Insee Analyses BretagneLes métiers en Bretagne : des spécificités régionales et locales qui évoluent au fil du temps

Auteur : Hervé Bovi (Insee)

En Bretagne, parmi l’ensemble des professions exercées, les métiers de la mer, de l’agriculture et de l’agroalimentaire sont nettement plus représentés qu’au niveau national. Cette spécificité diminue toutefois d’année en année, s’inscrivant dans une tendance de long terme.

Plus généralement, le panorama des métiers exercés sur un territoire, à l’origine fondé sur des besoins locaux, est en constante évolution. Ceci s’observe aussi bien au niveau régional qu’au sein de chacune des zones d’emploi, lesquelles possèdent leurs propres particularités.

Insee Analyses Bretagne
No 13
Paru le :Paru le18/12/2014
Auteur : Hervé Bovi (Insee)
Insee Analyses Bretagne No 13- Décembre 2014

En 2011, la Bretagne compte près d’1,3 million de personnes en emploi. Les métiers qui y sont exercés reflètent certaines particularités régionales ayant des origines historiques, économiques, géographiques et sociales.

Surreprésentation des métiers de la mer, de l’agriculture et de l’agroalimentaire en Bretagne…

Le panorama des métiers en Bretagne permet à la fois de distinguer les professions les plus fréquemment exercées dans la région mais aussi celles dont le poids relatif est plus important qu’au niveau national, tels les métiers de la mer, de l’agriculture et de l’agroalimentaire (figure 1).

Figure 1Spécificité bretonne ne rime pas forcément avec effectif important

Les 10 familles professionnelles ayant les plus gros effectifs et les 10 familles professionnelles les plus surreprésentées en Bretagne en 2011
Spécificité bretonne ne rime pas forcément avec effectif important (Les 10 familles professionnelles ayant les plus gros effectifs et les 10 familles professionnelles les plus surreprésentées en Bretagne en 2011) - Lecture : les familles professionnelles ayant les plus forts indices de spécificité figurent en gras.
Famille professionnelle Effectif (en nombre d'emplois) Part dans l'emploi breton (en %) Indice de spécificité régional
Agents d'entretien 56 649 4,4 1,0
Enseignants 53 365 4,1 1,0
Agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons 45 753 3,5 1,9
Conducteurs de véhicules 44 876 3,5 1,1
Employés administratifs de la fonction publique (catégorie C et assimilés) 42 559 3,3 0,9
Vendeurs 41 892 3,2 1,0
Aides-soignants 34 504 2,7 1,2
Infirmiers, sages-femmes 31 772 2,4 1,1
Attachés commerciaux et représentants 31 077 2,4 1,0
Ouvriers qualifiés du second œuvre du bâtiment 30 124 2,3 1,2
Ouvriers non qualifiés des industries de process 30 065 2,3 1,9
Ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment 20 868 1,6 1,3
Bouchers, charcutiers, boulangers 19 812 1,5 1,6
Patrons et cadres d'hôtels, cafés, restaurants 12 940 1,0 1,3
Marins, pêcheurs, aquaculteurs 7 529 0,6 4,5
Ouvriers qualifiés des travaux publics, du béton et de l'extraction 5 639 0,4 1,2
Techniciens et cadres de l'agriculture 5 336 0,4 1,9
Ouvriers qualifiés du travail du bois et de l'ameublement 5 119 0,4 1,4
  • Lecture : les familles professionnelles ayant les plus forts indices de spécificité figurent en gras.
  • Source : Insee, recensement de la population 2011

En Bretagne, la part des ouvriers non qualifiés des industries de process (essentiellement agroalimentaires) comme celle des agriculteurs, éleveurs et sylviculteurs est ainsi 1,9 fois plus élevée que sur l’ensemble de la France. De même, cet indice de spécificité s’élève à 1,6 chez les bouchers, charcutiers et boulangers. La profession la plus surreprésentée en Bretagne est toutefois celle des marins, pêcheurs et aquaculteurs qui sont 4,5 fois plus concentrés dans la région que sur l’ensemble du territoire national. Néanmoins, ce métier, en termes d’emplois, ne représente que 0,6 % de l’ensemble de l'emploi régional. Enfin, les techniciens et cadres de l’agriculture, les ouvriers qualifiés du travail du bois et de l’ameublement, les ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment, et les patrons et cadres d’hôtels, cafés, restaurants complètent la liste des métiers les plus concentrés dans la région par rapport au niveau national.

À l’instar des marins-pêcheurs, ces métiers ne représentent pas nécessairement une part importante dans l’ensemble des emplois bretons. À l’inverse, d’autres professions sont très présentes en Bretagne sans que cela constitue véritablement une spécificité régionale. C’est le cas des agents d’entretien et des enseignants qui représentent respectivement 4,4 % et 4,1 % de l’ensemble des emplois dans la région. Les agriculteurs sont également fortement implantés en Bretagne, tout comme les conducteurs de véhicules et les employés administratifs de la fonction publique.

… même si leur part dans l’ensemble des emplois bretons diminue depuis 2006

Sous l’effet de l’évolution constante des effectifs des différentes professions, la part de chacun des métiers varie dans le temps, de même que leur degré de spécificité sur un territoire (figure 2). Ainsi, la proportion d’agriculteurs et d’ouvriers non qualifiés des industries de process (essentiellement agroalimentaires) dans l’ensemble des métiers est en baisse depuis 2006. Elle est passée de 4,5 % à 3,5 % pour les premiers et de 2,8 % à 2,3 % pour les seconds. Ces évolutions correspondent à des diminutions respectives de 10 700 et 4 700 postes. Les secrétaires, les enseignants et les vendeurs suivent la même tendance, avec une baisse de leur part de 0,3 à 0,4 point.

Figure 2Forte diminution des métiers de l'agriculture et de l'agroalimentaire

  • Note : pour des raisons de lisibilité du graphique certains métiers n’apparaissent pas car ils sont hors échelle. C'est le cas des agriculteurs, éleveurs et sylviculteurs dont la part dans l'ensemble des métiers a diminué d'un point entre 2006 et 2011, et des marins, pêcheurs et aquaculteurs dont l'indice de spécificité a diminué de 0,7 point.
  • Lecture : chaque rond représente une famille professionnelle. La surface du rond est proportionnelle au nombre d'emplois en 2011. Ex. : la part des secrétaires de direction dans l’ensemble des métiers a augmenté de 0,2 point entre 2006 et 2011. L’indice de spécificité de cette famille professionnelle a baissé de 0,1 point sur cette même période.
  • Source : Insee, recensements de la population 2006 et 2011

À l’inverse, d’autres professions se développent dans la région. Les aides-soignants et les cadres des services administratifs, comptables et financiers voient ainsi leur part augmenter de 0,4 point entre 2006 et 2011. Il y a ainsi 6 400 aides-soignants de plus en 2011 que cinq ans auparavant. Les aides à domicile et aides ménagères et les attachés commerciaux et représentants évoluent dans le même sens avec une hausse de 0,3 point.

Toutefois, si ces métiers se développent, leur indice de spécificité diminue dans la région. Il en est de même pour les secrétaires de direction avec un indice de spécificité en baisse de 0,1 point et une augmentation de la part dans l’ensemble des métiers de 0,2 point entre 2006 et 2011. Ces professions connaissent donc un développement en France métropolitaine et en Bretagne mais dans des proportions plus limitées dans la région.

La situation inverse se produit également. L’indice de spécificité des ouvriers non qualifiés des industries de process est ainsi en hausse de 0,1 point entre 2006 et 2011, alors même que leur part dans l’ensemble des métiers bretons diminue. Les bouchers, charcutiers et boulangers connaissent le même type d’évolution. Ces métiers sont donc en perte de vitesse au niveau national, mais résistent mieux au sein de la région.

Malgré tout, la spécificité évolue dans le même sens que la part dans l’emploi breton pour la majorité des professions. Ainsi, les agriculteurs, éleveurs et sylviculteurs et les marins, pêcheurs et aquaculteurs enregistrent une baisse de leur indice de spécificité. À l’inverse, pour les maraîchers, jardiniers et viticulteurs, l’indice de spécificité et la part dans l’ensemble des métiers augmentent.

Les évolutions récentes sont souvent le reflet d’une tendance de longue période

Ces évolutions constatées entre 2006 et 2011 s’inscrivent généralement dans une tendance globale à l’œuvre depuis plus longtemps.

Les ouvriers non qualifiés des industries de process constituent une profession ayant relativement mieux résisté qu’ailleurs. Leur indice de spécificité est ainsi en hausse constante depuis vingt ans (1,4 en 1990 et 1,9 en 2011). La baisse constatée entre 2006 et 2011 au niveau de la part de cette famille professionnelle dans l’ensemble des métiers suit, elle aussi, une tendance longue depuis 1990. Elle s’est néanmoins fortement accélérée récemment, puisqu’elle est seulement passée de 3 % à 2,8 % entre 1990 et 2006, pour atteindre 2,3 % en 2011.

La part des maraîchers, jardiniers et viticulteurs dans l’ensemble des emplois régionaux est, à l’inverse, en hausse entre 1990 et 2011 (de 0,8 % à 1,1 %) et l’indice de spécificité de cette famille augmente de 0,7 à 1,1 sur la même période.

De leur côté, les agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs et bûcherons représentaient plus de 10 % des emplois bretons en 1990, contre seulement 3,5 % en 2011. L’indice de spécificité de cette famille professionnelle est passé de 2,3 à 1,9 sur la période, signe d’une baisse plus importante qu’au niveau national. De même, la part des marins, pêcheurs et aquaculteurs a diminué de moitié en vingt ans, passant de 1,3 % à 0,6 %. Ces métiers étaient 6,5 fois plus présents dans la région qu’au niveau national en 1990, contre seulement 4,5 fois en 2011. Pour ces professions, les spécificités bretonnes s’atténuent continuellement depuis vingt ans.

Néanmoins, certaines évolutions récentes ne s’inscrivent pas dans une tendance longue. La part des enseignants est ainsi en baisse entre 1999 et 2006 (– 0,4 point) et entre 2006 et 2011 (– 0,3 point), mais elle était en hausse auparavant (+ 0,3 point entre 1990 et 1999).

Une répartition inégale sur le territoire breton…

La Bretagne compte donc des métiers davantage ancrés sur son territoire avec, pour certains d’entre eux, des répartitions spatiales très inégales.

Ainsi, les marins, pêcheurs et aquaculteurs se répartissent logiquement sur le littoral. Les maraîchers, jardiniers et viticulteurs occupent une part importante dans les zones d’emploi du nord de la région. À l’inverse, les agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs et bûcherons et les ouvriers non qualifiés des industries de process (figures 3 et 4) sont plus présents dans le centre de la Bretagne.

Figure_3_et_4Agriculteurs et ouvriers non qualifiés de l'agroalimentaire sont plus présents dans le centre de la Bretagne en 2011

  • Source : Insee, recensement de la population 2011
  • Source : Insee, recensement de la population 2011

Les conducteurs de véhicules se concentrent quant à eux plutôt dans la partie est de la région, les zones côtières étant relativement peu fournies. Ils sont particulièrement présents dans la zone d’emploi de Loudéac. La part des aides-soignants est importante dans les zones d’emploi de Guingamp et de Pontivy. Il en est de même pour les infirmiers et sages-femmes, bien représentés également dans la zone d’emploi de Morlaix. Enfin, la part des attachés commerciaux et représentants dans l’ensemble des métiers est plus importante dans les zones d’emploi de Redon et de Rennes qu’ailleurs en Bretagne.

D’autres métiers sont moins polarisés sur certains territoires. Ainsi, les ouvriers qualifiés du bâtiment sont plutôt bien répartis dans la région, avec malgré tout une présence plus forte dans les zones côtières. C’est également dans ces zones que l’on retrouve plus fréquemment des patrons et cadres d’hôtels, cafés, restaurants.

Les agents d’entretien ont une répartition plutôt équilibrée sur le territoire breton, avec une présence un peu plus importante dans la zone d’emploi de Carhaix-Plouguer. Les enseignants sont répartis sur le territoire également, tout comme les employés administratifs de la fonction publique et les vendeurs.

…dans des zones d’emploi qui ont parfois des spécificités propres…

Aux spécificités de la Bretagne par rapport à la moyenne nationale, s’ajoutent les spécificités que les zones d’emploi bretonnes présentent par rapport à la région.

Chaque zone d’emploi possède ses propres caractéristiques, en termes de géographie, d’urbanisation, de voies de communications, etc. Ajoutées à l’implantation historique de certaines activités sur leur territoire, ces caractéristiques sont à l’origine de spécificités propres à certaines zones d’emploi en termes de concentration des métiers.

Ainsi, la zone d’emploi de Rennes (figure 5) se singularise notamment par la forte présence d’ingénieurs de l’informatique, de personnels d’études et de recherche et de cadres de la fonction publique, des métiers particulièrement présents dans les grands pôles urbains. Celle de Lannion concentre également une grande part d’ingénieurs de l’informatique et de personnels d’études et de recherche. Cette particularité est notamment liée à l’implantation historique de plusieurs opérateurs du domaine des télécommunications.

Figure 5Des métiers spécifiques aux zones d'emploi

Les trois familles professionnelles les plus surreprésentées pour chaque zone d'emploi
Des métiers spécifiques aux zones d'emploi (Les trois familles professionnelles les plus surreprésentées pour chaque zone d'emploi) - Lecture : parmi les familles professionnelles représentant au moins 400 emplois et 1 % de l'ensemble des métiers dans la zone d'emploi de Dinan, les cuisiniers sont les plus surreprésentés, c'est-à-dire qu'ils ont le plus fort indice de spécificité.
Zone d'emploi Familles professionnelles les plus surreprésentées
Dinan Cuisiniers Maîtrise des magasins et intermédiaires du commerce Patrons et cadres d'hôtels, cafés, restaurants
Guingamp Agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons Infirmiers, sages-femmes Aides-soignants
Lannion Ingénieurs de l'informatique Maraîchers, jardiniers, viticulteurs Personnels d'études et de recherche
Loudéac Agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons Ouvriers non qualifiés des industries de process Conducteurs de véhicules
Saint-Brieuc Agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons Bouchers, charcutiers, boulangers Ouvriers non qualifiés des industries de process
Brest Armée, police, pompiers Maraîchers, jardiniers, viticulteurs Personnels d'études et de recherche
Carhaix-Plouguer Agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons Ouvriers non qualifiés des industries de process Ouvriers qualifiés de la manutention
Morlaix Maraîchers, jardiniers, viticulteurs Professionnels de l'action sociale et de l'orientation Infirmiers, sages-femmes
Quimper Marins, pêcheurs, aquaculteurs Ouvriers non qualifiés des industries de process Bouchers, charcutiers, boulangers
Fougères Agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons Ouvriers non qualifiés de la mécanique Conducteurs de véhicules
Redon Artisans et ouvriers artisanaux Ouvriers qualifiés des industries de process Ouvriers qualifiés de la manutention
Rennes Ingénieurs de l'informatique Personnels d'études et de recherche Cadres de la fonction publique (catégorie A et assimilés)
Saint-Malo Marins, pêcheurs, aquaculteurs Employés et agents de maîtrise de l'hôtellerie de de la restauration Patrons et cadres d'hôtels, cafés, restaurants
Vitré Ouvriers qualifiés des industries de process Ouvriers non qualifiés des industries de process Techniciens et agents de maîtrise des industries de process
Lorient Techniciens et agents de maîtrise des industries mécaniques Armée, police, pompiers Ouvriers qualifiés des industries de process
Ploërmel Ouvriers non qualifiés des industries de process Agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons Bouchers, charcutiers, boulangers
Pontivy Ouvriers qualifiés des industries de process Agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons Ouvriers non qualifiés des industries de process
Vannes Marins, pêcheurs, aquaculteurs Patrons et cadres d'hôtels, cafés, restaurants Ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment
  • Note : Les métiers sont considérés comme surreprésentés s'ils représentent au moins 400 emplois et au moins 1 % de l'ensemble des métiers de la zone d'emploi, et si leur part dans l'ensemble des métiers est plus importante dans la zone d'emploi que dans l'ensemble de la région.
  • Lecture : parmi les familles professionnelles représentant au moins 400 emplois et 1 % de l'ensemble des métiers dans la zone d'emploi de Dinan, les cuisiniers sont les plus surreprésentés, c'est-à-dire qu'ils ont le plus fort indice de spécificité.
  • Source : Insee, recensement de la population 2011

En raison de la présence d’importants sites militaires, les zones d’emploi de Brest et de Lorient ont de leur côté un indice de spécificité élevé pour les métiers de l’armée, de la police et des pompiers. Cette famille professionnelle représente ainsi respectivement 5 % et 2,3 % de l’ensemble des métiers dans ces deux territoires. Les zones d’emploi de Vannes et de Saint-Malo, côtières et fortement touristiques, se distinguent par une part plus importante de marins, pêcheurs et aquaculteurs et de patrons et cadres d’hôtels, cafés, restaurants. La zone de Quimper, moins touristique, concentre également une proportion importante de marins, pêcheurs et aquaculteurs, mais ce sont les métiers de l’agroalimentaire qui y sont ensuite les plus surreprésentés. La surreprésentation des emplois liés aux industries de process dans la zone d’emploi de Vitré confirme l’importance de l’agroalimentaire sur ce territoire.

…qui elles-mêmes évoluent dans le temps

Les difficultés économiques rencontrées par certaines entreprises ou dans certains secteurs peuvent engendrer des modifications rapides et importantes de la répartition des métiers au niveau d’une zone d’emploi.

Ainsi, les personnels d’études et de recherche ont subi une forte baisse de leur part dans l’ensemble des métiers de la zone d’emploi de Lannion entre 2006 et 2011. Cette famille professionnelle reste plus présente dans la zone que sur l’ensemble de la Bretagne mais sa part dans l’ensemble des métiers a diminué de 2,3 % à 1,5 % en 5 ans. Le panorama des métiers de la zone d’emploi de Vannes a aussi été modifié entre 2006 et 2011. La proportion d’ouvriers non qualifiés des industries de process dans l’ensemble des métiers y est passée de 3,9 % en 2006 à 2,6 % en 2011. À l’inverse, les patrons et cadres d’hôtels, cafés, restaurants y ont vu leur part dans l’ensemble des métiers et leur indice de spécificité augmenter de 0,3 point.

Définitions

Indice de spécificité : l’indice de spécificité d’un métier pour la région Bretagne est le ratio entre la part du métier dans l’ensemble des métiers de la région et la même part au niveau national. L’indice de spécificité est donc supérieur à 1 si le métier représente une part plus importante en Bretagne que sur l’ensemble de la France métropolitaine.

Pour une zone d’emploi, l’indice de spécificité est le ratio entre la part du métier dans l’ensemble des métiers de la zone d’emploi et la même part au niveau de la région. L’indice de spécificité est donc supérieur à 1 si le métier représente une part plus importante dans la zone d’emploi que pour l’ensemble de la Bretagne.

Zone d’emploi : une zone d'emploi est un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les établissements peuvent trouver l'essentiel de la main d'œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts.

Le découpage actuel se fonde sur les flux de déplacement domicile-travail des actifs observés lors du recensement de 2006. La liste des communes correspondant à chaque zone est celle donnée par le Code Officiel Géographique au 01/01/2011.

La construction des familles professionnelles (FAP 2009) résulte d'un rapprochement entre la nomenclature des "professions et catégories socioprofessionnelles" (PCS 2003) qui classe les actifs en emploi en fonction de leur niveau de qualification et le "Répertoire Opérationnel des Métiers et des Emplois" (Rome 2009) dont la logique opérationnelle est de faciliter le placement des demandeurs d'emploi à partir de la spécificité du métier et des savoir-faire requis. Le niveau de nomenclature FAP utilisé ici comprend 87 familles professionnelles regroupées.

Pour en savoir plus

Les métiers et leurs territoires / Jean-Michel Floch ; Frédéric Lainé ; Insee ; Commissariat général à la stratégie et à la prospective. - Dans : Insee première ; n°1478 (2013, déc.). - 4 p.

Les départs de fin de carrière en Bretagne : un enjeu de renouvellement pour une vingtaine de professions / Christophe Leroy, Christine Nouchet ; Bernard Gestin, Valérie Molina ; Gref Bretagne ; Insee Bretagne. - Dans : Insee Analyses Bretagne ; n° 11 (2014, déc.). - 4 p.

Jeunes actifs en début de carrière en Bretagne : plus diplômés que leurs aînés mais occupant des emplois moins qualifiés / Christophe Leroy, Christine Nouchet ; Bernard Gestin, Valérie Molina ; Gref Bretagne ; Insee Bretagne. - Dans : Insee Analyses Bretagne ; n° 10 (2014, déc.). - 4 p.

Les métiers dans les Pays de la Loire : entre héritage et nouveauté / Sylvie Paven ; Insee Pays de la Loire. - Dans : Faits et Chiffres ; n°492 (2014, fév.).