En Rhône-Alpes, le tourisme dégage une richesse importante

Sébastien Gauthier, Henri Lavergne, Insee Rhône-Alpes

Rhône-Alpes produit près de 12 % de la richesse dégagée par le tourisme en France, derrière l'Île-de-France (32 %). 3,4 % de la richesse dégagée par l'économie régionale est imputable au tourisme contre 3 % au niveau national. Restauration et hébergement en produisent la plus grande part : 51 % en Rhône-Alpes. Les remontées mécaniques y contribuent pour 13 %. La Savoie est le département le plus touristique de France par la richesse produite : le tourisme représente ainsi 14 % de l'activité économique savoyarde et 27 % de l'économie touristique régionale, devant le Rhône, plus diversifié économiquement. Le tourisme de plein air caractérise le sud de la région. Les campings de l'Ardèche contribuent pour moitié à la valeur ajoutée régionale provenant de cette activité.

Insee Analyses Rhône-Alpes
No 02
Paru le :Paru le17/07/2014
Sébastien Gauthier, Henri Lavergne, Insee Rhône-Alpes
Insee Analyses Rhône-Alpes No 02- Juillet 2014

Avec son patrimoine et ses sites d'exception, la France constitue une destination de prédilection pour les touristes. Le tourisme occupe ainsi une place importante dans l'économie française. En 2011, la "" représente 7,2 % du PIB national et 8,9 % du PIB régional.

L'activité rhônalpine est plus orientée vers le tourisme que la moyenne nationale

Rhône-Alpes est une région touristique très attractive aussi bien en hiver qu'en été. Le tourisme d'affaires tient aussi une place importante. La richesse dégagée par le tourisme s'élève à 4,1 milliards d'euros dans la région. Cela représente 11,7 % du total métropolitain (derrière l'Île-de-France 32 %) ; Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) suit avec 11,6 % de la richesse dégagée française. 3,4 % de la richesse totale dégagée en Rhône-Alpes est imputable au tourisme. Cette part est au-dessus des 3 % du niveau national, mais bien en dessous cependant des 10 % de la Corse et des 5 % de PACA. L'attractivité de ses stations de ski explique pour beaucoup l’orientation touristique de Rhône-Alpes.

Figure_1Économie du tourisme : plus importante et plus typée en Savoie, Haute-Savoie et Ardèche

  • Source : Insee, Fichier économique enrichi, données estimées 2011 - © IGN - Insee 2014

La richesse touristique de la région peut également être appréciée par le nombre d'emplois générés : près de 120 000, soit 4,6 % de l'emploi salarié total rhônalpin. Un bon nombre d'activités concernées (restauration, cours de sports, etc.) nécessitent une main d'œuvre importante par rapport à la richesse dégagée.

Les retombées économiques du tourisme sur les territoires proviennent des entreprises présentes dans la région, qu'elles y soient majoritairement implantées (entreprises majoritairement régionales) ou qu'elles soient multirégionales. Rhône-Alpes compte 30 100 , regroupant un peu plus de la moitié de l'emploi rhônalpin touristique. Celles-ci génèrent au total 3,8 milliards d'euros de valeur ajoutée en 2011, deux à trois fois plus que celles de Midi-Pyrénées (1,6 milliard d'euros) mais trois fois moins que les entreprises franciliennes (11,6 milliards d'euros). Cette richesse, produite sur l'ensemble du territoire français par les entreprises majoritairement présentes dans la région, témoigne de l'importance de ce tissu économique.

Tableau 1Principaux indicateurs économiques 2011 des entreprises majoritairement régionales

Principaux indicateurs économiques 2011 des entreprises majoritairement régionales
Rhône-Alpes Province France métropolitaine
Restauration traditionnelle Hôtels Ensemble des activités touristiques Restauration traditionnelle Hôtels Ensemble des activités touristiques Restauration traditionnelle Hôtels Ensemble des activités touristiques
Valeur ajoutée (en millions d'euros) 1 341 737 3 782 8 995 4 688 24 417 13 472 6 967 36 633
Taux de valeur ajoutée (en %) 47 44 44 47 47 37 47 47 43
Productivité apparente du travail * 53 57 59 50 53 55 51 57 57
Intensité capitalistique *  55 171 127 46 143 97 44 162 95
Taux d’investissement (en %) 14 35 24 13 26 22 12 28 25
Taux de marge (en %) 20 25 27 20 23 26 19 26 26
  • * En milliers d'euros par salarié par équivalent temps plein (ETP)
  • Source : Insee, Clap, Fare 2011

Restauration et hébergement dégagent la plus grande part de la richesse, en Rhône-Alpes comme ailleurs

La restauration et l'hébergement sont les activités qui dégagent le plus de richesse touristique : 51 % du total du tourisme rhônalpin, contre 56 % en moyenne dans les autres régions françaises et 66 % en PACA. Cette différence s'explique par le poids du secteur des "sports et loisirs", plus spécifique à Rhône-Alpes, qui vient compléter ces activités traditionnelles. Avec 21 % de la richesse touristique dégagée, les "sports et loisirs" rassemblent essentiellement les remontées mécaniques, la location d'articles de sport et l'enseignement sportif.

Un dynamisme économique certain de l'hôtellerie régionale

Pour le secteur de l'hébergement, ce sont principalement les hôtels qui contribuent à la richesse touristique générée sur le territoire : 23 % en Rhône-Alpes ; 2 % sont à attribuer aux campings, 5 % aux autres hébergements. Le poids des tourismes d'hiver et d'affaires explique ce résultat. En 2011, dix millions de visiteurs ont séjourné dans un hôtel rhônalpin contre 1,7 million dans un camping. Par rapport aux autres régions de province, l'hôtellerie est surreprésentée en Rhône-Alpes (85 % des arrivées dans les hébergements marchands observés, contre 79 % dans les autres régions). Ce secteur représente en moyenne 30 000 emplois sur l'année.

Ce résultat est en lien avec l'importance des investissements réalisés. En effet, le des hôtels régionaux est supérieur à celui des établissements des autres régions de France de province (35 % contre 26 % en moyenne). Au fil des ans, ces investissements ont mobilisé des capitaux importants, les plus importants de France rapportés au nombre de salariés du secteur, juste après l'Île-de-France.

De la bonne fréquentation touristique découle aussi une meilleure : 57 000 euros de valeur ajoutée par salarié sont réalisés en Rhône-Alpes (soit 4 000 euros de plus, en moyenne, que les régions de France de province). C'est toutefois moins que la productivité apparente réalisée par les hôtels d'Île-de-France ou de Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Les restaurants et cafés contribuent pour 21 % à la richesse touristique régionale. Ils emploient 28 000 salariés, soit 24 % des emplois touristiques.

Les remontées mécaniques font des sports et loisirs une spécificité rhônalpine

Le secteur des sports et loisirs comptabilise 21 % de la richesse touristique totale dégagée en Rhône-Alpes, autant que les restaurants et presque autant que les hôtels. Cette activité pèse en moyenne deux fois plus dans le tourisme rhônalpin que dans les autres régions françaises (9 %). Il s'agit d'une spécificité rhônalpine, grâce notamment aux téléphériques et remontées mécaniques (13,4 %). Dans ce dernier secteur, les entreprises rhônalpines sont très bien positionnées. Elles produisent 80 % de la valeur ajoutée française de ce secteur.

Environ 6 500 salariés travaillent dans le secteur des téléphériques et remontées mécaniques, lequel se caractérise par la meilleure productivité apparente de France (105 000 euros par salarié, deux fois plus que pour Midi-Pyrénées qui se place au 2e rang). Cela s'explique d'une part, par une meilleure et plus ancienne mécanisation des installations ( égale à 524 000 euros par salarié contre 280 000 pour Midi-Pyrénées). D'autre part, l'informatisation de l'achat des forfaits des remontées mécaniques est beaucoup plus développée que dans d'autres régions.

D'autres secteurs des sports et loisirs (location d'articles de sport, enseignement sportif) emploient structurellement davantage de salariés comparativement à la richesse qu’ils dégagent : 2,5 fois plus (16 200 salariés) pour générer deux fois moins de richesse.

Comparé aux autres régions, les entreprises des remontées mécaniques dégagent de meilleurs , 47 %, contre 32 % pour PACA et 15 % pour Midi-Pyrénées, et le meilleur (65 % contre 59 % pour Provence-Alpes-Côte d'Azur).

Le taux d'investissement est aujourd'hui inférieur à celui des entreprises de Midi-Pyrénées et d'Auvergne. Ces dernières années, ces régions ont en effet modernisé les équipements de leurs stations de montagne, afin de rattraper un certain retard sur les matériels.

Le secteur du patrimoine et de la culture est légèrement sous-représenté en Rhône-Alpes avec 3,5 % de la richesse touristique dégagée. L'Île-de-France, capitale culturelle, affiche un niveau bien supérieur (9 %), alors que la moyenne des autres régions de France de province s'établit à 5 %.

De multiples secteurs contribuent secondairement à la richesse dégagée par le tourisme rhônalpin. C'est le cas, entre autres, du commerce non alimentaire, de l'artisanat, des soins corporels. Ils comptent, au total, pour 25 % de la richesse touristique dégagée.

La Savoie, le département le plus touristique de France par la richesse produite

La Savoie est un département très touristique, le premier de Rhône-Alpes et même le premier de France au vu de la richesse touristique dégagée. Cette dernière représente 14 % de la richesse totale savoyarde (contre 13 % pour les Hautes-Alpes et 11,5 % pour la Corse du sud, respectivement aux 2e et 3e rangs). La Savoie est deux fois plus touristique que la Haute-Savoie et sept fois plus que le département du Rhône (la moyenne rhônalpine s'élevant à 3,4 %). Elle produit 27 % de la richesse touristique de la région.

La Tarentaise est la principale zone touristique du département. Elle dégage à elle seule 70 % de la richesse touristique savoyarde.

L'activité des téléphériques et des remontées mécaniques est la plus prolifique. Près de la moitié (47 %) de la richesse dégagée par ce secteur en Rhône-Alpes l'est en Tarentaise. C'est ici qu'on trouve la plus forte concentration de domaines skiables au monde avec notamment les Trois Vallées, Paradiski et l'Espace Killy.

Ce dynamisme impacte positivement tous les autres secteurs : les établissements de la Savoie dégagent à eux seuls 50 % de la richesse régionale du secteur des sports et loisirs, 20 % du secteur de la restauration et 29 % de la richesse du secteur de l'hébergement. Ce constat touche particulièrement la zone touristique de la Tarentaise. Elle pèse fortement sur le secteur de l'hébergement. Ainsi, 20 % de la richesse régionale dégagée par les hôtels est produite en Tarentaise comme plus d'un tiers de la richesse dégagée par les autres hébergements (autres que les hôtels et les campings).

Diversité du tourisme en Haute-Savoie

Selon le même indicateur, la Haute-Savoie est classée dans les dix départements les plus touristiques de France. Elle représente 23 % de la richesse touristique dégagée en Rhône-Alpes : respectivement, 29 % du secteur régional des sports et loisirs, 23 % de celui des hôtels et 27 % du secteur de la restauration.

Si l'hiver est la principale saison touristique en Haute-Savoie, il existe également un tourisme d'été. Les entreprises du département produisent de la valeur ajoutée dans les transports fluviaux de passagers (traversée du lac Léman) et les terrains de camping du département enregistrent les meilleurs taux de marge de la région.

Les entreprises touristiques de Haute-Savoie sont celles qui, d'une manière générale, investissent le plus en Rhône-Alpes, tout particulièrement dans les activités de la location d'articles de loisirs, les hôtels, les cafétérias, la gestion des musées et les autres transports routiers de voyageurs.

Les zones touristiques du massif du Mont-Blanc et du Haut-Chablais dégagent respectivement 7 % et 5 % de la richesse touristique rhônalpine. Si l'on regroupe toutes les zones touristiques de montagne de la région (y compris celles de l'Isère), la contribution du tourisme de montagne à la richesse touristique régionale dégagée s'élève à plus de 50 %.

Le Rhône : entre tourisme d'affaires et tourisme culturel

Les établissements du Rhône dégagent 21 % de la richesse touristique de la région, 19 % du secteur de l'hébergement (essentiellement dans les hôtels) et 26 % de celui de la restauration.

Principale zone touristique du département, Lyon1 est la 2e zone touristique régionale après la Tarentaise. Elle contribue à hauteur de 13 % à la richesse dégagée en Rhône-Alpes. La restauration, à elle seule, pèse pour 4 % de la richesse dégagée par l'ensemble du tourisme dans la région. Ainsi, dans ce sous-secteur de la restauration, Lyon pèse pour 18 % de la richesse produite en Rhône-Alpes contre 13 % en Tarentaise.

1 La zone touristique de Lyon correspond strictement à la commune.

Le tourisme de plein air caractérise l'Ardèche

Le département de l'Ardèche est caractérisé par son tourisme de plein air. L'activité des campings est le secteur le plus touristique du département. Ainsi, la moitié de la richesse touristique dégagée provient du secteur de l'hébergement. Si l'Ardèche est le département qui contribue le moins à la richesse touristique dégagée dans la région (3,4 % de la richesse régionale), ses campings contribuent en revanche pour moitié à la valeur ajoutée provenant des campings rhônalpins. Les entreprises ardéchoises ayant d'autres activités associées au tourisme de plein air sont, économiquement, dans une situation favorable. C'est le cas des activités de location d'articles de sport, ou encore des autres hébergements (hors hôtels et campings) pour lesquels les investissements les plus importants à l’échelle régionale sont effectués actuellement par les entreprises du département.

L'Isère occupe une place intermédiaire avec 11 % de la richesse touristique régionale dégagée. Les téléphériques et remontées mécaniques sont surreprésentés en Oisans par rapport au poids des autres activités touristiques : 40 % de la richesse touristique produite sur le département l'est dans ce secteur.

Les trois autres départements de la région sont moins concernés par les activités touristiques. Ils dégagent, chacun, environ 5 % de la richesse touristique régionale et présentent des spécificités touristiques moins marquées.

L'Ain se caractérise par un nombre de locations de logements relativement important, pour une durée plus longue qu'ailleurs. Ce type d'hébergement se marie assez bien avec l'offre de loisirs de plein air et le tourisme récurrent de week-end. Enfin, le secteur de l'organisation de jeux d'argent, dont 25 % de la richesse régionale est issue de ce département, représente 10 % des retombées économiques du tourisme dans l'Ain.

En matière de richesse dégagée, la Drôme a un profil touristique proche du Rhône. Les résidences secondaires y sont toutefois nombreuses comme en témoigne le poids relativement important des locations de biens et de terrains.

Si le secteur de l'hébergement dégage le plus de richesse touristique dans l'Ain et la Drôme, c'est le secteur de la restauration qui arrive en tête dans la Loire. Dans ce département, l'organisation de jeux d'argent apporte 7 % de la richesse touristique. Enfin, les investissements les plus conséquents réalisés par les entreprises de la Loire vont vers les terrains de camping.

Tableau 2Richesse touristique dégagée par zone géographique (départements, principales zones touristiques) et activité économique en Rhône-Alpes

en %
Richesse touristique dégagée par zone géographique (départements, principales zones touristiques) et activité économique en Rhône-Alpes (en %)
Zone géographique Richesse dégagée totale Artisanat Commerce Hôtel Camping Autre hébergement touristique Patrimoine et culture Restauration, cafés Soins corporels Téléphériques et remontées mécaniques Autres activités de sport et loisirs Autres Ensemble
en millions d'euros en %
Rhône-Alpes 4 059 100 1 14 23 2 5 3 21 1 13 7 9 100
Savoie 1 103 27 1 9 24 0 7 1 16 2 28 8 4 100
Haute-Savoie 938 23 1 10 24 1 5 2 24 1 18 8 6 100
Rhône 832 21 1 16 25 1 2 8 27 1 0 4 16 100
Isère 467 11 1 19 21 2 4 4 19 1 12 7 10 100
Drôme 202 5 2 18 26 5 3 7 23 1 0 2 13 100
Ain 191 5 2 18 25 1 2 4 17 2 1 15 13 100
Loire 188 5 3 22 16 0 2 4 22 2 0 11 18 100
Ardèche 138 3 2 15 19 26 6 3 11 1 0 7 9 100
Tarentaise 761 19 0 7 25 0 8 0 15 1 34 6 3 100
Lyon 512 13 1 15 24 0 3 8 29 1 0 4 16 100
Massif du Mont-Blanc 269 7 0 7 24 0 6 1 22 1 29 8 2 100
Haut-Chablais, Gifre, Grand Massif 223 5 1 8 21 0 8 0 18 0 34 6 3 100
Urbain Isère 213 5 1 22 23 0 1 5 27 1 0 4 15 100
Grand Lyon - Hors Lyon 204 5 1 14 26 3 1 10 27 1 0 3 15 100
Lac d'Annecy 170 4 1 12 26 3 3 3 36 1 0 3 12 100
Chambéry, Région des Lacs, Bauges 161 4 1 12 28 1 3 4 19 8 4 11 8 100
Loire espace urbain tourisme d'affaires 131 3 2 24 14 0 1 5 26 1 0 3 24 100
Maurienne 128 3 1 12 15 0 8 0 14 0 30 16 2 100
Albertville, Beaufortin, Val d'Arly, Aravis 123 3 1 13 22 1 7 1 20 0 24 8 4 100
Beaujolais, Lyonnais, Plaine de Lyon, Condrieu 116 3 2 20 30 1 1 6 17 2 0 3 19 100
Oisans 115 3 0 8 17 2 7 0 16 0 40 6 3 100
Vallée du Rhône nord 111 3 2 19 27 1 1 5 26 1 0 2 16 100
Rives Léman, Vallée Verte, Les Brasses 109 3 1 13 22 2 3 2 39 1 1 11 4 100
Bugey et Pays de Gex 108 3 2 21 25 1 4 2 9 2 2 22 10 100
  • Source : Insee, Fichier économique enrichi, données estimées

La mesure de la richesse dégagée touristique et de l'emploi au niveau local

La richesse dégagée est une notion économique qui permet d'évaluer l'importance de l'activité économique dans une zone donnée. Comme pour l'emploi, la richesse dégagée touristique correspond à la richesse générée par la fréquentation touristique dans une zone de réception. Cet indicateur offre une vision complémentaire à celle donnée par l'emploi. Il est calculé au niveau des établissements, et est issu de la valeur ajoutée des entreprises. Il permet d'approcher le poids de l'activité économique sans disposer de la mesure directe. Cette notion de richesse dégagée n'est pas comparable au produit intérieur brut (PIB) ; elle ne permet donc pas de calculer une part de l'activité touristique au sein du PIB.

L'estimation de la richesse dégagée provient du Fichier Économique Enrichi (FEE) de l'Insee. Deux indicateurs mesurent la pertinence des données publiées :

- le taux de couverture, c'est-à-dire la part des établissements touristiques présents dans le fichier économique enrichi et intervenant dans le calcul de la richesse dégagée ; ce taux est de 67 % pour Rhône-Alpes ;

- la part de richesse dégagée estimée : une estimation est réalisée lorsqu'une entreprise a plusieurs établissements. Elle provient de la ventilation à l'établissement de la valeur ajoutée d'une entreprise. La part de richesse dégagée estimée correspond à la part des établissements dont la richesse a été estimée, soit 25 % en Rhône-Alpes.

L'estimation de la richesse dégagée ne couvre pas l'ensemble du secteur touristique, il faut donc rester prudent quant à l'interprétation des résultats. Le fichier économique enrichi sera amené à évoluer dans les années à venir.

L'emploi touristique correspond ici exclusivement aux emplois générés par la fréquentation touristique dans une zone de réception. Sont ainsi exclus la majorité des agences de voyage et des moyens de transport car s'ils permettent de se rendre sur un lieu touristique, ils ne sont pas une dépense sur la zone de réception.

Données sur d'autres zonages

À télécharger dans le fichier "Données complémentaires (146 ko)"

- Richesse touristique dégagée par département et activité économique en Rhône-Alpes

- Richesse touristique dégagée par zone touristique et activité économique en Rhône-Alpes

- Richesse touristique dégagée par espace touristique national et activité économique en Rhône-Alpes

- Richesse touristique dégagée par espace touristique national de chaque département et activité économique en Rhône-Alpes

- Richesse touristique dégagée par espace touristique régional et activité économique en Rhône-Alpes

- Richesse touristique dégagée par territoire de projet de la Région (ZTRA) et activité économique en Rhône-Alpes

Définitions

La consommation touristique intérieure des touristes et excursionnistes résidents ou étrangers constitue l'agrégat principal du compte satellite du tourisme produit par la DGCIS. Elle évalue les dépenses de ces visiteurs durant ou en vue de leur voyage.

Les entreprises touristiques régionales sont les entreprises des activités caractéristiques du tourisme implantées majoritairement dans la région au sens du nombre d'emplois salariés, à défaut du nombre d'établissements. Les autres entreprises touristiques sont qualifiées de multirégionales.

Par voix de conséquence, les indicateurs économiques des entreprises utilisés ici ne caractérisent que les entreprises régionales mais dans leur intégralité (partie régionale comme extrarégionale).

Taux d'investissement : rapport entre l'investissement corporel brut hors apports et la valeur ajoutée hors taxes ;

Productivité apparente du travail : rapport entre la valeur ajoutée hors taxes et les effectifs salariés en équivalents temps plein ;

Intensité capitalistique : rapport entre les immobilisations corporelles brutes et les effectifs salariés en équivalents temps plein ;

Taux de marge : rapport entre l'excédent brut d'exploitation et la valeur ajoutée aux coûts des facteurs.

Taux de valeur ajoutée : rapport entre la valeur ajoutée et le chiffre d'affaires hors taxes ;