Consommation des ménages (base 2010)
Documentation sur la méthodologie
Trois étapes sont nécessaires au chiffrage de la dépense de consommation d'une année
donnée :
1. Dans une optique comportement des ménages, une "proposition" à un niveau de nomenclature
très fin est élaborée grâce à une synthèse de sources variées : enquêtes périodiques
(Budget de famille, par exemple) ou de conjoncture auprès des ménages, enquêtes de
branches, statistiques de syndicats professionnels, données sur le commerce extérieur,
exploitation de panels de ménages ou de commerçants.
Cette première synthèse conduit :
- le plus souvent, à retenir un indice d'évolution en valeur, utilisé pour obtenir
une consommation en valeur courante. Celle-ci est ensuite déflatée par l'évolution
annuelle moyenne des prix à la consommation (IPC) afin d'obtenir la consommation évaluée
aux prix de l'année précédente ;
- dans les autres cas, à retenir un indice d'évolution en volume, qui, appliqué à
la consommation en valeur de l'année précédente, permet d'obtenir la consommation
évaluée aux prix de l'année précédente. A cette dernière, on applique l'évolution
annuelle moyenne des prix à la consommation pour obtenir la consommation en valeur
courante.
2. Ces estimations détaillées sont ensuite confrontées à un niveau plus agrégé à
d'autres évaluations :
- les comptes du commerce, élaborés dans une optique de distribution, sur le champ
de la "consommation commercialisable" ;
- les "équilibres ressources-emplois" par produits (dans lesquels la consommation
constitue un emploi), où prédomine l'optique production.
Des arbitrages qui peuvent toucher la consommation des ménages sont nécessaires. Le
plus souvent, l'évaluation de la consommation est arrêtée à la fin de cette étape.
3. Dans une dernière phase, la consommation équilibrée par produits et l'agrégat "dépense
de consommation finale des ménages" sont confrontés aux grands équilibres du "tableau
économique d'ensemble" et aux agrégats du compte des ménages. Cette confrontation
peut également mener à des arbitrages, qui modifient l'évaluation de la consommation.
Les dépenses individualisables des administrations publiques (transferts sociaux en
nature) sont quant à elles issues des comptes essentiellement élaborés par la Direction
des Finances Publiques (DGFiP) et validés par l'Insee. Les dépenses individualisables
des institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) sont évaluées dans
le cadre de la synthèse du compte de ce secteur institutionnel.
- La méthodologie d'élaboration de la consommation des ménages / Base 2010 (pdf, fr, 24 Ko, 20/05/2014)