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12 novembre 2010
2010- n° 278
Au troisième trimestre 2010 le PIB progresse de 0,4 % Comptes nationaux trimestriels - deuxième estimation (PIB) - 3e trimestre 2010

Au troisième trimestre 2010, le PIB en volume* progresse de +0,4 %, après +0,7 % au deuxième trimestre.

Au troisième trimestre 2010, le PIB en volume* progresse de +0,4 %, après +0,7 % au deuxième trimestre.

Les dépenses de consommation des ménages croissent plus vivement qu’au deuxième trimestre (+0,6 % après +0,3 %). La formation brute de capital fixe (FBCF) ralentit (+0,5 % après +0,9 %). Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue de nouveau positivement à la croissance du PIB (+0,5 point après +0,4 point).

Les importations restent dynamiques (+4,1 % après +3,9 %), plus encore que les exportations (+2,5 % après +2,6 %). Par conséquent, le solde commercial se détériore de nouveau, contribuant pour –0,5 point à la croissance du PIB (après –0,4 point).

Cet effet est partiellement compensé par les variations de stocks, qui contribuent à hauteur de +0,3 point à la croissance (après +0,6 point).

La production manufacturière décélère

La production de biens et services augmente de 0,4 %, après +0,8 % au deuxième trimestre. Malgré le rebond de la production automobile (+1,9 % après –3,4 %), la production manufacturière se stabilise au troisième trimestre (–0,1 % après +1,5 %), tirée vers le bas par la baisse des productions de biens intermédiaires (–0,8 % après +2,6 %) et de biens d’équipement (–0,8 % après +2,3 %). La production de services ralentit légèrement (+0,6 % après +0,7 %), tandis que celle d’énergie diminue après un deuxième trimestre en hausse (–0,6 % après +1,0 %).

Les dépenses de consommation des ménages accélèrent

Les dépenses de consommation des ménages augmentent plus vivement ce trimestre (+0,6 % après +0,3 %), soutenues par le rebond des dépenses en produits manufacturés (+1,3 % après –0,8 %), notamment en automobiles et en textile-cuir. À l’inverse, après un hiver et un printemps plutôt rigoureux sur le plan climatique, la consommation en énergie diminue par contrecoup (–3,1 % après +1,2 % et +2,9 %). La croissance des dépenses en services reste stable (+0,6 %).

Graph1Le PIB et ses composantes

Tab1Le PIB et ses composantes en volumes chaînés

variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
Le PIB et ses composantes en volumes chaînés (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
2009 T4 2010 T1 2010 T2 2010 T3 2009 2010 (acquis)
PIB 0,6 0,2 0,7 0,4 -2,5 1,5
Importations 2,9 1,8 3,9 4,1 -10,6 8,2
Dép. conso. ménages 1,0 0,0 0,3 0,6 0,6 1,5
Dép. conso. APU* 0,6 -0,1 0,3 0,4 2,8 1,3
FBCF totale -0,9 -0,9 0,9 0,5 -7,0 -1,7
dont ENF* -1,0 -1,0 1,2 0,5 -7,9 -1,7
dont ménages -1,4 -0,5 0,2 1,0 -8,7 -2,3
dont APU* 0,1 -1,4 0,9 -0,2 0,6 -0,8
Exportations 1,3 4,4 2,6 2,5 -12,2 9,2
Contributions :        
Demande intérieure finale hors stocks 0,5 -0,2 0,4 0,5 -0,5 0,8
Variations de stocks 0,6 -0,2 0,6 0,3 -1,8 0,6
Commerce extérieur -0,5 0,6 -0,4 -0,5 -0,2 0,1
  • *APU : administrations publiques - ENF : entreprises non financières

Tab2Comptes d’agents

en %, données cjo-cvs
Comptes d’agents (en %, données cjo-cvs)
2009 T4 2010 T1 2010 T2 2010 T3 2009 2010 (acquis)
Taux de marge des SNF* (niveau) 29,2 30,1 30,0   29,7  
Pouvoir d’achat du RDB** des ménages 0,0 0,1 0,5   1,6 0,9
  • *SNF : sociétés non financières
  • **RDB : revenu disponible brut

Tab3Le PIB et ses composantes : indices de prix

variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
Le PIB et ses composantes : indices de prix (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
2009 T4 2010 T1 2010 T2 2010 T3 2009 2010 (acquis)
PIB 0,1 0,2 0,3 0,5 0,5 0,5
Importations 1,6 1,6 1,4 -0,5 -5,2 3,9
Dép. conso. :      
- des ménages 0,3 0,6 0,3 0,2 -0,6 1,1
- des APU 0,3 0,4 0,3 0,3 1,3 1,3
FBCF totale 0,2 0,4 0,6 0,2 -0,6 1,0
- dont ménages 0,7 0,9 0,4 0,4 -1,7 2,2
- dont ENF 0,0 0,1 0,5 0,1 -0,2 0,2
- dont APU 0,3 0,4 1,4 0,2 0,2 2,0
Exportations 0,1 0,8 1,0 0,1 -3,5 1,4

    Tab4Produits manufacturés : ressources et emplois en volumes

    variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
    Produits manufacturés : ressources et emplois en volumes (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
    2009 T4 2010 T1 2010 T2 2010 T3 2009 2010 (acquis)
    Production branche 1,8 0,9 1,5 -0,1 -11,8 4,6
    - dont valeur ajoutée 1,3 0,6 1,4 -0,1 -11,8 3,3
    Importations 5,4 3,6 4,8 4,8 -13,0 13,6
    Emplois intermédiaires 1,4 0,6 1,2 0,2 -8,5 3,4
    Dép. conso. :      
    - des ménages 3,0 -1,8 -0,8 1,3 0,8 0,6
    - des APU 1,3 -0,3 2,1 1,3 4,9 3,9
    FBCF totale 0,4 1,4 1,5 1,3 -10,1 3,0
    - dont ENF 0,3 1,3 1,5 1,2 -11,2 2,7
    - dont APU 1,6 1,3 1,3 1,1 7,1 5,4
    Exportations 1,9 5,2 2,7 3,3 -14,1 12,4
    Variations de stocks (en contribution) 1,8 0,4 2,0 0,4 -4,7 3,2

      Tab5RDB et ratios des comptes des ménages

      variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
      RDB et ratios des comptes des ménages (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
      2009 T4 2010 T1 2010 T2 2010 T3 2009 2010 (acquis)
      RDB 0,2 0,6 0,8   1,1 1,9
      RDB (pouvoir d’achat) 0,0 0,1 0,5 1,6 0,9
      RDB par uc* (pouvoir d’achat) -0,2 -0,1 0,3 0,8 0,3
      RDB ajusté (pouvoir d’achat) 0,1 0,0 0,5 1,6 1,0
      Taux d’épargne (niveau) 15,8 15,9 16,1 16,2  
      Taux d’épargne financière (niveau) 6,9 6,9 7,1   7,0  
      • * uc : unité de consommation

      Tab6Ratios des comptes des SNF

      niveaux en %, données cjo-cvs
      Ratios des comptes des SNF (niveaux en %, données cjo-cvs)
      2009 T4 2010 T1 2010 T2 2010 T3 2009
      Taux de marge 29,2 30,1 30,0   29,7
      Taux d’investissement 19,6 19,4 19,5   20,1
      Taux d’épargne 11,4 13,1 12,5   12,8
      Taux d’autofinancement 58,4 67,7 64,2   63,6

        L’investissement ralentit légèrement

        La FBCF totale décélère légèrement (+0,5 % après +0,9 %). L’investissement des sociétés non financières ralentit (+0,5 % après +1,2 %), notamment en construction et en services aux entreprises. La FBCF des administrations publiques recule légèrement (–0,2 % après +0,9 %). En particulier, les conditions climatiques difficiles de l’hiver avaient engendré un rattrapage important des dépenses en travaux publics au printemps ; par contrecoup, elles ralentissent à l’été. À l’opposé, l’investissement des ménages accélère (+1,0 % après +0,2 %). En particulier, la FBCF des ménages en construction renoue avec la croissance, après neuf trimestres consécutifs de contraction.

        Le solde extérieur pèse de nouveau sur la croissance

        La croissance des exportations se stabilise (+2,5 % après +2,6 %). Les exportations de biens manufacturés accélèrent légèrement (+3,3 % après +2,7 %), portées notamment par celles d’automobiles et de biens d’équipement. En revanche les exportations d’énergie (+4,7 % après +9,5 %) et de services (+1,1 % après +1,8 %) décélèrent.

        Les importations accélèrent quelque peu (+4,1 % après +3,9 %), en particulier dans l’énergie (+5,7 % après +3,8 %). Celles en biens manufacturés restent sur la même dynamique (+4,8 %) : la décélération des achats de biens de consommation et le recul de ceux en automobile sont compensés par l’accélération des importations de biens d’équipement.

        Les variations de stocks contribuent de nouveau positivement à la croissance

        Un moindre déstockage au troisième trimestre qu’au deuxième induit une contribution de nouveau positive des variations de stocks à la croissance du PIB (+0,3 point après +0,6 point). Celle-ci est essentiellement concentrée dans l’énergie et les biens intermédiaires.

        Révisions

        L’estimation de la croissance au deuxième trimestre de 2010 est confirmée à +0,7 %. Les révisions sur les trimestres précédents sont de faible ampleur. Ces révisions sont principalement dues à l’actualisation des coefficients de correction des variations saisonnières.

        Pour en savoir plus

        : bureau-de-presse@insee.fr
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