Une saison touristique 2010 sans grand engouement
La fréquentation des campings et des hôtels en Poitou-Charentes a diminué en 2010 : moins de 3,8 millions de visiteurs sont arrivés dans les hôtels et les campings de la région, soit une diminution de 1,8 % du nombre de touristes par rapport à 2009. Ces visites ont généré 11,2 millions de nuitées, soit une baisse de 2,8 % par rapport à l’année précédente.
Après avoir connu une hausse en 2009, le camping repart à la baisse. L’hôtellerie continue de décroître depuis 2007. Cependant, le taux d’occupation des hôtels de la région (53,6 %) est plus élevé qu’en 2009, conséquence de la diminution de l’offre régionale en chambres. En hôtellerie de plein-air, le taux d’occupation baisse pour s’établir à 32,4 % en moyenne saisonnière. Les touristes sont aussi restés moins longtemps dans la région.
La baisse de la fréquentation touristique en 2010 dans la région est due à la désaffection des Français, tant pour l’hôtellerie que pour le camping. En revanche, les visiteurs étrangers sont revenus plus nombreux, surtout les Britanniques qui avaient boudé la région l’année précédente.
- Campings : une saison pénalisée par la tempête Xynthia
- Le retour des campeurs étrangers
- Baisse de la fréquentation dans les hôtels, sauf dans la Vienne
- Les taux d’occupation en hausse dans la Vienne et en Charente
- Les étrangers plus nombreux dans les hôtels
- Le tourisme d’affaires reprend, principalement dans la zone Poitiers-Futuroscope
L’embellie de 2009 ne s’est pas confirmée en 2010 dans l’hôtellerie de plein air du Poitou-Charentes. La région a accueilli 1,13 million de campeurs, soit un déficit de 42 000 par rapport à 2009 (-3,6 %). Ces campeurs ont généré 6,8 millions de nuitées, soit 2,8 % de moins qu’en 2009. Toutes les catégories de terrain ont perdu des nuitées, hormis les «4 étoiles» qui ont bénéficié d’un gain de 4,6 % par rapport à 2009. C’est surtout la catégorie «1 étoile» qui diminue le plus fortement, perdant près de 25 % de ses nuitées. La durée moyenne de séjour est restée stable dans la région (6 jours). Les clients français sont venus moins nombreux mais sont restés un peu plus longtemps (6,1 jours en moyenne contre de 6 jours en 2009), à l’inverse des étrangers dont le séjour moyen baisse (5,9 jours contre 5,8).
graphiqueFigure 1 – Évolution du nombre d'arrivées et de nuitées dans les camping entre 2009 et 2010

- Sources : Insee, DGCIS, partenaires régionaux
tableauFigure 2 – Nuitées enregistrées dans les campings picto-charentais
2009 | 2010 | |||
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Total des nuitées | Total des nuitées | Répartition des nuitées (en %) | Évolution des nuitées 2009/2010 (en %) | |
Charente | 124 879 | 136 307 | 2 | 9,2 |
Charente-Maritime | 6 451 014 | 6 226 282 | 91,5 | -3,5 |
dont Arvert | 2 083 237 | 2 131 280 | 31,3 | 2,3 |
Île d'Oléron | 1 672 704 | 1 720 275 | 25,3 | 2,8 |
Île de Ré | 1 542 810 | 1 391 807 | 20,5 | -9,8 |
La Rochelle-Rochefort | 976 002 | 816 958 | 12 | -16,3 |
non balnéaire | 176 260 | 165 962 | 2,4 | -5,8 |
Deux-Sèvres | 130 618 | 143 171 | 2,1 | 9,6 |
Vienne | 289 645 | 295 340 | 4,3 | 2 |
dont Poitiers-Futuroscope | 98 857 | 98 788 | 1,5 | -0,1 |
1 étoile | 229 279 | 170 922 | 2,5 | -25,5 |
2 étoiles | 2 309 996 | 2 172 515 | 31,9 | -6 |
3 étoiles | 2 518 553 | 2 430 123 | 35,7 | -3,5 |
4 étoiles | 1 938 330 | 2 027 543 | 29,8 | 4,6 |
Région Poitou-Charentes | 6 996 154 | 6 801 103 | 100 | -2,8 |
- Sources : Insee, DGCIS, partenaires régionaux
Campings : une saison pénalisée par la tempête Xynthia
Avec 6,2 millions de nuitées en 2010 (cf. périodes observées) , le département de la Charente-Maritime concentre 91,5 % des nuitées passées dans les campings de la région. Cette fréquentation est cependant en baisse alors que les autres départements progressent. La tempête Xynthia serait responsable de 80 % de la baisse de fréquentation de la Charente-Maritime (cf. Méthodologie). La perte des 224 000 nuitées se concentre principalement dans la zone de La Rochelle-Rochefort (-16,3 %), dans l’Île de Ré (-9,8 %) et dans la zone non-balnéaire (-5,8 %). L’Île d’Oléron (+2,3 %) et la zone d’Arvert (+2,8 %) sont épargnées par cette diminution. Néanmoins, en 2010, la fréquentation de l’hôtellerie de plein-air de la Charente-Maritime est comparable à celle de la saison 2008. L’année 2009 avait bénéficié de très bonnes conditions climatiques et de plusieurs weekends prolongés qui avaient dopé la fréquentation. En 2010, les fréquentations en Deux-Sèvres et en Charente augmentent le plus fortement dans région (respectivement : +9,6 % et +9,2 %). Celle de la Vienne progresse de 2,0 % malgré la quasi-stabilité observée sur la zone Poitiers-Futuroscope (-0,1 %).
Les taux d’occupation des campings de la région sont également à la baisse et s’établissent à 32,4 % sur l’ensemble de la saison. C’est le début de la saison qui fut le plus touché avec de fortes baisses (-9,5 % en avril et -11,4 % en mai). Seul le mois d’août a connu une hausse des taux d’occupation, avec +1,5 % par rapport à 2009.
graphiqueFigure 3 – Taux d'occupation mensuel dans l'hôtellerie de plein air en 2009 et 2010

- Sources : Insee, DGCIS, partenaires régionaux
La Charente-Maritime est le seul département du Poitou-Charentes à subir une baisse de ses taux d’occupation. Regroupant l’essentiel des emplacements du Poitou-Charentes, il détermine les résultats régionaux. Les autres départements voient leur taux d’occupation s’améliorer légèrement et même très nettement en Deux-Sèvres où l’occupation des emplacements progresse depuis deux ans pour s’établir à 20,4 % en 2010 après 17,4 % en 2009 et 17,1 % en 2008.
La demande se porte de plus en plus vers les emplacements équipés : le taux d’occupation s’établit à 47,3 %. Les emplacements nus ont enregistré des taux de remplissage de seulement 25,8 %.
graphiqueFigure 4 – Taux d'occupation dans l'hôtellerie de plein air d'avril à septembre en 2009 et 2010 par département

- Sources : Insee, DGCIS, partenaires régionaux
Le retour des campeurs étrangers
Les touristes étrangers sont revenus dans les campings de la région, avec près de 204 000 arrivées en 2010, soit une progression de 3,4 % sur l’année. Ces campeurs génèrent 1,15 million de nuitées, soit une augmentation de 3,8 %. En 2010, ils représentent 16,9 % de la fréquentation de l’hôtellerie de plein air. De plus en plus présents en Charente, les étrangers y représentent 45,6 % des nuitées en 2010. La part des étrangers en Charente-Maritime augmente également (+4,0 %) malgré un recul des nuitées étrangères dans l’intérieur des terres. En revanche, la part de la clientèle étrangère baisse dans les Deux-Sèvres (-7,2 %) et dans la Vienne (-2,0 %).
En avril, la proportion d’étrangers a fortement reculé (-18,0 %). Les parts importantes de campeurs étrangers se situent en juin (25,6 %), en septembre (21,0 %) et en juillet (20,3 %). Parmi eux, les Britanniques et les Néerlandais restent les plus fidèles clients, concentrant respectivement 38,3 % et 29,0 % des nuitées étrangères en hôtellerie de plein air, suivis par les Allemands (13,9 %) et les Belges (10,2 %).
graphiqueFigure 5 – Poids et évolution des nuitées étrangères par nationalité dans l'hôtellerie de plein air en 2010

- Sources : Insee, DGCIS, partenaires régionaux
Baisse de la fréquentation dans les hôtels, sauf dans la Vienne
En 2010, les hôtels du Poitou-Charentes ont accueilli 2,63 millions de touristes, soit 29 000 de moins qu’en 2009. La fréquentation régionale est régulièrement en baisse depuis 2006 et ne bénéficie pas de la reprise de la fréquentation des hôtels observée au niveau national. Les visiteurs sont aussi restés moins longtemps. La durée moyenne de séjour dans les hôtels est passée de 1,7 jours à 1,6 en 2010. Avec un peu moins de 4,4 millions de nuitées en 2010, la fréquentation hôtelière diminue de près de 3 % par rapport à l’année précédente. La Charente-Maritime, département le plus touché, perd près de 6 % de nuitées.
graphiqueFigure 6 – Évolution du nombre d'arrivées et de nuitées dans les hôtels entre 2009 et 2010

- Sources : Insee, DGCIS, partenaires régionaux
tableauFigure 7 – Nuitées enregistrées dans l'hôtellerie picto-charentaise
2009 | 2010 | |||
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Total des nuitées | Total des nuitées | Répartition des nuitées (en %) | Évolution des nuitées 2009/2010 (en %) | |
Charente | 414 941 | 399 295 | 9,1 | -3,8 |
Charente-Maritime | 2 144 016 | 2 016 491 | 46,2 | -5,9 |
dont Arvert | 313 668 | 281 946 | 6,5 | -10,1 |
Île d'Oléron | 185 223 | 171 899 | 3,9 | -7,2 |
Île de Ré | 275 198 | 245 905 | 5,6 | -10,6 |
La Rochelle-Rochefort | 1 029 431 | 985 733 | 22,6 | -4,2 |
non balnéaire | 340 495 | 331 006 | 7,6 | -2,8 |
Deux-Sèvres | 406 738 | 407 818 | 9,3 | 0,3 |
Vienne | 1 527 870 | 1 541 723 | 35,3 | 0,9 |
dont Poitiers-Futuroscope | 1 303 216 | 1 320 391 | 30,2 | 1,3 |
autre Vienne | 224 653 | 221 332 | 5,1 | -1,5 |
0 étoile | 715 227 | 725 571 | 16,6 | 1,4 |
1 étoile | 426 549 | 420 500 | 9,6 | -1,4 |
2 étoiles | 2 256 070 | 2 143 366 | 49,1 | -5 |
3 étoiles | 956 301 | 925 383 | 21,2 | -3,2 |
4 étoiles | 139 417 | 150 507 | 3,4 | 8 |
Région Poitou-Charentes | 4 493 564 | 4 365 327 | 100 | -2,9 |
- Sources : Insee, DGCIS, partenaires régionaux
Ce sont principalement les touristes français qui font défaut aux hôtels en 2010 dans la région, bien qu’ils représentent encore 89,1 % des nuitées. À l’inverse, les étrangers sont venus plus nombreux (+6,6 %).
Les hôtels des catégories extrêmes tirent leur épingle du jeu alors que les autres catégories perdent des nuitées sur la saison 2010. Les établissements haut de gamme poursuivent leur progression, avec 8,0 % de nuitées supplémentaires mais ils ne concentrent que 3,4 % de l’ensemble des nuitées. Dans une moindre mesure, ceux de la catégorie «0 étoile» bénéficient aussi d’un surcroît de nuitées (+1,4 %), après avoir fortement reculé les années antérieures. Cette catégorie totalise 16,6 % des nuitées hôtelières régionales. Les hôtels «2 étoiles», qui rassemblent près de la moitié des nuitées totales, accusent une perte de nuitées de 5,0 % qui détermine la baisse générale.
Les hôtels des Deux-Sèvres ont enregistré 5,3 % d’arrivées supplémentaires en 2010 mais, en raison de séjours moins longs, le nombre de nuitées hôtelières dans le département n’a augmenté que de 0,3 %. Dans la Vienne, les arrivées ont progressé de 0,6 % et les nuitées de près de 1 % grâce à la zone Poitiers-Futuroscope où les hôtels réalisent 1,3 % de nuitées supplémentaires. La Charente-Maritime, seul département où le nombre d’arrivées a baissé (-4,5 %), tire les résultats régionaux vers le bas (-1,1 % d’arrivées). Dans ce département, les clients des hôtels sont aussi restés moins longtemps. En conséquence, le nombre de nuitées a baissé de 5,9 %. Ce sont essentiellement les hôtels de l’Île de Ré (-10,6 %), d’Arvert (-10,1 %) et de l’Île d’Oléron (-7,2 %) qui perdent des nuitées sur la saison 2010.
Le printemps 2010 ayant été précoce, les touristes sont venus plus tôt et plus nombreux dans les hôtels de la région. En mars et avril, les établissements hôteliers ont gagné des arrivées par rapport à 2009, respectivement +6,1 % et +2,0 %. En revanche, le calendrier du mois de mai 2010, moins bien doté en ponts, n’a pas favorisé les déplacements et la région a perdu environ 10 % de nuitées durant ce mois. La période estivale favorise la fréquentation des hôtels, avec près de 600 000 nuitées en juillet et de 700 000 en août 2010. Cependant, les taux d’occupation de ces deux mois sont en léger retrait par rapport à l’été précédent. La fin de l’année a connu une reprise, le mois de novembre gagnant 9,6 % d’arrivées et 6,5 % de nuitées par rapport à l’année 2009.
graphiqueFigure 8 – Taux d'occupation mensuel dans l'hôtellerie de 2009 à 2010

- Sources : Insee, DGCIS, partenaires régionaux
Les taux d’occupation en hausse dans la Vienne et en Charente
L’occupation moyenne des chambres d’hôtel en Poitou-Charentes sur l’ensemble de l’année 2010 est du même ordre qu’en 2008, avec un taux de 53,6 %, essentiellement grâce aux départements de la Charente (+4,0 %) et de la Vienne (+6,0 %). Les hôtels de la Charente-Maritime voient leur taux d’occupation baisser de 2,7 %. Les taux d’utilisation en mars et novembre augmentent respectivement de 10,9 % et 8,7 %, alors que janvier et mai ont été particulièrement creux avec des diminutions respectives de 7,2 % et 4,4 %.
graphiqueFigure 9 – Taux d'occupation dans l'hôtellerie par département de 2009 à 2010

- Sources : Insee, DGCIS, partenaires régionaux
Les hôtels de chaînes enregistrent des taux d’occupation de 58,0 % au niveau régional sur l’ensemble de l’année, soit 8 points de plus que les autres hôtels. Surtout, ils sont en progression de 1,5 point alors que les autres hôtels voient leur taux d’occupation stable à environ 50 %.
Les étrangers plus nombreux dans les hôtels
En 2008 et 2009, les nuitées étrangères ont baissé de 10 %. Mais en 2010, cette tendance s’inverse, les nuitées étrangères progressant de près de 9 %. Plus particulièrement, les Britanniques, les Allemands et les Italiens reviennent en 2010 avec, respectivement, 6,8 %, 3,8 % et 35,9 % de nuitées supplémentaires. À l’inverse, les Belges sont venus moins nombreux, engendrant 8,4 % de nuitées en moins. Malgré cela, les ressortissants de Belgique restent dans le trio de tête des clients étrangers hébergés dans les hôtels picto-charentais, derrière les Britanniques (30,6 % du volume des touristes étrangers) et les Espagnols. Les nuitées françaises ont diminué de 4,1 % par rapport à l’année précédente. Les Français constituent toujours l’essentiel du bataillon touristique avec 89,1 % de la fréquentation hôtelière de la région.
graphiqueFigure 10 – Poids et évolution des nuitées étrangères par nationalité dans l'hôtellerie en 2010

- Sources : Insee, DGCIS, partenaires régionaux
Le tourisme d’affaires reprend, principalement dans la zone Poitiers-Futuroscope
Le tourisme d’affaires est à l’origine de 2 millions de nuitées dans la région en 2010, soit près de 46 % des nuitées totales de l’année. Il a progressé de 3,0 % par rapport à 2009 mais ne parvient pas à retrouver son niveau de 2008. La fréquentation augmente essentiellement dans les hôtels sans étoile, avec 11,3 % de nuitées supplémentaires en 2010. Les départements de la Vienne et de la Charente-Maritime sont les moteurs de cette évolution, avec une fréquentation du tourisme d’affaires en hausse de, respectivement, 7,4 % et 1,9 %. Ce regain de dynamisme connaît des disparités au sein des zones infra-départementales. Ainsi les zones de Poitiers-Futuroscope et de La Rochelle-Rochefort progressent respectivement de 8,7 % et 6,2 %. Dans une moindre mesure, les hôtels de la partie non balnéaire de la Charente-Maritime voient leur clientèle d’affaire augmenter de 3,3 %. A contrario, les autres zones du littoral enregistrent une baisse de ce type de clientèle, surtout dans l’Île de Ré (-25,9 %), la zone d’Arvert (-14,9 %) et l’Île d’Oléron (-10,3 %). La clientèle d’affaires baisse plus modérément en Charente et en Deux-Sèvres, avec des diminutions inférieures à 2 %.
tableauFigure 11 – Tourisme d'affaires dans l'hôtellerie picto-charentaise
2009 | 2010 | ||||
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Poids des nuitées d'affaires (en %) | Nombre de nuitées d'affaires | Poids des nuitées d'affaires (en %) | Nombre de nuitées d'affaires | Évolution des nuitées d'affaires 2009/2010 (en %) | |
Charente | 63,3 | 262 554 | 65,4 | 261 083 | -0,6 |
Charente-Maritime | 33,9 | 727 297 | 36,7 | 741 013 | 1,9 |
dont Arvert | 21 | 66 011 | 19,9 | 56 174 | -14,9 |
Ile d'Oléron | 11,2 | 20 675 | 10,8 | 18 547 | -10,3 |
Ile de Ré | 10,4 | 28 590 | 8,6 | 21 184 | -25,9 |
La Rochelle-Rochefort | 42,3 | 435 302 | 46,9 | 462 495 | 6,2 |
non balnéaire | 51,9 | 176 719 | 55,2 | 182 614 | 3,3 |
Deux-Sèvres | 65,7 | 267 040 | 64,4 | 262 783 | -1,6 |
Vienne | 45 | 686 928 | 47,9 | 737 998 | 7,4 |
dont Poitiers-Futuroscope | 43,3 | 563 902 | 46,4 | 613 204 | 8,7 |
autre Vienne | 54,8 | 123 026 | 56,4 | 124 794 | 1,4 |
0 étoile | 52,7 | 376 924 | 57,8 | 419 653 | 11,3 |
1 étoile | 49,1 | 209 323 | 51,1 | 214 724 | 2,6 |
2 étoiles | 44,9 | 1 011 912 | 47,3 | 1 013 188 | 0,1 |
3 étoiles | 33 | 315 353 | 35 | 324 247 | 2,8 |
4 étoiles | 21,7 | 30 306 | 20,6 | 31 065 | 2,5 |
Région Poitou-Charentes | 43,3 | 1 943 819 | 45,9 | 2 002 877 | 3 |
- Sources : Insee, DGCIS, partenaires régionaux
Sources
Méthodologie
Campings : calcul de la baisse de la fréquentation 2010 attribuable à Xynthia
L’estimation de l’impact de la tempête Xynthia sur la fréquentation mesurée en nombre de nuitées a été effectuée à l’aide d’une méthode économétrique d’évaluation.
Les données dont dispose l’Insee lui permettent de scinder les campings en deux populations : ceux touchés par la tempête et ceux épargnés. Ces informations ont été mobilisées de telle sorte qu’il soit possible d’estimer l’impact de la tempête sur la fréquentation des campings pour l’année touristique 2010. Plus précisément, estimer à partir des informations connues sur les campings épargnés, ce qu’aurait été en moyenne la situation des campings touchés, s’ils n’avaient pas été touchés, et la comparer à leur situation effective.
Une façon directe de procéder pourrait consister à considérer la différence de fréquentation moyenne entre campings touchés et épargnés. L’interprétation de cette simple corrélation pose de nombreux problèmes dont le principal réside dans l’existence de biais de sélectivité. En effet la proximité du littoral des campings touchés est liée à leur fréquentation, différente des autres campings des terres, ainsi qu’au fait d’avoir été touchés par la tempête.Le traitement des biais de sélectivité a été à l’origine d’une littérature très abondante. Dans ce travail, nous nous situons dans le cadre du modèle causal dit de Rubin. L’idée originale de Rubin et Rosenbaum (1985) était d’estimer l’effet causal par des techniques d’appariement.
La méthode la plus simple est de comparer chaque camping avec son «jumeau». Évaluer l’effet moyen sur les campings touchés revient à comparer la fréquentation de chaque camping impacté avec celle d’un camping épargné «le plus proche», c’est à dire ayant les mêmes caractéristiques observables. Afin de mobiliser toute l’information disponible, plutôt que se limiter au seul plus proche voisin, nous avons choisi de comparer avec un ensemble de campings situés dans un proche voisinage.
Une hypothèse importante de cette méthode est qu’il n’existe pas d’externalités. C’est à dire que le fait d’avoir été touché par Xynthia n’a d’effet que sur sa propre fréquentation, mais pas sur ceux des autres campings. On exclut donc ici les effets dits «de report» de fréquentation pour deux campings proches, l’un ayant été touché et l’autre épargné.
Sources : Enquêtes mensuelles de fréquentation touristique :
réalisées par l’Insee et la DGCIS (Direction Générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services) avec un élargissement du champ grâce à un partenariat avec le Comité Régional du Tourisme Poitou-Charentes, les Comités Départementaux du Tourisme de la Charente, de la Charente-Maritime, des Deux-Sèvres et de la Vienne.
Périodes observées
Les résultats de l’enquête mensuelle dans l’hôtellerie portent sur l’ensemble de l’année (janvier à décembre 2010). Concernant l’hôtellerie de plein air, les résultats couvrent la période d’avril à septembre 2010 pour la région Poitou-Charentes et de mai à septembre pour la France. En Poitou-Charentes, à l’inverse du reste de la France, l’interrogation des campings débute en avril grâce à un partenariat conclu avec le Comité Régional du Tourisme et les quatre Comités Départementaux du Tourisme de la région. Les résultats publiés dans cette étude ne peuvent être comparés à ceux publiés dans le Bilan économique et social 2010 paru en mai 2011 qui ne prenaient pas en compte les données du mois d’avril.
Pour en savoir plus
Saison touristique 2009 : l’engouement pour les campings picto-charentais se confirme - e.décimal n° 007 - Juillet 2010 - Insee Poitou-Charentes
Le tourisme en 2010 : embellie pour les hôtels, beau fixe pour les campings - Insee Première n° 1344 - Avril 2011