Pas-de-Calais : 1 474 100 habitants à l’horizon 2050 Projections de population dans les Hauts-de-France

En 2050, le département du Pas-de-Calais compterait 1 474 100 habitants, soit 9 000 habitants de plus qu’en 2013. Avec un gain de 240 habitants par an, soit une hausse annuelle de 0,02 %, contre 0,11 % pour la région, la croissance démographique serait parmi les plus faibles des Hauts-de-France derrière l’Aisne (– 0,11 %) (figure 2). À l’horizon 2050, le poids démographique du département du Pas-de-Calais tendrait donc à diminuer, même s’il reste de loin le deuxième département de la région le plus peuplé.

Le faible accroissement démographique du département s’expliquerait grâce à un excédent naturel, avec des naissances plus nombreuses que les décès, le solde migratoire restant largement déficitaire (plus de départs que d’arrivées d’habitants). Avec le vieillissement de la population, ce dynamisme naturel devrait se réduire sensiblement d’ici 2050. À cet horizon, le nombre de naissances compenserait juste celui des décès. Le déficit migratoire resterait quant à lui stable à partir de 2020.

À l’horizon 2050, l’arrondissement d’Arras est celui du département où la population augmenterait le plus fortement (+ 0,26 % par an) (figure 1 et figure 2). La croissance quoique positive serait moins prononcée dans les arrondissements de Béthune et Saint-Omer, respectivement de + 0,09 % et + 0,15 % par an. À Calais, la population se stabiliserait (+ 0,01 % par an). À l’opposé, la population baisserait dans les arrondissements de Boulogne-sur-Mer (– 0,29 % par an) et de Montreuil (– 0,21 %). Lens connaîtrait la même trajectoire, mais de manière moins prononcée (– 0,06 % par an). Cet arrondissement a pour caractéristique d’avoir à la fois les plus forts solde naturel (contribution de + 0,35 %) et déficit migratoire (contribution de – 0,41 %) observés dans le département.

Dans le Pas-de-Calais, seule la population des seniors (personnes de 65 ans ou plus) devrait augmenter. En 2013, la part des seniors dans le département était de presque 16 %. Elle augmenterait de plus de 10 points d’ici 2050 : un habitant sur quatre du Pas-de-Calais aurait ainsi 65 ans ou plus, une proportion comparable à celle attendue en région. A contrario, la part des moins de 20 ans diminuerait de trois points sur la période. L’indice de vieillissement, qui rapporte la population des 65 ans ou plus à celle des moins de 20 ans, passerait de 60 en 2013 à 116 en 2050. Le Pas-de-Calais compterait donc 116 personnes âgées de 65 ans ou plus pour 100 jeunes de moins de 20 ans en 2050, soit près de deux fois plus qu’en 2013.

Le Pas-de-Calais était le seizième département le plus jeune en 2013, mais ne serait plus que le vingt-huitième en 2050. C’est le deuxième département de la région qui vieillirait le plus, après l’Aisne.

L’arrondissement de Montreuil devrait enregistrer le vieillissement le plus prononcé à l’horizon 2050 (figure 3). En 2013, il était déjà celui qui comptait le plus de seniors (presque 20 %). En 2050, cette part devrait avoisiner 34 % et celle des personnes âgées de 75 ans ou plus atteindrait 20,0 % (contre 10,0 % en 2013).

Les autres arrondissements, où la part des seniors en 2013 est quasi comparable, devraient connaître des trajectoires différentes d’ici 2050. Ceux de Boulogne-sur-Mer et de Saint-Omer auraient un vieillissement plus prononcé, alors qu’il serait moins prononcé dans les arrondissements de Lens, Arras, Béthune et Calais.