Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'AzurProvence-Alpes-Côte d'Azur - Forte concentration de la population dans les principales communes

Nicolas Chauvot, Insee

Entre 2009 et 2014, la région a gagné de la population à un rythme de 0,4 % par an, un rythme un peu inférieur à la moyenne nationale. Les 25 communes les plus peuplées concentrent la moitié de la population régionale. Toutefois, leur poids dans la région a diminué au cours des cinquante dernières années. La croissance démographique est nettement plus faible dans les plus grandes villes qu'à leur périphérie.

Nicolas Chauvot, Insee
Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur No 33- Janvier 2017

En Provence-Alpes-Côte d'Azur, la population est très concentrée dans les grandes communes. Les 25 plus grandes villes de la région, qui toutes dépassent 30 000 habitants, regroupent 51 % de la population, beaucoup plus que dans les autres régions de France métropolitaine (31 % en moyenne) à l'exception de la Corse. La région place neuf de ses communes parmi les 100 plus grandes de France. Seule l'Île-de-France en compte davantage (28). Marseille, 2e commune de France par sa population, totalise à elle seule 858 120 habitants, soit 17,2 % des résidents régionaux. Quatre de ses seize arrondissements, si on les comptait comme des communes, appartiendraient au palmarès des cent plus grandes communes de France. Nice avec 343 895 habitants figure au 5e rang national, après Lyon et Toulouse, avant Nantes, Strasbourg ou Montpellier. Les communes les plus peuplées de la région sont ensuite Toulon (165 584 habitants), Aix-en-Provence (142 149 habitants) et Avignon (92 209 habitants) (figure 1).

Figure 1Les 25 communes les plus peuplées concentrent la majorité de la population de la régionLes 25 communes les plus peuplées concentrent la majorité de la population de la région

Les arrondissements de Marseille

Source : Insee, recensements de la population 2009 et 2014

Une moindre croissance des communes les plus peuplées

En Paca comme ailleurs, la concentration de la population dans les grandes communes s'est atténuée au cours des décennies. En 1962, les deux tiers de la population habitaient dans les 25 communes les plus peuplées contre la moitié aujourd'hui (figure 2). Les principales communes perdent ainsi de leur importance démographique relativement aux petites et moyennes communes de la région plus dynamiques.

La croissance démographique des 25 principales communes de la région est faible : + 0,2 % par an entre 2009 et 2014. Cette croissance résulte uniquement de l'excédent des naissances sur les décès, les sorties, étant globalement plus nombreuses que les arrivées de nouveaux habitants. La diminution du poids démographique des grandes communes n'est pas propre à Paca. Dans toutes les régions à l'exception de l'Occitanie, la population augmente plus modérément dans les grandes villes qu'ailleurs.

Ce constat général masque toutefois de grandes disparités. Dans la région, la croissance démographique de certaines grandes communes est restée vive sur la période récente. C’est le cas de Draguignan, La Ciotat, La Seyne-sur-Mer et, dans une moindre mesure, Avignon. À l’inverse, Vitrolles, Six-Fours-Les- Plages, Aubagne et Grasse ont perdu de la population. Dans les plus grandes villes de la région, la population a faiblement augmenté. De 2009 à 2014, Nice et Marseille ont gagné des habitants au rythme de 0,2 % par an.

Figure 2Le poids démographique des plus grandes communes diminueRépartition de la population selon le rang de la commune de résidence

en %
Le poids démographique des plus grandes communes diminue (en %) - Lecture : Marseille concentre 17,2 % de la population régionale en 2014, contre 27,6 % en 1962
Part en 2014 Part en 1990 Part en 1962
1ère commune 17,2 18,8 27,6
de la 2è à 10è 21,4 23,9 28,1
de la 11è à 25è 12,6 12,7 10
de la 26è à 100è 22,5 22 16,2
de la 101è à 250è 15,5 13,7 9,9
de la 251è à 500è 8,3 6,9 5,8
au-delà de la 501è 2,5 2,1 2,4
  • Lecture : Marseille concentre 17,2 % de la population régionale en 2014, contre 27,6 % en 1962
  • Champ : Provence-Alpes-Côte d'Azur, limites communales en vigueur au 1er janvier 2016
  • Source : Insee, recensements de la population 1962, 1990, 2009 et 2014

Figure 2Le poids démographique des plus grandes communes diminueRépartition de la population selon le rang de la commune de résidence

  • Lecture : Marseille concentre 17,2 % de la population régionale en 2014, contre 27,6 % en 1962
  • Champ : Provence-Alpes-Côte d'Azur, limites communales en vigueur au 1er janvier 2016
  • Source : Insee, recensements de la population 1962, 1990, 2009 et 2014

Une croissance démographique plus vive à la périphérie

La croissance démographique de la région est principalement portée par les communes de taille plus modeste. Ces villes au-dessous de 30 000 habitants abritent la moitié de la population de Paca mais sont à l’origine des trois quarts de son accroissement démographique sur la période récente. Entre 2009 et 2014, leur population a augmenté en moyenne de 0,6 % par an, trois fois plus vite que dans les 25 plus grandes communes. Ce dynamisme s’observe tout particulièrement dans les communes périurbaines autour des grands pôles (+ 1,1 % par an). Elles contribuent à 30 % de la croissance démographique alors que seuls 10 % de la population y résident.

La région compte presque 5 millions d’habitants au 1er janvier 2014

La population de Provence-Alpes-Côte d’Azur s’élève à 4 983 438 habitants au 1er janvier 2014, soit 18 900 habitants supplémentaires par an entre 2009 et 2014. La population régionale augmente ainsi de + 0,4 % par an sur la période 2009-2014, un rythme un peu inférieur à la moyenne de France métropolitaine (+ 0,5 %), mais nettement en deçà de celui des régions proches, Corse, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes, qui sont parmi les plus dynamiques.

Les départements de la région ne connaissent pas tous la même tendance démographique. Les arrivées d’habitants portent la croissance des Hautes-Alpes (+ 0,6 %), du Var (+ 0,6 %), et des Alpes-de-Haute-Provence (+ 0,3 %). Les départements de Vaucluse (+ 0,5 %) et des Bouches-du-Rhône (+ 0,4 %) gagnent des habitants à la faveur de l'excédent des naissances sur les décès. Le département des Bouches-du-Rhône a franchi en 2014 le seuil de 2 millions d’habitants. Dans le département des Alpes-Maritimes, la croissance démographique reste faible (+ 0,1 %). La population de la métropole d’Aix-Marseille-Provence s’établit à 1 859 922 habitants et celle de Nice Côte d’Azur à 538 555 habitants.

Figure 3Évolution démographique de la région et ses départementsContribution des soldes naturels et migratoires aux évolutions de population des départements de Provence-Alpes-Côte d'Azur entre 2009 et 2014

Évolution démographique de la région et ses départements ( ) - Lecture : La population des Bouches-du-Rhône a augmenté de 0,4 % par an sur la période 2009-2014
Libellé Population municipale en 2014 Évolution annuelle 2009-2014 Taux d'évolution annuel 2009-2014 en % dont solde naturel dont solde migratoire apparent
Alpes-de-Haute-Provence 161 588 161 588 0,3 -0,1 0,3
Hautes-Alpes 139 883 139 883 0,6 0,1 0,5
Alpes-Maritimes 1 083 312 1 083 312 0,1 0,1 0,0
Bouches-du-Rhône 2 006 069 2 006 069 0,4 0,5 -0,1
Var 1 038 212 1 038 212 0,6 0,0 0,6
Vaucluse 554 374 554 374 0,5 0,4 0,1
Provence-Alpes-Côte d'Azur 4 983 438 4 983 438 0,4 0,3 0,1
  • Lecture : La population des Bouches-du-Rhône a augmenté de 0,4 % par an sur la période 2009-2014
  • Champ : Provence-Alpes-Côte d'Azur, limites communales en vigueur au 1er janvier 2016
  • Sources : Recensements de la population 2009, 2014, État-civil.

Pour en savoir plus

Retrouvez les données sur les populations légales 2014

Retrouvez l'Insee Focus " La prédominance démographique des plus grandes communes s'atténue "