L'exportation, un important levier de l'innovation en Picardie
Entre 2010 et 2012, près de la moitié des PME de Picardie ont innové. C'est un peu moins qu'en France, en raison d'un moindre investissement du secteur de la fabrication
de machines et des petites entreprises de la métallurgie et de l'agroalimentaire. Néanmoins, les entreprises de la chimie et du textile ont davantage innové qu'au niveau national.
Le taux d'innovation le plus élevé est enregistré dans les services, devant l'industrie.
Si l'innovation touchant à l'organisation de l'entreprise est la plus fréquente, proche du niveau des régions de province, celle de produits est en retrait dans tous les grands secteurs d'activité picards. La coopération, notamment avec les universités, ainsi que l'exportation sont des facteurs favorisant l'innovation des PME picardes.
Près d'une PME innovante sur deux a obtenu un financement public, mais ces dispositifs
de soutien demeurent mal connus d'un grand nombre d'entreprises.
- La moitié des PME innovent
- Un effet taille important en Picardie
- Un lien fort entre innovation et exportation
- L'appartenance à un groupe ou un réseau favorise l'innovation
- Une coopération avec l'université soutenue dans l'industrie
- L'organisation de l'entreprise : un choix fréquent d'innovation
- L'innovation de produits en retrait, surtout dans les services
- La conjoncture a poussé les entreprises à innover pour améliorer leurs performances
- Les coûts au cœur de la stratégie des entreprises
- Un soutien financier public pour près d'une entreprise innovante sur deux
- Une méconnaissance des soutiens à l'innovation
- L’enquête CIS (Community Innovation Survey)
- Les entreprises non-innovantes préoccupées par le fonctionnement quotidien
En 2011, la Picardie a consacré 1,3 % du PIB régional aux dépenses de recherche et développement. La moyenne nationale se situe à 2,2 %, pour un objectif européen de 3 % à horizon 2020. Les politiques publiques menées par l'État et la Région visent à renforcer la recherche dans la région et à structurer l'ensemble de la chaîne allant de la recherche jusqu'à la production de biens en favorisant l'innovation, facteur de développement économique.
La recherche constitue un pilier de l'innovation technologique dédiée aux produits et aux procédés de production. Mais l'innovation n'est pas toujours issue de travaux de recherche et peut prendre d'autres formes et concerner les modes d'organisation de l'entreprise ou encore sa stratégie de vente et de marketing (cf. encadré CIS).
La moitié des PME innovent
En Picardie, 48 % des PME régionales de l'industrie, du commerce de gros, du transport-entreposage et des services, ont innové entre 2010 et 2012, sous au moins une de ces quatre formes.
La propension à innover est variable d'un secteur d'activité à l'autre. Dans les activités de services (activités scientifiques et techniques, comptables, informatiques, etc.), 62 % des PME régionales ont réalisé une innovation. C'est la plus forte proportion devant les PME industrielles (52 %). Dans le commerce de gros, les entreprises qui ont innové sont minoritaires (41 %), de même que dans le secteur du transport-entreposage (35 %)
tableauFigure 1 – 48% des entreprises picardes ont innové entre 2010 et 2012 - Proportion d'entreprises régionales ayant innové entre 2010 et 2012 (%)
Picardie | France de province | |
---|---|---|
Ensemble | 48 | 51 |
Services | 62 | 63 |
Industrie manufacturière | 52 | 54 |
Commerce de gros | 41 | 47 |
Transport entreposage | 35 | 36 |
- Source : Insee, CIS 2012
Globalement, la part des PME picardes ayant innové se situe trois points en dessous de la moyenne des régions de province (51%). Si le commerce de gros contribue en partie à ce plus faible taux, c'est essentiellement dans les secteurs les plus spécifiques de l'industrie que les PME picardes se distinguent.
Un effet taille important en Picardie
Les entreprises de la chimie et du textile ont davantage innové en Picardie que dans les autres régions. À l'inverse, les entreprises régionales ont moins innové dans les activités de la fabrication de machines, la métallurgie et l'agroalimentaire.
graphiquefigure2 – Des taux d’innovation élevés dans la chimie et le textile
Outre la nature d'activité exercée par l'entreprise, la taille est un facteur discriminant dans le comportement des entreprises face à la question de l'innovation. Comme au plan national, les PME les plus grandes ont davantage innové que les petites. Toutefois en Picardie, la taille des entreprises joue un rôle encore plus marqué que dans les autres régions car les entreprises de moins de 20 salariés ont moins innové qu'en province notamment dans la métallurgie, les IAA et la fabrication de machines.
tableauFigure 3 – Les entreprises de moins de 20 salariés ont moins innové en Picardie - Proportion d'entreprises régionales ayant innové entre 2010 et 2012
Picardie | France de province | |
---|---|---|
10 à 19 salariés | 37 | 43 |
20 à 49 salariés | 53 | 53 |
50 à 249 salariés | 65 | 68 |
Ensemble | 48 | 51 |
- Source : Insee, CIS 2012
Parmi les entreprises de plus de 50 salariés, les IAA et la fabrication de machine sont un peu en retrait du niveau national.
Un lien fort entre innovation et exportation
Plus le marché de l'entreprise s'étend au-delà de son territoire d'implantation, plus sa propension à innover est importante. Alors que 32 % des entreprises picardes dont le marché est local innovent, elles sont presque deux fois plus nombreuses (59 %) parmi les entreprises ouvertes à l'international, proportion qui s'élève même à 73% lorsque le marché de l'entreprise est essentiellement international. Les entreprises sur le marché national se situent en position médiane (45 %).
tableauFigure 4 – Plus leur marché est large, plus les entreprises innovent - Part des PME régionales ayant innové entre 2010 et 2012 selon l'ouverture de leur marché
Exclusivement | Marché international | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|
local | national | |||
Industrie manufacturière | 28 | 43 | 65 | 52 |
Commerce de gros | 29 | 40 | 51 | 41 |
Transport entreposage | 35 | 44 | 30 | 34 |
Services | 51 | 61 | 75 | 62 |
Ensemble Picardie | 32 | 45 | 59 | 48 |
Ensemble France de province | 35 | 48 | 63 | 51 |
- Source : Insee, CIS 2012
Les entreprises exportatrices innovent plus fréquemment que les autres dans leurs offres de biens ou services : 28 %, 11 points de plus que pour l'ensemble des PME.
Quand leur marché est exclusivement local, 30 % des entreprises industrielles et commerciales et 50 % de celles des services ont innové. Parmi les PME ouvertes à l'inter- national, les taux d'innovation augmentent de 18 à 35 points dans ces secteurs.
L'ouverture du marché est moins liée à l'innovation pour les entreprises du transport-entreposage : dans ce secteur 42 % des entreprises dont le marché est national ont innové, seulement 8 points de plus que les entreprises locales et 14 points de plus que les entreprises ouvertes à l'international qui sont, en Picardie, celles qui ont le moins innové.
Parmi les entreprises exportatrices, les PME picardes de 20 à 49 salariés innovent davantage qu'en province. À l'inverse, les entreprises qui n'ont qu'un marché local innovent moins qu'en France, en particulier dans les secteurs de la métallurgie et de la fabrication de machines. Ces petites entreprises ont souvent un marché géographiquement moins étendu que les entreprises de taille moyenne donc une moindre motivation à innover.
L'appartenance à un groupe ou un réseau favorise l'innovation
En Picardie, 58 % des PME appartenant à un groupe et 53 % de celles appartenant à un réseau ont innové, alors que le taux d'innovation est de 43 % pour les autres entreprises. L'écart est particulièrement marqué pour l'innovation de produits (43 % vs 30 %) et il est supérieur de 6 à 9 points pour les trois autres types d'innovation.
Les liens avec les partenaires de marché peuvent aussi influencer l'investissement des entreprises. Une PME picarde sur cinq a fourni des biens ou services dans le cadre d'un marché public et 28 % ont eu une activité de sous-traitance. Dans les deux cas, ces entreprises ont davantage innové que les autres : 60 %, soit 12 points de plus que la moyenne des PME picardes. Ces innovations ne sont pas forcément liées au contrat : un tiers des PME ont innové pour répondre à l'un de ces marchés, que l'innovation soit contractualisée ou non.
Une coopération avec l'université soutenue dans l'industrie
Une démarche active de coopération est également un facteur favorisant l'innovation. Un tiers des entreprises picardes ayant mené une innovation technologique (en produits ou procédés) a coopéré avec d'autres entreprises ou un organisme. Les clients et fournisseurs sont des partenaires presque incontournables : 80 % des entreprises ont innové en coopération avec un partenaire de marché, c'est un peu moins qu'en France (87 %). À l'inverse, les entreprises picardes, qu'elles soient indépendantes ou non, coopèrent plus fréquemment qu'en province avec un partenaire de leur groupe ou de leur réseau : 46 % contre 33 %.
La part d'entreprises picardes ayant coopéré avec un établissement de recherche publique pour mener une innovation technologique s'élève à 23 % comme en province. La coopération avec des universités est plus fréquente qu'en province (34 % vs 31 %). Ce type de coopération concerne 37 % des entreprises de l'industrie manufacturière et 34 % de celles des services. Ces partenariats sont en lien avec les spécialisations de la recherche picarde et la présence des pôles de compétitivité : 13 % des partenariats principaux sont noués dans le cadre d'un pôle de compétitivité.
graphiquefigure5 – En Picardie, 24 % des entreprises coopèrent avec l’enseignement supérieur régional
L'organisation de l'entreprise : un choix fréquent d'innovation
L'innovation touchant à l'organisation de l'entreprise est la plus fréquente (31 %). Quatre fois sur cinq, l'innovation d'organisation touche la prise de décision et le travail, et s'accompagne souvent d'une reconfiguration des procédures.
Les trois-quarts des innovations de procédés concernent le processus de fabrication, loin devant les modifications de la chaîne logistique ou des activités support. Les innovations de procédés arrivent au second rang des catégories d'innovation (21 % des entreprises régionales) juste devant les innovations de commercialisation (20 %). Parmi les entreprises ayant réalisé une innovation de ce type, 40 % ont modifié le design de leurs produits ou services et la moitié ont changé leurs stratégies de promotion ou de tarification.
La création ou modification significative de produits est la catégorie d'innovation la moins fréquente, elle concerne 17 % des PME picardes. Neuf innovations de produits sur dix concernent des biens nouveaux ou améliorés et un tiers concerne des prestations de services.
graphiquefigure6 – L’innovation organisationnelle deux fois plus fréquente que l’innovation de produits
L'innovation de produits en retrait, surtout dans les services
L'innovation de produits est en retrait dans tous les secteurs d'activité en Picardie. C'est dans les services que l'écart avec la province est le plus élevé : 17 % contre 37 %. En province, ce secteur est celui qui a le plus innové alors qu'en Picardie l'industrie arrive en tête : 23 % des PME industrielles ont modifié ou mis sur le marché un nouveau produit entre 2010 et 2012. Dans une moindre mesure, l'innovation des procédés est également en retrait dans la région pour les services, mais elle est aussi fréquente qu'en province dans l'industrie. Les activités de services sont moins présentes en Picardie, particulièrement les services à haute valeur ajoutée, et sont aussi moins dynamiques sur le plan de l'innovation technologique.
Au total, 31 % des entreprises ont mis en œuvre des innovations technologiques qui recouvrent les innovations relatives à la production de l'entreprise (produits ou services) et les procédés. Ces innovations nécessitent souvent des moyens techniques importants, contrairement aux innovations d'organisation et de marketing. Les innovations technologiques sont fréquemment mises en œuvre en concomitance avec les secondes. Ainsi, en Picardie, deux entreprises sur trois ayant réalisé une innovation technologique, ont également réalisé une innovation d'organisation, de marketing ou les deux.
La conjoncture a poussé les entreprises à innover pour améliorer leurs performances
Dans la conjoncture difficile des années 2010-2012, les entreprises picardes ont été moins enclines que dans les autres régions à investir pour le développement de leur marché : 17 % ont fait une innovation de produits et 20 % une innovation marketing, respectivement cinq points et trois points de moins qu'en moyenne des régions de province. L'écart de la Picardie avec la province concerne aussi bien la mise sur le marché de biens innovants (15 % vs 18 %) que de services innovants (6 % vs 11 %).
Sur le plan des innovations de procédés ou d'organisation, qui se situent en amont de la production, les PME picardes ont montré une ambition proche de celles des autres régions. Par secteur d'activité, la seule différence notable entre la Picardie et l'ensemble des régions de province concerne les services (figure 6) : 48 % des entreprises se sont réorganisées en Picardie, sept points de plus que la moyenne. Ces réorganisations ont davantage qu'en France porté sur l'organisation du travail et de la prise de décision, et moins fréquemment concerné la chaîne d'approvisionnement ou les relations externes.
Les coûts au cœur de la stratégie des entreprises
Les entreprises picardes ont innové autant qu'en province en amont de la chaîne de production (procédés et organisation). Ceci est cohérent avec la place prioritaire accordée par les entreprises picardes à l'amélioration de leur productivité. La moitié des entreprises picardes accorde une importance élevée à la réduction des coûts d'approvisionnement et 54 % à la réduction des coûts de fonctionnement interne, dans les deux cas, plus qu'en province.
Seulement 30 % des entreprises picardes considèrent l'extension de leur marché hors de France comme un objectif important, un peu plus qu'en province. L'amélioration du marketing ou l'introduction d'un nouveau produit sont citées par 30 % des entreprises régionales, un peu moins qu'en France. Malgré ces faibles écarts de stratégie, les innovations de produits et de commercialisation sont en retrait en Picardie.
Un soutien financier public pour près d'une entreprise innovante sur deux
Deux tiers des entreprises financent leur innovation technologique sur leur trésorerie et leur capacité d'autofinancement. Le recours à l'emprunt n'est nécessaire que pour un tiers des entreprises qui ont innové en produit ou procédé. Le soutien financier public de l'État, de la région et de l'Union Européenne est fréquent (47 % des entreprises innovantes) mais ne constitue qu'une petite partie des dépenses d'investissement, estimée en moyenne à 5 % par les entreprises.
La part d'entreprises bénéficiant en Picardie d'un soutien public à l'innovation est proche de la moyenne des régions de province. Le Crédit Impôt-Recherche (CIR) constitue le principal mode de soutien pour l'industrie et les services. La Picardie se distingue de la province par une plus forte proportion de CIR dans l'industrie et une part faible dans les services. Il s'agit d'un effet de taille. La fréquence du soutien public accordé aux entreprises ayant innové dans un domaine technologique augmente avec les effectifs : 64 % des entreprises de 50 à 249 salariés en ont bénéficié pour seulement 30 % de celles de moins de 20 salariés. Enfin, les petites entreprises picardes ont moins bénéficié du CIR que celles de province (16 % vs 26 % en province).
tableauFigure 7 – Le CIR au cœur du financement public - Financement des entreprises ayant réalisé une innovation technologique (%)
Soutien financier public | Emprunts | ||
---|---|---|---|
Ensemble | dont CIR* | ||
Moins de 20 salariés | 30 | 16 | 30 |
20 à 49 salariés | 47 | 37 | 37 |
50 à 249 salariés | 64 | 57 | 27 |
Ensemble | 47 | 37 | 32 |
dont industrie manufacturière | 56 | 45 | 32 |
dont services | 50 | 37 | 45 |
- *ou exonérations fiscales
- Source : Insee, CIS 2012
Une méconnaissance des soutiens à l'innovation
L'accès au soutien public souffre d'une méconnaissance assez importante : près de la moitié des entreprises non soutenues ne savent pas à quelles aides elles peuvent prétendre et 16 % des entreprises soutenues ont eu des problèmes d'accès à l'information sur les financements possibles. D'autre part, la lourdeur des démarches est ressentie par 40 % des entreprises ayant reçu un soutien. Elle est citée comme un motif de renoncement pour 30 % des autres.
Parmi les entreprises non soutenues, 20 % déclarent ne pas avoir besoin de cette aide. Les refus sont rares (2 %) et 20 % des entreprises ne pouvaient pas remplir les conditions requises. D’ailleurs, la moitié des entreprises soutenues trouve ces conditions exigeantes.
L’enquête CIS (Community Innovation Survey)
L'enquête CIS est une enquête européenne réalisée tous les deux ans afin de cerner les pratiques des entreprises en matière d'innovation et leurs évolutions.
L'enquête aborde les quatre catégories d'innovation définies par le manuel d'Oslo (produit, procédé, organisation et marketing) sur le champ des entreprises de 10 salariés ou plus dans quatre secteurs d'activités parmi les plus innovants : les services technologiques (recherche et développement, activités scientifiques, techniques, informatiques, publicité…), l'industrie, le transport-entreposage, le commerce de gros.
En Picardie, une extension de l'enquête 2012 porte sur l'innovation réalisée par les entreprises au cours des années 2010 à 2012. Elle concerne les PME régionales, soit celles qui emploient au moins 80% de leurs effectifs en Picardie. Les 1 089 entreprises répondantes représentent les 1 474 PME picardes du champ de l'enquête. Elles recouvrent l'ensemble de l'industrie et des services et 80 % des autres secteurs.
Le taux d'innovation est le rapport du nombre d'entreprises ayant innové au nombre total d'entreprises du champ concerné. La marge d'incertitude sur le taux d'innovation régional est de plus ou moins 2 points.
Les entreprises non-innovantes préoccupées par le fonctionnement quotidien
Les stratégies prioritaires des entreprises sont les mêmes, qu'elles aient innové ou non : la réduction des coûts de fabrication et d'approvisionnement, l'amélioration de la réactivité de l'entreprise. Ces préoccupations sont moins fréquentes parmi les entreprises qui n'ont pas innové.
Étendre leur marché est une stratégie citée moins fréquemment par les entreprises que l'amélioration de leur productivité. Cependant, quand elles veulent améliorer leur marketing ou leur développement à l'étranger, il est rare que les entreprises n'aient pas innové. Cette stimulation à l'innovation fait défaut aux petites entreprises industrielles de la métallurgie, souvent des sous-traitants ou dans le secteur de l'agroalimentaire. Ceci contribue aux faibles taux observés en Picardie : 34 % dans la métallurgie, soit 9 points de moins qu'en province ou 27 % dans l'agroalimentaire, 12 points de moins.
graphiquefigure8 – Part des entreprises picardes selon leurs stratégies prioritaires (%)
Pour en savoir plus
Les sociétés exportatrices sont plus innovantes que les autres - Insee Première n°1521, octobre 2014
La Recherche en Picardie : le secteur privé est prépondérant et fortement spécialisé - Insee Picardie Analyses n°87, mars 2014
Ouvrir dans un nouvel ongletPicardie : L'ambition de l'excellence - Stratégie régionale de développement économique - Conseil Régional de Picardie, 2014
Système productif régional - La Picardie : une région attractive, des entreprises étrangères bien implantées - Insee Picardie Analyses n°81, avril 2013
Comment les entreprises comptent utiliser le CICE ? - Insee Focus n°10, septembre 2014