Insee Flash Nouvelle-Aquitaine · Décembre 2025 · n° 134

La Nouvelle-Aquitaine, toujours la troisième région la plus peuplée au 1^er janvier 2023 Populations de référence 2023

Au 1^er janvier 2023, avec 6 150 451 habitants, la Nouvelle-Aquitaine est toujours la troisième région la plus peuplée de France. Loin derrière l’Île-de-France et l'Auvergne-Rhône-Alpes, elle est suivie de près par l’Occitanie et les Hauts-de-France.

Entre 2017 et 2023, la population de la Nouvelle-Aquitaine progresse de 0,5 % par an en moyenne (figure 1), un rythme similaire à celui observé entre 2012 et 2017, soit environ 32 200 habitants supplémentaires chaque année, l’équivalent d’une ville comme Agen ou Châtellerault. Cette progression est supérieure à l’évolution annuelle moyenne nationale (+0,4 %).

Sur la période 2017-2023, la croissance régionale repose sur le seul excédent migratoire, qui contribue à faire augmenter la population de 0,8 % en moyenne chaque année, soit 45 900 habitants de plus. C'est l’équivalent d’une commune comme Talence.

Avec la Bretagne, la Nouvelle-Aquitaine est la région de France hors Mayotte où les nouvelles installations plus nombreuses que les départs contribuent le plus à la croissance démographique, derrière la Corse et l’Occitanie (respectivement +1,2 % et +0,9 % en moyenne par an).

En revanche, sur la même période, le déficit naturel se creuse. L’excédent des décès sur les naissances contribue à faire diminuer la population en moyenne de 13 700 personnes chaque année (-0,2 %, après -0,1 % sur la période 2012-2017). C'est l’équivalent d’une commune comme Thouars ou Tulle. Le déficit naturel s’accentue d’année en année dans plusieurs régions de France, mais la Nouvelle-Aquitaine est la région la plus touchée par la baisse de population due aux naissances moins nombreuses que les décès. La diminution des naissances résulte principalement d’une fécondité moindre : 150 enfants en moyenne pour 100 femmes néo-aquitaines en 2023 contre 168 en 2017 [pour en savoir plus (1)].

Exception faite de la Gironde, dans les onze autres départements de Nouvelle-Aquitaine, les décès sont supérieurs aux naissances. Cependant, grâce aux migrations résidentielles, leur population se maintient ou augmente dans la plupart des cas. Avec une variation comprise entre -0,1 % et +0,1 % par an en moyenne entre 2017 et 2023, elle est globalement stable dans la Vienne, la Haute-Vienne, les Deux-Sèvres, le Lot-et-Garonne, la Charente et la Corrèze. Elle progresse très modérément en Dordogne (+0,2 % en moyenne par an), plus fortement en Charente-Maritime (+0,7 %), dans les Pyrénées-Atlantiques (+0,7 %) et dans les Landes (+1,0 %). À l’inverse, dans la Creuse le nombre d’habitants diminue de manière sensible (-0,4 % en moyenne par an), l’excédent migratoire ne suffisant pas à compenser le défit naturel.

Regroupant plus d’un quart de la population régionale, le département de la Gironde est le plus peuplé de Nouvelle-Aquitaine (1,7 million d’habitants au 1^er janvier 2023) et le quatrième département métropolitain où la population croît le plus fortement (+1,1 % en moyenne par an depuis 2017, soit 17 900 habitants supplémentaires chaque année).

Avec plus de 854 000 habitants au 1^er janvier 2023, Bordeaux Métropole est l’intercommunalité néo-aquitaine la plus peuplée, devant la communauté d’agglomération du Pays Basque et la communauté urbaine Limoges Métropole (figure 2). Entre 2017 et 2023, la population de Bordeaux Métropole croît de manière soutenue, grâce à la fois à un excédent naturel et migratoire. C’est également le cas, dans une moindre mesure, dans certaines métropoles régionales, comme la communauté urbaine du Grand Poitiers.

Les autres intercommunalités où la croissance démographique est supérieure à la moyenne régionale sont essentiellement littorales, rétro-littorales ou bénéficient de l’attractivité de la métropole bordelaise. La croissance de la population sur la côte landaise est l'une des plus importantes de la région, portée par des arrivées bien plus nombreuses que les départs, avec en tête trois des intercommunalités les plus dynamiques démographiquement de la région : les communautés de communes (CC) des Grands Lacs, du Seignanx et de Maremne Adour Côte-Sud. Le Médoc, grâce à un excédent migratoire, est aussi un territoire néo-aquitain dynamique en termes démographiques, avec notamment la CC Médoc Atlantique dont l'impact des migrations résidentielles sur la croissance de la population est la plus importante de la région. Les populations dans le nord de la Charente-Maritime et l’intercommunalité du Pays Basque sont également en hausse notable.

Globalement, les gains de population des intercommunalités néo-aquitaines se réduisent au fur et à mesure de l’éloignement des métropoles et du littoral. Les plus fortes baisses de population se situent dans les intercommunalités du nord-est de la région, souvent confrontées à la fois à un déficit naturel et à un solde migratoire nul, voir négatif, telle la CC du Pays Sostranien en Creuse qui perd environ 100 habitants en moyenne par an sur la période. Une baisse démographique marquée intervient aussi lorsque le déficit naturel important n’est pas compensé par un solde migratoire pourtant positif, comme c’est le cas pour la CC Marche et Combraille en Aquitaine qui perd 100 habitants par an en moyenne.