24 décembre 2013
2013- n° 300À la fin du troisième trimestre 2013, la dette publique s’établit à 1900,8 milliards
d’euros Dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques (APU) - 3e trimestre
2013
Avertissement : la dette trimestrielle étant fondée sur des sources comptables moins complètes que les comptes annuels, son profil demeure révisable pendant plusieurs trimestres.
- La dette publique diminue de 11,4 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent…
- … du fait principalement d’une baisse de l’endettement de l’État
- La dette des Odac et des administrations de sécurité sociale diminue également
- La dette publique nette continue d’augmenter
- La valeur des détentions en actions cotées et titres d’OPCVM augmente fortement
Avertissement : la dette trimestrielle étant fondée sur des sources comptables moins complètes que les comptes annuels, son profil demeure révisable pendant plusieurs trimestres.
La seule observation de l’évolution de la dette en cours d’année ne permet pas de déduire celle du déficit public. Pour passer de la variation de la dette brute au sens de Maastricht au déficit, il faut tenir compte de la variation des actifs financiers et de celle des autres comptes financiers à payer et à recevoir.
La dette publique diminue de 11,4 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent…
À la fin du troisième trimestre 2013, la dette publique de Maastricht s’établit à 1900,8 Md€, en diminution de 11,4 Md€ par rapport au trimestre précédent. Exprimée en pourcentage du PIB elle se situe à 92,7 %, perdant ainsi 0,8 point par rapport au deuxième trimestre 2013. À l’inverse, la dette publique nette croît de 15,0 Md€.
… du fait principalement d’une baisse de l’endettement de l’État
La contribution de l’État à la dette diminue de 9,3 Md€ au troisième trimestre. Cette baisse provient pour l’essentiel de sa dette négociable à long terme (-15,2 Md€), tandis que celle à court terme augmente (+5,6 Md€). Par ailleurs, 0,8 Md€ de prêts à long terme accordés aux pays de la zone euro par le FESF sont intégrés à la dette de l’État (voir encadré). Enfin, les dépôts des correspondants au Trésor sont en légère baisse (-0,4 Md€).
La dette des Odac et des administrations de sécurité sociale diminue également
Au troisième trimestre , la contribution des organismes divers d’administration centrale (Odac) baisse de 1,3 Md€ en lien avec le remboursement partiel de la dette du SAAD (Service annexe d’amortissement de la dette de la SNCF) par la Caisse de la dette publique (-1,1 Md€).
La contribution à la dette des administrations de sécurité sociale se réduit de 1,0 Md€. La Cades se désendette de 5,4 Md€ en remboursant 6,2 Md€ de titres long terme, tandis que le régime général s’endette pour 3,4 Md€, dont 3,0 Md€ pour l’Acoss. Enfin, l’Unedic émet 0,9 Md€ de titres négociables.
La dette des administrations publiques locales est stable (+0,2 Md€).
graphiqueGraphIR – Dette au sens de Maastricht des administrations publiques en point de PIB (*)

tableauTableauA – La dette de Maastricht des APU en fin de trimestre et sa répartition par sous-secteur et par instrument
2012T3 | 2012T4 | 2013T1 | 2013T2 | 2013T3 | |
---|---|---|---|---|---|
Ensemble des adm. publiques | 1818,0 | 1833,8 | 1870,3 | 1912,2 | 1900,8 |
en point de PIB (*) | 89,7% | 90,2% | 91,8% | 93,5% | 92,7% |
dont, par sous-secteur, consolidée (*) : | |||||
État | 1421,2 | 1439,9 | 1477,2 | 1519,0 | 1509,8 |
Organismes divers d'adm. Centrale | 9,8 | 9,9 | 9,9 | 9,9 | 8,6 |
Administrations publiques locales | 162,1 | 173,7 | 170,5 | 169,7 | 169,8 |
Administrations de sécurité sociale | 224,9 | 210,3 | 212,7 | 213,6 | 212,6 |
dont, par instrument : | |||||
Dépôts | 32,3 | 37,7 | 37,0 | 35,9 | 35,6 |
Titres négociables | 1556,5 | 1546,1 | 1587,4 | 1627,6 | 1615,2 |
court terme | 214,1 | 191,6 | 202,7 | 201,6 | 209,5 |
long terme | 1342,4 | 1354,4 | 1384,6 | 1426,0 | 1405,7 |
Crédits | 229,1 | 250,0 | 245,9 | 248,7 | 250,1 |
court terme | 8,7 | 8,1 | 8,6 | 6,7 | 8,4 |
long terme | 220,4 | 242,0 | 237,3 | 241,9 | 241,7 |
- (*) voir précisions dans l’encadré « Pour en savoir plus »
- Source : Comptes nationaux base 2005 - Insee, DGFiP, Banque de France
La dette publique nette continue d’augmenter
Au troisième trimestre 2013, la dette nette des administrations publiques s’élève à 1 730,2 Md€, soit 84,3 % du PIB (contre 83,8 % au trimestre précédent), en hausse de 15,0 Md€ sur le trimestre. L’écart de 26,4 Md€ entre cette progression de la dette nette et la diminution de 11,4 Md€ de la dette brute traduit principalement la forte contraction de la trésorerie de l’État (-28,6 Md€). En revanche, l’acquisition de titres par le FRR (+0,6 Md€) et le RSI (+0,3 Md€) joue dans le sens opposé, de même que les nouveaux prêts accordés par l’État (+1,1 Md€, dont 0,8 Md€ aux pays de la zone euro dans le cadre du FESF, voir encadré).
tableauTableauB – La dette nette des APU en fin de trimestre et sa répartition par sous-secteur
2012T3 | 2012T4 | 2013T1 | 2013T2 | 2013T3 | |
---|---|---|---|---|---|
Ensemble des adm. publiques | 1642,9 | 1675,1 | 1697,1 | 1715,2 | 1730,2 |
dont : | |||||
État | 1330,9 | 1348,1 | 1371,0 | 1391,8 | 1410,0 |
Org. divers d’adm. centrale | –3,3 | –2,9 | –3,3 | –3,5 | –4,8 |
Adm. publiques locales | 152,3 | 163,9 | 160,9 | 160,1 | 160,2 |
Adm. de sécurité sociale | 163,0 | 166,1 | 168,4 | 166,8 | 164,8 |
graphiqueGraph_dette_nette – Dette au sens de Maastricht et dette nette

La valeur des détentions en actions cotées et titres d’OPCVM augmente fortement
Au troisième trimestre 2013, la valeur des actions cotées et des titres d’OPCVM détenus par les administrations publiques s’accroît de 20,3 Md€ pour atteindre 202,3 Md€. Les détentions en actions cotées augmentent de 17,8 Md€, sous l’effet principalement de l’appréciation des titres détenus par l’État (+15,1 Md€). Quoique plus modérément, les détentions d’OPCVM croissent également (+2,5 Md€), en lien avec la hausse des marchés actions.
tableauTableauC – Les actions cotées et les OPCVM détenus par lesadministrations publiques
2012T3 | 2012T4 | 2013T1 | 2013T2 | 2013T3 | |
---|---|---|---|---|---|
Ensemble des adm. publiques | 176,8 | 170,1 | 175,0 | 182,0 | 202,3 |
dont : | |||||
État | 52,7 | 47,9 | 49,8 | 56,7 | 71,8 |
Org. divers d’adm. centrale | 24,5 | 26,1 | 26,9 | 27,0 | 30,0 |
Adm. publiques locales | 0,7 | 0,6 | 0,6 | 0,6 | 0,6 |
Adm.de sécurité sociale | 99,0 | 95,5 | 97,6 | 97,7 | 99,9 |
graphiqueGraph_F5 – Actions cotées et OPCVM détenus par les APU

Remarque : le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) mis en place le 7 juin 2010 emprunte sur les marchés financiers pour prêter aux États de la zone euro en difficulté (Grèce, Irlande, Portugal). Ses émissions de titres reçoivent la garantie des autres membres de la zone, dont la France. À la suite de la décision d'Eurostat du 27 janvier 2011, toutes les opérations du FESF (dettes contractées et créances acquises) sont réintégrées dans les comptes publics des pays garants, au prorata de leurs engagements. Ce traitement laisse donc leurs dettes nettes inchangées. Au troisième trimestre 2013, la France s’est ainsi endettée de 0,6 Md€ pour la Grèce et 0,2 Md€ pour l’Irlande.