30 avril 2015

2015- n° 108

Hausse des prix agricoles à la production en mars 2015 Indices des prix agricoles (IPPAP, IPAMPA) - mars 2015

Les prix des céréales baissent relativement peu en mars (-0,7 % après -5,2 %) malgré la chute du prix du blé dur (de près de 15 %). Les prix élevés de cette céréale en 2014 ont incité les agriculteurs à basculer vers cette culture, laissant présager une offre plus abondante cette année que les années précédentes. Quant au blé tendre et au maïs, leurs prix se maintiennent en raison d’un euro compétitif face au dollar, en dépit de l’abondance de l’offre.

En mars, les prix des oléagineux croissent de nouveau (+3,5 % après +1,7 %) : le colza se renchérit en raison de la diminution des surfaces semées et donc d’une moindre récolte attendue en Europe .

Les prix des vins fléchissent sur un an (-1,5 %). La dernière récolte a été bonne, sauf dans le Languedoc-Roussillon. Le prix des vins IGP (indication géographique protégée) et sans IG, massivement produits dans cette région, croît fortement (+14,1 % sur un an). Au contraire, le prix des vins d’appellation recule nettement (-6,4 % sur un an).

Le prix de la pomme de terre chute par rapport à l’année précédente (-27,2 % sur un an) : les récoltes en Europe du Nord-Ouest sont plus abondantes en 2014 qu’en 2013, du fait de l’augmentation des rendements.

Les prix des fruits frais sont quasi-stables par rapport à l’an dernier (+0,2 %). Le prix de la pomme diminue sous l’effet de la concurrence européenne : la récolte a été abondante en Europe ; de surcroît, le marché à l’export est alourdi par l’embargo russe. En revanche, la fraise entame sa saison de commercialisation avec un prix plus élevé qu’à la même période l’année dernière, sous l’effet d’une demande stimulée par un mois de mars clément.

Les prix des légumes frais continue d’augmenter sur un an mais moins vivement (+12,0 % après +23,6 %). Ceux des laitues, des endives et des choux-fleurs progressent fortement en raison du repli sensible de leurs surfaces de culture.

En données corrigées des variations saisonnières, les prix des animaux se redressent en mars (+1,0 %) mais décroissent sur un an (-4,5 %). Le prix du porc baisse sur la période (-6,4 %) en raison de l’embargo sanitaire russe. Le prix du lait de vache chute sur un an (–20,1 %) : la demande asiatique a ralenti tandis que l'embargo russe a surchargé le marché à l’export.

En mars, les prix des consommations intermédiaires s’accroissent de nouveau (+0,4 % après +1 ,3 %) sous l’effet d’une nouvelle hausse des prix de l’énergie, après les reculs des mois précédents (–10,8 % sur un an). De même, les prix des aliments pour animaux continuent de se raffermir (+0,3 %, –6,1 % sur un an). Les prix des biens d’investissements augmentent légèrement (+0,2 %).