Recensement de la population en Guadeloupe - 402 119 habitants au 1er janvier 2013
Au 1er janvier 2013, 402 119 habitants résident en Guadeloupe. La population guadeloupéenne compte 335 personnes de plus qu’en 2008. Cette stabilité (+ 0,1 %) de la population s’explique par un solde naturel (+ 12 900 personnes) neutralisé par un solde migratoire négatif (perte de 12 560 personnes). Entre 2008 et 2013, les évolutions sont contrastées sur le territoire. La moitié des communes perd des résidents au profit de l’autre moitié. Ces transferts de population profitent en priorité aux communes de Petit-Bourg, Sainte-Anne et Le Moule.
En 2013, 402 119 personnes résident en Guadeloupe, soit 335 habitants de plus qu’en 2008. Durant cette période, la population guadeloupéenne reste stable et augmente seulement de 0,02 % par an, contrairement à la période de 1999-2008 où la population a crû de 0,4 % en moyenne annuelle. En comparaison, la population augmente de 2,2 % en Guyane (région la plus dynamique) et de 0,7 % à La Réunion. En revanche, elle diminue de 0,6 % par an en moyenne en Martinique.
Cette stabilité démographique est essentiellement due à un solde naturel positif de 2 580 personnes par an. Le solde apparent des entrées-sorties du territoire (solde migratoire) représente, au contraire, une perte annuelle de population de 2 500 personnes.
graphiqueFigure 1 – Petit-Bourg attire de nouveaux résidents - Évolution de la population entre 2008 et 2013 (en nombre et %)

- Source : Recensements de la population - Exploitations principales.
Le Nord et la Riviera soutiennent la croissance démographique
La croissance de la population masque des disparités au sein de la région. En 2013, trois des six établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) que compte la Guadeloupe bénéficient d’un accroissement de leur nombre d’habitants.
La communauté d’agglomération (CA) du Nord Grande-Terre, compte 58 424 habitants. Entre 2008 et 2013, la population y a augmenté de 3,1 %. La commune du Moule a gagné 1 109 habitants, (+ 5,2 %). Les communes de Anse-Bertrand et de Port-Louis, plus petites, ont connu également des évolutions favorables. En revanche, la population a diminué de 1,5 % à Petit-Canal. La CA La Riviera du Levant regroupe 67 843 habitants en 2013 et progresse de 2,7 % par rapport à 2008. Saint-François (+ 4,5 %) et surtout Sainte-Anne (+ 5,1 %) contribuent à cette hausse. A contrario, la population de la Désirade diminue de 4,9 %.
La commune de Petit-Bourg (+ 8,4 %) dynamise fortement la progression des résidents dans la communauté d’agglomération du Nord Basse-Terre. Avec 78 704 habitants en 2013, celle-ci a gagné plus de 10 000 habitants depuis 1999. La côte Caraïbe ne bénéficie pas de ce dynamisme démographique : Pointe-Noire et Deshaies perdent respectivement 6,9 % et 3,9 % de leurs habitants.
Les autres intercommunalités perdent des habitants
À l’inverse, les trois groupements de communes restants se dépeuplent. La Communauté d’agglomération de Cap Excellence est touchée par la diminution constante du nombre de résidents de Pointe-à-Pitre. Malgré une réduction du rythme de son dépeuplement entre 2008 et 2013, la commune a perdu un quart de sa population depuis 1999. De même, la commune des Abymes perd 1 310 habitants entre 2008 et 2013. Seule la commune de Baie-Mahault gagne des résidents. Sur les cinq dernières années, la population y progresse annuellement de 0,3 % contre 2,6 % entre 1999 et 2008.
La communauté d’agglomération du Sud Basse-Terre est également impactée par une baisse de sa population. Huit des onze communes qui la compose perdent des résidents. La capitale administrative, Basse-Terre diminue de 1 023 habitants sur la période 2008-2013. La communauté de communes de Marie-Galante se dépeuple fortement et aucune commune n’est épargnée. La Commune de Saint-Louis est particulièrement impactée avec une diminution de 10,8 % du nombre de ses habitants.
tableauFigure 2 – Nord Basse-Terre, Nord Grande-Terre et La Riviera du Levant gagnent des résidents - Population municipale et taux d’accroissement annuel 2008-2013
Populations municipales au 1er janvier 2013 | Populations municipales au 1er janvier 2008 | Évolution 2008-2013 (%) | Taux d'évolution annuel moyen 2008-2013 ( %) | |
---|---|---|---|---|
Guadeloupe | 402 119 | 401 784 | 0,1 | 0,0 |
CA Cap Excellence | 103 801 | 105 989 | -2,1 | -0,4 |
Les Abymes | 57 960 | 59 270 | -2,2 | -0,4 |
Baie-Mahault | 30 015 | 29 503 | 1,7 | 0,3 |
Pointe-à-Pitre | 15 826 | 17 216 | -8,1 | -1,7 |
CA du Nord Basse-Terre | 78 704 | 76 778 | 2,5 | 0,5 |
Deshaies | 4 185 | 4 357 | -3,9 | -0,8 |
Goyave | 7 845 | 7 745 | 1,3 | 0,3 |
Lamentin | 15 897 | 15 831 | 0,4 | 0,1 |
Petit-Bourg | 24 039 | 22 171 | 8,4 | 1,6 |
Pointe-Noire | 6 594 | 7 086 | -6,9 | -1,4 |
Sainte-Rose | 20 144 | 19 587 | 2,8 | 0,6 |
CA du Nord Grande-Terre | 58 424 | 56 694 | 3,1 | 0,6 |
Anse-Bertrand | 5 114 | 4 676 | 9,4 | 1,8 |
Morne-a-l'eau | 17 046 | 17 043 | 0,0 | 0,0 |
Le Moule | 22 456 | 21 347 | 5,2 | 1,0 |
Petit-Canal | 8 057 | 8 177 | -1,5 | -0,3 |
Port-Louis | 5 751 | 5 451 | 5,5 | 1,1 |
CA du Sud Basse-Terre | 82 173 | 84 364 | -2,6 | -0,5 |
Baillif | 5 479 | 5 586 | -1,9 | -0,4 |
Basse-Terre | 11 150 | 12 173 | -8,4 | -1,7 |
Bouillante | 7 446 | 7 556 | -1,5 | -0,3 |
Capesterre-Belle-Eau | 19 201 | 19 339 | -0,7 | -0,1 |
Gourbeyre | 7 786 | 8 143 | -4,4 | -0,9 |
Saint-Claude | 10 443 | 10 380 | 0,6 | 0,1 |
Terre-de-Bas | 1 093 | 1 031 | 6,0 | 1,2 |
Terre-de-Haut | 1 715 | 1 831 | -6,3 | -1,3 |
Trois-Rivieres | 8 578 | 8 841 | -3,0 | -0,6 |
Vieux-Fort | 1 858 | 1 792 | 3,7 | 0,7 |
Vieux-Habitants | 7 425 | 7 692 | -3,5 | -0,7 |
CC de Marie-Galante | 11 173 | 11 872 | -5,9 | -1,2 |
Capesterre-de-Marie-Galante | 3 309 | 3 442 | -3,9 | -0,8 |
Grand-Bourg | 5 376 | 5 642 | -4,7 | -1,0 |
Saint-Louis | 2 488 | 2 788 | -10,8 | -2,3 |
CA La Riviéra du Levant | 67 844 | 66 088 | 2,7 | 0,5 |
Desirade | 1 510 | 1 587 | -4,9 | -1,0 |
Le Gosier | 26 900 | 26 895 | 0,0 | 0,0 |
Saint-Francois | 14 780 | 14 149 | 4,5 | 0,9 |
Sainte-Anne | 24 653 | 23 457 | 5,1 | 1,0 |
Iles du nord | ||||
Saint-Barthélemy | 9 279 | 8 673 | 7,0 | 1,4 |
Saint-Martin | 35 594 | 36 661 | -2,9 | -0,6 |
- Source : Recensements de la population - Exploitations principales.
Encadré 1 : 65,6 millions d’habitants en France au 1er janvier 2013
Au 1er janvier 2013, la France métropolitaine compte 63 697 865 habitants. En y ajoutant les départements d’Outre-mer, la population française atteint un total de 65 564 756 habitants. La population de la France a augmenté de 1,6 million d’habitants en cinq ans, soit + 320 500 personnes par an. La France occupe la deuxième place en Europe par sa population, derrière l’Allemagne (80,5 millions) et devant le Royaume-Uni (64,1 millions).
Encadré 2
Séparées de la Guadeloupe depuis 2007, les Iles du Nord rassemblent près de 45 000 habitants. La collectivité d'outre-mer de Saint-Martin a perdu des habitants entre 2008 et 2013 (– 2,9 %). La situation économique délicate enraye une très forte croissance démographique qui a commencé dans les années 1980. La population de Saint-Barthélemy reste quant à elle à la hausse (+ 7,0 %), approchant les 10 000 habitants.
Définitions
Populations légales
Le terme générique de « populations légales » regroupe pour chaque commune sa population municipale, sa population comptée à part et sa population totale qui est la somme des deux précédentes. Les populations légales sont définies par le décret n°2003-485 publié au Journal officiel du 8 juin 2003, relatif au recensement de la population. Désormais, elles sont actualisées et authentifiées par un décret chaque année. Environ 350 textes législatifs ou réglementaires font référence à ces populations.
Population municipale
La population municipale comprend les personnes ayant leur résidence habituelle (au sens du décret) sur le territoire de la commune, dans un logement ou une communauté, les personnes détenues dans les établissements pénitentiaires de la commune, les personnes sans-abri recensées sur le territoire de la commune et les personnes résidant habituellement dans une habitation mobile recensée sur le territoire de la commune.
La population municipale d'un ensemble de communes est égale à la somme des populations municipales des communes qui le composent.
La population municipale est celle qui est utilisée à des fins statistiques ; la population totale est la plus souvent utilisée pour l'application de dispositions législatives ou réglementaires.
La commune est la collectivité territoriale de base, la plus petite division administrative française. Elle est administrée par le maire. Elle exerce de nombreuses compétences en autonomie. C’est la collectivité la plus répandue sur le territoire.
La commune est la subdivision administrative la plus ancienne, puisqu'elle a succédé aux villes et paroisses du Moyen Âge. Elle a été instituée en 1789 avant de connaître un début d'autonomie avec la loi du 5 avril 1884, véritable charte communale.
Le maire est l'exécutif de la commune qu'il représente et dont il gère le budget. Il est l'employeur du personnel communal et exerce les compétences de proximité (écoles, urbanisme, action sociale, voirie, transports scolaires, ramassage des ordures ménagères, assainissement, etc.). Il est également agent de l'État pour les fonctions d'état civil, d'ordre public, d'organisation des élections et de délivrance de titres réglementaires.
Au 1er janvier 2023, on comptait 34 945 communes, dont 34 816 en métropole.
Le concept de population totale est défini par le décret n°2003-485 publié au Journal officiel du 8 juin 2003, relatif au recensement de la population.
La population totale d'une commune est égale à la somme de la population municipale et de la population comptée à part de la commune.
La population totale d'un ensemble de communes est égale à la somme des populations totales des communes qui le composent.
La population totale est une population de référence à laquelle de très nombreux textes législatifs ou réglementaires font référence. A la différence de la population municipale, elle n'a pas d'utilisation statistique car elle comprend des doubles comptes dès lors que l'on s'intéresse à un ensemble de plusieurs communes.
Ce concept diffère un peu de celui en vigueur lors du recensement de 1999 : Population totale (recensement de la population 1999).
Le principal changement concerne les élèves ou étudiants majeurs âgés de 25 ans ou plus ayant leur résidence familiale sur le territoire de la commune et qui résident dans une autre commune pour leurs études : désormais, ils ne sont plus comptés dans la population totale de la commune de leur résidence familiale. En 1999, ils l'étaient.
Le recensement de la population a pour objectifs le dénombrement des logements et de la population résidant en France et la connaissance de leurs principales caractéristiques : sexe, âge, activité, professions exercées, caractéristiques des ménages, taille et type de logement, modes de transport, déplacements quotidiens.
Institué en 1801, le recensement s'est déroulé tous les 5 ans jusqu'en 1936. De 1946 à 1999, les intervalles intercensitaires ont varié de 6 à 9 ans. Les informations recueillies intéressent les collectivités territoriales, les services de l'État mais aussi les entreprises, sociologues, urbanistes,...
Elles sont une aide pour définir :
- au niveau national les politiques sociales et les infrastructures à mettre en place ;
- au niveau local les politiques urbaines, de transport, de logement, d'équipements culturels et sportifs, les infrastructures scolaires et la mise en place de structures d'accueil pour les jeunes enfants et les personnes âgées.
Pour les acteurs privés, le recensement sert aux projets d'implantation d'entreprises ou de commerces et services.
La loi du 27 février 2002, relative à la démocratie de proximité, a modifié en profondeur les méthodes de recensement. Depuis janvier 2004, le comptage traditionnel est remplacé par des enquêtes de recensement annuelles.
Les communes de moins de 10 000 habitants continuent d'être recensées exhaustivement, comme lors des précédents recensements mais une fois tous les 5 ans au lieu de tous les 8 ou 9 ans.
Les communes de 10 000 habitants ou plus font désormais l'objet d'une enquête annuelle auprès d'un échantillon de 8 % de la population, dispersé sur l'ensemble de leur territoire. Au bout de 5 ans, tout le territoire de ces communes est pris en compte et les résultats du recensement sont calculés à partir de l'échantillon de 40 % de leur population ainsi constitué.
A la fin de l'année 2008, à l'issue des cinq premières enquêtes de recensement, l'Insee publie, pour la première fois selon la nouvelle méthode, la population légale de chaque commune, puis à partir de 2009, les résultats statistiques complets sur les habitants et leurs logements.
Jusqu'à la publication, fin 2008, du premier décret d'authentification des populations légales issues du recensement rénové, les populations authentifiées en 1999 (ou à la suite de recensements complémentaires) sont restées en vigueur.
Un logement est un local utilisé pour l'habitation :
• séparé, c'est-à-dire fermé par des murs et cloisons, sans communication avec un autre local sauf avec les parties communes de l'immeuble (couloir, escalier, etc.) ;
• indépendant, c’est-à-dire ayant une entrée avec accès direct sur l'extérieur ou sur les parties communes de l'immeuble.
Les logements sont répartis en quatre catégories : résidences principales, résidences secondaires, logements occasionnels, logements vacants.
Bien qu’ayant des caractéristiques particulières, les logements-foyers pour personnes âgées, les chambres meublées et les habitations précaires ou de fortune (caravanes, mobile home, etc.) sont aussi des logements au sens de l’Insee.
Pour en savoir plus
Recensement de la population - « 244 118 habitants en Guyane au 1 er janvier 2013 », Insee Flash Guyane n°30 ; janvier 2016.
Recensement de la population - « 385 551 habitants en Martinique au 1 er janvier 2013 », Insee Flash Martinique n°30 ; janvier 2016.