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30 mars 2010
2010- n° 85
Fin 2009, le PIB accélère (+0,6 % après +0,2 %)et le pouvoir d’achat des ménages ralentit (+0,2 % après +0,5 %) Comptes nationaux trimestriels - résultats détaillés (PIB) - 4e trimestre 2009

Au quatrième trimestre 2009, la croissance du PIB en volume* est de +0,6 %, après +0,2 % au trimestre précédent. En moyenne sur l’année, le PIB a reculé de 2,2 %, soit la plus forte baisse depuis l’après-guerre.

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No 85
Paru le :Paru le30/03/2010
Prochaine parution le : 29/11/2024 à 08h45 - troisième trimestre 2024

Au quatrième trimestre 2009, la croissance du PIB en volume* est de +0,6 %, après +0,2 % au trimestre précédent. En moyenne sur l’année, le PIB a reculé de 2,2 %, soit la plus forte baisse depuis l’après-guerre.

Les dépenses de consommation des ménages accélèrent (+1,0 % après +0,1 %), tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) diminue de 1,3 %, au même rythme qu’au trimestre précédent. La demande intérieure finale hors stocks contribue au total pour +0,5 point à la croissance du PIB (après –0,1 point au troisième trimestre). Sur l’année, la croissance des dépenses de consommation des ménages s’est maintenue (+0,8 % après +0,9 %), alors que la FBCF a chuté (–7,0 % après +0,4 %).

Les exportations se stabilisent ce trimestre (après +1,8 %), tandis que les importations accélèrent (+3,2 % après +0,2 %). La contribution du solde extérieur à la croissance est ainsi nettement négative (–0,8 point après +0,4 point). Elle est plus que compensée par la contribution des variations de stocks (+1,0 point après –0,1 point). En 2009, le recul du commerce extérieur a contribué pour –0,1 point à l’évolution du PIB, les variations de stocks à hauteur de –1,4 point.

La croissance du PIB est inchangée

Sur le quatrième trimestre et sur l’année, l’évolution du PIB est inchangée par rapport à la précédente publication. Au premier trimestre elle est légèrement révisée à la hausse, passant de –1,4 % à –1,3 %. Les révisions du PIB et des principaux agrégats sont essentiellement imputables à celles de la production manufacturière et à l’actualisation des coefficients de CVS.

* Les volumes sont mesurés aux prix de l’année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).

Graph1Le PIB et ses composantes

Tab1Le PIB et ses composantes en volumes chaînés

variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
Le PIB et ses composantes en volumes chaînés (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
2009 T1 2009 T2 2009 T3 2009 T4 2008 2009
PIB -1,3 0,3 0,2 0,6 0,3 -2,2
Importations -5,7 -2,5 0,2 3,2 0,6 -9,6
Dép. conso. ménages 0,1 0,3 0,1 1,0 0,9 0,8
Dép. conso. APU* 0,0 0,6 0,6 0,7 1,1 1,6
FBCF totale -2,5 -1,0 -1,3 -1,3 0,4 -7,0
dont ENF* -3,6 -1,1 -1,0 -0,9 2,4 -7,8
dont ménages -1,8 -1,6 -2,1 -2,4 -1,4 -8,2
dont APU* -0,6 0,7 -1,2 -0,4 -4,5 -3,3
Exportations -6,7 0,5 1,8 0,0 -0,6 -10,9
Contributions :        
Demande intérieure finale hors stocks -0,5 0,1 -0,1 0,5 0,9 -0,7
Variations de stocks -0,8 -0,6 -0,1 1,0 -0,3 -1,4
Commerce extérieur -0,1 0,8 0,4 -0,8 -0,3 -0,1
  • *APU : administrations publiques - ENF : entreprises non financières

Tab2Comptes d’agents

en %, données cjo-cvs
Comptes d’agents (en %, données cjo-cvs)
2009 T1 2009 T2 2009 T3 2009 T4 2008 2009
Taux de marge des SNF* (niveau) 30,2 30,4 30,6 30,4 31,1 30,4
Pouvoir d’achat du RDB** des ménages 0,5 1,1 0,5 0,2 0,7 2,1
  • *SNF : sociétés non financières
  • **RDB : revenu disponible brut

Tab3Le PIB et ses composantes : indices de prix

variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
Le PIB et ses composantes : indices de prix (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
2009 T1 2009 T2 2009 T3 2009 T4 2008 2009
PIB 0,1 -0,1 0,0 0,1 2,5 0,8
Importations -4,4 -0,1 0,6 1,2 4,0 -6,5
Dép. conso. :      
- des ménages -0,4 0,0 0,2 0,3 2,8 -0,2
- des APU 0,3 0,5 0,5 0,4 2,1 1,7
FBCF totale -0,4 0,2 0,2 0,3 3,9 -0,1
- dont ménages -1,1 0,0 0,8 0,6 5,5 -1,8
- dont ENF -0,1 0,2 -0,1 0,2 2,8 0,7
- dont APU -0,2 0,3 0,2 0,3 4,8 0,5
Exportations -2,3 -0,8 -0,1 0,2 2,9 -3,5

    Tab4Produits manufacturés : ressources et emplois en volumes

    variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
    Produits manufacturés : ressources et emplois en volumes (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
    2009 T1 2009 T2 2009 T3 2009 T4 2008 2009
    Production branche -5,8 0,9 2,2 1,6 -1,9 -10,2
    - dont valeur ajoutée -6,1 0,3 1,6 1,4 -2,5 -10,6
    Importations -7,4 -2,2 1,3 5,5 -0,3 -12,5
    Emplois intermédiaires -3,8 0,8 1,4 1,2 -0,5 -7,0
    Dép. conso. :      
    - des ménages 0,6 0,8 -0,4 3,2 -0,6 1,0
    - des APU 0,0 2,1 1,6 1,5 3,4 5,5
    FBCF totale -5,6 -1,8 -0,1 -0,4 2,1 -11,5
    - dont ENF -6,5 -2,1 -0,2 -0,5 1,7 -13,3
    - dont APU 0,6 0,6 0,5 0,4 1,5 1,7
    Exportations -8,9 1,5 3,8 0,8 -1,9 -13,3
    Variations de stocks (en contribution) -2,4 -1,4 0,1 2,5 -1,0 -4,4

      Tab5RDB et ratios des comptes des ménages

      variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
      RDB et ratios des comptes des ménages (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
      2009 T1 2009 T2 2009 T3 2009 T4 2008 2009
      RDB 0,1 1,0 0,8 0,5 3,5 1,9
      RDB (pouvoir d’achat) 0,5 1,1 0,5 0,2 0,7 2,1
      RDB par uc* (pouvoir d’achat) 0,3 0,9 0,4 0,0 0,0 1,4
      RDB ajusté (pouvoir d’achat) 0,3 1,0 0,6 0,3 0,9 2,0
      Taux d’épargne (niveau) 15,9 16,5 16,9 16,3 15,3 16,4
      Taux d’épargne financière (niveau) 6,3 7,2 7,7 7,3 4,9 7,1
      • * uc : unité de consommation

      Tab6Ratios des comptes des SNF

      niveaux en %, données cjo-cvs
      Ratios des comptes des SNF (niveaux en %, données cjo-cvs)
      2009 T1 2009 T2 2009 T3 2009 T4 2008 2009
      Taux de marge 30,2 30,4 30,6 30,4 31,1 30,4
      Taux d’investissement 20,5 20,3 19,9 19,7 21,4 20,1
      Taux d’épargne 14,3 15,9 16,3 15,8 12,9 15,6
      Taux d’autofinancement 69,7 78,5 81,6 80,3 60,6 77,5

        Le revenu des ménages décélère

        Le revenu disponible brut des ménages ralentit au quatrième trimestre (+0,5 % après +0,8 %). Dans le même temps, le prix des dépenses de consommation maintient sa progression (+0,3 %), si bien que le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages décélère lui aussi (+0,2 % après +0,5 %). Après une baisse sensible le trimestre précédent, l’augmentation des impôts sur le revenu et le patrimoine explique l’essentiel de cette inflexion (+0,6 % après –3,5 %). À l’inverse, deux facteurs contribuent favorablement au revenu. D’une part, après la forte hausse au printemps (+3,0 %), liée aux mesures du plan de relance et aux revalorisations des retraites, puis le contrecoup à l’été (+0,3 %), les prestations sociales reviennent sur un rythme de progression moyen (+1,0 %). D’autre part, la masse salariale reçue accélère légèrement (+0,4 % après +0,2 %).

        Au total sur l’année, le revenu disponible des ménages a augmenté de 1,9 %. Le prix des dépenses de consommation ayant diminué de 0,2 %, le pouvoir d’achat du revenu a crû de +2,1 %, après +0,7 % en 2008. La masse salariale a stagné en 2009, après +3,3 % en 2008. Le dynamisme du pouvoir d’achat s’explique par deux facteurs. D’une part, les impôts sur le revenu et le patrimoine ont nettement reculé. D’autre part, les prestations sociales ont accéléré (+4,8 % après +3,5 %).

        Au quatrième trimestre, les dépenses de consommation des ménages en valeur augmentent plus vite que le revenu, si bien que le taux d’épargne diminue de 0,7 point, à 16,3 %. Le taux d’épargne financière diminue également (7,7 % après 7,3 %). En moyenne sur 2009, le taux d’épargne a augmenté de 1,1 point, pour s’établir à 16,4 %, un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis 2002.

        Le taux de marge des SNF baisse légèrement

        La valeur ajoutée des sociétés non financières (SNF) accélère (+0,7 % après +0,3 %). Les rémunérations versées augmentent de 0,9 % après s’être stabilisées. En effet, les pertes d’emploi sont moins marquées qu’au trimestre précédent (–0,3 % après –0,6 %) et les cotisations sociales employeurs accélèrent fortement tandis que le rythme du salaire moyen par tête se maintient (+0,6 %). Au total, le taux de marge des SNF diminue de 0,2 point, à 30,4 %.

        En moyenne en 2009, la valeur ajoutée des SNF ayant diminué plus vivement (–1,7 %) que les rémunérations (–1,0 %), le taux de marge a reculé de 0,7 point, à 30,4 %.

        Pour en savoir plus

        : bureau-de-presse@insee.fr
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