17 milliards d’euros de consommation touristique
Les touristes ont dépensé 15,4 milliards d’euros en Rhône-Alpes en 2011. Ce montant a légèrement diminué depuis 2005 : les vacanciers et excursionnistes dépensent davantage pour se loger, se restaurer, un peu moins pour skier. En ajoutant à ces dépenses la valeur locative des résidences secondaires, la consommation touristique régionale atteint 17,3 milliards d’euros, faisant de Rhône-Alpes la troisième région la plus touristique de France, Dom compris, et du tourisme l'un de ses atouts.
Conjuguant de nombreux attraits touristiques (domaine skiable de renommée mondiale, activités de plein air variées en été et dynamisme économique de la métropole lyonnaise) à des infrastructures de transport bien développées, Rhône-Alpes est une région au fort poids touristique.
Rhône-Alpes, troisième région en matière de consommation touristique
En 2011, les dépenses des touristes dans la région s'élèvent à 15,4 milliards d’euros. Si on ajoute aux dépenses touristiques la valorisation des nuitées passées dans les résidences secondaires de la région (estimée à 1,9 milliard d’euros), la consommation touristique en Rhône-Alpes atteint 17,3 milliards d’euros en 2011, soit 11,9 % de la consommation touristique intérieure de France. Rhône-Alpes est, de ce point de vue, la troisième région de France la plus touristique, derrière l’Île-de-France (38,8 milliards) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (18,1 milliards). Rapportée au PIB, l’activité touristique représente 8,9 % de la richesse produite en Rhône-Alpes. Elle est l'un des multiples moteurs économiques de la région.
graphiqueFigure_1 – Le tourisme est un des moteurs économiques de l'économie rhônalpine
![](/fr/statistiques/graphique/1288188/Figure_1.png)
La dépense touristique baisse légèrement entre 2005 et 2011
Les dépenses des touristes en Rhône-Alpes ont progressé en euros courants entre 2005 et 2011. Toutefois, en tenant compte de l'inflation, cette évolution correspond à une légère baisse de - 1,1 % en euros constants, contre une hausse de + 1,6 % pour la France entière.
L’hébergement est le premier poste de dépense touristique en Rhône-Alpes. Il représente 3,7 milliards d’euros en 2011. Fortement liées aux sports d'hiver, les locations saisonnières comptent pour la moitié, en progression de + 13,7 % en euros constants entre 2005 et 2011 ; l'hôtellerie classique pour un quart avec une évolution plus modérée de + 5,9 % en six ans.
Les dépenses dans la restauration et les services de transport non urbain représentent chacune près de 1,8 milliard d’euros. Durant la même période, celles-ci ont relativement moins augmenté, respectivement de + 1,6 % et + 3,0 %, en euros constants.
Les deux principales composantes des transports, l’avion et le train, évoluent faiblement. En revanche, les dépenses de transport en autocar, sans doute moins onéreux, ont enregistré une progression de + 18,4 %.
Une baisse des dépenses dans les remontées mécaniques en six ans
Plus de la moitié des dépenses touristiques de culture et loisirs en Rhône-Alpes sont réalisées dans les remontées mécaniques des stations de montagne (733 millions d’euros en 2011), une spécificité régionale. En effet, la région capte plus de 77 % de la dépense touristique nationale dans ce secteur.
Celle-ci y est toutefois en baisse entre 2005 et 2011 (- 5,3 % dans la région, - 5,7 % au niveau national), expliquant en partie la baisse globale de la dépense touristique. Au contraire, la dépense dans les musées, spectacles et autres activités culturelles a progressé (+ 16,5 % dans la région, + 16,9 % au niveau national). Mais ce dernier type d'activités touristiques n'apporte à la région que 124 millions d’euros en 2011, soit moins de 1 % de la dépense touristique en Rhône-Alpes.
tableauFigure 2 – En 2001, comme en 2005, Rhône-Alpes capte près de 12% de la consommation touristique nationale Consommation touristique de Rhône-Alpes en 2011 et évolution 2005-2011 en euros constants en %
Postes de consommation | France entière | Rhône-Alpes | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Montant (en millions d'euros) | Montant (en millions d'euros) | Part de la région (en %) | Répartition des postes (en %) | Evolution entre 2005 et 2011 du montant (en %) | ||
I Dépenses en services caractéristiques | 87 670 | 9 568 | 10,9 | 55,4 | 2,7 | |
1. Hébergements touristiques marchands | 23 534 | 3 741 | 15,9 | 21,7 | 5,0 | |
Hôtels | 12 577 | 969 | 7,7 | 5,6 | 5,9 | |
Campings | 2 119 | 155 | 7,3 | 0,9 | 17,7 | |
Gîtes ruraux et autres locations saisonnières | 6 640 | 1 882 | 28,3 | 10,9 | 13,7 | |
Autres hébergements marchands | 2 198 | 735 | 33,4 | 4,3 | -14,2 | |
2. Restaurants et cafés | 17 562 | 1 745 | 9,9 | 10,1 | 1,6 | |
3. Services de transport non urbain | 26 401 | 1 803 | 6,8 | 10,4 | 3,0 | |
Transport par avion | 15 944 | 729 | 4,6 | 4,2 | 0,8 | |
Transport par train | 7 211 | 754 | 10,5 | 4,4 | -1,0 | |
Transport par autocar | 2 455 | 310 | 12,6 | 1,8 | 18,4 | |
Transport fluvial et maritime | 791 | 10 | 1,3 | 0,1 | 30,0 | |
4. Location de courte durée de matériel | 3 640 | 358 | 9,8 | 2,1 | 13,3 | |
Location de véhicules de tourisme | 2 111 | 196 | 9,3 | 1,1 | 7,3 | |
Location d'articles de sports et loisirs | 1 529 | 161 | 10,5 | 0,9 | 21,7 | |
5. Services des voyagistes et agences de voyages | 8 036 | 539 | 6,7 | 3,1 | 0,4 | |
6. Services culturels, sportifs et de loisirs | 8 497 | 1 381 | 16,3 | 8,0 | -3,5 | |
Musées, spectacles et autres activités culturelles | 2 273 | 124 | 5,4 | 0,7 | 16,5 | |
Parcs d'attraction et autres services récréatifs | 2 335 | 115 | 4,9 | 0,7 | -16,7 | |
Casinos | 2 937 | 410 | 13,9 | 2,4 | -0,6 | |
Remontées mécaniques | 951 | 733 | 77,1 | 4,2 | -5,3 | |
II Autres postes de dépenses (*) | 42 353 | 5 808 | 13,7 | 33,6 | -6,7 | |
III Dépense touristique (III = I + II) | 130 024 | 15 376 | 11,8 | 89,1 | -1,1 | |
IV Hébergement touristique non marchand | 14 740 | 1 886 | 12,8 | 10,9 | 14,0 | |
V Consommation touristique (V = III + IV) | 144 764 | 17 263 | 11,9 | 100,0 | 0,3 |
- (*) Dépenses en matière de carburants, de péages, d'aliments et de boissons hors cafés et restaurants, d'autres biens de consommation dont certains durables, de transports urbains dont taxis et d'autres services
- Source : Insee, DGE, Comptes satellites du tourisme régionalisés 2005 et 2011
Définitions
Le poids de l’activité touristique dans l’économie est appréhendé ici via le Compte Satellite du Tourisme (CST) et plus précisément la Consommation Touristique Intérieure (CTI). Cette dernière retrace la totalité des dépenses touristiques auprès des fournisseurs de biens et services résidant en France, réalisées par les touristes et les excursionnistes à la journée, qu’ils soient français ou étrangers. Elle intègre la valorisation des nuitées passées dans les résidences secondaires (hébergement touristique non marchand). Cet agrégat mesure ainsi la consommation touristique totale sur le territoire.
Estimer le poids du tourisme en Rhône-Alpes en matière de consommation nécessite de régionaliser le CST, c’est-à-dire de déterminer la répartition régionale de la CTI pour chaque poste de dépense. Au niveau régional, ces richesses ne sont toutefois pas redistribuées intégralement sur le territoire même. Comme au niveau national, de multiples données fournies par les prestataires de services (approche par l’offre) ou par les voyageurs (approche par la demande) sont mobilisées. La plupart des sources de l’approche par l’offre proviennent de l’Insee (enquêtes de fréquentation des hébergements touristiques et données comptables des entreprises, etc.). La régionalisation utilise également des données d’enquêtes auprès des visiteurs fournies par la DGE (enquête suivi de la demande touristique et enquête auprès des visiteurs étrangers réalisées pour l’année 2005 et 2011, etc.).
L’évolution de la dépense touristique entre 2005 et 2011 a été calculée en euros constants, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation nationale sur cette période.
Pour en savoir plus
En Rhône-Alpes, le tourisme dégage une richesse importante, Insee Analyses Rhône-Alpes N° 2, juillet 2014
Les dépenses des touristes en France, Insee Première N° 1510, juillet 2014
Ouvrir dans un nouvel ongletLe compte satellite du tourisme , Études et statistiques de la DGE