Insee Flash Corse · Décembre 2025 · n° 101

En Corse, 355 486 habitants au 1^er janvier 2023 Populations de référence 2023

La population de référence intervient dans environ 350 textes de loi. Au 1^er janvier 2023, elle s’établit à 355 486 habitants en Corse. La Haute-Corse demeure le département insulaire le plus peuplé avec 187 180 habitants. La population de Corse-du-Sud atteint 168 306 résidents.

Entre 2017 et 2023, la population de l’île s’accroît de 20 548 résidents, avec 11 057 habitants supplémentaires en Corse-du-Sud et 9 491 en Haute-Corse.

Entre 2017 et 2023, la population régionale augmente en moyenne de 1,0 % par an, soit une croissance démographique supérieure à celle de la France (+0,4 %) et la plus forte des régions de l’Hexagone. À l’opposé, la population de Bourgogne-Franche-Comté et des Hauts-de-France baisse. La dynamique démographique est la plus forte sur les littoraux atlantique et méditerranéen (figure 1). Dans les territoires ultra-marins, seule la Guyane connaît une croissance plus importante (+1,5 %).

Sur l’île, la population croît davantage en Corse-du-Sud qu’en Haute-Corse avec respectivement 1,1 % et 0,9 % habitants supplémentaires par an sur la période. La Corse-du-Sud est au quatrième rang des départements les plus dynamiques derrière la Guyane, la Haute-Garonne (+1,3 %) et l’Hérault (+1,2 %). La Haute-Corse, quant à elle, se situe au treizième rang.

De 2017 et 2023, la dynamique démographique de l’île repose exclusivement sur le solde migratoire avec plus d’arrivées et de retours que de départs (+4 000 habitants par an). Ainsi, la Corse est la région qui affiche la plus forte attractivité (+1,2 %) devant l’Occitanie (+0,9 %), la Nouvelle-Aquitaine et la Bretagne (+0,8 %). Cette contribution est plus marquée en Corse-du-Sud (+1,3 %) qu’en Haute-Corse (+1,0 %).

En revanche, depuis 2013, le solde naturel est négatif en Corse avec plus de décès que de naissances contrairement au niveau national. La contribution du solde naturel à l’évolution de population s’établit ainsi à -0,2 % en moyenne annuelle contre +0,1 % au niveau national. Ce déficit est comparable à celui observé en Bourgogne-Franche-Comté et en Nouvelle-Aquitaine, deux régions qui se caractérisent par une population relativement âgée (figure 2). De plus, en Corse, la fécondité est la plus faible de France avec 1,19 enfant par femme en 2024 [Huyssen, 2025 ; pour en savoir plus (1)]. À l’inverse, en Guyane, la croissance démographique repose uniquement sur le solde naturel, avec une fécondité de 3,05 enfants par femme.

La population de Corse se répartit au sein des 360 communes de l’Île. Au 1^er janvier 2023, les deux principales villes insulaires regroupent un tiers de la population régionale. Ainsi, 76 320 personnes résident dans la cité impériale et 46 867 personnes vivent à Bastia. Entre 2017 et 2023, la population ajaccienne augmente de 1,3 % par an, un rythme stable par rapport à celui observé entre 2012 et 2017 (figure 3). À Bastia, la population progresse plus lentement (+0,4 % par an), un rythme plus modéré qu’à la période précédente (+1,0 %). Ce ralentissement s’explique notamment par la configuration géographique de la ville, d’une superficie inférieure et enclavée entre mer et montagne, qui limite ses possibilités d’extension.

Ces deux pôles d’emploi et de population soutiennent la croissance des communes voisines. Près d’Ajaccio, certaines communes sont particulièrement dynamiques comme Grosseto-Prugna (+3,8 % par an) ou encore Pietrosella (+3,5 %). Au sud de Bastia, Borgo se classe au quatrième rang de Corse par sa population, laquelle évolue de 2,8 % par an sur six ans pour atteindre 10 311 habitants. Lucciana poursuit son développement et devient la septième ville de Corse, avec une progression moyenne annuelle de 3,1 %. Cette croissance démographique s’étend jusqu’à Vescovato. Autour des villes, l’étalement urbain traduit un choix d’habitat plus spacieux, tout en restant proche des emplois et des services. À l’inverse, les communes situées hors influence des pôles perdent des habitants ou en gagnent peu. Ainsi, la population diminue à Cargese et à Pianottoli-Caldarello.

Pour la représentation cartographique des taux d’évolution de la population entre 2017 et 2023 (figure 3), un lissage est réalisé sur un maillage régulier de 1 km² avec un rayon de lissage de 15 km.