Insee Conjoncture Bretagne1er trimestre 2018 : l’emploi salarié garde la cadence Note de conjoncture régionale – 1ᵉʳ trimestre 2018

Valérie Mariette, Insee

Au premier trimestre 2018, la Bretagne continue à bénéficier d’indicateurs conjoncturels favorables. L’emploi salarié poursuit sa progression. Il augmente de 0,5 % dans la région, plus fortement qu’au niveau national (+ 0,2 %). Parmi les emplois supplémentaires, près de 9 sur 10 concernent le secteur privé, dont plus de la moitié dans le tertiaire marchand hors intérim porté en premier lieu par les secteurs de l’hébergement-restauration, du commerce et du transport. L’emploi intérimaire marque une pause en début d’année, s’établissant toutefois à un niveau élevé. Dans l’industrie et la construction, la reprise amorcée en 2017 se poursuit.

Malgré une hausse au 1er trimestre, le taux de chômage recule de 0,5 point sur une année. Il demeure le plus faible des régions après celui des Pays de la Loire. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B ou C se stabilise, à la faveur d’une baisse du nombre d’inscrits sans activité.

La construction de logements neufs reste dynamique et mieux orientée qu’au niveau national.

Dans les hôtels bretons, la fréquentation augmente légèrement par rapport au 1er trimestre 2017, en raison du dynamisme de la clientèle étrangère.

Enfin, pendant que les créations d’entreprises progressent à nouveau, les défaillances reculent.

Insee Conjoncture Bretagne
No 21
Paru le :Paru le12/07/2018
Valérie Mariette, Insee
Insee Conjoncture Bretagne No 21- Juillet 2018

L’emploi salarié poursuit sa progression, porté par le secteur privé

Au 1er trimestre 2018, l’emploi salarié total progresse de 0,5 % en Bretagne (+ 5 700 emplois), à un rythme plus élevé qu’en France hors Mayotte (+ 0,2 %) (figure 1). Cela correspond essentiellement à de l’emploi privé (88 %), qui croît de 0,6 % sur le trimestre, tandis que l’emploi public augmente de 0,2 %. En France hors Mayotte, l’emploi salarié ralentit dans le privé au 1er trimestre et reste stable dans la fonction publique.

La hausse de l’emploi salarié total vaut aussi sur un an, avec 23 000 emplois supplémentaires depuis le 1er trimestre 2017, ce qui correspond à une hausse de 1,9 % (+ 1,2 % au niveau national). La croissance de l’emploi sur un an en Bretagne est la 3e plus forte des régions françaises, après la Guyane (+ 6,2 %) et les Pays de la Loire (+ 2,1 %). L’emploi privé progresse en Bretagne de 2,2 % sur un an, et l’emploi public plus modérément (+ 1,2 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

Indice base 100 au 4e trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (Indice base 100 au 4e trimestre 2010)
emploi salarié Total - Bretagne emploi salarié Total - France hors Mayotte emploi salarié Privé - Bretagne emploi salarié Privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,57 100,2 100,62 100,27
T2 2011 100,62 100,29 100,66 100,39
T3 2011 100,42 100,24 100,43 100,42
T4 2011 100,52 100,3 100,57 100,42
T1 2012 100,6 100,32 100,55 100,39
T2 2012 100,48 100,29 100,42 100,33
T3 2012 100,3 100,18 100,13 100,14
T4 2012 100,2 100,03 100 99,94
T1 2013 99,96 99,97 99,55 99,83
T2 2013 99,42 99,86 98,83 99,59
T3 2013 99,92 100,02 99,37 99,74
T4 2013 100,43 100,34 99,8 99,91
T1 2014 100,46 100,38 99,78 99,87
T2 2014 100,7 100,41 100,04 99,92
T3 2014 100,56 100,29 99,76 99,74
T4 2014 100,72 100,4 99,88 99,79
T1 2015 100,87 100,36 100,13 99,75
T2 2015 101,32 100,6 100,57 99,99
T3 2015 101,42 100,66 100,78 100,09
T4 2015 101,58 100,88 101,18 100,35
T1 2016 101,99 101,08 101,55 100,59
T2 2016 102,25 101,33 101,88 100,89
T3 2016 102,48 101,66 102,18 101,27
T4 2016 102,67 101,82 102,29 101,45
T1 2017 103,47 102,26 103,23 101,99
T2 2017 104,05 102,62 104 102,45
T3 2017 104,37 102,8 104,31 102,73
T4 2017 104,97 103,25 104,89 103,34
T1 2018 105,46 103,45 105,46 103,6
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Pause pour l’intérim, dynamisme du tertiaire marchand

L’emploi intérimaire marque une pause au début de l’année 2018, mais reste à un niveau élevé. Il se replie ainsi de 0,4 % au 1er trimestre après une hausse de 6,0 % au 4e trimestre 2017 (figure 2). Le fléchissement de l’intérim vaut aussi au niveau national, avec un ralentissement à + 0,5 % au 1er trimestre, après + 4,9 % au trimestre précédent. Ventilé par secteurs utilisateurs, le repli de l’emploi intérimaire résulte essentiellement de l’industrie hors agroalimentaire (– 8,2 % soit 1 000 emplois), et, dans une moindre mesure, de la construction (– 3,5 % soit 300 emplois). À l’inverse, l’industrie agroalimentaire mobilise plus d’emplois intérimaires (+ 6,4 % soit 700 emplois), tout comme le secteur tertiaire marchand (+ 4,5 % soit 500 emplois supplémentaires). Sur un an, l’emploi intérimaire affiche toutefois une progression soutenue en Bretagne, de 11,4 %, soit 4 600 emplois supplémentaires.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

Indice base 100 au 4e trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (Indice base 100 au 4e trimestre 2010)
Bretagne France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 100,52 101,44
T2 2011 99,49 100,59
T3 2011 98,29 100,38
T4 2011 98,34 99,35
T1 2012 95,88 95,35
T2 2012 91,11 92,6
T3 2012 86,64 88,23
T4 2012 87,01 85,36
T1 2013 88,91 88,64
T2 2013 82,76 87,8
T3 2013 89,36 89,98
T4 2013 91,32 90,34
T1 2014 89,99 89,98
T2 2014 94,12 91,97
T3 2014 91,07 89,05
T4 2014 91,28 90,21
T1 2015 91,81 90,53
T2 2015 95,64 94,34
T3 2015 94,87 97,13
T4 2015 98,79 99,72
T1 2016 98,37 100,38
T2 2016 98,45 102,02
T3 2016 107,12 105,69
T4 2016 106,45 110,8
T1 2017 114,87 116,89
T2 2017 121,71 121,9
T3 2017 121,21 124,56
T4 2017 128,45 130,67
T1 2018 127,96 131,39
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au 1er trimestre 2018, le tertiaire marchand hors intérim contribue à nouveau fortement au dynamisme de l’emploi en Bretagne (figure 3). Dans ce secteur, la hausse s’établit à 0,7 % dans la région (+ 0,3 % au niveau national), soit 3 200 emplois supplémentaires. Cela porte la progression sur un an à 2,2 % (+ 10 300 emplois), plus élevée qu’au niveau national (+ 1,4 %).

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur en Bretagne

Indice base 100 au 4e trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Bretagne (Indice base 100 au 4e trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,71 100,1 100,7 100,52
T2 2011 100,04 100,17 100,9 100,56
T3 2011 99,95 100,48 101,09 100,33
T4 2011 99,75 100,59 101,23 100,35
T1 2012 99,26 100,17 101,48 100,68
T2 2012 98,87 100,03 101,45 100,8
T3 2012 98,05 99,88 101,56 100,78
T4 2012 97,89 99,49 101,42 100,7
T1 2013 97,1 99,19 100,95 100,74
T2 2013 96,36 98,39 100,61 100,87
T3 2013 96,07 98,54 100,97 101,39
T4 2013 95,09 98,3 101,2 102,13
T1 2014 94,36 97,95 101,45 102,31
T2 2014 93,64 98,1 101,66 102,49
T3 2014 92,64 98,11 101,45 102,66
T4 2014 91,85 98,13 101,79 103,01
T1 2015 91,31 98 101,98 103,39
T2 2015 90,81 98 102,43 103,72
T3 2015 90,6 98,25 102,84 103,51
T4 2015 90,68 98,17 103,18 103,37
T1 2016 90,6 98,52 103,86 103,61
T2 2016 90,48 98,45 104,33 103,8
T3 2016 90,29 98,12 104,63 103,65
T4 2016 90 97,98 104,98 104
T1 2017 90,8 98,25 105,61 104,33
T2 2017 91,49 98,57 106,21 104,35
T3 2017 91,37 98,67 106,8 104,65
T4 2017 92,42 98,78 107,2 105,15
T1 2018 92,76 99,14 107,92 105,3
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur en Bretagne

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Avec 1 200 emplois supplémentaires au 1er trimestre, le sous-secteur de l’hébergement et de la restauration affiche la plus forte progression du domaine tertiaire marchand en Bretagne : + 2,5 % sur un trimestre et + 4,8 % en un an. Le commerce reste également dynamique, avec un millier d’emplois de plus au 1er trimestre (+ 0,7 %), soit une progression de 2,1 % en un an (+ 3 200 emplois). Après deux trimestres de stabilité, l’emploi rebondit dans le secteur des transports et de l’entreposage début 2018 (+ 1,1 % soit + 700). Sur un an, cela correspond à un millier d’emplois supplémentaires dans ce secteur (+ 1,6 %). Dans les services aux entreprises hors intérim, l’emploi ralentit légèrement début 2018 (+ 0,5 % après + 0,8 % au 4e trimestre 2017), avec une progression toutefois soutenue sur une année (+ 3,5 % soit 3 200 emplois supplémentaires). Dans les activités immobilières, l’emploi augmente de 0,4 % au 1er trimestre et de 1,5 % en un an. Dans l’information et la communication, il se stabilise au 1er trimestre 2018, et reste en hausse de 2,1 % sur un an. Dans les services aux ménages, l’emploi est quasi stable, au 1er trimestre comme sur une année. En revanche, il se replie de 0,5 % début 2018 dans les activités financières et d’assurance (– 150 emplois) mais demeure en hausse de 0,3 % sur un an.

Dans le tertiaire principalement non marchand, l’emploi progresse de 600 au 1er trimestre 2018 (+ 0,2 %) et augmente de 3 900 (+ 0,9 %) sur un an. Au niveau national, il est stable au 1er trimestre comme sur une année.

La reprise se confirme dans l’industrie et la construction

L’industrie bretonne compte 600 emplois de plus au 1er trimestre 2018 (+ 0,4 %). Avec une hausse de 0,9 % sur un an (+ 1 600 emplois), la reprise de l’emploi industriel dans la région est à nouveau plus perceptible qu’au niveau national, stable en début d’année et en hausse de 0,2 % sur un an.

La hausse de l’emploi industriel breton au 1er trimestre résulte de l’industrie agroalimentaire. Dans ce secteur, il progresse de 0,4 % sur un trimestre et de 2,0 % sur un an. Dans chacun des secteurs de la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines, de l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage et de la fabrication d’autres produits industriels, l’emploi est quasi stable au 1er trimestre 2018. En revanche, il se contracte à nouveau légèrement dans la fabrication de matériels de transport, de 0,2 % au 1er trimestre, soit une baisse de 1,4 % en un an.

L’emploi dans la construction augmente de près de 300 au 1er trimestre (+ 0,4 %) en Bretagne, à un rythme proche de celui de la France (+ 0,3 %). Sur un an, 1 500 emplois supplémentaires sont comptabilisés, soit une progression de 2,2 %, un peu plus soutenue qu’au niveau national (+ 1,9 %).

Avertissement

Jusqu'en avril 2018, les estimations trimestrielles d’emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand – hors agriculture et activité des particuliers employeurs – en France métropolitaine. À partir de la publication de juin 2018, le champ des ETE localisées est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié et aux départements d’outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privés » et « publics », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution (effets de composition liés aux écarts de niveau).

Parallèlement, l’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Plus forte croissance de l’emploi dans les Côtes-d'Armor et le Finistère

Au début de l’année 2018, l’emploi progresse de 0,7 % dans les Côtes-d'Armor et le Finistère, plus fortement que dans le Morbihan (+ 0,5 %) et en Ille-et-Vilaine (+ 0,2 %). Les Côtes-d'Armor bénéficient avant tout d’un net rebond de l’emploi intérimaire (+ 9,4 % soit 700 emplois supplémentaires). C’est l’inverse en Ille-et-Vilaine, avec une diminution de 900 emplois intérimaires (– 4,6 %). Dans le Finistère, la hausse est portée par le secteur tertiaire marchand hors intérim (+ 700 emplois), mais aussi par l’industrie (+ 300 emplois) grâce à un rebond de 1,5 % dans l’agroalimentaire au 1er trimestre. Dans le Morbihan, plus de 80 % des emplois créés en début d’année relèvent du tertiaire marchand hors intérim (+ 1,1 % soit 1 100 emplois en plus).

Sur une année, l’emploi dans les Côtes-d'Armor progresse de 1,6 %, soit 3 000 emplois supplémentaires. Un tiers d’entre eux sont des emplois intérimaires (+ 15,1 % depuis la fin du 1er trimestre 2017) et un quart relève du tertiaire marchand hors intérim (+ 1,1 %).

Dans le Finistère, 4 600 emplois ont été créés en un an (+ 1,4 %), dont 2 100 dans le tertiaire marchand hors intérim (+ 1,7 %). L’intérim et le tertiaire non marchand gagnent chacun 600 emplois, en hausses respectives de 5,9 % et 0,5 % sur un an.

L’Ille-et-Vilaine affiche toujours la plus forte progression sur un an : + 2,3 % soit 10 200 emplois supplémentaires, dont la moitié dans le tertiaire marchand hors intérim (+ 2,7 %) et un quart dans l’intérim (+ 14,4 %).

Dans le Morbihan, 5 200 emplois supplémentaires sont enregistrés depuis la fin du 1er trimestre 2017 (+ 2,1 %). Le tertiaire marchand hors intérim (+ 2,7 %) concentre la moitié de la hausse, suivi par le tertiaire non marchand (+ 1 100 emplois, soit une augmentation de 1,3 %) et l’intérim (+ 700 emplois, soit une progression de 8,9 %).

Le taux de chômage augmente sur le trimestre mais reste en recul sur un an

En Bretagne, le taux de chômage s’établit à 7,6 % de la population active au 1er trimestre 2018 (figure 4). Il augmente de 0,2 point au 1er trimestre mais diminue de 0,5 point en un an. Il demeure le 2e plus faible taux régional derrière celui des Pays de la Loire (7,3 %). En France hors Mayotte, le taux de chômage évolue à un rythme similaire à celui de la Bretagne : alors qu’il augmente de 0,2 point en un trimestre, il recule de 0,4 point sur un an. Au 1er trimestre 2018, il s’établit ainsi à 9,2 % de la population active.

Figure 4Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Bretagne France hors Mayotte
T4 2010 7,5 9,2
T1 2011 7,4 9,1
T2 2011 7,3 9,1
T3 2011 7,5 9,2
T4 2011 7,6 9,3
T1 2012 7,8 9,5
T2 2012 8,1 9,7
T3 2012 8,2 9,8
T4 2012 8,6 10,1
T1 2013 8,7 10,3
T2 2013 8,9 10,5
T3 2013 8,8 10,3
T4 2013 8,6 10,1
T1 2014 8,6 10,1
T2 2014 8,7 10,2
T3 2014 8,8 10,3
T4 2014 8,9 10,4
T1 2015 8,8 10,3
T2 2015 9 10,5
T3 2015 9 10,4
T4 2015 8,8 10,2
T1 2016 8,8 10,2
T2 2016 8,6 10
T3 2016 8,5 10
T4 2016 8,6 10
T1 2017 8,1 9,6
T2 2017 8 9,4
T3 2017 8,1 9,7
T4 2017 7,4 9
T1 2018 7,6 9,2
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Dans les Côtes-d'Armor, le Finistère et le Morbihan, le taux de chômage augmente de 0,2 point. La hausse est légèrement plus forte en Ille-et-Vilaine (+ 0,4 point). Sur un an, la baisse observée au niveau régional vaut pour chaque département. Au 1er trimestre 2018, le taux de chômage s’établit ainsi à 6,9 % en Ille-et-Vilaine, 7,9 % dans le Finistère, 8,0 % dans le Morbihan et 8,1 % dans les Côtes-d'Armor.

Les demandeurs d’emploi sans activité sont moins nombreux

En moyenne au 1er trimestre 2018 en Bretagne, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) diminue de 1,3 % par rapport au dernier trimestre 2017 et de 3,1 % sur un an. Cette diminution est plus forte qu’au niveau national (– 0,9 % sur le trimestre et – 1,2 % sur un an). À l’inverse, le nombre de demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite (catégories B et C) augmente en Bretagne (+ 1,7 % sur le trimestre , + 6,7 % sur un an). Au total, le nombre d’inscrits à Pôle emploi est quasi stable sur le trimestre (+ 0,1 %), comme au niveau national. Sur un an, il croît de 1,2 % en Bretagne et de 2,0 % en France.

Parmi les inscrits en catégories A, B ou C, alors que les personnes de moins de 25 ans sont moins nombreuses (– 0,3 % au 1er trimestre et – 0,8 % sur un an), celles âgées de 50 ans ou plus augmentent (+ 0,6 % au 1er trimestre et + 3,3 % sur un an). Le nombre de personnes de 25 à 49 ans est stable sur le trimestre et en hausse de 0,9 % sur un an. Les demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an sont à nouveau plus nombreux (+ 1,0 % sur 3 mois et + 3,3 % sur un an).

Au 1er trimestre 2018, la demande d’emploi en catégorie A baisse dans tous les départements. En intégrant les demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite (B et C), ce recul s’observe toujours, mais de façon moindre, dans les Côtes-d’Armor et le Finistère (– 0,1 %) et dans le Morbihan (– 0,3 %) alors que l’Ille-et-Vilaine est en augmentation (+ 0,7 %). Sur un an, le nombre global de demandeurs d’emploi reste en hausse dans chaque département.

La construction de logements reste bien orientée en Bretagne

Les perspectives d’activité en termes de construction de logements demeurent favorables en Bretagne. En cumul sur un an, entre avril 2017 et mars 2018, le nombre de permis de construire délivrés dans la région s’établit à 27 300 (figure 5). Il augmente de 0,5 % au 1er trimestre 2018, à un rythme moindre qu’au trimestre précédent (+ 1,2 %), mais mieux orienté qu’au niveau national (– 0,8 %). Sur un an, la progression reste plus soutenue en Bretagne (+ 8,0 %) qu’en France, hors Mayotte (+ 2,5 %).

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (Indice base 100 en décembre 2010)
Bretagne France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 101,9 101,59
févr. 2011 101,9 101,78
mars 2011 100 101,22
avril 2011 101,52 101,05
mai 2011 102,28 102,64
juin 2011 101,9 102,92
juil. 2011 104,56 103,1
août 2011 106,84 104,28
sept. 2011 108,37 105,85
oct. 2011 110,27 106,52
nov. 2011 110,27 107,55
déc. 2011 110,65 108,64
janv. 2012 111,41 108,39
févr. 2012 112,93 108,58
mars 2012 114,07 108,52
avril 2012 112,55 108,98
mai 2012 110,27 107,57
juin 2012 108,37 107,07
juil. 2012 104,56 106,27
août 2012 102,66 106,46
sept. 2012 101,52 104,26
oct. 2012 99,24 103,71
nov. 2012 98,48 102,66
déc. 2012 101,14 100,86
janv. 2013 101,14 100,99
févr. 2013 101,52 102,48
mars 2013 102,66 102,81
avril 2013 101,9 101,13
mai 2013 100,38 99,16
juin 2013 100,38 97,42
juil. 2013 99,62 95,47
août 2013 97,34 92,36
sept. 2013 94,3 90,87
oct. 2013 93,92 90,31
nov. 2013 91,63 89,43
déc. 2013 85,55 88,53
janv. 2014 82,13 86,45
févr. 2014 77,57 83,43
mars 2014 73 82,48
avril 2014 72,24 81,23
mai 2014 71,86 81,25
juin 2014 70,72 81,31
juil. 2014 69,58 81,67
août 2014 69,58 81,48
sept. 2014 69,2 81,6
oct. 2014 66,54 80,7
nov. 2014 66,54 79,84
déc. 2014 67,3 79,76
janv. 2015 66,54 79,53
févr. 2015 66,16 78,98
mars 2015 66,54 78,12
avril 2015 67,68 79,09
mai 2015 68,44 78,6
juin 2015 70,34 79,5
juil. 2015 70,34 79,32
août 2015 72,62 80,22
sept. 2015 73 81,02
oct. 2015 73,76 81,6
nov. 2015 74,52 83,57
déc. 2015 75,29 84,73
janv. 2016 77,57 85,08
févr. 2016 82,13 86,49
mars 2016 84,41 86,76
avril 2016 85,93 87,64
mai 2016 87,45 89,53
juin 2016 86,31 89,87
juil. 2016 87,83 90,77
août 2016 87,83 91,9
sept. 2016 90,49 94,19
oct. 2016 93,16 94,86
nov. 2016 94,68 95,83
déc. 2016 96,2 97,17
janv. 2017 96,2 97,99
févr. 2017 94,3 98,24
mars 2017 96,2 100,46
avril 2017 94,68 100,55
mai 2017 95,06 101,51
juin 2017 97,72 102,6
juil. 2017 98,86 104,09
août 2017 101,9 104,49
sept. 2017 101,9 104,59
oct. 2017 102,66 105,16
nov. 2017 103,42 104,28
déc. 2017 103,42 103,84
janv. 2018 104,56 103,99
févr. 2018 104,94 104,53
mars 2018 103,8 102,96
avril 2018 104,56 103,08
mai 2018 105,7 103,08
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les départements bretons présentent des perspectives contrastées. Au 1er trimestre, le nombre de logements autorisés augmente uniquement en Ille-et-Vilaine (+ 5,6 %), avec dans ce département une hausse de 13,2 % sur un an. Il fléchit légèrement dans le Finistère (– 0,5 % sur 3 mois) mais la progression sur un an y est la plus soutenue (+ 15,7 %). Dans le Morbihan, le nombre de permis délivrés baisse de 4,5 % mais demeure en hausse sur une année (+ 6,6 %). Dans les Côtes-d'Armor, il diminue à la fois au 1er trimestre et sur un an (respectivement – 3,4 % et – 13,6 %).

Les mises en chantier de logements restent dynamiques au 1er trimestre 2018. D’avril 2017 à mars 2018, 25 400 logements ont été commencés en Bretagne. Ce cumul annuel est supérieur de 2,5 % à celui observé à la fin du 4e trimestre 2017, et supérieur de 16,6 % à celui constaté d’avril 2016 à mars 2017. À ce titre, les mises en chantier progressent à nouveau plus fortement dans la région qu’au niveau national (– 0,8 % sur un trimestre et + 9,4 % sur un an). C’est en particulier le cas dans le Finistère (+ 9,9 % au 1er trimestre), et plus modérément dans le Morbihan (+ 2,3 %). Alors que les mises en chantier sont stables en Ille-et-Vilaine, elles reculent dans les Côtes-d'Armor (– 1,7 %).

Avec 2,66 millions de m² en Bretagne entre avril 2017 et mars 2018, le cumul annuel des surfaces de locaux autorisés diminue de 4,3 % au 1er trimestre 2018. Il reste en légère hausse par rapport au cumul des surfaces autorisées un an auparavant (+ 0,4 %). Au niveau national, il croît de 2,7 % sur le trimestre et de 9,5 % relativement au 1er trimestre 2017. Le cumul annuel des superficies de locaux commencés se replie à nouveau au 1er trimestre 2018 (– 1,5 %) et diminue de 10,2 % par rapport au 1er trimestre 2017 (+ 9,9 % en France). Il s’établit à 1,84 million de m².

Les clients étrangers sont au rendez-vous dans les hôtels

Au 1er trimestre 2018, les hôtels bretons enregistrent 1,32 million de nuitées, soit une hausse de fréquentation de 0,6 % par rapport au 1er trimestre 2017 (figure 6). Cette hausse est exclusivement portée par les touristes étrangers (+ 27,9 %), la clientèle française reculant légèrement (– 1,6 %). Alors que la fréquentation croît de 3,3 % en janvier et de 0,8 % en mars, elle se replie de 2,0 % en février. En France, la fréquentation hôtelière progresse plus qu’en Bretagne (+ 5,2 % sur les trois mois), tirée, elle aussi, par la clientèle étrangère (+ 13,2 %).

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

En %
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ( En %)
Bretagne France entière
T1 2011 5,36 2,5
T2 2011 4,3 3,15
T3 2011 1,33 3,01
T4 2011 9,91 4,69
T1 2012 8,62 2,25
T2 2012 0,13 -0,83
T3 2012 -0,38 -0,76
T4 2012 -0,5 0,22
T1 2013 -4,67 -0,37
T2 2013 -3,34 -0,68
T3 2013 2,47 0,07
T4 2013 1,98 -0,53
T1 2014 0,11 -2,91
T2 2014 -0,06 -0,93
T3 2014 -0,57 -1,73
T4 2014 1,06 -0,89
T1 2015 9,47 2,37
T2 2015 4,91 2,05
T3 2015 4,97 3,43
T4 2015 2,18 -1,01
T1 2016 5,14 2,01
T2 2016 -0,69 -3,65
T3 2016 -0,22 -4,02
T4 2016 7,99 4,98
T1 2017 1,77 2,61
T2 2017 6,89 6,44
T3 2017 3,27 5,38
T4 2017 2,07 5,31
T1 2018 0,57 5,21
  • Notes : données trimestrielles brutes. Évolution du nombre de nuitées du trimestre de l'année n par rapport au trimestre de l'année n-1.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Évolution du nombre de nuitées du trimestre de l'année n par rapport au trimestre de l'année n-1.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Plus de créations, moins de défaillances d’entreprises

Au 1er trimestre 2018, 5 400 entreprises ont été créées en Bretagne (figure 7). Ce nombre progresse de 4,7 %, à un rythme proche du niveau national (+ 4,9 %). Sur un an, il augmente de 14,2 % (+ 17,7 % en France). Les nouveaux micro-entrepreneurs de la région (+ 7,4 %) participent plus à la hausse du 1er trimestre que les autres entrepreneurs (+ 3,0 %). Le même constat vaut au niveau national avec des hausses de 9,5 % pour les micro-entrepreneurs et de 1,6 % pour les autres entrepreneurs. C’est également le cas sur un an, en Bretagne (+ 16,1 % pour les micro-entrepreneurs et + 13,0 % pour les autres nouvelles entreprises) comme en France (respectivement + 27,4 % et + 11,0 %).

Figure 7Créations d'entreprises

Indice base 100 au 4e trimestre 2010
Créations d'entreprises (Indice base 100 au 4e trimestre 2010)
Bretagne hors micro-entr. France entière hors micro-entr. Bretagne y/c micro-entr. France entière y/c micro-entr.
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 94,82 99,22 89,11 91,21
T2 2011 95,12 98,27 91,9 91,65
T3 2011 98,46 99,09 96,15 91,61
T4 2011 95,5 99,1 94,7 92,7
T1 2012 95,67 94,78 94,72 93,88
T2 2012 88,3 91,79 89,95 91,9
T3 2012 89,42 92,28 91,89 91,35
T4 2012 91,22 93,2 89,17 89,76
T1 2013 97,64 100,3 92,13 90,58
T2 2013 97,47 101,26 91,5 89,96
T3 2013 101,29 101,68 90,2 89,06
T4 2013 96,87 104,04 90,41 91,35
T1 2014 99,14 103,79 90,41 92,01
T2 2014 99,87 103,21 93,99 91,43
T3 2014 98,46 101,9 96,21 92,86
T4 2014 99,06 103,53 94,43 93,17
T1 2015 108,74 111,01 87,67 87,36
T2 2015 115,9 115,48 88,33 87,07
T3 2015 117,65 118,28 89,32 87,88
T4 2015 123,14 120,46 91,54 89,18
T1 2016 121,08 122,68 89,24 90,74
T2 2016 122,28 128 91,79 95,03
T3 2016 126,26 129,98 89,7 92,02
T4 2016 123,14 127,01 89,24 91,71
T1 2017 124,55 130,14 90,97 95,15
T2 2017 125,84 130,9 91,54 94,95
T3 2017 129,43 135,38 93,7 99,45
T4 2017 136,59 142,24 99,22 106,72
T1 2018 140,75 144,47 103,9 111,96
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

En Bretagne, 2 100 défaillances d’entreprises ont été enregistrées entre avril 2017 et mars 2018. Ce cumul annuel diminue de 2,9 % ce trimestre et de 6,5 % par rapport au même trimestre l’année précédente. En France, le repli des défaillances d’entreprises est du même ordre de grandeur, de 2,8 % sur le trimestre et de 7,1 % sur un an.

Contexte national : l’activité économique française croîtrait en 2018 à un rythme moins soutenu qu’en 2017

En France, l’activité économique a ralenti début 2018 (+ 0,2 %) après un quatrième trimestre 2017 dynamique (+ 0,7 %). L’investissement des entreprises a calé du fait du repli de l’investissement en biens manufacturés. La consommation des ménages a été atone au premier trimestre, à l’image de sa faible progression en 2017. Enfin, les échanges extérieurs se sont légèrement repliés, la contribution du commerce extérieur à la croissance s’annulant en début d’année, après avoir été nettement positive fin 2017.

Le climat des affaires s’est replié depuis son point haut de la fin 2017 mais reste à un niveau élevé. Le PIB progresserait de 1,7 % en 2018, après 2,3 % en 2017. L’emploi marchand resterait dynamique mais ralentirait en 2018, permettant tout de même une poursuite de la baisse du taux de chômage qui s’établirait à 8,8 % en fin d’année.

Contexte international : le commerce mondial resterait solide mais ralentirait un peu

Début 2018, le commerce mondial garderait de l’élan mais décélérerait un peu après une franche reprise fin 2017. Les tensions protectionnistes pourraient, par ailleurs, peser sur la vigueur des échanges internationaux.

L’inflation s’élèverait franchement aux États-Unis et un peu moins en zone euro, portée par la diffusion des hausses de prix de l’énergie. D’ici fin 2018, la politique budgétaire expansionniste porterait l’accélération de l’activité aux États-Unis, mais intervenant en haut de cycle, elle contribuerait à la hausse des prix et pourrait présenter un risque sur les taux d’intérêt américains.

Dans les autres économies avancées, l’activité augmenterait un peu moins vite qu’en 2017.

Pour en savoir plus

Des données complémentaires sont disponibles dans le Tableau de bord Conjoncture : Bretagne / Insee.fr - Chiffres Clés

Note de conjoncture : Ciel voilé en Europe / Insee Conjoncture (2018, juin)

Au premier trimestre 2018, l'emploi salarié ralentit dans le privé et se stabilise dans la fonction publique / Insee - Dans : Informations rapides – Principaux indicateurs ; n° 151 (2018, juin) - 2 p.

Bilan économique 2017 - Une situation économique solide en Bretagne / Insee Bretagne - Dans : Insee Conjoncture Bretagne ; n° 20 (2018, mai) - 48 p.

4e trimestre 2017 : la Bretagne tient le cap / Valérie Mariette ; Insee Bretagne - Dans : Insee Conjoncture Bretagne ; n° 19 (2018, avril) - 4 p.