Atonie de l’emploi

À la mi-2014, la croissance du trafic mondial de passagers aériens reste solide : elle atteint 5,9 % sur les six premiers mois de l’année contre 5,2 % sur l’ensemble de l’année 2013. Au cours du 2^e trimestre 2014, les ventes d’Airbus sont en forte hausse avec 357 avions commandés contre 158 au 1^er trimestre 2014. Le rythme de production de l’avionneur européen progresse également avec 162 avions livrés (dont 7 gros porteurs A380) au 2^e trimestre 2014 contre 141 au trimestre précédent. Le succès commercial d’Airbus lors du salon de Farnborough en Angleterre (496 commandes et protocoles d’accord) confirme la bonne santé du marché des avions commerciaux. L’avionneur y a annoncé le lancement d’une nouvelle version de son long courrier, l’A330Neo, pour la fin 2017. L’A350XWB, en cours de certification, et l’A320Neo qui a effectué son 1^er vol d’essai en septembre entreraient en service respectivement fin 2014 et fin 2015.

Dans le spatial, le dynamisme d’Airbus Space Systems persiste avec notamment le lancement de plusieurs satellites (KazEO-Sat1, Eutelsat3B, Spot 7) au cours du 2^e trimestre 2014. Les prises de commandes progressent aussi chez Thales Alenia Space, notamment sur le marché toujours très compétitif des satellites de télécommunication (Inmarsat/Hellas-sat et Koreasat-7 et 5A). En juin 2014, les groupes Airbus et Safran annoncent la création prochaine d’une filiale commune spécialisée dans l’activité des lanceurs spatiaux, en réaction à l’arrivée sur ce marché de nouveaux acteurs comme l’américain SpaceX, et destinée à développer, produire et exploiter les futures fusées Ariane. En juin, a été annoncée la création à Toulouse d’un Institut des applications spatiales (InSpace) associant acteurs publics, grands industriels et PME. Pour l’industrie spatiale européenne, l’été 2014 est marqué par le succès de la mise en orbite de la sonde Rosetta autour du noyau de la comète 67P et par l’échec de la mise sur orbite terrestre des deux premiers satellites de la constellation européenne Galileo.

Au 2^e trimestre 2014, l’emploi salarié fléchit légèrement (- 0,1 %) dans les secteurs marchands non agricoles de Midi-Pyrénées après avoir stagné au trimestre précédent. En France métropolitaine, il augmente légèrement (+ 0,1 %) du fait de l’intérim. Sur un an, l’emploi salarié marchand progresse modérément en Midi-Pyrénées (+ 0,2 %) alors qu’il stagne au niveau national.

En Midi-Pyrénées, les créations nettes d’emplois salariés dans l’industrie et le commerce (+ 0,3 % dans ces deux secteurs) soutiennent l’emploi régional au 2^e trimestre 2014. Dans l’industrie, l’emploi progresse dans l’agroalimentaire et la fabrication d’autres produits industriels. À l’inverse, la construction perd encore des emplois au même rythme qu’au trimestre précédent (- 0,7 %) ; depuis six ans, l’emploi salarié est en baisse quasi continue dans ce secteur. Au 2^e trimestre, l’emploi recule assez nettement dans les services marchands (- 0,4 %) et en particulier dans les services aux entreprises (- 0,7 %). Seuls les services d’information-communication créent des emplois (+ 0,4 %). Le repli de l’emploi intérimaire s’atténue ce trimestre.

Au 2^e trimestre 2014, l’emploi salarié marchand progresse sensiblement en Tarn-et-Garonne (+ 1,1 %) et plus modérément dans le Lot (+ 0,6 %). Ces deux départements bénéficient d’un rebond de l’emploi dans l’intérim et le commerce. À l’inverse, l’emploi salarié marchand recule assez nettement dans le Tarn et les Hautes-Pyrénées (- 0,9 % dans ces deux départements) du fait notamment du repli de l’intérim. Il fléchit également en Ariège (- 0,5 %) avec des pertes dans le commerce et les services marchands hors intérim. Dans le Gers, la construction et l’intérim entraînent l’emploi à la baisse (- 0,5 %). Le nombre de salariés est quasi-stable en Aveyron (+ 0,1 %) et en Haute-Garonne (- 0,1 %).

Au 2^e trimestre 2014, le taux de chômage augmente très légèrement (+ 0,1 point) en Midi-Pyrénées et reste stable en France métropolitaine. Il s’établit à 10,1 % de la population active dans la région contre 9,7 % au niveau métropolitain. Depuis la mi-2013, le taux de chômage s’est stabilisé en Midi-Pyrénées autour de 10 % de la population active alors qu’il a légèrement reculé au plan national (- 0,2 point). Cette quasi-stagnation au 2^e trimestre 2014 concerne presque tous les départements de la région : seule l’Ariège connaît une hausse un peu plus sensible (+ 0,2 point). Sur un an, le taux de chômage est en légère baisse dans la quasi-totalité des départements de Midi-Pyrénées, hormis la Haute-Garonne (+ 0,1 point).

En Midi-Pyrénées, le nombre de logements autorisés à la construction au cours des 12 derniers mois continue de reculer pour s’établir à 23 000 fin juin 2014. Il baisse de 2 % par rapport au cumul atteint fin mars 2014, et de 15 % par rapport à celui atteint fin juin 2013. Ce repli sur un an est toutefois moins important qu’au niveau national (- 21 %). Au 2^e trimestre 2014, le nombre de logements autorisés se redresse légèrement en Ariège, Aveyron et Haute-Garonne. La baisse se poursuit dans les autres départements avec des chutes importantes dans le Tarn, les Hautes-Pyrénées et le Gers.

Le nombre de logements mis en chantier au cours des 12 derniers mois en Midi-Pyrénées s’établit à 17 000, fin juin 2014, soit une baisse de 5 % en trois mois, comparable à celle du niveau métropolitain (- 6 %). Sur un an, ce nombre recule de 21 % dans la région, plus fortement qu’en France métropolitaine (- 12 %). Ainsi, au niveau national, le nombre de logements mis en chantier en un an passe sous la barre des 300 000. En Midi-Pyrénées, au 2^e trimestre 2014, le nombre de logements commencés ne progresse qu’en Aveyron (+ 5 %). Il baisse dans tous les autres départements avec un recul prononcé dans les Hautes-Pyrénées et le Tarn.

La fréquentation des hôtels de Midi-Pyrénées fléchit encore au 2^e trimestre 2014 après la baisse marquée du trimestre précédent liée à un effet de calendrier défavorable. Le nombre de nuitées recule de 0,9 % par rapport au même trimestre de l’année précédente, s’inscrivant dans la tendance nationale (- 0,8 %). Les fêtes de Pâques renouant avec le mois d‘avril cette année, et par contrecoup des inondations de juin 2013, l’hôtellerie à Lourdes affiche un fort rebond (+ 5,3 %) par rapport au même trimestre 2013. La clientèle étrangère est fortement présente alors que la clientèle française boude le site. À Toulouse, la fréquentation des hôtels de l’agglomération se replie (- 1,8 %) bien que la part de la clientèle d’affaire s’élève à 75 %, soit 2 points de plus qu’au 2^e trimestre 2013. Dans le reste de la région, seuls les hôtels ariégeois bénéficient d’une hausse des nuitées (+ 2,1 %).

Au 2^e trimestre 2014, le nombre total d’entreprises créées en Midi-Pyrénées baisse de 5 % par rapport au trimestre précédent, après deux trimestres de hausse. Les immatriculations d’auto-entreprises se replient de 11 % pour représenter 55 % des créations totales. Au niveau national, les créations d’entreprises totales reculent également (- 4 %) du fait des immatriculations d’auto-entreprises (- 8 %). Hors auto-entrepreneurs, le nombre de créations d’entreprises progresse de 3 % en Midi-Pyrénées et de 1 % en moyenne en France.

Au 2^e trimestre 2014, en Midi-Pyrénées, les créations d’entreprises progressent dans le secteur regroupé du commerce, transports, hébergement-restauration et dans celui de l’industrie grâce à l’augmentation des créations hors auto-entrepreneurs. À l’inverse, les créations totales reculent dans la construction et les services en raison d’une baisse des immatriculations d’auto-entreprises.

Au 2^e trimestre 2014, les créations d’entreprises sont en hausse sensible en Aveyron et plus modérée en Ariège. Elles stagnent dans le Lot et sont en repli ailleurs. Elles baissent notamment en Haute-Garonne, qui concentre la moitié des créations de la région, principalement en raison du fort recul des immatriculations d’auto-entreprises dans ce département.

En Midi-Pyrénées, le nombre de défaillances jugées au cours des 12 derniers mois s’établit à 2 740 fin juin 2014. Ce nombre baisse de 1,5 % par rapport au cumul atteint fin mars 2014, et de 2,1 % par rapport à celui de fin juin 2013. En France métropolitaine, le nombre de défaillances amorce également un recul de 0,9 % sur un trimestre mais reste en hausse de 1,3 % en un an.

Dans la région, au 2^e trimestre 2014, les défaillances d’entreprises se replient notamment dans la construction (- 3,6 %) et dans le commerce (- 2,0 %), secteurs où elles sont en outre les plus nombreuses. Elles se stabilisent dans l’hébergement-restauration et les services aux entreprises et augmentent dans l’industrie. Au 2^e trimestre 2014, le nombre de défaillances jugées au cours des 12 derniers mois recule en particulier en Haute-Garonne (- 3,6 %) où elles restent néanmoins encore très nombreuses, ainsi que dans le Tarn, l’Ariège, les Hautes-Pyrénées et le Gers. Elles augmentent en revanche dans l’Aveyron, le Lot et le Tarn-et-Garonne.