Baisse du taux de chômage au 1er trimestre 2015

En Haute-Normandie, au 1^er trimestre 2015, l’emploi salarié des secteurs marchands diminue légèrement de 0,2 %, soit une perte de 900 emplois par rapport au trimestre précédent (figure 1). La situation est cependant contrastée sur le territoire : l’emploi salarié progresse dans l’Eure (+ 0,2 %) mais il recule de 0,4 % en Seine-Maritime. En France métropolitaine, la stabilité prévaut.

Seuls les secteurs de l’hébergement-restauration (+ 1,3 %), du soutien aux entreprises (+ 0,9 %) et des services aux ménages (+ 1,0 %) voient leurs effectifs progresser. Les autres secteurs d’activités sont, au mieux, stables. La construction connaît le plus fort recul : – 1,5 %. (figure 2 et figure 3).

Sur un an (1^er trimestre 2015 comparé au 1^er trimestre 2014) l’emploi salarié recule de 0,6 % en Haute-Normandie contre un recul de 0,3 % en France métropolitaine. La région perd ainsi 2 600 postes de travail. La hausse de 7,2 % dans l’intérim ne suffit pas à compenser les pertes d’emplois dans les autres secteurs, en particulier dans la construction (– 3,4 %) et le transport-entreposage (– 1,9 %).

En moyenne, au 1^er trimestre 2015, le taux de chômage diminue de 0,2 point par rapport au trimestre précédent, et s’élève à 10,9 % de la population active en Haute-Normandie (figure 4). La baisse est un peu plus marquée dans l’Eure (– 0,3 point pour un taux de 10,4 %) qu’en Seine-Maritime (– 0,1 point à 11,1 %). En France métropolitaine, le taux de chômage baisse plus modérément de 0,1 point pour atteindre 10,0 % de la population active.

Sur un an (1^er trimestre 2015 comparé au 1^er trimestre 2014), le taux de chômage est stable dans la région contre une hausse de 0,2 point en France métropolitaine. Ainsi, si la Haute-Normandie reste une région au taux de chômage élevé (au 6^e rang métropolitain), l’écart avec la moyenne métropolitaine tend à se résorber depuis quelques trimestres.

Au 31 mars 2015, 164 700 demandeurs d’emploi de catégories A, B ou C (tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi) étaient inscrits à Pôle emploi. Cela représente une hausse de 0,9 % par rapport au 31 décembre 2014 soit une hausse moins élevée qu’en France métropolitaine (+ 1,4 %). En région, les politiques d’emploi aidés en faveur des moins de 25 ans continuent à leur être profitables : le nombre de jeunes demandeurs d’emploi diminue de 0,4 %. En revanche, la situation se détériore encore pour les personnes de plus de 50 ans (+ 1,3 %) et les inscrits depuis plus d’un an (+ 1,3 %).

Sur un an, la tendance reste à la hausse : + 4,3 % en Haute-Normandie contre + 6,7 % en France métropolitaine. Modérée chez les moins de 25 ans (+ 0,8 %) la hausse est de 6,9 % pour les inscrits de plus d’un an et de 6,5 % pour les plus de 50 ans.

En Haute-Normandie, au 1^er trimestre 2015, sur les douze derniers mois, 8 500 logements ont été mis en chantier, dont 48,8 % de logements collectifs. Par rapport au trimestre précédent, la hausse est de 1,2 % contre une baisse de 1,2 % au niveau métropolitain. (figure 6). En région, les mises en chantier de logements individuels progressent de 2,4 % et celles de logements collectifs sont stables.

En ce qui concerne les permis de construire, la hausse est de 2,6 % sur les douze mois derniers mois contre une diminution de 3,0 % au niveau métropolitain (figure 5). En Haute-Normandie, l’embellie concerne le logement collectif, en progression de 9,7 % au contraire du logement individuel, en retrait de 2,2 %. Cependant, les 7 800 autorisations enregistrées depuis un an constituent un niveau proche des minima.

Le ralentissement des mises en chantier de locaux à usages non résidentiel se poursuit au 1^er trimestre 2015 : après une chute de 10,8 % lors du trimestre précédent, elles reculent de 2,8 % ce trimestre avec 555 000 m² construits lors des douze derniers mois. En France métropolitaine, la baisse est de 3,6 %. Les mises en chantier de locaux atteignent ainsi leur niveau le plus faible jamais enregistré en Haute-Normandie pour un trimestre donné. Comparées aux chiffres d’avant la crise économique de 2008, les surfaces mises en chantier ont été divisées par deux dans la région.

Avertissement : À compter de février 2015, de nouveaux indicateurs construits à partir de la base Sit@del2 sont diffusés afin d'améliorer le diagnostic conjoncturel sur la construction de logements neufs. Ces nouveaux indicateurs visent à retracer, dès le mois suivant, les autorisations et les mises en chantier à la date réelle d'événement. Ils offrent une information de meilleure qualité que les données en date de prise en compte diffusées jusqu'à présent. Ces nouveaux indicateurs mensuels sont des séries cumulées sur 12 mois.

Au 1^er trimestre 2015, les hôtels haut-normands enregistrent 537 200 nuitées. Cela représente une diminution de 3,5 % par rapport au même trimestre un an auparavant, contre une hausse de 2,4 % en France métropolitaine (figure 7).

Pour la région, le 1^er trimestre de l’année est toujours celui à la fréquentation la plus basse. Néanmoins, il s’agit du plus médiocre résultat pour un 1^er trimestre depuis l’année 2007.

Le dynamisme de la clientèle étrangère (+ 9,9 % ce trimestre contre + 3,5 % en France métropolitaine) ne suffit pas à compenser la baisse de la clientèle française, en retrait de 5,3 % (+ 2,0 % en France métropolitaine). En effet,la Haute-Normandie est une région où la part de clientèle étrangère est faible. Au premier trimestre 2015, elle représente 13,6 % de l’ensemble des nuitées, contre 31,5 % en France métropolitaine.

Au 1^er trimestre 2015, 2 680 entreprises ont été créées en Haute-Normandie, soit, en données brutes, une hausse de 3,1 % par rapport au trimestre précédent. Cette hausse est proche de celle de la France métropolitaine (+ 3,4 %) et profite à l’Eure (+ 2,4 %) comme à la Seine-Maritime (+ 3,4 %).

Cette hausse modérée cache un fort contraste entre la baisse des créations d’entreprises par les micro-entrepreneurs (– 14,9 %) et la très forte progression pour les entreprises traditionnelles (+ 22,6 %).

Avec près du quart des créations et une hausse de 16,5 %, le commerce contribue le plus à la hausse trimestrielle. La reprise est également vive dans le transport-entreposage (+ 28,9 %, mais seulement 2 % des créations) et dans l’hébergement-restauration (+ 10,7 %). En revanche, la baisse est prononcée dans les activités financières (– 17,7 %) et les activités immobilières (– 16,5 %) mais ces deux secteurs pèsent seulement 5 % de l’ensemble des créations.

Sur un an (1^er trimestre 2015 comparé au 1^er trimestre 2014), les créations (en données brutes) diminuent de 6,4 % dans la région contre une baisse de 4,6 % en France métropolitaine.

Au 1^er trimestre 2015, en Haute-Normandie, 443 entreprises ont fait l’objet d’une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire, soit une progression de 13,1 % par rapport au trimestre précédent. Cette dégradation est inférieure à celle constatée en France métropolitaine (+ 16,5 %).

Elle concerne essentiellement l’Eure où les défaillances augmentent d’un tiers contre une augmentation limitée à 6 % en Seine-Maritime.

Le commerce contribue le plus à la hausse trimestrielle (un quart de défaillances supplémentaires pour presque le quart de l’ensemble des défaillances). La plus forte dégradation concerne les services aux ménages et l’hébergement-restauration : + 48,5 % et + 45,2 % respectivement. Elles reculent de 23,1 % dans les activités immobilières et de 22,5 % dans les activités de services aux ménages. Le plus grand nombre de défaillances est enregistré dans la construction (115), mais pour ce secteur, il n’y a pas plus de défaillances qu’au trimestre précédent.