Une reprise de l'emploi Note de conjoncture régionale - 2^e trimestre 2017

Après un premier trimestre marqué par une baisse du nombre d’emplois salariés due à un repli de l’intérim, l’emploi repart à la hausse en Centre-Val de Loire (+ 0,5 %). Ainsi, 571 000 salariés travaillent dans la région au deuxième trimestre 2017. Ils n'avaient pas été aussi nombreux depuis le deuxième trimestre 2012.

En France métropolitaine, l’emploi salarié continue d’augmenter ce trimestre (+ 0,4 %) (figure 1).

Dans la région, les effectifs salariés de l’industrie et de la construction sont stables. Ceux des services marchands hors intérim et du commerce sont en hausse (respectivement + 0,2 % et + 0,4 %) (figure 2).

Sur un an, l’emploi salarié régional progresse à un rythme moins soutenu qu’au niveau national (respectivement + 1,4 % et + 1,6 %).

Après une forte baisse au premier trimestre, l’intérim augmente de 6,3 % et redevient le principal moteur de la croissance de l’emploi ce trimestre en Centre-Val de Loire. En France métropolitaine, où l’emploi dans l’intérim était toujours en hausse le trimestre dernier, la progression est moindre (+ 3,3 %) (figure 3). Sur les douze derniers mois, l’augmentation de l'emploi intérimaire est plus marquée dans la région qu’au niveau national (respectivement + 20,3 % et + 15,6 %).

Au 2^e trimestre 2017, l’emploi continue de progresser en Indre-et-Loire, comme c’est déjà le cas depuis fin 2015. Les effectifs salariés augmentent aussi ce trimestre dans les autres départements de la région alors qu’ils diminuaient le trimestre dernier. Au 2e trimestre, la hausse est plus importante dans le Cher et le Loiret (+ 0,7 % et + 0,6 %) qui avaient subi les plus fortes baisses au début de l'année (figure 4).

Sur un an, l’emploi salarié est en hausse dans l’ensemble des départements avec une progression nettement plus marquée dans le Loiret (+ 3,2 %). Dans le Loir-et-Cher, le Cher et l’Indre-et-Loire, la progression est de 0,8 % à 0,9 %, et c’est dans l’Eure-et-Loir et l’Indre qu’elle est la moins importante (respectivement + 0,1 % et + 0,2 %).

Dans la continuité des deux trimestres précédents, le taux de chômage diminue légèrement ce trimestre en Centre-Val de Loire (- 0,1 point) pour s’établir à 8,9 %. C’est la première fois depuis le 4e trimestre 2012 qu’il passe sous la barre des 9 %. La baisse est similaire à celle de la France métropolitaine, dont le taux de chômage reste toujours plus élevé (9,2 %) (figure 5).

Le taux de chômage est stable en Eure-et-Loir et dans le Loiret, alors qu'il diminue dans les autres départements de la région (figure 6). Le Cher reste le département le plus touché avec 9,8 % des actifs au chômage, et le Loir-et-Cher le moins touché avec 8,0 %.

Sur un an, la baisse est légèrement plus importante dans la région qu’au niveau national (respectivement - 0,6 % et - 0,5 %). Au niveau des départements, c’est dans le Loiret que le recul est le plus important (- 0,7 %).

Au deuxième trimestre 2017, en Centre-Val de Loire, 218 170 demandeurs d’emploi de catégorie A, B et C sont inscrits à Pôle emploi. Par rapport au trimestre précédent, leur nombre augmente de 0,5 %, soit moins qu’au niveau national (+ 1,1 %), bien que le taux de chômage diminue (figure 7). En effet, certaines personnes inactives souhaitant un emploi peuvent être inscrites à Pôle emploi sans être comptabilisées comme chômeurs au sens du BIT.

Les sorties et les entrées des listes de Pôle emploi augmentent de façon importante (respectivement + 6 % et + 8,2 %), laissant les entrées plus élevées en volume.

La situation des jeunes de moins de 25 ans et celle des chômeurs de longue durée continue de se dégrader, contrairement à celle des demandeurs d’emploi âgés de 50 ans ou plus dont le nombre se stabilise (- 0,1 %) après plusieurs trimestres de hausse.

La tendance des trois derniers trimestres se confirme dans la région avec une nouvelle augmentation pour les autorisations de construction et les mises en chantier de logements, en données cumulées sur douze mois.

Contrairement au trimestre dernier, la progression régionale sur ce trimestre est en deçà du niveau national pour les logements autorisés (respectivement + 0,7 % et + 2,4 %), mais plus importante pour les logements commencés (respectivement + 4,3 % et + 3,1 %) (figure 8).

Sur les douze derniers mois, le nombre d’autorisations de construction de logements en Centre-Val de Loire progresse de 23,3 %. Parallèlement, les mises en chantier augmentent de 10,5 % avec une hausse de 15 % pour les logements collectifs et de 7,1 % pour les logements individuels.

Après un rebond au premier trimestre 2017, les créations d’entreprises en Centre-Val de Loire diminuent de 2 % ce trimestre. Ce recul est plus marqué qu’en France métropolitaine (- 1,5 %) (figure 9). Le nombre d’entreprises créées au deuxième trimestre 2017 s’établit ainsi à 3 550 unités.

L’industrie est le secteur le plus touché par cette baisse (- 15,6 %), alors que les créations dans le commerce et la construction sont stables.

Sur un an, le nombre de créations d’entreprises diminue dans la région (- 1,4 %), alors qu’il augmente au niveau national (+ 0,5 %).

Au deuxième trimestre 2017, 1 870 défaillances d’entreprises sont enregistrées dans la région en cumul annuel. Leur nombre continue ainsi de baisser (- 1,3 %) pour le sixième trimestre consécutif. Contrairement au premier trimestre, la diminution est moins marquée qu’au niveau national (- 2,9 %) (figure 10).

Ce recul concerne tous les secteurs, hormis ceux de l’enseignement et de la santé humaine et de l’information et de la communication. La construction et le commerce et réparation d’automobiles restent les secteurs qui comptabilisent le plus de défaillances.

Par rapport à la même période un an auparavant, la baisse des défaillances est plus importante en Centre-Val de Loire (- 16,9 %) qu’en France métropolitaine (- 9,4 %).

Après un trimestre de baisse, la fréquentation hôtelière en Centre-Val de Loire repart à la hausse par rapport à la même période de l’année précédente. Des effets de calendrier et une météo plus clémente pourraient expliquer cette embellie. Le nombre de nuitées augmente ainsi de 4 % au deuxième trimestre 2017, moins fortement qu’en France métropolitaine (+ 6,3 %) (figure 11).

Cette progression dans la région est principalement portée par la clientèle étrangère, avec 10,9 % de nuitées supplémentaires contre + 2,2 % pour la clientèle française.

Comme au deuxième trimestre 2016, la clientèle d’affaires représente une nuitée sur deux.

Ce trimestre, alors que les échanges commerciaux diminuent, le solde commercial progresse pour atteindre les 125 millions d’euros. Les exportations restent plus importantes que les importations (respectivement 4,7 et 4,5 milliards d’euros) (figure 12).

Le recul des échanges concerne quasiment tous les secteurs, et plus particulièrement les matériels de transport, les produits chimiques et les produits manufacturés. À l’opposé, les échanges de produits pharmaceutiques sont dynamiques, de même que les exportations de textiles.

Sur un an, la tendance est similaire, les importations baissent davantage que les exportations (respectivement - 2 % et - 0,6 %) pour consolider un solde commercial positif (360 millions d’euros).

Avec plus de 70 % des échanges, l’Union européenne reste le premier partenaire commercial de la région. Les exportations sont en baisse en direction de toutes les zones, sauf celles vers l’Asie qui augmentent.