Insee Analyses Bourgogne-Franche-ComtéEn 30 ans, davantage de cadres 
et un emploi non qualifié qui a changé de visage

Hélène Ville, David Brion, Insee

Les emplois très qualifiés, notamment ceux de cadres, ont plus que doublé entre 1982 et 2014 et sont en progression dans tous les pans de l’économie en Bourgogne-Franche-Comté. Les ouvriers non qualifiés, jadis premiers en nombre, s’effacent au profit des employés non qualifiés.

Ces mutations profondes de la structure de l’emploi et des qualifications concernent l’ensemble des territoires. Elles sont particulièrement visibles dans les couronnes des grands pôles urbains, où l’emploi très qualifié a été multiplié par trois et le nombre d’employés non qualifiés par deux et demi quand les ouvriers non qualifiés ont perdu plus du tiers de leurs effectifs. Les emplois de cadres se concentrent dans les villes, ceux des ouvriers non qualifiés à l’extérieur.

Insee Analyses Bourgogne-Franche-Comté
No 30
Paru le :Paru le20/03/2018
Hélène Ville, David Brion, Insee
Insee Analyses Bourgogne-Franche-Comté No 30- Mars 2018

L’emploi très qualifié a plus que doublé en trois décennies. Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont passés de 60 000 en 1982 à 130 000 en 2014. Ils progressent dans tous les pans de l’économie régionale (figure 1). Cette augmentation, + 115 %, est toutefois moins marquée qu’en France de province, + 153 %, et la Bourgogne-Franche-Comté se classe avant-dernière des régions métropolitaines, juste devant Grand Est. À l’image des autres territoires du quart nord-est de la France, la région offre comparativement moins d’emplois très qualifiés, lesquels sont attirés par l’Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes voisines (figure 2).

Figure 1L’emploi très qualifié augmente dans toutes les fonctions de l’économieÉvolution des qualifications par fonction entre 1982 et 2014 en nombre d'emplois (en milliers)

En %
L’emploi très qualifié augmente dans toutes les fonctions de l’économie (En %)
Variation Nombre d'emploi (milliers) Emploi très qualifié Emploi intermédiaire Emploi non qualifié
Administration-santé 28,5 74,4 5,9
Fonction intellectuelle supérieure 24,6 12,6 -0,3
Commerces et services de proximité 8,1 6,3 59,6
Productions matérielles 6,0 -106,6 -86,7
Fonction d'intermédiation 2,7 14,8 0,8
  • Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014

Figure 1L’emploi très qualifié augmente dans toutes les fonctions de l’économieÉvolution des qualifications par fonction entre 1982 et 2014 en nombre d'emplois (en milliers)

  • Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014

Figure 2L’emploi très qualifié particulièrement dynamique dans le sud et dans l’ouest de la FranceÉvolution de la structure des qualifications dans l'emploi total entre 1982 et 2014

L’emploi très qualifié particulièrement dynamique dans le sud et dans l’ouest de la France
région Part emploi qualifié en 2014 (%) Évolution de l’emploi qualifié entre 1982 et 2014 (%)
Île-de-France 29,5 129
Centre-Val de Loire 12,8 122
Bourgogne-Franche-Comté 12,0 115
Normandie 11,9 124
Hauts-de-France 13,4 128
Grand Est 13,2 106
Pays de la Loire 13,4 201
Bretagne 13,7 176
Nouvelle-Aquitaine 13,1 156
Occitanie 16,1 213
Auvergne-Rhône-Alpes 16,3 173
Provence-Alpes-Côte-d'Azur 16,3 150
Corse 10,9 208
  • Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014

Figure 2L’emploi très qualifié particulièrement dynamique dans le sud et dans l’ouest de la FranceÉvolution de la structure des qualifications dans l'emploi total entre 1982 et 2014

  • Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014

L’emploi très qualifié particulièrement présent dans l’administration-santé et la fonction intellectuelle supérieure

Les métiers de l’administration publique, de l’éducation, de la santé et de l’action sociale comptaient déjà le plus grand nombre d’emplois très qualifiés en 1982. En trente ans, celui-ci a doublé pour atteindre 56 000 postes, soit 22 % des emplois de la fonction administration-santé. La généralisation de l’allongement de la durée d’études a nécessité la création d’un nombre important d’emplois de professeurs de l’enseignement supérieur et secondaire, emplois qui sont toutefois en légère diminution depuis 2009. D’autre part, avec la décentralisation, les cadres de l’État, des collectivités locales et des hôpitaux publics se sont multipliés. Dans une moindre mesure, le nombre de médecins augmente également.

L’emploi très qualifié a été multiplié par deux et demi dans la fonction intellectuelle supérieure – prestations intellectuelles, métiers de la conception-recherche et de la gestion – pour atteindre 42 000 emplois en 2014. C’est 26 % des emplois au sein de cette fonction, plus que dans n’importe quelle autre. Cet essor tient notamment au développement de l’informatique et des technologies associées.

L’emploi très qualifié progresse même là où on ne l’attend pas

Historiquement minoritaire dans la fonction commerces et services de proximité avec 4 % des emplois seulement, l’emploi très qualifié a presque triplé, atteignant 12 400 emplois (figure 3). Cette progression est portée par les cadres de l’exploitation des magasins, les journalistes, et les professions artistiques et culturelles.

L’emploi très qualifié a également progressé au sein de la fonction de productions matérielles. C’est le cas notamment dans l’industrie, un secteur qui a pourtant beaucoup souffert mais dont la montée en technologie s’est accompagnée de la création de 6 000 emplois de cadres et d’ingénieurs dans la région depuis 1982. L’industrie chimique et agro-alimentaire et la fabrication de matériel électronique en ont été les principales bénéficiaires.

Figure 3Une évolution de l’emploi moins soutenue dans la région qu’en France de provinceÉvolution de l’emploi par fonction entre 1982 et 2014

Une évolution de l’emploi moins soutenue dans la région qu’en France de province
Nombre d’emplois en Bourgogne-Franche-Comté en 2014 Évolution depuis 1982 (en %) Nombre d’emplois très qualifiés en Bourgogne-Franche-Comté en 2014 Évolution depuis 1982 (en %)
Bourgogne-Franche-Comté France de province Bourgogne-Franche-Comté France de province
Fonctions intellectuelles supérieures 161 200 + 30 + 59 42 000 + 141 + 217
Fonctions d’intermédiation 122 750 + 18 + 28 9 750 + 38 + 60
Productions matérielles 243 950 - 43 - 38 9 950 + 150 + 204
Commerces et services de proximité 295 800 + 33 + 49 12 400 + 187 + 238
Administration et santé 260 900 + 72 + 83 56 150 + 103 + 116
Ensemble 1 084 500 + 5 + 20 130 250 + 115 + 153
  • Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014

Emploi non qualifié : les ouvriers s’effacent au profit des employés

Les ouvriers non qualifiés sont passés de 200 000 à 120 000 en trois décennies, une baisse de 42 %, plus forte qu’en France de province où elle atteint 35 %. Cela tient à la tradition industrielle de la région et à sa spécialisation dans des domaines – textile, métallurgie, notamment en Saône-et-Loire – où les destructions d’emplois ont été particulièrement importantes. L’industrie automobile, l’horlogerie du Doubs, la fabrication de machines et équipements à Belfort et au Creusot et l’industrie plastique à Decize sont également touchées. En 1982, 80 % des ouvriers non qualifiés de la région travaillaient en effet dans la fonction de productions matérielles, en recul partout en France. Ils constituaient le premier contingent de travailleurs, désormais devancés par les employés non qualifiés, passés de 80 000 à 145 000 en trois décennies (figure 4).

Figure 4La proportion d’ouvriers non qualifiés divisée par deux en trente ansÉvolution de la structure des qualifications dans l'emploi total entre 1982 et 2014

En %
La proportion d’ouvriers non qualifiés divisée par deux en trente ans (En %)
1982 2014
emploi très qualifié 6 12
employés non qualifiés 8 13
ouvriers non qualifiés 20 11
  • Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014

Figure 4La proportion d’ouvriers non qualifiés divisée par deux en trente ansÉvolution de la structure des qualifications dans l'emploi total entre 1982 et 2014

  • Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014

Les employés non qualifiés progressent notamment dans le commerce et les services de proximité

Avec le développement des grandes surfaces, les caissiers et employés de libre-service sont beaucoup plus nombreux. De plus, la hausse du travail féminin a entraîné des besoins accrus de garde d’enfants et la création d’un nombre important d’emplois d’assistantes maternelles. Les employés non qualifiés sont ainsi passés de 71 000 à 132 000 dans le commerce et les services de proximité, où ils occupent désormais 45 % des emplois.

De manière générale, les employés non qualifiés progressent dans tous les pans de l’économie. Dans l’administration-santé, où ils n’occupent que 5 % des emplois, leur nombre a doublé.

Dans les villes industrielles, l’augmentation des employés ne compense pas la baisse des ouvriers

Alors que l’emploi non qualifié augmente très légèrement en France de province, il recule de 20 000 dans la région, ouvriers et employés cumulés. Les emplois non qualifiés se maintiennent à Dijon, progressent dans la couronne de Besançon et des villes situées dans l’axe Dijon-Mâcon ainsi que dans le nord de l’Yonne. En revanche dans les agglomérations de tradition industrielle de Saône-et-Loire – Le Creusot, Montceau-les-Mines, Gueugnon – et du Jura – Saint-Claude, Morez – l’emploi non qualifié a reculé, l’augmentation des employés non qualifiés ne compensant pas les pertes d’emplois d’ouvriers non qualifiés (figure 5).

Figure 5L’emploi non qualifié diminue dans la plupart des aires urbaines Évolution de l’emploi non qualifié par aire urbaine entre 1982 et 2014

L’emploi non qualifié diminue dans la plupart des aires urbaines - Note de lecture : Pour les aires urbaines de plus de 100 000 habitants, on distingue la ville-centre, la banlieue puis la couronne. Pour les autres aires urbaines de plus de 10 000 emplois, ville-centre et banlieue sont étudiées conjointement, on ne distingue que la couronne. Les petites et moyennes aires urbaines sont quant à elles considérées dans leur ensemble.
Territoire Évolution de l’emploi non qualifié (en %) Nombre d’emplois non qualifiés
Ville-centre Dijon 4 15 063
Ville-centre Besançon -15 11 871
Ville-centre Montbéliard 2 4 890
Pôle urbain Chalon-sur-Saône 2 9 468
Pôle urbain Belfort -6 6 783
Pôle urbain Nevers -18 6 622
Pôle urbain Mâcon 0 6 079
Pôle urbain Auxerre 11 6 366
Pôle urbain Dole 20 4 127
Pôle urbain Sens 1 4 388
Pôle urbain Vesoul -1 4 747
Pôle urbain Lons-le-Saunier -6 3 739
Pôle urbain Montceau-les-Mines -37 4 408
Pôle urbain Le Creusot -19 3 240
Pôle urbain Beaune 24 3 570
Pôle urbain Pontarlier 10 3 018
Aire urbaine Autun -32 2 461
Aire urbaine Gray -19 1 896
Aire urbaine Louhans 14 2 108
Aire urbaine Avallon -11 1 814
Aire urbaine Luxeuil-les-Bains 4 1 864
Aire urbaine Cosne-Cours-sur-Loire -10 1 810
Aire urbaine Champagnole -20 1 553
Aire urbaine Saint-Claude -40 1 208
Aire urbaine Migennes -16 1 225
Aire urbaine Châtillon-sur-Seine -32 1 290
Aire urbaine Digoin -25 1 265
Aire urbaine Lure -22 1 267
Aire urbaine Paray-le-Monial -29 1 368
Aire urbaine Delle (partie française) -39 889
Aire urbaine Joigny -2 1 193
Aire urbaine Gueugnon -39 958
Aire urbaine Morteau -17 1 299
Aire urbaine Montbard -28 1 113
Aire urbaine Clamecy -8 1 013
Aire urbaine Decize -46 927
Aire urbaine Morez -61 776
Aire urbaine Tonnerre -40 800
Aire urbaine Chauffailles -28 644
Aire urbaine Semur-en-Auxois 45 1 070
Aire urbaine La Charité-sur-Loire -25 781
Aire urbaine Bourbon-Lancy 12 1 056
Aire urbaine Tournus -27 942
Aire urbaine Poligny -18 689
Aire urbaine Saint-Florentin -40 851
Aire urbaine Baume-les-Dames 7 631
Aire urbaine Valdahon 23 608
Aire urbaine Cluny 0 548
Aire urbaine Arbois -2 671
Aire urbaine Maîche -28 556
Aire urbaine Ornans 45 655
Aire urbaine Saint-Loup-sur-Semouse -75 477
Aire urbaine Saint-Lupicin -58 343
Aire urbaine Venarey-les-Laumes -48 440
Aire urbaine La Clayette -39 397
Aire urbaine Salins-les-Bains -29 407
Aire urbaine Saint-Amour 27 473
Aire urbaine Charolles 1 427
Aire urbaine Saint-Julien-du-Sault 33 554
Aire urbaine Toucy -13 430
banlieue Dijon 26 9908
banlieue Besançon 85 2113
banlieue Montbéliard -62 7995
couronne Dijon 13 9302
couronne Besançon 88 6732
couronne Montbéliard -13 3266
couronne Chalon-sur-Saône 66 4111
couronne Belfort 25 2447
couronne Nevers -10 2590
couronne Mâcon 64 4777
couronne Auxerre 6 3105
couronne Dole 4 2528
couronne Sens 51 1662
couronne Vesoul 2 1605
couronne Lons-le-Saunier 47 2120
couronne Montceau-les-Mines 27 233
couronne Le Creusot 101 177
couronne Beaune 89 1110
couronne Pontarlier 103 569
  • Note de lecture : Pour les aires urbaines de plus de 100 000 habitants, on distingue la ville-centre, la banlieue puis la couronne. Pour les autres aires urbaines de plus de 10 000 emplois, ville-centre et banlieue sont étudiées conjointement, on ne distingue que la couronne. Les petites et moyennes aires urbaines sont quant à elles considérées dans leur ensemble.
  • Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014

Figure 5L’emploi non qualifié diminue dans la plupart des aires urbaines Évolution de l’emploi non qualifié par aire urbaine entre 1982 et 2014

  • *Note de lecture : Pour les aires urbaines de plus de 100 000 habitants, on distingue la ville-centre, la banlieue puis la couronne. Pour les autres aires urbaines de plus de 10 000 emplois, ville-centre et banlieue sont étudiées conjointement, on ne distingue que la couronne. Les petites et moyennes aires urbaines sont quant à elles considérées dans leur ensemble.
  • Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014

Des mutations visibles dans tous les territoires mais plus fortes autour des grands pôles urbains

Dans les banlieues* des villes appartenant à une aire urbaine de plus de 100 000 habitants – Dijon, Besançon et Montbéliard – l’industrie a subi des pertes importantes et les ouvriers non qualifiés sont passés de 25 000 à 10 000. La banlieue de Montbéliard, impactée par les licenciements et restructurations dans l’industrie automobile, a perdu près des trois quarts de ses ouvriers non qualifiés. Parallèlement, les employés non qualifiés représentent aujourd’hui 10 000 emplois dans ces territoires, contre 4 500 il y a trois décennies. Dans la banlieue de Besançon, où ils étaient très peu nombreux en 1982, leur nombre a été multiplié par trois et demi.

Dans les couronnes*, la population a beaucoup augmenté sous l’effet du phénomène de périurbanisation, ce qui a généré de nouveaux besoins. Les employés non qualifiés ont augmenté en conséquence, passant de 4 500 à 13 600 emplois en trente ans. C’est également dans ce type de territoire que l’emploi très qualifié progresse le plus (figure 6). Il est apparu dans certaines couronnes où il était pratiquement inexistant en 1982, comme Pontarlier, et s’est beaucoup développé autour de Besançon, Belfort, Sens et Beaune.

Figure 6Une croissance de l’emploi très qualifié plus soutenue dans les couronnes des grandes aires urbainesÉvolution de l’emploi très qualifié par aire urbaine entre 1982 et 2014

Une croissance de l’emploi très qualifié plus soutenue dans les couronnes des grandes aires urbaines - Note de lecture : Pour les aires urbaines de plus de 100 000 habitants, on distingue la ville-centre, la banlieue puis la couronne. Pour les autres aires urbaines de plus de 10 000 emplois, ville-centre et banlieue sont étudiées conjointement, on ne distingue que la couronne. Les petites et moyennes aires urbaines sont quant à elles considérées dans leur ensemble.
Territoire Évolution de l’emploi qualifié (%) Nombre d’emplois qualifiés
Ville-centre Dijon 114 19 323
Ville-centre Besançon 127 14 210
Ville-centre Montbéliard 113 3 550
Pôle urbain Chalon-sur-Saône 90 5 165
Pôle urbain Belfort 135 7 322
Pôle urbain Nevers 89 3 929
Pôle urbain Mâcon 79 4 223
Pôle urbain Auxerre 95 3 932
Pôle urbain Dole 103 1 658
Pôle urbain Sens 79 2 088
Pôle urbain Vesoul 117 2 471
Pôle urbain Lons-le-Saunier 75 2 311
Pôle urbain Montceau-les-Mines 62 1 382
Pôle urbain Le Creusot 55 1 803
Pôle urbain Beaune 144 1 705
Pôle urbain Pontarlier 117 1 267
Aire urbaine Autun 60 917
Aire urbaine Gray 143 768
Aire urbaine Louhans 25 415
Aire urbaine Avallon 137 550
Aire urbaine Luxeuil-les-Bains 66 669
Aire urbaine Cosne-Cours-sur-Loire 21 553
Aire urbaine Champagnole 83 513
Aire urbaine Saint-Claude 94 628
Aire urbaine Migennes 71 424
Aire urbaine Châtillon-sur-Seine 76 324
Aire urbaine Digoin -3 222
Aire urbaine Lure 155 825
Aire urbaine Paray-le-Monial 80 561
Aire urbaine Delle (partie française) 162 429
Aire urbaine Joigny 77 552
Aire urbaine Gueugnon 58 240
Aire urbaine Morteau 286 494
Aire urbaine Montbard 75 456
Aire urbaine Clamecy 29 233
Aire urbaine Decize 70 320
Aire urbaine Morez 76 367
Aire urbaine Tonnerre 71 300
Aire urbaine Chauffailles 104 171
Aire urbaine Semur-en-Auxois 76 359
Aire urbaine La Charité-sur-Loire 68 228
Aire urbaine Bourbon-Lancy 34 172
Aire urbaine Tournus 56 362
Aire urbaine Poligny 192 409
Aire urbaine Saint-Florentin 75 266
Aire urbaine Baume-les-Dames 169 237
Aire urbaine Valdahon 171 249
Aire urbaine Cluny 95 382
Aire urbaine Arbois 86 193
Aire urbaine Maîche 62 149
Aire urbaine Ornans 265 292
Aire urbaine Saint-Loup-sur-Semouse 89 227
Aire urbaine Saint-Lupicin 296 222
Aire urbaine Venarey-les-Laumes 185 194
Aire urbaine La Clayette 26 121
Aire urbaine Salins-les-Bains 57 194
Aire urbaine Saint-Amour 108 100
Aire urbaine Charolles 70 211
Aire urbaine Saint-Julien-du-Sault 248 209
Aire urbaine Toucy 167 160
banlieue Dijon 132 5 637
banlieue Besançon 285 1 063
banlieue Montbéliard 126 3 997
couronne Dijon 177 3 019
couronne Besançon 346 2 321
couronne Montbéliard 113 809
couronne Chalon-sur-Saône 256 1 067
couronne Belfort 421 1 042
couronne Nevers 101 778
couronne Mâcon 254 1 077
couronne Auxerre 86 618
couronne Dole 153 760
couronne Sens 358 421
couronne Vesoul 154 345
couronne Lons-le-Saunier 242 574
couronne Montceau-les-Mines 167 32
couronne Le Creusot 42 17
couronne Beaune 466 362
couronne Pontarlier 1325 114
  • Note de lecture : Pour les aires urbaines de plus de 100 000 habitants, on distingue la ville-centre, la banlieue puis la couronne. Pour les autres aires urbaines de plus de 10 000 emplois, ville-centre et banlieue sont étudiées conjointement, on ne distingue que la couronne. Les petites et moyennes aires urbaines sont quant à elles considérées dans leur ensemble.
  • Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014

Figure 6Une croissance de l’emploi très qualifié plus soutenue dans les couronnes des grandes aires urbainesÉvolution de l’emploi très qualifié par aire urbaine entre 1982 et 2014

  • *Note de lecture : Pour les aires urbaines de plus de 100 000 habitants, on distingue la ville-centre, la banlieue puis la couronne. Pour les autres aires urbaines de plus de 10 000 emplois, ville-centre et banlieue sont étudiées conjointement, on ne distingue que la couronne. Les petites et moyennes aires urbaines sont quant à elles considérées dans leur ensemble.
  • Source : Insee, recensements de la population 1982 et 2014

Des implantations géographiques différentes selon les niveaux de qualification

Les villes-centre* des trois plus grandes aires urbaines – Dijon, Besançon, Montbéliard – et les douze autres grands pôles urbains* concentrent près de 60 % des emplois très qualifiés de la région, contre seulement 39 % de l’emploi total. C’est en effet dans ces territoires que sont majoritairement implantés les métiers relevant des fonctions intellectuelles et d’administration-santé, secteurs qui requièrent le plus de hautes qualifications. Les villes-centre de Dijon et Besançon et le pôle urbain de Belfort, où plus d’un emploi sur cinq est très qualifié, concentrent à eux seuls 30 % des emplois très qualifiés de la région.

À l’inverse, les emplois d’ouvriers non qualifiés se trouvent surtout en dehors des villes, dans les couronnes des grands pôles et les communes plus éloignées de l’influence d’une aire urbaine. Ce sont des territoires où la fonction de productions matérielles demeure le premier pourvoyeur d’emplois, environ un tiers des postes. L’agro-alimentaire, plus difficile à délocaliser et qui emploie une part importante d’ouvriers non qualifiés, y reste l’industrie première.

*Note : Pour les aires urbaines de plus de 100 000 habitants, on distingue la ville-centre, la banlieue puis la couronne. Pour les autres aires urbaines de plus de 10 000 emplois, ville-centre et banlieue sont étudiées conjointement, on ne distingue que la couronne. Les petites et moyennes aires urbaines sont quant à elles considérées dans leur ensemble.

Définitions

L’emploi est comptabilisé au lieu de travail à partir des données du recensement de la population. Les emplois sont répartis en trois groupes de qualifications, à partir de la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles :

- les emplois très qualifiés correspondent aux emplois de cadres et professions intellectuelles supérieures. Ils regroupent les cadres d’entreprise ou de la fonction publique, les professeurs et chercheurs, les professions de l’information, professions de l’information des arts et des spectacles et les professions libérales ;

- les emplois non qualifiés regroupent les ouvriers non qualifiés (de type industriel ou artisanal et les ouvriers agricoles) et les employés non qualifiés, dont la définition est issue des travaux présentés dans l’Insee Première n° 796 de juillet 2001 « Les transformations de l’emploi non qualifié depuis 20 ans » ;

- les emplois intermédiaires, non abordés dans cette étude, correspondent aux autres emplois 0160: agriculteurs, artisans, commerçants, chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus, professions intermédiaires, employés qualifiés et ouvriers qualifiés.

Les activités économiques sont réparties en cinq fonctions  :

- la fonction intellectuelle supérieure (prestations intellectuelles, métiers de la conception-recherche et de la gestion) ;

- la fonction administration-santé (métiers de l’administration publique, de l’éducation, de la santé et de l’action sociale) ;

- la fonction de productions matérielles (métiers du bâtiment et des travaux publics, de l’industrie, de l’agriculture et de la pêche) ;

- la fonction commerces et services de proximité (métiers des services de proximité, d’entretien-réparation, de la distribution, et de la culture-loisir) ;

- la fonction d’intermédiation, non abordée dans cette étude (métiers du commerce interentreprises, du transport et de la logistique).

Une aire urbaine est un ensemble de communes d’un seul tenant, constitué par un pôle urbain de plus de 10 000 emplois, et par des communes rurales dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci.

Les différents territoires de cette étude sont constitués à partir du zonage en aire urbaine. Il permet de distinguer :

- les villes-centre des trois très grandes aires urbaines (plus de 100 000 habitants) ;

- les banlieues de ces trois très grandes aires urbaines (ville-centre + banlieue = pôle urbain) ;

- les douze autres grands pôles urbains (plus de 10 000 emplois) ;

- les couronnes de tous les grands pôles urbains ;

- les petites et moyennes aires urbaines ;

- les communes plus éloignées de l’influence d’une aire urbaine (communes multipolarisées et isolées hors influence des pôles).

Pour en savoir plus

Bisault L., « Cadres et employés non qualifiés : les deux moteurs de l’emploi des territoires », Insee Première n° 1674, novembre 2017.

Chassard M., Lèbre P.-S., « Début de carrière : la variété des métiers exercés dépend de la formation reçue », Insee Analyses Bourgogne-Franche-Comté n° 13, janvier 2017.

Adrover S., Lecrenais S., Mirault A., « Trente ans de mutations économiques en Bourgogne et en Franche-Comté : la croissance de l’emploi présentiel ne compense pas la baisse de l’emploi productif », Insee Analyses Franche-Comté n° 6, février 2015.

Chardon O., « Les transformations de l’emploi non qualifié depuis vingt ans », Insee Première n° 796, juillet 2001.