L'emploi salarié marque une pause au troisième trimestre 2017 Note de conjoncture régionale - 3^e trimestre 2017

Après un trimestre d'embellie, l'emploi salarié des secteurs marchands non agricole est stable au troisième trimestre 2017 en Centre-Val de Loire alors qu'il augmente légèrement en France métropolitaine (+ 0,3 %) (figure 1). Ainsi, 572 000 salariés travaillent dans la région. La hausse des emplois dans les services marchands hors intérim compense les pertes dans l’intérim et les secteurs de l’industrie et de la construction (figure 2).

Sur un an, l'emploi salarié progresse toutefois de 1,3 %, soit légèrement moins qu’au niveau national (+ 1,6 %).

Après une reprise marquée au deuxième trimestre 2017, l'emploi intérimaire fléchit de nouveau dans la région (- 0,4 %) alors qu'il est encore en hausse en France métropolitaine (+ 1,5 %) (figure 3).

Cependant, sur un an, avec une progression de 20 %, l'emploi dans l'intérim progresse plus fortement en Centre-Val de Loire qu'au niveau métropolitain grâce au dernier trimestre 2016 et au deuxième trimestre 2017, tous deux bien orientés. L’emploi intérimaire soutient ainsi la croissance des emplois salariés.

Le Loiret est le seul département de la région où l'emploi continue d'augmenter ce trimestre (+ 0,3 % après + 1,0 % au deuxième trimestre) grâce aux services marchands y compris l'intérim. L'emploi stagne dans l'Indre où les créations d'emploi dans l'intérim et la construction compensent les pertes enregistrées dans l’industrie et dans les services marchands hors intérim. C'est dans le Cher que le recul des emplois est le plus important (- 0,7 %), du fait de l'intérim et de la construction. Enfin, l'emploi fléchit mais de manière moins marquée, dans le Loir-et-Cher (- 0,2 %), en Eure-et-Loir et en Indre-et-Loire (- 0,1 % dans les deux départements). L'Eure-et-Loir bénéficie d'une hausse des emplois dans l'intérim qui compense en partie la baisse de l'industrie alors que l'Indre-et-Loire profite d'une croissance de l'emploi dans les services marchands hors intérim qui limite le repli dans l'intérim et la construction (figure 4).

Sur un an, l'emploi salarié est en hausse dans tous les départements. Sa progression varie de + 0,1 % dans l’Eure-et-Loir à + 3,2 % dans le Loiret, seul département où la progression de l’emploi est supérieure à la moyenne régionale.

Après un deuxième trimestre marqué par une légère baisse, le taux de chômage augmente faiblement dans la région (+ 0,1 point contre + 0,2 point en France métropolitaine). Il retrouve ainsi son niveau du premier trimestre 2017, soit 9,0 % de la population active (figure 5). Cette hausse du taux de chômage concerne tous les départements.

Sur un an, le taux de chômage perd 0,5 point dans la région, soit une baisse un peu plus marquée qu'en moyenne en métropole (- 0,3 point). Ce recul concerne tous les départements de la région et plus particulièrement le Loiret (- 0,8 point). Avec 10,0 % de la population active au chômage, le Cher reste le département le plus touché (figure 6).

Au troisième trimestre 2017, en Centre-Val de Loire, 219 000 demandeurs d’emploi de catégorie A, B et C sont inscrits à Pôle emploi. Leur nombre continue d’augmenter (+ 0,4 % par rapport au deuxième trimestre 2017), mais toujours dans des proportions moins importantes qu’au niveau national (+ 1,0 %) (figure 7). Le volume des entrées sur les listes de Pôle emploi baisse de 3,0 % mais reste supérieur à celui des sorties qui diminue également ce trimestre (- 1,9 %).

Après un trimestre de stabilisation, la situation des demandeurs d’emploi âgés de 50 ans ou plus se dégrade de nouveau. Leur nombre augmente de 0,9 %. À l’inverse, celui des jeunes de moins de 25 ans, qui augmentait depuis deux trimestres, baisse de 0,7 %. Les chômeurs de longue durée sont toujours de plus en plus nombreux (+ 0,7 %).

Après quatre trimestres de hausse, les autorisations de construction, mesurées en données cumulées sur douze mois, se replient légèrement au troisième trimestre 2017 en Centre-Val de Loire (- 0,3 %). Elles conservent en revanche un certain dynamisme en France métropolitaine (+ 2,7 %). Par rapport au troisième trimestre 2016, la progression reste importante dans la région (+ 11,2%), mais moindre qu’au niveau national (+ 12,8 %).

Le nombre de logements commencés continue de progresser ce trimestre, et toujours de façon plus importante dans la région qu’en France métropolitaine (respectivement + 4,7 % et + 3,3 %, en données cumulées sur douze mois) (figure 8).

Par rapport au même trimestre de l'année précédente, la tendance est inversée avec une augmentation moins prononcée au niveau régional qu’au niveau national (respectivement + 18,4 % et + 19,8 %). Les logements collectifs participent toujours majoritairement à la hausse des mises en chantier dans la région, avec 20 % d’augmentation pour 9,3 % pour les logements individuels.

Après un trimestre de recul, le nombre de créations d’entreprises en Centre-Val de Loire repart à la hausse avec 1,8 % d’augmentation. Le nombre d’entreprises créées au troisième trimestre 2017 s’établit ainsi à 3 600 unités. La reprise des créations est plus importante au niveau national (+ 4,1 %) (figure 9).

Les créations augmentent dans tous les secteurs à l'exception de l'industrie où elles se replient pour le deuxième trimestre consécutif (- 19,2 % après - 15,0 % au deuxième trimestre). La construction (+ 4,1 %) contribue le plus à la croissance des créations, juste devant les activités de services (+ 3,8 %) et le secteur regroupant le commerce, le transport, l'hôtellerie et la restauration (+ 1,2 %).

Sur un an, le nombre de créations d’entreprises augmente dans la région (+ 4,0 %), mais deux fois moins qu’au niveau national (+ 7,9 %).

À la fin du troisième trimestre 2017, 1 900 défaillances d’entreprises sont enregistrées dans la région en données cumulées sur un an. Leur nombre repart ainsi à la hausse de 1,0 % par rapport au deuxième trimestre. À l’inverse, au niveau national, la baisse se poursuit (- 1,4 %) (figure 10).

Les secteurs de la construction et du commerce et réparation d’automobiles comptabilisent plus de défaillances que le trimestre précédent dans la région.

Par rapport à la même période un an auparavant, les défaillances restent en baisse de façon plus significative en Centre-Val de Loire (- 10,2 %) qu’en France métropolitaine (- 7,7 %).

Au troisième trimestre 2017, la fréquentation hôtelière en Centre-Val de Loire continue d’augmenter par rapport à la même période de l’année précédente. Le nombre de nuitées augmente ainsi de 3,0 %, soit toujours dans des proportions moindres qu’en France métropolitaine (+ 5,2 %) (figure 11).

En cette période estivale, la hausse dans la région est uniquement portée par la clientèle étrangère, avec 10,0 % de nuitées supplémentaires contre 0,2 % pour la clientèle française.

Comme au troisième trimestre 2016, la clientèle d’affaires représente 40,0 % des nuitées, soit une part moins importante que celles des autres trimestres de l’année.

Après un trimestre de baisse des échanges commerciaux dans la région, ceux-ci repartent à la hausse au troisième trimestre 2017. Le solde commercial progresse fortement pour s’élever à 283 millions d’euros, conséquence directe d’exportations en hausse (4,7 milliards) et d’importations en baisse (4,4 milliards) (figure 12).

Le recul des importations ce trimestre concerne surtout les équipements mécaniques, les produits métallurgiques et les matériels de transport. Les exportations progressent notamment pour les produits pharmaceutiques et les produits chimiques.

Sur les douze derniers mois, la tendance est la même avec une augmentation des exportations et une diminution des importations (respectivement + 0,6 % et - 0,1 %) qui conduisent à un solde commercial plus élevé : 592 millions d’euros.

Les échanges commerciaux progressent avec l’Union européenne qui reste le premier partenaire commercial de la région, avec plus de 70 % des échanges. À l’inverse, ils sont en diminution avec le Proche et Moyen-Orient.

Les importations sont en baisse avec la plupart des zones, notamment les pays d’Europe hors Union-Européenne. La baisse des exportations en direction de l’Afrique et du Proche et Moyen-Orient est largement compensée par leur hausse vers l'Union européenne et l'Asie.