Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'AzurLes touristes dépensent plus de 15 milliards d’euros en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Sébastien Novella, Insee

Les touristes ont dépensé 15,3 milliards d’euros en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2011. Malgré la crise, ce montant a augmenté de 2,5 % depuis 2005 en euros constants. Le panier du touriste évolue : vacanciers et excursionnistes dépensent davantage pour se loger, se restaurer et se cultiver.

Si on ajoute à ces dépenses la valeur locative des résidences secondaires, la consommation touristique régionale atteint 18,1 milliards d’euros faisant de Provence-Alpes-Côte d’Azur la deuxième région de métropole la plus touristique, derrière l’Ile-de-France et devant Rhône-Alpes. Moteur économique majeur de la région, l’activité touristique représente ainsi près de 13 % de la richesse produite en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 5
Paru le :Paru le10/12/2014
Sébastien Novella, Insee
Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur No 5- Décembre 2014

Une dépense touristique en progression malgré la crise

Très attractive par la diversité de ses territoires, accessible via de bonnes infrastructures de transport et développant son tourisme d’affaires, Provence-Alpes-Côte d’Azur est une région toujours plus touristique. En 2011, les touristes y ont dépensé 15,3 milliards d’euros (figure 1). Malgré la crise, ces dépenses touristiques ont progressé : + 2,5 % depuis 2005 en euros constants en Provence-Alpes-Côte d’Azur contre une baisse de 0,5 % en France de province (France métropolitaine hors Ile-de-France). Sur la même période, le produit intérieur brut régional n’a progressé que de 1,7 %.

Figure 1Le tourisme, un moteur économique majeur de Provence-Alpes-Côte d'Azur

Le tourisme, un moteur économique majeur de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Poids de la consommation touristique dans le PIB Consommation touristique en 2011
Corse 31,2 2 472
Provence-Alpes-Côte d'Azur 12,9 18 072
Languedoc-Roussillon 12,7 8 007
Rhône-Alpes 8,9 17 263
Aquitaine 8,3 7 409
Poitou-Charentes 8,2 3 628
Basse-Normandie 8,1 2 901
Bretagne 8,1 6 615
Midi-Pyrénées 7,7 6 018
Auvergne 7,3 2 440
Limousin 7,2 1 231
Ile-de-France 6,5 38 780
Bourgogne 6,1 2 583
Pays de la Loire 6,1 6 048
Franche-Comté 5,4 1 550
Alsace 4,8 2 547
Centre 4,4 2 903
Picardie 4,1 1 839
Champagne-Ardenne 4,0 1 483
Lorraine 3,7 2 071
Nord-Pas-de-Calais 3,7 3 726
Haute-Normandie 3,3 1 656
  • Sources : Insee, Compte satellite du tourisme régionalisé 2011 ; DGCIS

Figure 1Le tourisme, un moteur économique majeur de Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Sources : Insee, Compte satellite du tourisme régionalisé 2011 ; DGCIS

Le touriste dépense davantage pour se loger et se restaurer

L’hébergement est le premier poste de dépense touristique en Provence-Alpes-Côte d’Azur (figures 2 et 3). Il représente 3,2 milliards d’euros en 2011 et plus du tiers de cette dépense est imputable aux seuls visiteurs étrangers. L’hôtellerie compte pour 1,6 milliard d’euros, en progression de 16 % en euros constants entre 2005 et 2011. De même, les dépenses d’hébergement de plein air (286 millions d’euros en 2011) ont progressé de 13,5 %.

Figure 2Malgré la crise, la dépense touristique progresse en Provence-Alpes-Côte d'Azur - Montant 2011 et évolution 2005-2011 en euros constants (en %) des postes de la consommation touristique

Malgré la crise, la dépense touristique progresse en Provence-Alpes-Côte d'Azur - Montant 2011 et évolution 2005-2011 en euros constants (en %) des postes de la consommation touristique
Postes de consommation Région Provence-Alpes-Côte d'Azur France de province
Montant 2011 (en millions d'euros) Évolution 2005-2011 (en %, euros constants) Montant 2011 (en millions d'euros) Évolution 2005-2011 (en %, euros constants)
I - Dépenses en services caractéristiques 10 291 7,2 52 584 2,9
Hébergement touristique marchand 3 245 10,0 17 576 4,4
dont hôtels 1 576 15,9 6 923 5,1
dont campings (1) 286 13,5 2 089 11,4
Restaurants et cafés 2 463 9,4 11 686 3,3
Transport non urbain 2 526 1,3 11 969 0,5
dont avion 1 327 -5,1 5 189 -4,3
dont train 750 -5,7 4 350 -0,8
Location de courte durée de matériel 476 19,6 2 531 3,2
Voyagistes et agences de voyages 630 8,2 3 067 4,4
Culture et loisirs 952 2,3 5 756 1,8
dont casinos 543 -4,5 2 606 3,6
dont musées, spectacles et autres activités culturelles 189 25,7 1 079 25,2
II - Autres postes de dépenses (2) 5 024 -5,6 36 206 -5,0
III - Dépense touristique (III = I + II) 15 316 2,5 88 790 -0,5
IV - Résidences secondaires de vacances (3) 2 756 11,1 13 673 5,8
V Consommation touristique (V = III + IV) 18 072 3,7 102 463 0,3
  • (1) Y compris campings municipaux.
  • (2) Carburants, péages, aliments et boissons (hors restaurants et cafés), biens de consommation durables spécifiques, shopping en produits locaux, souvenirs, cadeaux, taxis et services de transport urbain et autres services.
  • (3) Hébergement touristique non marchand, valeur locative imputée.
  • Sources : Insee, Comptes satellites du tourisme régionalisés 2005 et 2011 ; DGCIS

Figure 3L’hébergement : premier poste de dépense touristique

en %
L’hébergement : premier poste de dépense touristique (en %)
France de Province Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Hébergement 33,5 31,6
Transport non urbain (avion, train, bus, bateau) 22,8 24,5
Restaurants et cafés 22,2 23,9
Culture et loisirs 10,9 9,3
Voyagistes et agences de voyages 5,8 6,1
Location de courte durée de matériel 4,8 4,6
  • Sources : Insee, Compte satellite du tourisme régionalisé 2011 ; DGCIS

Figure 3L’hébergement : premier poste de dépense touristiqueStructure des dépenses en services caractéristiques du tourisme en Paca et France de province en 2011

  • Sources : Insee, Compte satellite du tourisme régionalisé 2011 ; DGCIS

La restauration et les services de transport non urbain représentent chacun près de 2,5 milliards d’euros. Si les dépenses dans les restaurants et cafés ont augmenté de 9 % en euros constants entre 2005 et 2011, celles de transport n’ont progressé que de 1 % sur la période. Ses deux principales composantes, l’avion et le train, ont en effet enregistré des baisses respectives de 5 % et 6 %. À l’inverse, les dépenses de transport fluvial et maritime ont pratiquement doublé en euros constants depuis 2005.

Plus de la moitié des dépenses touristiques de loisirs en Paca sont effectuées dans les casinos (543 millions d’euros en 2011). La consommation y est toutefois en baisse (– 4,5 %), au contraire de celle des musées, spectacles et autres activités culturelles (+ 26 %). Ces dernières représentent 189 millions d’euros en 2011, soit 1 % des dépenses touristiques en Paca.

Provence-Alpes-Côte d’Azur, deuxième région la plus touristique

Si on ajoute à ces dépenses touristiques la valorisation des nuitées passées dans les résidences secondaires de la région (estimée à 2,8 milliards d’euros), la consommation touristique en Provence-Alpes-Côte d’Azur atteint 18,1 milliards d’euros en 2011, soit 12,8 % de la consommation touristique intérieure de France métropolitaine. Paca est ainsi la deuxième région de métropole la plus touristique, derrière l’Ile-de-France (38,8 milliards) et devant Rhône-Alpes (17,3 milliards). Moteur économique majeur de la région, l’activité touristique représente près de 13 % de la richesse produite en Paca en 2011 (contre 7,5 % du PIB en moyenne en province).

En partenariat avec :

Comité Régional de Tourisme Provence-Alpes-Côte d'Azur
Comité Régional de Tourisme Provence-Alpes-Côte d'Azur

Sources

Le poids de l’activité touristique dans l’économie est appréhendé via le Compte Satellite du Tourisme (CST) et plus précisément la Consommation Touristique Intérieure (CTI). Cette dernière retrace la totalité des dépenses touristiques auprès des fournisseurs de biens et services résidant en France, réalisées par les touristes et les excursionnistes à la journée, qu’ils soient français ou étrangers. Elle intègre la valorisation des nuitées passées dans les résidences secondaires (hébergement touristique non marchand) et les achats réalisés par les habitants en vue de leur voyage. Cet agrégat mesure ainsi la valeur ajoutée totale générée par le tourisme et permet d’établir un lien avec le produit intérieur brut (PIB).

Estimer le poids du tourisme en Paca nécessite de régionaliser le CST, c’est-à-dire de déterminer la répartition régionale de la CTI pour chaque poste de dépense. Au niveau régional, ces richesses ne sont toutefois pas redistribuées intégralement sur le territoire même. Comme au niveau national, de multiples données ont été mobilisées provenant des prestataires de ces services, des voyageurs, d'enquêtes statistiques et de sources administratives et professionnelles.