,5 % après + 5,2 %) avec un gain de 1 700 emplois (figure 2). La progression se fait cependant à un rythme plus dynamique qu’en France (+ 0,5 %). Elle résulte notamment d’une forte augmentation dans l’Ain et en Isère alors qu’à l’inverse, le recours au travail intérimaire se tasse dans la Drôme et la Haute-Loire.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 102,37 101,44
T2 2011 98,87 100,59
T3 2011 98,57 100,38
T4 2011 96,25 99,35
T1 2012 92,88 95,35
T2 2012 89,47 92,6
T3 2012 86,07 88,23
T4 2012 81,92 85,36
T1 2013 86,27 88,64
T2 2013 88,14 87,8
T3 2013 89,98 89,98
T4 2013 90,15 90,34
T1 2014 90,64 89,98
T2 2014 91,57 91,97
T3 2014 88,17 89,05
T4 2014 89,69 90,21
T1 2015 89,71 90,53
T2 2015 93,54 94,34
T3 2015 98,36 97,13
T4 2015 98,68 99,72
T1 2016 99,56 100,38
T2 2016 101,42 102,02
T3 2016 104,31 105,69
T4 2016 111,33 110,8
T1 2017 117,12 116,89
T2 2017 121,77 121,9
T3 2017 123,53 124,56
T4 2017 129,97 130,67
T1 2018 131,97 131,39
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

En un an, le secteur de l’intérim dans la région est au diapason du niveau national, avec une forte augmentation de 12,7 %.

La construction garde le tempo

Après presque une année d’embellie, l’emploi dans l’industrie reste stable ce trimestre dans la région comme en France (figure 3). L’agroalimentaire ainsi que la fabrication de matériel de transport sont en hausse, alors que les autres secteurs industriels sont en repli. Le Cantal et la Drôme progressent plus vivement que les autres départements (hausse supérieure à 0,7 %) tandis que le Puy-de-Dôme diminue de 0,5 %. En un an, le secteur de l’industrie s’accroît de 0,6 % dans la région, rythme plus rapide qu’en France (+ 0,2 %), équivalent à un gain de 3 000 emplois.

Figure 3Évolution de l’emploi salarié marchand par secteur

Évolution de l’emploi salarié marchand par secteur
Secteur d’activité Effectif au 1ᵉʳ trimestre 2018 Évolution par rapport au 4ᵉ trimestre 2017 Évolution sur un an (%)
En effectif En % France métropolitaine (en %)
Agriculture 24 600 -100 -0,3 1,0 -0,9
Industrie 481 000 200 0,0 0,0 0,6
Construction 176 300 1 000 0,6 0,3 1,6
Tertiaire marchand hors intérim 1 278 900 1 600 0,1 0,3 1,8
Intérim 114 300 1 700 1,5 0,5 12,7
Tertiaire non marchand 936 600 900 0,1 0,0 0,0
Ensemble 3 011 800 5 400 0,2 0,2 1,4
  • Note : données corrigées des variations saisonnières, provisoires pour le 1ᵉʳ trimestre 2018 et arrondies pour les effectifs.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

En Auvergne-Rhône-Alpes, la construction compte 1 000 salariés supplémentaires au premier trimestre 2018. Ce secteur garde ainsi la cadence (+ 0,6 % après + 0,7 %), alors qu’en France il ralentit (+ 0,3 % après + 0,9 %). La situation est stable dans les petits départements tandis que l’Ain, l’Isère, le Puy-de-Dôme et le Rhône sont très dynamiques. En un an, la construction gagne près de 2 800 salariés, soit une progression de 1,6 %, plus modérée que le niveau national.

Dans le secteur tertiaire marchand hors intérim, 1 600 emplois ont été créés au premier trimestre 2018. La croissance est fortement ralentie à + 0,1 %, après + 0,9 % au trimestre précédent. En France le secteur est légèrement plus dynamique avec une hausse de 0,3 % (figure 4). L’hébergement et la restauration ainsi que les activités immobilières perdent quelques salariés. Le commerce augmente légèrement de 0,1 %, à peine moins vite qu’au niveau national (+ 0,2 %). L’information et la communication connaissent la croissance la plus vive (+ 0,5 %). La tendance se retourne brusquement en Savoie et Haute-Savoie, qui perdent des emplois (respectivement – 0,8 % et – 0,5 %). À l’inverse, l’Ain, l’Ardèche et le Rhône progressent à un rythme plus soutenu (supérieur à + 0,5 %). Sur un an, le tertiaire marchand hors intérim, particulièrement allant, progresse plus vigoureusement qu’en France (+ 1,8 % contre + 1,4 %). La hausse profite à toutes les composantes du tertiaire marchand, au bémol près des activités immobilières (– 0,6 %) et des activités financières et d’assurances où l’emploi est stable.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,82 100,1 100,25 100,11
T2 2011 99,79 100 100,7 100,12
T3 2011 99,57 99,96 100,56 99,85
T4 2011 99,43 99,89 100,92 100,26
T1 2012 99,83 99,58 101,31 100,52
T2 2012 99,52 99,42 101,62 100,8
T3 2012 99,59 99,39 102,01 101,12
T4 2012 99,33 99,11 101,75 101,32
T1 2013 98,84 98,94 101,61 101,73
T2 2013 98,78 98,59 101,56 102,21
T3 2013 98,65 98,58 101,99 101,99
T4 2013 98,55 98,45 102,33 102,76
T1 2014 98,38 98,36 102,37 102,73
T2 2014 97,68 98,24 102,31 102,94
T3 2014 96,9 97,88 102,37 102,99
T4 2014 95,87 97,9 102,81 103,49
T1 2015 94,78 97,65 102,78 103,4
T2 2015 94,03 97,56 103,07 103,69
T3 2015 93,3 97,16 103,34 103,69
T4 2015 93,37 96,87 103,98 103,78
T1 2016 93,24 96,69 104,45 103,91
T2 2016 93,1 96,27 104,94 104,25
T3 2016 93,05 96,41 105,33 104,53
T4 2016 92,48 96,2 105,27 104,64
T1 2017 93,13 96,02 105,83 104,92
T2 2017 93,49 96,02 106,19 104,84
T3 2017 93,4 96,16 106,64 104,92
T4 2017 94,05 96,59 107,61 104,83
T1 2018 94,61 96,62 107,75 104,93
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Avec 900 salariés supplémentaires, le secteur tertiaire non marchand reprend un peu de vigueur en Auvergne-Rhône-Alpes. Ce gain est essentiellement dû à la forte embauche de vacataires dans le secteur de l’enseignement en début d’année, notamment dans l’Isère, seul département à connaître une forte progression du tertiaire marchand (+ 1,3 %). En revanche, l’emploi recule dans l’administration publique et les activités pour la santé humaine.

Avertissement

Jusqu'en avril 2018, les estimations trimestrielles d’emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand – hors agriculture et activité des particuliers employeurs – en France métropolitaine. À partir de la publication de juin 2018, le champ des ETE localisées est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié et aux départements d’outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privés » et « publics », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution (effets de composition liés aux écarts de niveau).

Parallèlement, l’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Le taux de chômage régional suit les mêmes variations qu’en France

Au premier trimestre 2018, le taux de chômage s’établit à 7,9 % de la population active dans la région, soit 1,3 point de moins que le niveau national (figure 5). Après une forte baisse fin 2017, il augmente dans toutes les régions françaises. En Auvergne-Rhône-Alpes, la hausse est de 0,3 point ce trimestre. La région quitte ainsi le podium des plus faibles taux de chômage, derrière les Pays de la Loire, la Bretagne et la Bourgogne-Franche-Comté. Sur un an, le taux de chômage de la région reste en baisse de 0,4 point, rythme identique à celui de la France.

Figure 5Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T4 2010 7,9 9,2
T1 2011 7,8 9,1
T2 2011 7,7 9,1
T3 2011 7,9 9,2
T4 2011 8 9,3
T1 2012 8,1 9,5
T2 2012 8,4 9,7
T3 2012 8,4 9,8
T4 2012 8,7 10,1
T1 2013 8,8 10,3
T2 2013 8,9 10,5
T3 2013 8,7 10,3
T4 2013 8,6 10,1
T1 2014 8,6 10,1
T2 2014 8,7 10,2
T3 2014 8,8 10,3
T4 2014 8,9 10,4
T1 2015 8,9 10,3
T2 2015 9,1 10,5
T3 2015 9 10,4
T4 2015 8,9 10,2
T1 2016 8,9 10,2
T2 2016 8,7 10
T3 2016 8,7 10
T4 2016 8,7 10
T1 2017 8,3 9,6
T2 2017 8,1 9,4
T3 2017 8,3 9,7
T4 2017 7,6 9
T1 2018 7,9 9,2
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Les taux de chômage départementaux s’étagent de 5,4 % dans le Cantal à 10,2 % dans l’Ardèche. En augmentant de 0,2 point, la Drôme est de nouveau au-dessus de la barre des 10 % de chômeurs. L’Allier connaît un taux supérieur au taux national. Avec la Loire et le Puy-de-Dôme, ce sont les départements qui subissent les plus fortes augmentations dans la région (+ 0,4 point). À l’inverse, dans l’Ain et le Cantal, le chômage déjà bas est resté presque stable (+ 0,1 point).

Sur un an, le taux de chômage diminue en chœur dans tous les départements (figure 6). Le recul est le moins marqué dans l’Ardèche (– 0,2 point) et le plus important dans le Cantal, la Drôme, la Loire et la Savoie (– 0,5 point).

Figure 6Taux de chômage et évolution sur un an dans les départements d'Auvergne-Rhône-Alpes

Taux de chômage et évolution sur un an dans les départements d'Auvergne-Rhône-Alpes - Note de lecture : l’évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de – 0,3 point.
Département Taux de chômage au 1ᵉ trimestre 2018 évolution sur un an
01 Ain 6,4 -0,4
03 Allier 9,8 -0,3
07 Ardèche 10,2 -0,2
15 Cantal 5,4 -0,5
26 Drome 10 -0,5
38 Isère 7,6 -0,4
42 Loire 8,9 -0,5
43 Haute-Loire 7,2 -0,4
63 Puy-de-Dome 7,9 -0,4
69 Rhône 8,1 -0,3
73 Savoie 6,8 -0,5
74 Haute-Savoie 6,6 -0,4
  • Note : données provisoires pour le 1ᵉʳ trimestre 2018.
  • Note de lecture : l’évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de – 0,3 point.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage et évolution sur un an dans les départements d'Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : données provisoires pour le 1ᵉʳ trimestre 2018.
  • Note de lecture : l’évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de – 0,3 point.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Les créations d’entreprises atteignent un nouveau record

Plus de 19 500 entreprises ont été créées en Auvergne-Rhône-Alpes lors du premier trimestre 2018, essentiellement localisées dans le Rhône. Ce nombre augmente continuellement depuis un an et demi (figure 7) et atteint un niveau record depuis 2000. En hausse de 4,7 % par rapport au trimestre précédent, les créations d’entreprises progressent dans tous les secteurs d’activité. Les services représentent le plus gros volume (11 400 créations) ainsi que la plus forte augmentation sur un an (+ 18,5 %). Toutefois c’est dans la construction et le commerce que la hausse est la plus forte sur un trimestre (+ 5,9 % et + 4,8 %).

Figure 7Créations d'entreprises

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes hors micro-entr. France entière hors micro-entr. Auvergne-Rhône-Alpes y/c micro-entr. France entière y/c micro-entr.
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,44 99,22 91,96 91,21
T2 2011 97,88 98,27 90,05 91,65
T3 2011 97,94 99,09 90,64 91,61
T4 2011 100,34 99,1 91,66 92,7
T1 2012 96,99 94,78 93,21 93,88
T2 2012 92,31 91,79 91,88 91,9
T3 2012 92,31 92,28 91,46 91,35
T4 2012 95,66 93,2 89,2 89,76
T1 2013 102,67 100,3 89,77 90,58
T2 2013 104,76 101,26 91,9 89,96
T3 2013 104,6 101,68 88,92 89,06
T4 2013 106,98 104,04 93,51 91,35
T1 2014 106,75 103,79 94,18 92,01
T2 2014 106,81 103,21 93,54 91,43
T3 2014 105,88 101,9 96,58 92,86
T4 2014 106,88 103,53 94,5 93,17
T1 2015 111,2 111,01 87,09 87,36
T2 2015 114,64 115,48 87,54 87,07
T3 2015 119,2 118,28 89,66 87,88
T4 2015 123,07 120,46 90,67 89,18
T1 2016 122,79 122,68 89,13 90,74
T2 2016 129,23 128 94,21 95,03
T3 2016 129,92 129,98 91,64 92,02
T4 2016 124,99 127,01 91,26 91,71
T1 2017 129,5 130,14 95,39 95,15
T2 2017 130,87 130,9 96,26 94,95
T3 2017 134,84 135,38 101,04 99,45
T4 2017 142,42 142,24 105,52 106,72
T1 2018 145,78 144,47 110,5 111,96
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les créations de micro-entreprises sont en forte hausse ce trimestre (+ 8,3 %) et retrouvent leur niveau de 2014 (plus de 8 000 micro-entreprises créées par trimestre). Mais la tendance reste moins marquée qu’au niveau national (+ 9,5 %). À l’inverse, les créations d’entreprises classiques augmentent faiblement (+ 2,4 %), mais plus rapidement qu’au niveau national (+ 1,6 %). Si 41 % des entreprises créées dans la région sont des micro-entreprises, cette proportion demeure comme toujours plus basse qu’au niveau national (44 %).

Les défaillances d’entreprises sont en baisse régulière depuis 2016, et le phénomène s’amplifie sur le dernier trimestre. Avec 6 200 défaillances enregistrées en Auvergne-Rhône-Alpes ces 12 derniers mois, le recul s’établit à 9,2 % sur un an (– 7,1 % en France).

Le nombre de logements autorisés à la construction progresse moins rapidement en ce début d’année

Entre avril 2017 et mars 2018, 71 100 logements ont été autorisés à la construction dans la région, soit une augmentation de 10 % par rapport à l’an dernier (contre + 3 % en France hors Mayotte). Sur le trimestre la progression est de 1,0 %, alors qu’au niveau national le nombre d’autorisations a diminué de 0,6 % (figure 8). Cette dynamique semble cependant ralentir sur les derniers mois disponibles (avril et mai) qui enregistrent une baisse. Sur un an, parmi les départements où le volume de permis est significatif, la Haute-Savoie et l’Ain sont en repli, alors que l’augmentation dépasse 50 % en Savoie et est supérieure à 10 % dans le Puy-de-Dôme, l’Isère et le Rhône.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (Indice base 100 en décembre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100,46 101,59
févr. 2011 102,46 101,78
mars 2011 100,61 101,22
avril 2011 98 101,05
mai 2011 100,15 102,64
juin 2011 99,85 102,92
juil. 2011 100,31 103,1
août 2011 103,84 104,28
sept. 2011 104,92 105,85
oct. 2011 107,37 106,52
nov. 2011 107,22 107,55
déc. 2011 109,22 108,64
janv. 2012 110,75 108,39
févr. 2012 108,91 108,58
mars 2012 109,22 108,52
avril 2012 111,21 108,98
mai 2012 111,06 107,57
juin 2012 112,14 107,07
juil. 2012 109,83 106,27
août 2012 108,45 106,46
sept. 2012 106,76 104,26
oct. 2012 105,84 103,71
nov. 2012 107,53 102,66
déc. 2012 104,61 100,86
janv. 2013 103,99 100,99
févr. 2013 106,45 102,48
mars 2013 107,68 102,81
avril 2013 104,92 101,13
mai 2013 102,92 99,16
juin 2013 100,31 97,42
juil. 2013 99,39 95,47
août 2013 96,16 92,36
sept. 2013 94,62 90,87
oct. 2013 96,01 90,31
nov. 2013 95,24 89,43
déc. 2013 96,01 88,53
janv. 2014 94,93 86,45
févr. 2014 92,78 83,43
mars 2014 91,55 82,48
avril 2014 90,02 81,23
mai 2014 88,17 81,25
juin 2014 89,4 81,31
juil. 2014 90,02 81,67
août 2014 89,25 81,48
sept. 2014 89,55 81,6
oct. 2014 84,79 80,7
nov. 2014 82,95 79,84
déc. 2014 82,33 79,76
janv. 2015 81,41 79,53
févr. 2015 81,11 78,98
mars 2015 80,03 78,12
avril 2015 80,65 79,09
mai 2015 81,11 78,6
juin 2015 80,8 79,5
juil. 2015 80,18 79,32
août 2015 80,49 80,22
sept. 2015 81,11 81,02
oct. 2015 84,33 81,6
nov. 2015 85,25 83,57
déc. 2015 83,72 84,73
janv. 2016 84,18 85,08
févr. 2016 85,25 86,49
mars 2016 86,18 86,76
avril 2016 86,33 87,64
mai 2016 87,86 89,53
juin 2016 86,18 89,87
juil. 2016 87,86 90,77
août 2016 90,02 91,9
sept. 2016 92,63 94,19
oct. 2016 93,24 94,86
nov. 2016 94,93 95,83
déc. 2016 98 97,17
janv. 2017 98,62 97,99
févr. 2017 98,92 98,24
mars 2017 99,69 100,46
avril 2017 102,46 100,55
mai 2017 104,92 101,51
juin 2017 106,91 102,6
juil. 2017 106,61 104,09
août 2017 106,76 104,49
sept. 2017 107,53 104,59
oct. 2017 107,07 105,16
nov. 2017 106,14 104,28
déc. 2017 107,68 103,84
janv. 2018 107,22 103,99
févr. 2018 109,37 104,53
mars 2018 108,45 102,96
avril 2018 107,68 103,08
mai 2018 105,99 103,08
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Avec 57 200 logements commencés sur 12 mois, soit + 5,7 % par rapport à l’an dernier, les mises en chantier de la région progressent moins vite qu’au niveau national (+ 9,3 %). Elles reculent même sur les derniers mois (– 0,9 % sur le premier trimestre). L’activité est la plus dynamique en Haute-Savoie, dans le Puy-de-Dôme et dans l’Ain (progression supérieure à + 11 %), alors qu’elle est modérée (+ 5 %) en Isère et en baisse en Savoie et dans le Rhône.

Une fréquentation hôtelière toujours élevée

Les hôtels de la région enregistrent 6,6 millions de nuitées au premier trimestre 2018. La fréquentation hôtelière connaît ainsi une augmentation de 1,2 % par rapport au même trimestre l’an dernier. C’est notamment la bonne performance du mois de mars (+ 11 %) qui permet de compenser les mois de janvier et février en demi-teinte (– 4 %) (figure 9). Malgré la diminution du nombre de chambres offertes (– 2,5 %), le nombre de nuitées progresse de 0,4 %. En conséquence le taux d'occupation augmente de 1,6 point, atteignant 58 % sur le trimestre.

Figure 9Évolution de la fréquentation hôtelière dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

Évolution de la fréquentation hôtelière dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
Mois 2017 2018 Moyenne 2013-2017
Janvier 1 929 1 851 1 867
Février 2 346 2 246 2 244
Mars 2 232 2 484 2 307
Avril 1 814 1 781 1 674
Mai 1 667 1 642
Juin 2 006 1 934
Juillet 2 559 2 423
Août 2 593 2 547
Septembre 1 931 1 827
Octobre 1 617 1 548
Novembre 1 327 1 212
Décembre 1 725 1 681
  • Note : données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE, Enquêtes Hôtellerie 2013-2018.

Figure 9Évolution de la fréquentation hôtelière dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE, Enquêtes Hôtellerie 2013-2018.

Comme chaque hiver, les deux Savoie concentrent le plus grand nombre de nuitées, avec une clientèle d’agrément très majoritaire. Le Rhône reste porté par une clientèle d’affaires, même si elle est s’avère moins nombreuse que durant le même trimestre en 2017. Ce n’est pourtant pas ce trio de tête qui bénéficie le plus largement de l’augmentation de la fréquentation mais l’Isère et la Drôme, et dans une moindre mesure l’Ain et le Puy-de-Dôme. En progression relative, la Drôme détient le record avec + 13,7 %. C’est le seul département où la clientèle d’affaires augmente significativement cette saison. Elle y représente 70 % des nuitées ce trimestre, un niveau comparable à celui du Rhône. Cela s’explique entre autres par un niveau de fréquentation très bas début 2017 et l’ouverture de nouveaux hôtels.

Contexte national : l’activité économique française croîtrait en 2018 à un rythme moins soutenu qu’en 2017

En France, l’activité économique a ralenti début 2018 (+ 0,2 %) après un quatrième trimestre 2017 dynamique (+ 0,7 %). L’investissement des entreprises a calé du fait du repli de l’investissement en biens manufacturés. La consommation des ménages a été atone au premier trimestre, à l’image de sa faible progression en 2017. Enfin, les échanges extérieurs se sont légèrement repliés, la contribution du commerce extérieur à la croissance s’annulant en début d’année, après avoir été nettement positive fin 2017.

Le climat des affaires s’est replié depuis son point haut de la fin 2017 mais reste à un niveau élevé. Le PIB progresserait de 1,7 % en 2018, après 2,3 % en 2017. L’emploi marchand resterait dynamique mais ralentirait en 2018, permettant tout de même une poursuite de la baisse du taux de chômage qui s’établirait à 8,8 % en fin d’année.

Contexte international : le commerce mondial resterait solide mais ralentirait un peu

Début 2018, le commerce mondial garderait de l’élan mais décélérerait un peu après une franche reprise fin 2017. Les tensions protectionnistes pourraient, par ailleurs, peser sur la vigueur des échanges internationaux.

L’inflation s’élèverait franchement aux États-Unis et un peu moins en zone euro, portée par la diffusion des hausses de prix de l’énergie. D’ici fin 2018, la politique budgétaire expansionniste porterait l’accélération de l’activité aux États-Unis, mais intervenant en haut de cycle, elle contribuerait à la hausse des prix et pourrait présenter un risque sur les taux d’intérêt américains.

Dans les autres économies avancées, l’activité augmenterait un peu moins vite qu’en 2017.

Pour en savoir plus

« Ciel voilé en Europe », Note de conjoncture nationale, Insee, juin 2018