Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur · Décembre 2025 · n° 117

Les Bouches-du-Rhône et les Hautes-Alpes soutiennent la fréquentation touristique Saison touristique estivale 2025

Durant la saison estivale, qui couvre les mois d’avril à septembre 2025, les hébergements collectifs de tourisme (hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques, hors hébergements de courte durée réservés via des plateformes en ligne) ont enregistré 43,1 millions de nuitées (encadré). Ce nombre de nuitées est en hausse de 1,9 % par rapport à la saison 2024 (figure 1). Après deux années marquées par la crise sanitaire, la région avait retrouvé son attractivité touristique en 2022. Depuis, la fréquentation est en hausse. La saison 2025 prolonge donc cette tendance positive. Comme les années précédentes, Provence-Alpes-Côte d’Azur se place au quatrième rang des régions les plus fréquentées, derrière l’Île-de-France (48,9 millions de nuitées), la Nouvelle-Aquitaine (48,5 millions de nuitées) et l’Occitanie (47,2 millions de nuitées).

Avec la Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur connaît durant la saison estivale 2025 la plus faible augmentation de fréquentation des régions françaises, à rebours de la saison précédente durant laquelle ces deux régions étaient les seules à avoir progressé. En France, le nombre de nuitées croît de 4,4 % par rapport à la saison 2024. Au total, depuis la sortie de la crise sanitaire, la fréquentation estivale a continué à progresser (+2,4 % entre 2022 et 2025) mais de façon moins marquée qu’au niveau national (+4,0 %).

Contrairement à l’année précédente, la clientèle résidente, qui représente près de deux nuitées sur trois, est en hausse (+1,0 % durant la saison 2025, après -0,2 % durant la saison 2024). La clientèle en provenance d’autres pays, quant-à-elle, progresse encore davantage (+3,5 %, après +6,8 %). En France, la dynamique est plus soutenue que ce soit pour les touristes internationaux (+8,6 %) ou pour ceux résidant en France (+2,6 %).

Avec 25,7 millions de nuitées, le littoral méditerranéen concentre 60 % des nuitées de la saison estivale de la région. Sa fréquentation (+2,3 %) est un peu plus dynamique que celle de l'ensemble de la région. Ce dynamisme du littoral est porté par la clientèle internationale, un peu plus présente sur le littoral que dans l’ensemble de la région (39 % des nuitées, contre 36 %). Elle y est aussi légèrement plus dynamique que dans la région (+4,0 %, contre +3,5 %). Les hôtels constituent le premier mode d’hébergement devant les campings pour les séjours en bord de mer, concentrant 44 % des nuitées sur le littoral (contre 36 % pour les campings) et enregistrant une nette progression de leur fréquentation (+4,3 %).

Durant la saison estivale, les hébergements des massifs de montagne représentent plus d’une nuitée sur cinq (22 % des nuitées, soit 9,4 millions). La fréquentation dans les massifs de montagne est en hausse de 2,2 % par rapport à la saison 2024, encore soutenue par la clientèle internationale qui progresse de 4,0 %.

Au niveau départemental, les Bouches-du-Rhône sont particulièrement dynamiques (figure 2). Le département est le troisième plus fréquenté de la région, avec près d’une nuitée sur cinq. Sa fréquentation estivale augmente de 4,6 % par rapport à la saison 2024. On y observe une hausse marquée de la fréquentation étrangère (+7,9 %) mais également de celle des résidents français, qui augmente de 3,3 % par rapport à 2024.

Les Hautes-Alpes, qui enregistrent 7 % des nuitées de la région, sont également très dynamiques. Pour la deuxième saison consécutive, ce département bénéficie d’un retour en force des touristes étrangers (+12,9 %). De plus, cette saison, pour la première fois depuis 2022, la fréquentation touristique des résidents français est en hausse.

Avec un poids un peu plus élevé dans le tourisme régional (9 %), le Vaucluse est à l’inverse le seul département dont le nombre de nuitées diminue par rapport à 2024. Cette baisse s’observe à la fois pour les touristes de pays étrangers et pour les résidents français.

Le Var est le département le plus fréquenté de la région (36 % des nuitées) mais cette saison il connaît la hausse de fréquentation la plus faible (+0,6 %). Pour la première fois depuis la fin de la crise sanitaire, la fréquentation étrangère du département est en baisse.

Dans les Alpes-Maritimes (22 % des nuitées de la région), la fréquentation s’accroît de 2,3 % cette saison, dans la continuité d’une hausse régulière amorcée depuis 2023. La clientèle étrangère y est majoritaire et augmente fortement. En revanche, la clientèle résidente diminue.

Enfin, le département des Alpes-de-Haute-Provence (8 % des nuitées de la région), particulièrement dynamique l’année dernière (+9,4 %), progresse plus faiblement durant la saison 2025 (+2,1 %). Les nuitées étrangères augmentent, ainsi que dans une moindre mesure celles des résidents.

Durant la saison 2025, les hôtels de la région enregistrent 16,5 millions de nuitées, soit 38 % de l’ensemble des nuitées des hébergements touristiques (figure 3). Pour ce type d’hébergement, la région se place au deuxième rang national, après l’Île-de-France. La fréquentation hôtelière augmente de 3,7 % par rapport à la saison 2024, une hausse moins forte qu’en France (+4,6 %).

Comme la saison dernière, la dynamique des hôtels est portée par les visiteurs venant de l’étranger (+6,9 %, après +4,2 % en 2024). La clientèle résidente augmente plus faiblement (+1,4 %). Il s’agit toutefois d’une amélioration puisqu’elle était en repli les deux saisons précédentes. En parallèle, si l’on considère le motif du séjour, la clientèle d’affaire, responsable d’une nuitée des hôtels sur cinq, diminue de 1,3 %.

Depuis la fin des restrictions liées à la crise sanitaire, les touristes des zones les plus lointaines (Chine et États-Unis en particulier) sont ceux dont la fréquentation hôtelière est la plus dynamique. La clientèle européenne augmente moins, mais elle représente tout de même près des deux tiers des nuitées étrangères en hôtel. La fréquentation en provenance de la Suisse et de l’Allemagne reste dynamique. En revanche, celle en provenance de la Grande-Bretagne, des Pays-Bas et de la Belgique diminue.

Les Bouches-du-Rhône présentent la fréquentation hôtelière la plus dynamique de la région (+6,5 %). Les nuitées hôtelières des touristes étrangers sont en forte hausse (+10,5 %) et représentent près de trois nuitées sur dix (figure 3). Les nuitées en hôtel des touristes résidents augmentent sensiblement (+5,0 %). En revanche, la clientèle d’affaire diminue de 5,0 %. Dans les départements des Hautes-Alpes et de Vaucluse, la hausse de la fréquentation hôtelière est proche de la moyenne régionale. Elle est plus faible dans le Var (+2,0 %). À l’opposé, les hôtels des Alpes-de-Haute-Provence voient leur fréquentation diminuer de 4,1 %. Cette diminution concerne à la fois la clientèle étrangère (-4,7 %), la clientèle résidente (-3,9 %) et la clientèle d’affaire (-1,0 %).

Les hôtels haut de gamme se distinguent par une fréquentation dynamique (+6,6 % par rapport à 2024). La clientèle internationale, majoritaire dans ce type d’établissement y est en forte hausse (+13,2 %), alors que la clientèle résidente est en légère baisse (-0,4 %). L’attrait pour l’hôtellerie de prestige s’accroît fortement dans les départements des Bouches-du-Rhône (+13,2 %) et des Alpes-de-Haute-Provence (+13,2 %), avec une fréquentation portée par les touristes étrangers en forte hausse (respectivement +17,1 % et +35,8 %).

Les hôtels de luxe des Alpes-Maritimes, qui représentent plus de la moitié des nuitées de la région dans ce type d’hôtels, attirent davantage de touristes cette saison (+4,9 %), notamment étrangers (+12,3 %).

Entre avril et septembre 2025, 17,8 millions de nuitées touristiques sont enregistrées dans les campings (soit 41 % de l’ensemble des nuitées de la région). Provence-Alpes-Côte d’Azur occupe ainsi, cette saison encore, la troisième place des régions de France métropolitaine, derrière Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. La fréquentation des campings de la région est en hausse de 1,8 % par rapport à 2024. Moins dynamique que les années précédentes, elle reste largement au-dessus de son niveau d’après crise sanitaire (+8,2 % par rapport à 2022).

Dans les campings de la région, la clientèle est essentiellement résidente (62 %). Cette clientèle résidente est plus dynamique cette saison qu’en 2024 (+3,0 %, contre +1,8 %). En revanche, la clientèle venant de l’étranger reste stable après avoir fortement augmenté durant la saison précédente (-0,1 %, après +11,1 %). Elle est presque exclusivement européenne : à eux seuls, les campeurs allemands et néerlandais représentent 60 % de la clientèle étrangère. En forte hausse en 2024, la fréquentation des Néerlandais est en baisse cette saison, tout comme celle des Belges. À l’inverse, les Allemands sont de plus en plus présents et les Italiens plus nombreux.

La fréquentation des campings de gamme supérieure (4 et 5 étoiles), qui concentrent deux tiers des nuitées des campings, continue de croître : +1,5 %. Les campings 3 étoiles, qui pèsent pour plus d’un cinquième des nuitées, enregistrent une nette hausse de leur fréquentation (+5,9 %).

La hausse est la plus forte dans le département des Alpes-de-Haute-Provence (+9,1 %), avec des touristes internationaux bien plus nombreux (+23,5 %). Les nuitées en plein air des Hautes-Alpes sont en hausse de 7,5 %, portées par les campeurs étrangers (+13,9 %). Dans les Bouches-du-Rhône, elles augmentent de 6,6 %, portées aussi bien par les campeurs de France (+7,1 %) que ceux venus de l’étranger (+5,9 %). Alors que les campings du Var concentrent plus de la moitié des nuitées de plein air de la région et plus de la moitié des campeurs étrangers, leur fréquentation n’augmente que faiblement cette saison (+1,1 %), avec une baisse de la fréquentation étrangère (-1,3 %) et une augmentation contenue du tourisme résident (+2,7 %). Cette saison, le Vaucluse est le seul département où la fréquentation des campings diminue (-5,8 %), avec un net recul de la clientèle internationale (-11,9 %) et un léger repli des campeurs résidents (-1,1 %).

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la fréquentation des autres hébergements collectifs touristiques génère 8,9 millions de nuitées cette saison, soit 21 % des nuitées, plaçant la région en deuxième position derrière Auvergne-Rhône-Alpes. Cette fréquentation continue néanmoins à se replier (-1,2 % entre la saison 2024 et 2025, -0,7 % entre 2023 et 2024). À l’inverse, en France métropolitaine, elle progresse de 3,9 % cette saison, après plusieurs années de repli. Dans ce type d’hébergement, la clientèle résidente est majoritaire (82 % des nuitées totales). Elle recule cette saison (-2,5 % par rapport à 2024), alors que la clientèle non-résidente progresse (+4,9 %).

La hausse de la fréquentation touristique s’accompagne d’une hausse de l’activité économique dans l’hébergement-restauration durant la saison estivale 2025 (d’avril à septembre) en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En effet, le nombre d’heures rémunérées par les employeurs dans l’hébergement-restauration augmente de 2,7 % par rapport à la saison 2024, soit la plus forte hausse des régions de France métropolitaine. En comparaison, ce nombre d’heures n’augmente que de 1,6 % en France métropolitaine. Dans le secteur de l’hébergement, l’activité est la plus dynamique de France métropolitaine (+4,2 %, contre +1,7 %), tandis que la restauration progresse plus modérément (+2,0 %, contre +1,6 %).

Durant la saison estivale 2025, l’activité du secteur de l’hébergement-restauration est en hausse pour l’ensemble des départements de la région. Elle est particulièrement marquée dans les Hautes-Alpes (+5,5 %), les Alpes-de-Haute-Provence (+3,3 %) et les Bouches-du-Rhône (+3,2 %). Elle est la plus faible dans le Var (+1,8 %), dont la fréquentation a été assez peu dynamique cette saison. Dans les Alpes-Maritimes et le Vaucluse, l’activité du secteur croît à un rythme similaire à la croissance régionale.

Pour la préparation de cette saison estivale, les embauches dans le secteur de l’hébergement-restauration sur la période de recrutement (entre mars et mai 2025) ont été plus nombreuses que l’année précédente. Les déclarations préalables à l’embauche (DPAE) ont augmenté de 4,6 % par rapport à la même période de l’année précédente. C’est dans le département de Vaucluse que les embauches pour la préparation de la saison estivale ont été les plus dynamiques (+13,9 %), alors que la fréquentation a finalement été en baisse dans ce département. Dans le Var, les Bouches-du-Rhône et les Hautes-Alpes, les recrutements sont également dynamiques sur cette période (respectivement +7,4 %, +7,3 % et +6,4 %). Dans les Alpes-Maritimes, qui concentrent 43 % des embauches de la région, ils ont stagné (+0,2 %).