Insee Analyses OccitanieGaronne Quercy Gascogne - Un territoire périurbanisé et dynamique

Pierre Lamotte, Sophie Pauvers, Insee

Occupant l’ouest du Tarn-et-Garonne, autour de Castelsarrasin-Moissac, le territoire Garonne Quercy Gascogne est marqué par une forte périurbanisation liée à sa proximité des grands pôles d’emploi de Montauban et Toulouse. Le territoire attire de très nombreux actifs, dont une partie va travailler dans l’une de ces deux agglomérations. L’essor démographique qui en résulte est exceptionnel et renforce le caractère résidentiel du territoire, surtout le long de l’axe Montauban-Toulouse ; il contribue aussi à la croissance de l’emploi présentiel, même si l’agriculture reste développée. Les déséquilibres sont grands cependant. Géographiquement d’abord, entre le sud périurbanisé et le nord plus rural. Au sein de la population ensuite : une grande fragilité sociale touche une partie des habitants, qu’il s’agisse du chômage ou de la précarité, comme en témoigne la part des ménages vivant en dessous du seuil de bas revenus. Assurer le développement de l’emploi et réduire les fractures sociales sont les principaux défis qui se posent pour l’avenir de ce territoire.

Insee Analyses Occitanie
No 19
Paru le :Paru le18/03/2016
Pierre Lamotte, Sophie Pauvers, Insee
Insee Analyses Occitanie No 19- Mars 2016

Le territoire Garonne Quercy Gascogne se situe dans l’ouest du Tarn-et-Garonne. Il est constitué de trois grands ensembles géographiques : au nord les Coteaux du Quercy, au centre, le long d’une diagonale, la plaine de la Garonne et au sud les Coteaux de Lomagne. À moins d’une heure de Toulouse et à proximité immédiate de Montauban, le territoire est desservi par des axes importants, autoroutiers et ferroviaires, qui relient Toulouse à Bordeaux et à Paris. L’ensemble du territoire regroupe 142 communes, dont 3 sont situées dans le Gers et le Lot-et-Garonne. Il compte 128 600 habitants en 2012, avec une densité moyenne de 56 habitants au km², faible au regard de la moyenne de France métropolitaine (117 habitants/km²), ou même de l’ancienne région Midi-Pyrénées (65 habitants/km²) (figure 1).

Figure_1Des coteaux du Quercy à l'aire urbaine de Toulouse - Territoire Garonne Quercy Gascogne

  • Source : Insee, recensement de la population 2012

Un territoire périurbanisé au sud et plus rural au nord

Au sein du territoire Garonne Quercy Gascogne, plus d’un habitant sur deux vit dans une commune périurbaine, contre un peu plus d’un sur trois dans le référentiel de comparaison, et moins d’un sur quatre dans l’ancienne région Midi-Pyrénées (hors Haute-Garonne). Cette périurbanisation est liée à la situation et à la configuration du territoire. Celui-ci se caractérise en effet par la proximité de Montauban et de Toulouse. Une grande partie du territoire est donc sous l’influence, parfois combinée, de ces deux grands pôles urbains. Quelques communes font partie de la couronne périurbaine de Montauban (voire de l’agglomération elle-même pour Lacourt-Saint-Pierre), et 22 communes appartiennent à celle de Toulouse, l’une des plus étendues de France. Enfin, 7 communes sont sous l’influence croisée de ces deux villes et du pôle urbain de Castelsarrasin (25 000 habitants), lui-même constitué de deux communes de taille comparable (Castelsarrasin et Moissac). Au total, la population vivant dans les grands pôles urbains ou dans leurs zones d’influence représente 73 % de la population totale, soit 10 points de plus que dans le référentiel de comparaison. Cette périurbanisation se traduit par le caractère résidentiel marqué d’une zone où résident de nombreux actifs se déplacant quotidiennement, souvent à l’extérieur, pour aller travailler. Ainsi, pour 100 actifs occupés, le territoire compte 70 emplois, contre 89 pour le référentiel de comparaison ; et 41 % des actifs occupés travaillent à l’extérieur, contre 29 % dans le cas du référentiel de comparaison. Les principaux flux de trajet domicile-travail sont à destination de Montauban (6 800 navettes sortantes, 1 200 navettes entrantes) et de l’ensemble Toulouse-Blagnac-Colomiers (5 100 sortantes, 420 entrantes), en lien avec l’industrie aéronautique et spatiale.

Le territoire n’est cependant pas peuplé de manière homogène : les communes rurales sont nombreuses dans le sud-ouest entre Valence et Beaumont-de-Lomagne, et surtout dans le nord du territoire, aux confins du Lot. Cette partie du territoire est la seule qui échappe totalement à l’influence des pôles urbains, et la plupart des communes qui la composent ont moins de 20 habitants par km2.

Un afflux de nouveaux arrivants

En Garonne Quercy Gascogne, la périurbanisation à l’œuvre est alimentée par les nombreuses arrivées qui caractérisent surtout les communes situées à l’est et au sud du territoire. L’attractivité est notamment très forte dans la partie de la couronne périurbaine de Toulouse qui déborde en Tarn-et-Garonne. Ainsi, 7 des 10 communes du territoire qui gagnent le plus d’habitants entre 2006 et 2011 appartiennent à cette couronne périurbaine, parmi lesquelles Dieupentale et Bessens, dont la population a augmenté d’un tiers en cinq ans. Montech, commune multipolarisée entre Montauban et Toulouse, est la commune du territoire qui a gagné le plus d’habitants entre 2006 et 2011 (+ 930 personnes, soit 9 % de la hausse de population de l’ensemble du territoire ).

Les nouveaux arrivants sont plus jeunes que les stables : 6 nouveaux arrivants sur 10 sont âgés de 15 à 39 ans, contre 3 stables sur 10 (figure 2). Plus souvent d’âge actif, ils sont plus fréquemment en emploi (61 % des 15 ans ou plus, contre 46 % pour les stables) ou se déclarant chômeurs (figure 3). Ils sont également beaucoup plus souvent employés, professions intermédiaires, cadres et professions intellectuelles supérieures que les stables. Enfin, les nouveaux arrivants travaillent deux fois plus fréquemment en dehors du territoire que les stables (60 % contre 33 %). Au Nord, et dans une moindre mesure à l’Ouest, les arrivées sont moins nombreuses, et les personnes en emploi travaillent plus souvent dans le territoire. Ainsi, ces nouvelles arrivées traduisent une attractivité liée aux grands pôles d’emploi que sont Montauban et l’agglomération toulousaine et renforcent le caractère résidentiel du territoire.

Figure 2Des nouveaux arrivants plus jeunes

Des nouveaux arrivants plus jeunes
Nouveaux arrivants Stables
65 ans ou plus 8 28
55 à 64 ans 11 16
40 à 54 ans 21 27
25 à 39 ans 46 18
15 à 24 ans 15 12
  • Source : Insee, recensement de la population 2008

Figure 2Des nouveaux arrivants plus jeunesRépartition en 2008 des nouveaux arrivants depuis 2003 par tranche d'âge dans le territoire Garonne Quercy Gascogne

  • Source : Insee, recensement de la population 2008

Figure 3Des nouveaux arrivants plus souvent actifs

Des nouveaux arrivants plus souvent actifs
Nouveaux arrivants Stables
Inactifs 28 49
Chômeurs 11 5
Actifs occupés 61 46
  • Source : Insee, recensement de la population 2008

Figure 3Des nouveaux arrivants plus souvent actifsSituation d'activité en 2008 des nouveaux arrivants depuis 2003 dans le territoire Garonne Quercy Gascogne

  • Source : Insee, recensement de la population 2008

Une croissance démographique soutenue liée à une forte attractivité

Ces nombreuses arrivées contribuent largement au dynamisme démographique du territoire Garonne Quercy Gascogne sur la période récente (figure 4). Entre 2006 et 2011, la population progresse au rythme annuel moyen de 1,6 %, largement supérieur à celui du référentiel de comparaison (+ 0,3 %). Le territoire gagne 9 830 habitants sur l’ensemble de la période, ce qui représente une augmentation de 8 %. Parmi les 142 communes de l’ensemble du territoire, seules 26 perdent des habitants. Ce dynamisme démographique est relativement récent : dans les années 60 et 70, la population est stable, de l’ordre de 95 000 habitants, alors que celle du référentiel de comparaison augmente (+ 0,3 % par an entre 1962 et 1975). À partir du début des années 80, la situation s’inverse : entre 1982 et 1999, le taux de croissance annuel moyen est de 0,5 %, alors qu’il est quasiment nul dans le référentiel. Avec l’ensemble de l’aire urbaine de Montauban, le territoire fait ainsi du Tarn-et-Garonne le département le plus dynamique de métropole ces dernières années.

Ce dynamisme démographique contribue à ralentir, modestement, le vieillissement de la population : l’âge médian (42 ans) y est inférieur à celui du référentiel de comparaison (43 ans) et surtout de l‘ancienne région Midi-Pyrénées, hors Haute-Garonne (46 ans). Et l’indice de vieillissement, qui rapporte le nombre de personnes d’au moins 65 ans à celui des moins de 20 ans, a baissé entre 1999 et 2011, alors qu’il a augmenté dans les zones de comparaison. Le vieillissement de la population est d’ailleurs plus marqué dans les zones moins attractives du nord et de l’ouest du territoire : la part des 65 ans ou plus y est plus élevée, notamment dans les coteaux du Quercy, autour de Montaigu-de-Quercy et de Lauzerte. À Valence, la proportion de personnes âgées est importante aussi : 27 % de la population a 65 ans ou plus, nettement plus que dans l’ensemble du territoire (20 %). C’est aussi parce que ces zones sont plus rurales que le vieillissement y est plus prononcé. Parmi les communes à caractère urbain d’au moins 2 000 habitants, celles comptant le moins de personnes âgées sont toutes situées dans les aires d’influence de Toulouse et de Montauban : Grisolles, Verdun-sur-Garonne, Montech, Labastide-Saint-Pierre et La Ville-Dieu-du-Temple.

Figure_4Forte croissance démographique dans le sud-est du territoire Garonne Quercy Gascogne - Évolution annuelle moyenne de la population par commune entre 2006 et 2011

  • Source : Insee, recensement de la population

Si les comportements démographiques actuels se maintenaient, la population du territoire Garonne Quercy Gascogne augmenterait de 40 % à l’horizon 2040. La population âgée progresserait fortement, au fur et à mesure du vieillissement des générations de « baby-boomers », nées dans les deux décennies qui ont suivi la seconde guerre mondiale. Ainsi le nombre de personnes de 60 ans ou plus augmenterait de 77 % entre 2010 et 2040, alors que le nombre de jeunes de 20 ans ou moins n’augmenterait que de 31 %. La population des 20 à 60 ans augmenterait pour sa part de 24 %. Selon ces projections, en 2040, pour 10 personnes de 20 ans ou moins, le territoire compterait 6 personnes de 75 ans ou plus, contre 7 pour le référentiel de comparaison. Les 85 ans ou plus représenteraient 5,2 % de la population en 2040, contre 3,2 % en 2010. Dans ce contexte, et malgré le caractère plus jeune de la population du territoire par rapport au référentiel de comparaison, l’adaptation des équipements et des services à la population dépendante constitue un enjeu important pour le territoire.

L’économie présentielle en fort développement depuis 40 ans

En 2011, quelque 35 300 emplois sont localisés dans le territoire Garonne Quercy Gascogne, dont 29 800 sont occupés par des habitants du territoire. Les activités présentielles, qui visent à satisfaire les besoins de la population présente, qu’elle soit résidante ou de passage, y sont en forte progression depuis les années 70 (figure 5). Il s’agit d’un phénomène de portée générale, renforcé dans le cas du territoire par sa forte croissance démographique et l’affirmation de son caractère résidentiel. Entre 1975 et 2011, les activités présentielles sont ainsi passées de 35 % de l'ensemble des emplois à 64 %, alors que la progression a été moindre dans l’ensemble du référentiel de comparaison (de 44 % à 62 % sur la même période). Le tertiaire représente deux emplois sur trois comme dans le référentiel de comparaison. Dans ce territoire où les cultures fruitières sont particulièrement développées, l’emploi agricole reste très présent : 11,3 % de l’emploi total, contre 6,6 % dans le référentiel de comparaison. En lien avec la forte croissance démographique, la construction est également bien représentée (9,9 % de l’emploi total, contre 7,8 % dans le référentiel de comparaison). À l’inverse, l’industrie pèse relativement peu (11,8 % de l’emploi total, contre 18,6 % dans le référentiel de comparaison), même si la présence de la centrale nucléaire de Golfech fait de la production d’électricité la plus grande spécificité économique du territoire, loin devant l’agriculture.

Entre 2006 et 2011, l’emploi total augmente de 1,8 % par an en moyenne dans le territoire, alors qu’il stagne dans le référentiel de comparaison (- 0,2 %) et progresse moins fortement dans l’ancienne région Midi-Pyrénées, hors Haute-Garonne (+ 0,4 %). Entre 1975 et 1999, l’emploi total avait fortement reculé (- 10 %), alors qu’il augmentait dans le référentiel de comparaison (+ 7 %). Ce recul était d’autant plus marquant que dans le même temps la population progressait davantage (+ 12 %, contre + 10 %). Cet écart est dû à la forte spécialisation agricole du territoire et aux gains de productivité élevés réalisés assez tôt dans ce secteur, impactant d’autant l’emploi agricole, et ce malgré le développement important du secteur tertiaire. En 2011, la répartition des emplois selon les différents secteurs économiques reste différente dans le territoire par rapport aux zones de comparaison. L’agriculture est toujours beaucoup plus représentée, avec plus de 11 % des emplois, contre 7 % à moins de 8 % pour le référentiel et l’ancienne région Midi-Pyrénées (hors Haute-Garonne). L’industrie est largement en retrait par rapport au référentiel (moins de 12 %, contre près de 19 %). Néanmoins, les différences sont nettement moins marquées que dans les années 70, où l’agriculture représentait encore plus de 43 % des emplois. Au final, cette évolution vers une moindre spécificité sectorielle est également observée dans le référentiel de comparaison.

Le poids de l’agriculture dans l’emploi total est plus élevé au nord, dans les Coteaux du Quercy, ainsi qu’au sud-ouest, à proximité du Gers (Coteaux de Lomagne). L’industrie est davantage présente le long de l’axe Montauban-Agen, et de façon attendue à proximité de la centrale nucléaire de Golfech, mais également au sud-est en direction de Toulouse ainsi qu’au nord, aux alentours de Montaigu-de-Quercy.

Figure 5Preque deux fois plus d'emplois présentiels en quarante ans

base 100 en 1975
Preque deux fois plus d'emplois présentiels en quarante ans (base 100 en 1975)
Territoire Garonne Quercy Gascogne Référentiel de comparaison Ancienne région Midi-Pyrénées (hors Haute-Garonne)
1975 100 100 100
1982 108 112 113
1990 130 123 124
1999 142 137 136
2006 180 157 157
2011 193 163 162
  • Source : Insee, recensements de la population

Figure 5Preque deux fois plus d'emplois présentiels en quarante ansÉvolution des emplois présentiels dans le territoire Garonne Quercy Gascogne

  • Source : Insee, recensements de la population

Une fragilité sociale assez marquée

En 2011, le chômage touche plus durement le territoire Garonne Quercy Gascogne (13 % de la population active, au sens du recensement) que le référentiel de comparaison (11 %). Les zones les plus impactées sont les agglomérations de Castelsarrasin et de Valence et leurs environs, ainsi que le nord du territoire. Dans certaines communes, le taux de chômage est supérieur à 15 %. Comme ailleurs, les femmes sont davantage touchées par le chômage que les hommes (respectivement 15 % et 11 %), mais cet écart est plus marqué dans le territoire que dans le référentiel de comparaison. Les femmes de 15 à 24 ans sont particulièrement concernées par le chômage.

La précarité touche davantage le territoire Garonne Quercy Gascogne que le référentiel de comparaison. Ainsi, en 2011, une personne sur cinq vit dans un ménage dont le revenu par unité de consommation est inférieur au seuil des bas revenus (soit un peu moins de 1 000 euros par mois pour une personne seule en 2011), contre moins d’une sur six dans le référentiel de comparaison. À l’échelle de l’ancienne région Midi-Pyrénées, le territoire est l’un de ceux présentant les plus fortes proportions de population à bas revenus, supérieures à 30 % dans certaines communes. À Moissac, Castelsarrasin et dans certaines communes des coteaux du Quercy, le revenu fiscal annuel médian par unité de consommation est inférieur à 16 000 euros, alors qu’il est supérieur à 19 000 euros dans de nombreuses communes du sud-est.

Le logement social reste cependant très minoritaire : 4,1 % du parc de logements du territoire est déclaré de type HLM par ses occupants, contre 10,9 % dans le référentiel de comparaison, et 6,5 % dans l’ancienne région Midi-Pyrénées (hors Haute-Garonne). Bien que faiblement représentés, les locataires HLM sont nombreux dans l’agglomération de Castelsarrasin-Moissac : dans ces deux communes, la part de logements de type HLM atteint respectivement 8,5 % et 6,5 % de l’ensemble des résidences principales. En dehors de cette caractéristique, la structure du parc de logements est proche de celle du référentiel de comparaison, même si les propriétaires sont un peu plus nombreux.

Un territoire bien équipé

Près de 78  % des habitants du territoire Garonne Quercy Gascogne résident dans un pôle de proximité, c’est-à-dire une commune proposant au moins la moitié des services de proximité (école communale, pharmacie, boulangerie...), contre 65  % dans le référentiel de comparaison. De même, 41  % des habitants résident dans un pôle de services intermédiaire (collège, gendarmerie, supermarché…), contre 37  % dans le référentiel de comparaison. Enfin, l’agglomération de Castelsarrasin, qui regroupe un cinquième de la population, est le seul pôle de services de la gamme supérieure (lycée, service d’urgence, hypermarché…). En moyenne, les temps d’accès à ces équipements sont proches de ceux des zones comparables, référentiel ou ancienne région (hors Haute-Garonne), sauf en ce qui concerne l’accès aux équipements supérieurs, un peu plus long dans le territoire. Cependant, certaines zones sont moins bien desservies. Ainsi, un habitant sur trois est à plus de 30 minutes d’une commune proposant des services de la gamme supérieure, qu’il s’agisse de Castelsarrasin ou de pôles supérieurs externes à la zone (Montauban, Toulouse, Cahors…). C’est le cas pour les habitants des coteaux du Quercy et, dans une moindre mesure, de Lomagne, à la limite du Gers et de la Haute-Garonne. À l’inverse, l’accessibilité aux équipements est plus grande dans la partie centrale du territoire, grâce à la proximité de Castelsarrasin-Moissac, de Montauban et même de l’agglomération toulousaine.

Sources

Périmètre de l’étude et référentiel de comparaison

Ce diagnostic porte sur un territoire devenu un Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) en 2015 et qui correspond au périmètre de l’actuel Pays Garonne Quercy Gascogne élargi à trois communautés de communes : Sud-Quercy de Lafrançaise, Terroir Grisolles-Villebrumier et Garonne-et-Canal*. Par convention, ce territoire sera dénommé territoire Garonne Quercy Gascogne. Dans l’étude, le territoire est comparé à la fois à l’ancienne région Midi-Pyrénées (hors Haute-Garonne) et à un ensemble de 11 Pays relativement semblables, dont l’agrégation constitue le référentiel de comparaison. Ces 11 Pays ont été sélectionnés notamment selon les critères suivants : population, part de la population vivant en commune rurale, part de la population vivant dans l’espace périurbain et part de la population vivant dans un grand pôle urbain. Parmi ces Pays, citons le Libournais, le Forez, le Pays de Fougères ou encore le Grand Laonnois.

* L’étude exclut trois communes appartenant à ces communautés de communes mais situées dans le Gers et le Lot-et-Garonne. Compte tenu de leur poids démographique (0,5  % de la population de l’ensemble du territoire), les messages sont inchangés.

Définitions

Un grand pôle urbain est une agglomération (unité urbaine) comptant au moins 10 000 emplois, à l’image de Castelsarrasin, Montauban ou Toulouse. L’aire urbaine est constituée du pôle urbain et de sa zone d’influence en matière d’emploi : la mesure des déplacements domicile-travail permet de délimiter une couronne autour de chaque pôle urbain où une partie importante de la population vient travailler dans le pôle ou dans une commune attirée par celui-ci. Cette couronne, ainsi que toutes les communes attirées par plusieurs grands pôles urbains à la fois constitue l’espace périurbain.

Un nouvel arrivant est une personne d’au moins 5 ans en 2008, qui habite le territoire en 2008 et n’y habitait pas en 2003. Par opposition, une personne est dite stable lorsqu’elle réside dans le territoire à la fois en 2003 et en 2008 (dans la mesure des déplacements domicile-travail, une personne stable est une personne qui vit et travaille dans la même commune).

Un chômeur au sens du recensement de la population est une personne de 15 ans ou plus qui s’est déclarée chômeur ou en recherche d’emploi, qu’elle soit inscrite ou non à Pôle Emploi. Cette notion diffère de celle de chômeur au sens du Bureau international du travail.

Un ménage est l’ensemble des personnes qui vivent sous le même toit. Afin de tenir compte des économies d’échelle qui existent à l’intérieur d’un ménage, on rapporte le revenu d’un ménage au nombre d’unités de consommation (UC) qui le composent : le 1er adulte compte pour 1 UC, les autres personnes de 14 ans ou plus pour 0,5 UC et les enfants de moins de 14 ans pour 0,3 UC. On obtient ainsi le niveau de vie du ménage. Ainsi, dans un ménage de deux adultes avec un enfant en bas-âge et un enfant de 15 ans, et pour lequel le revenu disponible est de 2 000 € par mois, le niveau de vie affecté à chacun des quatre membres du ménage est de 2 000 / (1+0,5+0,5+0,3)  = 870 € par mois.

Pour en savoir plus

Kourdo J., « Panorama du Tarn-et-Garonne : un département en essor démographique », Insee Analyses Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées n° 17, mars 2016

Lamotte P., « Populations légales au 1er janvier 2013 : 250 342 Tarn-et-Garonnais », Insee Flash Midi-Pyrénées n° 85, décembre 2015

« L’accès aux emplois et équipements en Midi-Pyrénées : 16 zones d’emploi et 127 bassins de vie », Insee Dossier Midi-Pyrénées n° 2, février 2015