7 novembre 2014
2014- n° 255Les chefs d’entreprise de l’industrie prévoient une légère baisse de l’investissement
en 2015 après une stabilité en 2014 Enquête sur les investissements dans l'industrie - octobre 2014
Interrogés en octobre 2014, les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière prévoient une stabilité de leur investissement en 2014. Ils ont abaissé d’un point leurs précédentes prévisions recueillies en juillet 2014.
- Pour 2014, les industriels prévoient une stabilité de leur investissement
- En 2015, l'investissement des secteurs industriels diminuerait légèrement
- Stabilité des comportements attendue au premier semestre 2015
- Pour 2015, des motivations d’investissement similaires à celles de 2014
- L’indicateur de révision des investissements laisse présager une stagnation de l'investissement fin 2014
Pour 2014, les industriels prévoient une stabilité de leur investissement
Interrogés en octobre 2014, les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière prévoient une stabilité de leur investissement en 2014. Ils ont abaissé d’un point leurs précédentes prévisions recueillies en juillet 2014.
Cette révision à la baisse touche tous les secteurs sauf l’industrie des matériels de transport. L'investissement y baisserait de 1 %, au lieu de –5 % annoncé en juillet.
En 2015, l'investissement des secteurs industriels diminuerait légèrement
En moyenne sur l’année 2015, les industriels anticipent une légère diminution de leurs dépenses d’investissement, de 3 % par rapport à 2014. Cette baisse est attendue dans tous les secteurs. Elle serait particulièrement forte dans le secteur automobile (–8 %) et dans les industries agro-alimentaires (–8 %).
graphiqueGraph1 – Taux de variation annuel de l'investissement en valeur dans l'industrie manufacturière
graphiqueTab1 – Évolution annuelle en valeur de l'investissement dans l'industrie manufacturière par grand secteur
NA* : (A17) et [A38] | En 2014 | En 2015 | |
---|---|---|---|
prévu Juil.14 | prévu Oct.14 | prévu Oct.14 | |
C : Industrie manufacturière | 1 | 0 | –3 |
(C1) Industries agro-alimentaires | 6 | 4 | –8 |
(C3) Fabrication de biens d'équipements | 8 | 4 | –1 |
(C4) Fabrication de matériels de transport | –5 | –1 | –2 |
(CL1) dont automobiles | –1 | 2 | –8 |
(C5) Autres industries | –1 | –1 | –3 |
Sous-total secteurs C3, C4 et C5 | 0 | 0 | –2 |
- *NA : nomenclature agrégée 2008, fondée sur la NAF rév.2.
- Lecture du tableau : Interrogés à l’enquête d'octobre 2014, les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière prévoient que leur investissement baissera de 3% en 2015 par rapport à 2014 et sera stable en 2014 par rapport à 2013.
Stabilité des comportements attendue au premier semestre 2015
En proportion, les industriels sont aussi nombreux à envisager une hausse qu’une baisse de leur investissement entre le premier et le second semestre 2014. C'est également le cas pour le premier semestre 2015.
graphiqueGraph2 – Opinion des industriels sur l'évolution semestrielle des investissements (première estimation)
Pour 2015, des motivations d’investissement similaires à celles de 2014
Pour 2015, les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière ont les mêmes motivations d’investissement qu'en 2014, à un niveau proche de leur moyenne de long terme. Un peu plus de la moitié des investissements soutient le renouvellement et la modernisation des équipements (53 %), légèrement au-dessus de la moyenne sur vingt ans. La part des investissements destinés à étendre des capacités de production ou à introduire de nouveaux produits (26 % en 2015) reste plus faible que sa moyenne sur longue période (–4 points).
tableauTab2 – Motivations économiques des investissements
Moyenne | 2014 | 2015 | |
---|---|---|---|
1991-2014 | (constatée) | (prévue) | |
Renouvellement | 27 | 29 | 30 |
Modernisation, rationalisation | 24 | 24 | 23 |
dont automatisation | 11 | 9 | 8 |
dont nouvelles techniques | 7 | 6 | 6 |
dont économie d'énergie | 6 | 9 | 9 |
Extension de la capacité productive | 16 | 15 | 13 |
Introduction de nouveaux produits | 14 | 12 | 13 |
Autres (sécurité, condition de travail, environnement…) | 20 | 20 | 21 |
Selon les chefs d'entreprises, les perspectives de profit stimuleront plus l'investissement en 2015 qu'en 2014. Cependant le solde d'opinion correspondant reste inférieur à sa moyenne de long terme. Les perspectives de demande intérieure et, dans une moindre mesure de demande étrangère, sont quant à elles des facteurs moins stimulants : les soldes sont nettement inférieurs à leur moyenne sur vingt ans, de respectivement 16 points et 4 points. Les facteurs financiers (niveau de l’autofinancement, niveau d’endettement, niveau des taux d’intérêt, conditions globales de financement) sont considérés comme stimulants pour une part qui reste supérieure à leur moyenne de long terme.
tableauTab3o – Facteurs influençant l'investissement
Moyenne | en 2014 | en 2015 | |
---|---|---|---|
1991-2014 | (constat) | (prévision) | |
Perspectives de demande intérieure | 49 | 36 | 33 |
Perspectives de demande étrangère | 53 | 47 | 49 |
Perspectives de profits | 83 | 73 | 77 |
Niveau de l’autofinancement | 16 | 19 | 17 |
Niveau d’endettement | –3 | 4 | 2 |
Niveau des taux d’intérêt | 5 | 27 | 27 |
Conditions globales de financement | 12 | 24 | 26 |
Facteurs techniques (1) | 63 | 59 | 62 |
Autres facteurs (ex : aides fiscales) | 22 | 24 | 26 |
- (1) Développements technologiques et contraintes d'adaptation de la main d'œuvre à ces nouvelles technologies.
- Pour chaque facteur, le solde d’opinion est calculé comme la différence entre le pourcentage de réponses « stimulant » et le pourcentage de réponses « limitant ».
L’indicateur de révision des investissements laisse présager une stagnation de l'investissement fin 2014
L’investissement des entreprises non financières stagnerait en fin d’année 2014. En effet, l’indicateur de révision des investissements est légèrement positif en octobre : calculé sur les montants d’investissement déclarés à chaque enquête par les entreprises de l’industrie manufacturière (hors industries agro-alimentaires et cokéfaction-raffinage), cet indicateur est bien corrélé avec la variation trimestrielle de la formation brute de capital fixe des entreprises non financières.