Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurTous les feux passent au vert

Vincent Delage, Philippe Winnicki, Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur

L’année 2016 a débuté par une légère accélération de l'activité économique dans les pays avancés malgré le ralentissement anglo-saxon. Dans la zone euro, la croissance a également accéléré (+ 0,6 %) tout en devenant de plus en plus homogène parmi ses principaux pays. Affichant une hausse de + 0,6 %, la croissance française demeure en ligne avec celle de la zone euro. Au 1er trimestre 2016, la consommation des ménages s'est envolée et l'investissement des entreprises a continué d'augmenter. La dynamique de l'emploi marchand s'est confirmée et le taux de chômage s'est stabilisé.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’emploi salarié marchand accélère. Pour la première fois depuis 5 ans, le secteur de la construction a créé de l'emploi. Dans le même temps, le taux de chômage régional s'est stabilisé à 11,4 %.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 11
Paru le :Paru le13/07/2016
Vincent Delage, Philippe Winnicki, Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur No 11- Juillet 2016

L’emploi accélère

L’emploi dans les secteurs concurrentiels hors agriculture et particuliers employeurs a totalisé en Provence-Alpes-Côte d’Azur 1 122 340 salariés à la fin du 1er trimestre 2016, en hausse de 0,9 % par rapport au trimestre précédent (figure 1), soit la plus forte hausse régionale. En un trimestre, près de 10 000 emplois ont ainsi été créés dans la région soit autant que sur toute l'année 2015.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié marchand

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi salarié marchand (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
T1 2005 100 100
T2 2005 100,14 100,07
T3 2005 100,74 100,18
T4 2005 101,3 100,34
T1 2006 101,45 100,45
T2 2006 101,89 101
T3 2006 102,68 101,36
T4 2006 102,5 101,46
T1 2007 103,42 102,26
T2 2007 103,99 102,5
T3 2007 104,18 102,82
T4 2007 104,19 103,03
T1 2008 104,62 103,35
T2 2008 104,08 102,91
T3 2008 103,77 102,63
T4 2008 103,49 101,82
T1 2009 102,75 100,78
T2 2009 102,28 100,3
T3 2009 102,3 100,05
T4 2009 102,8 100,12
T1 2010 102,83 100,02
T2 2010 102,6 100,05
T3 2010 102,91 100,31
T4 2010 102,84 100,52
T1 2011 103,1 100,8
T2 2011 103,42 101,05
T3 2011 103,05 100,99
T4 2011 103,15 100,95
T1 2012 103,18 100,97
T2 2012 103,08 100,82
T3 2012 103,07 100,61
T4 2012 102,8 100,35
T1 2013 102,94 100,34
T2 2013 102,83 100,02
T3 2013 102,99 100,22
T4 2013 103,04 100,34
T1 2014 102,99 100,19
T2 2014 102,99 100,19
T3 2014 102,66 99,88
T4 2014 102,62 99,97
T1 2015 102,71 99,9
T2 2015 103,33 100,15
T3 2015 103,42 100,38
T4 2015 103,67 100,68
T1 2016 104,6 100,94
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié marchand

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

En hausse de 0,9 %, les services marchands hors intérim contribuent le plus fortement à ces créations (+ 5 100 emplois) (figure 2). L'emploi dans l'« hébergement et restauration » et dans « le transport et entreposage » se redresse (respectivement + 2,6 % et + 1,1 %) après deux trimestres décevants. Les effectifs de l'« information et communication » progressent encore ce trimestre (+ 1,2 % après + 0,5 %). Sur le rythme vigoureux de 2015, le sous-secteur des « services aux entreprises » augmente de 0,7 %. Enfin, les effectifs dans les sous-secteurs « autres activités de services » et « activités financières et d'assurance » sont toujours en baisse (respectivement – 0,7 % et – 0,3 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim dont Commerce
T1 2005 100 100 100 100
T2 2005 101,32 99,48 100,3 100,57
T3 2005 102,28 99,28 100,91 100,78
T4 2005 103,6 99,17 101,48 101,2
T1 2006 105,61 98,84 101,4 100,97
T2 2006 106,72 99,01 101,75 100,85
T3 2006 107,84 98,7 102,67 101,18
T4 2006 108,95 98,46 102,43 100,78
T1 2007 110,19 98,94 103,2 101,68
T2 2007 111,23 98,64 103,9 101,8
T3 2007 112,18 98,7 104,23 102,15
T4 2007 113,09 98,33 104,22 102,02
T1 2008 112,63 98,46 104,62 101,88
T2 2008 113,31 98,08 104,16 101,71
T3 2008 113,91 98,07 103,65 101,62
T4 2008 112,73 97,12 103,96 101,55
T1 2009 111,75 96,11 103,68 101,03
T2 2009 110,45 95,26 103,21 100,79
T3 2009 109,47 94,2 103,52 100,58
T4 2009 108,89 93,81 104,35 100,91
T1 2010 108,24 92,73 104,51 101,12
T2 2010 107,58 92,09 104,19 100,86
T3 2010 107,3 92,02 104,64 100,73
T4 2010 106,79 92,11 104,46 100,73
T1 2011 106,48 92,62 104,77 101,19
T2 2011 106,74 92,98 105,33 101,45
T3 2011 105,26 92,59 104,99 101,1
T4 2011 105,29 93,03 105,14 101,27
T1 2012 104,81 92,91 105,36 101,2
T2 2012 103,81 92,96 105,41 101,23
T3 2012 102,84 93,16 105,5 101,14
T4 2012 102,47 92,98 105,34 100,85
T1 2013 101,27 93,17 105,57 100,74
T2 2013 101,1 92,8 105,51 100,11
T3 2013 101 92,77 105,81 100,24
T4 2013 100,29 92,67 105,93 100,5
T1 2014 100,04 92,55 105,95 100,5
T2 2014 99,03 92,42 106,14 101
T3 2014 98,28 91,97 106,01 100,68
T4 2014 96,98 91,81 105,98 100,23
T1 2015 96,5 91,58 106,31 100,59
T2 2015 95,84 91,62 106,88 101,19
T3 2015 95,47 91,61 107,06 101,5
T4 2015 95,5 91,53 107,37 101,99
T1 2016 95,84 91,92 108,33 102,95
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

L’emploi intérimaire a continué de progresser au 1er trimestre (+ 4,5 % après + 1,2 %) (figure 3). La création de 1 600 emplois supplémentaires confirme la reprise observée dans l'intérim sur l'ensemble de l'année 2015 (+ 2 600 emplois).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi intérimaire (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
T1 2005 100 100
T2 2005 96,19 99,86
T3 2005 99,41 101,93
T4 2005 100,73 102,6
T1 2006 102,84 101,7
T2 2006 104,82 107,36
T3 2006 107,18 107,31
T4 2006 104,53 105,31
T1 2007 110,08 114,94
T2 2007 110,75 112,47
T3 2007 105,95 110,87
T4 2007 105,48 109,72
T1 2008 110,7 114,35
T2 2008 103,94 106,28
T3 2008 104,06 99,93
T4 2008 96,34 86,9
T1 2009 87,24 73,86
T2 2009 90,94 75,59
T3 2009 92,79 79,59
T4 2009 93,49 84,27
T1 2010 98,35 88,79
T2 2010 103,4 93,33
T3 2010 104,28 97,12
T4 2010 107,35 100,81
T1 2011 106,89 101,31
T2 2011 101,81 101,53
T3 2011 104,37 100,54
T4 2011 101,54 96,4
T1 2012 99,49 95,18
T2 2012 98,07 91,82
T3 2012 97,78 88,16
T4 2012 94,81 85,7
T1 2013 96,88 88,45
T2 2013 96,95 87,21
T3 2013 95,56 89,11
T4 2013 97,18 91,06
T1 2014 96,55 89,18
T2 2014 95,72 91,33
T3 2014 92,97 87,84
T4 2014 97,07 90,86
T1 2015 94,83 89,87
T2 2015 103,62 93,2
T3 2015 103,46 96,22
T4 2015 104,75 99,44
T1 2016 109,41 99,78
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Dans le commerce, les effectifs ont encore augmenté début 2016 (+ 0,9 %), comme tout au long de l'année dernière. Ce secteur a gagné 2 300 emplois en un trimestre.

Après s'être stabilisée le trimestre dernier, la construction a créé de l'emploi ce trimestre pour la première fois depuis 5 ans (+ 0,4 %, soit + 350 emplois).

Le nombre d'emplois dans le secteur de l'industrie a lui aussi augmenté de 0,4 % ce trimestre (+ 640 emplois). Après une année 2015 favorable, il a continué de croître dans l'« agroalimentaire » (+ 0,4 %). La « fabrication de matériel de transports » a aussi créé de l'emploi ce trimestre (+ 0,4 % après – 0,4 % au trimestre précédent). La « fabrication d'autres produits industriels » se redresse également (+ 0,2 % après – 0,2 % au trimestre précédent). Mais c'est dans « l’industrie extractive, énergie, eau, gestion des déchets, cokéfaction et raffinage » que les effectifs ont le plus progressé (+ 1,1 %). À l'inverse, les effectifs dans la « fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques ; fabrication de machines » ont continué de baisser mais moins fortement qu'au quatrième trimestre 2015 (– 0,1 % après – 0,6 %). C'est le seul sous-secteur de l'industrie en Provence-Alpes-Côte d’Azur qui a perdu des emplois au cours du 1er trimestre 2016.

En France métropolitaine, les effectifs salariés hors agriculture et particuliers employeurs ont progressé moins vite qu'en Paca (+ 0,3 %). Les effectifs ont augmenté dans le commerce (+ 0,3 %) et dans les services marchands hors intérim (+ 0,6 %). Ils ont diminué de 0,2 % dans l'intérim, l'industrie et la construction.

Stabilisation du taux de chômage

Au 1er trimestre de 2016, le taux de chômage localisé en Paca se stabilise, par rapport au trimestre précédent, à 11,4 % de la population active (figure 4). Sur un an, il a reculé de 0,2 point.

Figure 4Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
T1 2005 9,7 8,3
T2 2005 9,9 8,4
T3 2005 10,1 8,6
T4 2005 10,0 8,7
T1 2006 10,2 8,7
T2 2006 10,1 8,6
T3 2006 10,0 8,5
T4 2006 9,4 8,0
T1 2007 9,7 8,1
T2 2007 9,4 7,8
T3 2007 9,2 7,6
T4 2007 8,5 7,1
T1 2008 8,3 6,8
T2 2008 8,3 7,0
T3 2008 8,4 7,1
T4 2008 8,5 7,4
T1 2009 9,5 8,2
T2 2009 10,0 8,8
T3 2009 10,0 8,8
T4 2009 10,3 9,1
T1 2010 10,2 9,0
T2 2010 10,1 8,9
T3 2010 10,2 8,8
T4 2010 10,1 8,8
T1 2011 10,3 8,8
T2 2011 10,3 8,7
T3 2011 10,5 8,8
T4 2011 10,6 9,0
T1 2012 10,7 9,1
T2 2012 10,9 9,3
T3 2012 10,9 9,4
T4 2012 11,2 9,7
T1 2013 11,4 10,0
T2 2013 11,5 10,0
T3 2013 11,4 9,9
T4 2013 11,2 9,8
T1 2014 11,3 9,8
T2 2014 11,3 9,8
T3 2014 11,6 10,0
T4 2014 11,7 10,1
T1 2015 11,6 10,0
T2 2015 11,6 10,1
T3 2015 11,7 10,2
T4 2015 11,4 9,9
T1 2016 11,4 9,9
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Trois départements de la région présentent un taux de chômage stable par rapport au trimestre précédent : les Alpes-Maritimes (10,6 %), le Vaucluse (12,9 %) et les Hautes-Alpes (9,3 %). Les Bouches-du-Rhône (11,7 %) et le Var (11,1 %) ont enregistré une légère baisse de 0,1 point par rapport au trimestre précédent. À l'inverse, le taux de chômage des Alpes-de-Haute-Provence augmente de 0,1 point (11,7 %).

En France métropolitaine, avec 9,9 % de la population active au 1er trimestre 2016, le taux de chômage au sens du BIT se maintient également au même niveau qu'au trimestre précédent.

La demande d'emploi sort du rouge

En Provence-Alpes-Côtes-d'Azur, le nombre de demandeurs d'emploi des catégories A, B et C inscrits à Pôle emploi a diminué au 1er trimestre de 2016 (– 0,6 %). C'est la première baisse enregistrée depuis 8 ans. Pour les seules catégories A (demandeurs sans aucune activité), la diminution atteint – 2,1 %, soit 7 000 de moins qu'en décembre 2015. Cette baisse est d'autant plus significative que toutes les tranches d'âge, hommes comme femmes, sont concernées. Ainsi, la demande d'emploi des seniors (plus de 50 ans) baisse pour la première fois depuis 2008 (– 0,9 %). Celle des jeunes diminue plus fortement que les trimestres précédents (– 3,3 %). La demande d'emploi de longue durée qui augmentait le plus rapidement de toutes les catégories bénéficie aussi de cette amélioration : elle est quasiment stable au 1er trimestre de 2016. Sur un an, la croissance du nombre de demandeurs toutes catégories confondues ralentit sensiblement passant de + 5,8 % en décembre 2015 à + 3,5 % ce trimestre. Ce ralentissement se fait sentir aussi bien pour la catégorie A que pour les catégories B et C.

En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi a également diminué ce trimestre (– 0,4 %).

La reprise de la construction de logements neufs se confirme

Au 1er trimestre de 2016, le nombre de logements autorisés à la construction a sensiblement augmenté en Provence-Alpes-Côte d'Azur (+ 4,3 % après + 0,3 % au trimestre précédent) (figure 5). Au niveau national, le nombre de permis de construire a augmenté de 2,0 % ce trimestre.

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en janvier 2005
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (Indice base 100 en janvier 2005)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 100 100,47
mars 2005 101,72 101,51
avril 2005 101,72 102,29
mai 2005 101,15 102,78
juin 2005 104,58 104,17
juil. 2005 109,74 105,05
août 2005 109,17 105,5
sept. 2005 110,03 106,35
oct. 2005 110,89 106,5
nov. 2005 110,89 106,97
déc. 2005 116,33 108,38
janv. 2006 117,48 109,42
févr. 2006 121,78 110,69
mars 2006 126,93 112,42
avril 2006 130,66 113,4
mai 2006 132,95 114,81
juin 2006 133,24 115,55
juil. 2006 131,52 116,39
août 2006 135,82 117,06
sept. 2006 137,25 116,57
oct. 2006 138,11 118
nov. 2006 140,4 118,96
déc. 2006 138,11 118,49
janv. 2007 138,4 117,9
févr. 2007 134,67 117,92
mars 2007 131,52 118,39
avril 2007 129,51 117,86
mai 2007 127,79 117,55
juin 2007 123,78 116,8
juil. 2007 123,21 117
août 2007 122,92 116,82
sept. 2007 122,06 116,53
oct. 2007 122,06 115,79
nov. 2007 120,34 113,69
déc. 2007 116,62 112,44
janv. 2008 115,47 112,22
févr. 2008 117,19 111,89
mars 2008 116,91 110,28
avril 2008 114,9 109,5
mai 2008 113,47 108,32
juin 2008 111,17 106,11
juil. 2008 107,74 103,66
août 2008 102,01 101,23
sept. 2008 101,15 99,67
oct. 2008 101,15 97,49
nov. 2008 99,14 95,63
déc. 2008 97,99 92,83
janv. 2009 94,84 90,05
févr. 2009 90,54 86,45
mars 2009 86,53 83,57
avril 2009 86,25 81,3
mai 2009 85,96 78,65
juin 2009 85,67 76,73
juil. 2009 87,39 75,6
août 2009 88,25 74,74
sept. 2009 87,97 74,11
oct. 2009 84,24 73,21
nov. 2009 84,24 73,38
déc. 2009 85,67 74,09
janv. 2010 85,39 74,74
févr. 2010 85,67 76,48
mars 2010 90,83 78,99
avril 2010 90,83 80,94
mai 2010 93,98 83,02
juin 2010 97,99 85,37
juil. 2010 100,57 87,56
août 2010 100 88,9
sept. 2010 102,01 90,44
oct. 2010 102,87 91,09
nov. 2010 104,87 91,6
déc. 2010 109,17 92,81
janv. 2011 112,61 94,32
févr. 2011 113,47 94,52
mars 2011 111,75 94,01
avril 2011 114,61 93,93
mai 2011 115,19 95,42
juin 2011 115,19 95,77
juil. 2011 113,18 96,34
août 2011 114,61 97,59
sept. 2011 116,91 99,35
oct. 2011 117,48 100,04
nov. 2011 118,05 101,12
déc. 2011 116,05 102,17
janv. 2012 116,33 101,98
févr. 2012 119,77 102,15
mars 2012 119,2 101,86
avril 2012 117,77 102,19
mai 2012 116,91 100,76
juin 2012 118,91 100,37
juil. 2012 124,64 99,53
août 2012 126,36 99,61
sept. 2012 121,2 97,59
oct. 2012 124,93 97,04
nov. 2012 123,21 96,02
déc. 2012 122,35 94,3
janv. 2013 120,34 94,48
févr. 2013 116,91 96
mars 2013 120,06 96,53
avril 2013 119,48 94,97
mai 2013 116,62 92,99
juin 2013 114,61 91,25
juil. 2013 108,88 89,25
août 2013 104,58 86,35
sept. 2013 102,58 84,74
oct. 2013 101,15 84,23
nov. 2013 102,01 83,39
déc. 2013 100,86 82,61
janv. 2014 100,29 80,51
févr. 2014 101,15 77,42
mars 2014 97,99 76,36
avril 2014 95,7 75,19
mai 2014 96,85 75,21
juin 2014 93,41 75,15
juil. 2014 95,42 75,44
août 2014 96,28 75,23
sept. 2014 98,85 75,42
oct. 2014 97,99 74,4
nov. 2014 94,84 73,54
déc. 2014 97,42 73,38
janv. 2015 97,99 72,97
févr. 2015 95,99 72,42
mars 2015 97,42 71,54
avril 2015 98,57 72,09
mai 2015 98,57 71,6
juin 2015 101,72 72,33
juil. 2015 100,86 72,11
août 2015 104,3 72,72
sept. 2015 107,45 73,09
oct. 2015 104,58 73,38
nov. 2015 106,88 74,85
déc. 2015 107,74 75,7
janv. 2016 109,74 76,05
févr. 2016 111,17 77,09
mars 2016 112,03 76,95
avril 2016 114,33 77,79
mai 2016 116,05 79,4
  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SOeS, Sit@del2.

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SOeS, Sit@del2.

Sur un an en Paca, la reprise est très marquée (+ 15,0 %). Fin mars 2016, la région a enregistré 39 100 permis de construire sur 12 mois. En France métropolitaine la tendance est la même, avec une hausse de 8,1 % du nombre de permis de construire sur un an.

La construction de logements se stabilise dans la région au 1er trimestre 2016 par rapport au trimestre précédent. Le mouvement de reprise observé au niveau national (+ 1,0 % par rapport au trimestre précédent et + 3,4 % sur an en France métropolitaine) n'a toutefois pas encore la même ampleur en Paca.

En Paca, 3 270 logements neufs ont été vendus au 1er trimestre 2016, soit + 6,3 % par rapport au 1er trimestre 2015. Il s'agit du 6e trimestre consécutif de hausse. Dans le même temps, l'offre de logements neufs diminue de 4,2 % sur un an mais reste à un niveau bien plus élevé qu'en 2013 et 2014 avec 2 900 logements proposés à la vente au 1er trimestre. L'encours de logements prêts à être vendus diminue donc encore ce trimestre pour atteindre 11 240 logements.

La fréquentation hôtelière accélère

Après une année 2015 déjà favorable, le nombre de nuitées dans les hôtels de Paca a fortement augmenté au 1er trimestre de 2016 (+ 6,7 % par rapport au 1er trimestre 2015, soit 226 600 nuitées supplémentaires) (figure 6). La fréquentation hôtelière a aussi fortement progressé en Auvergne - Rhône-Alpes (+ 6,6 %), Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes (+ 5,7 %) et en Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine (+ 4,9 %). Seul Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées a fait mieux que Paca (+ 7,7 %). Avec un mois de janvier difficile, le nombre de nuitées en Île-de-France a chuté (– 6,1 %). Au total, en France métropolitaine, le nombre de nuitées hôtelières a augmenté au 1er trimestre 2016 de 1,9 % sur un an.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

En %
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ( En %)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
T1 2011 -1,7995970173400022 2,2455296988236904
T2 2011 3,043126281858647 3,118357539041192
T3 2011 5,585817839201926 3,0256743767917547
T4 2011 10,585643362658256 4,643769783473398
T1 2012 4,893559025541623 2,3624045764267207
T2 2012 1,141812653483374 -0,7817130068028603
T3 2012 0,5054779732003644 -0,7592137658719297
T4 2012 -0,03657005621964264 0,30393408277045164
T1 2013 -4,674399744134501 -0,39239682185379654
T2 2013 -0,7917425584077544 -0,7465023691316598
T3 2013 -1,517061222304537 0,09029170044515399
T4 2013 -0,8182130903173844 -0,5644496415199138
T1 2014 1,1197819151326365 -2,85235793715239
T2 2014 1,3721887204181307 -0,7980936572239198
T3 2014 -4,729906505008851 -1,6063850425588522
T4 2014 -2,962930339206536 -0,7375650233675307
T1 2015 0,1827861106255793 2,4484776357299944
T2 2015 1,1815927218149727 1,9306724791269951
T3 2015 3,526622942010757 3,301374690924051
T4 2015 2,455712360825465 -1,2733203931827362
T1 2016 6,683324954904345 1,9023637524163426
  • Notes : données trimestrielles brutes. Évolution du nombre de nuitées du trimestre de l'année n par rapport au trimestre de l'année n-1.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Évolution du nombre de nuitées du trimestre de l'année n par rapport au trimestre de l'année n-1.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l'essor de la clientèle étrangère (+ 12,1 %, soit 110 000 nuitées supplémentaires, après – 1,2 % au trimestre précédent) et la hausse soutenue de la clientèle française (+ 4,7 %, soit 116 00 nuitées) contribuent conjointement au tonus de la fréquentation hôtelière.

La clientèle européenne (y compris la Turquie) a été plus présente au 1er trimestre 2016 (+ 18,0 %, soit 112 215 nuitées de plus). En particulier, les touristes en provenance des pays de la zone euro sont venus bien plus nombreux ce trimestre (+ 16,0 % après + 1,3 % au trimestre précédent). Cette hausse est commune aux principales nationalités qui fréquentent traditionnellement notre région : clientèle espagnole (+ 44,4 %), hollandaise (+ 20,7 %), belge (+ 23,1 %), allemande (+ 13,4 %) et italienne (+ 5,1 %). Les touristes européens hors zone euro ne sont pas en reste en ce début d'année (+ 18,0 %, après – 2,3 % au trimestre précédent). En baisse le trimestre précédent, les fréquentations des touristes en provenance de l’Europe de l’Est (+ 4,5 %), de la Suisse (+ 34,0 %) et du Royaume-Uni (+ 6,7 %) sont toutes reparties à la hausse.

En revanche, la fréquentation de la clientèle lointaine (hors Europe) continue de se tasser, moins fortement toutefois qu'au 4e trimestre 2015 (– 1,6 %, soit 4 000 nuitées en moins, après – 3,9 % au trimestre précédent). La désaffection des Russes et des Japonais se confirme (respectivement – 28,0 % et – 27,3 % sur un an). À l’inverse, les Américains, qui représentent près de 30 % de la clientèle lointaine, ont été plus présents (+ 11,4 %). À un degré moindre, il en va de même pour les touristes chinois (+ 3,4 %).

Les créations d'entreprises se redressent et les défaillances diminuent

Au premier trimestre de 2016 en Paca, 14 460 entreprises (y compris les micro-entrepreneurs) ont été créées, soit 1 000 de plus qu'au trimestre précédent (figure 7), Après trois années consécutives de baisse, la création d'entreprises en ce début de 2016 est mieux orientée (+ 0,7 % par rapport au premier trimestre de 2015). Ce mouvement favorable est imputable au net regain des immatriculations des micro-entrepreneurs ce trimestre (+ 19,1 %) alors qu'elles restaient sur sept trimestres consécutifs de baisse. En France métropolitaine, les créations d'entreprises augmentent plus fortement sur un an (+ 4,7 %).

Figure 7Créations d'entreprises

Indice base 100 au 1er trimestre 2009
Créations d'entreprises (Indice base 100 au 1er trimestre 2009)
Provence-Alpes-Côte d'Azur hors micro-entr. France métro. hors micro-entr. Provence-Alpes-Côte d'Azur y/c micro-entr. France métro. y/c micro-entr.
T1 2009 100 100 100 100
T2 2009 95,02 95,23 114,42 117,71
T3 2009 93,27 93,61 109,87 108,11
T4 2009 95,07 99,46 117,22 119,91
T1 2010 92,35 96,2 128,9 134,24
T2 2010 94,02 99,75 114,15 118,84
T3 2010 92,51 98,3 103,66 108,74
T4 2010 89,6 97,29 104,65 114,4
T1 2011 88,98 96,15 102,5 108,67
T2 2011 86,64 94,34 101,73 105,28
T3 2011 87,29 96,22 93,11 100,01
T4 2011 89,15 96,55 99,83 105,73
T1 2012 84,54 91,86 105,88 112,65
T2 2012 80,32 88,45 101,7 105,29
T3 2012 81,94 89,58 96,71 100,28
T4 2012 83,23 90,6 93,94 102,55
T1 2013 89,86 97,12 100,83 107,54
T2 2013 89,78 97,81 95,38 102,99
T3 2013 90,34 98,87 90,2 98,73
T4 2013 90,9 101,94 92,9 104,96
T1 2014 87,4 100,16 98,76 109,55
T2 2014 90,42 100,53 95,57 104,91
T3 2014 86,83 99,68 89,88 103,27
T4 2014 89,17 101,02 90,6 106,93
T1 2015 94,14 107,19 92,93 103,63
T2 2015 99,56 112,74 88,75 99
T3 2015 103,23 115,93 87,74 99
T4 2015 105,59 118,15 87,26 103,18
T1 2016 105,08 120,07 93,61 108,46
  • Note : les créations d'entreprises hors micro-entrepreneurs sont corrigées des jours ouvrables et corrigées des variations saisonnières (CVS-CJO), les créations sous régime de micro-entrepreneur sont brutes. Données trimestrielles.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : les créations d'entreprises hors micro-entrepreneurs sont corrigées des jours ouvrables et corrigées des variations saisonnières (CVS-CJO), les créations sous régime de micro-entrepreneur sont brutes. Données trimestrielles.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Fin mars 2016 en Paca, le cumul annuel du nombre de défaillances d'entreprises s'élève à 6 249, soit une baisse de 5,3 % par rapport au 1er trimestre 2015. Cette baisse fait suite à trois années consécutives de hausse. La plupart des secteurs sont concernés par cette amélioration : la construction (– 5,9 %), l'hébergement et restauration (– 5,9 %) et l'industrie (– 10,5 %). Au niveau national, la tendance est similaire avec une diminution des défaillances de 4,1 % sur un an.

Note d'avertissement

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données.

Contexte national - La croissance française accélère au premier trimestre 2016 (+ 0,6 %)

En France, l’activité bénéficie d’impulsions extérieures. Le baril de pétrole reste mi-2016 environ moitié moins cher que mi-2014, ce qui contribue à une inflation encore faible, et stimule le pouvoir d’achat des ménages. Celui-ci est soutenu par la diffusion de l’accélération de l’activité à l’emploi. Avec le bas coût du pétrole, les entreprises redressent leur taux de marge, ce qui, couplé à la baisse des taux d’intérêt, améliore les conditions de financement de l’investissement productif. Celui-ci serait le principal facteur de l’accélération de l’activité en 2016. Au premier trimestre, des facteurs temporaires ont joué : rebond des dépenses de chauffage, de celles de services auparavant affectées par les attentats du 13 novembre ou préparation de l’Euro 2016 de football. Ainsi, au premier trimestre 2016, le produit intérieur brut (PIB) en volume accélère : + 0,6 %, après + 0,4 % au dernier trimestre 2015. En 2016, la croissance s’élèverait à + 1,6 %, sa plus forte hausse depuis 2011. L’accélération de l’activité et les politiques d’allègement du coût du travail stimuleraient l’emploi qui augmenterait de 210 000 en 2016. Le taux de chômage "France entière" baisserait à 9,8 % de la population active en fin d’année et à 9,5% en France métropolitaine.

Contexte international - La reprise s’auto-entretient dans la zone euro

Dans les pays émergents, l’activité est restée atone au premier trimestre 2016, après avoir beaucoup ralenti en 2015. Le produit intérieur brut du Brésil a continué de se contracter. En revanche, l’activité s’est stabilisée en Russie après plusieurs trimestres de recul. En Chine, l’activité a encore nettement ralenti et les importations ont fortement reculé. Au total, les importations des économies émergentes ont fortement diminué au premier trimestre, et le commerce mondial s’est contracté.

Au premier trimestre 2016, les exportations des économies avancées ont été déprimées par le manque de demande en provenance des pays émergents, ce qui a pesé sur la croissance. Dans la zone euro, l’activité a accéléré nettement, tirée par la production industrielle. Avec l’essoufflement des impulsions externes qui ont porté la croissance en 2015, comme la dépréciation de l’euro et la chute des prix du pétrole, les moteurs internes prennent le relais. Stimulée par une nouvelle progression de l’emploi et des salaires, la consommation privée continue en effet de soutenir l’activité, si bien que la reprise s’auto-entretient dans la zone euro.

Pour en savoir plus

Note de conjoncture nationale de juin 2016, « La reprise s’auto-entretient dans la zone euro »