Insee Analyses Occitanie ·
Novembre 2025 · n° 164
La majorité des habitants des quartiers pauvres et aisés d’Occitanie vivent à Toulouse,
Montpellier, Nîmes et Perpignan
Au sein des unités urbaines de plus de 10 000 habitants d’Occitanie, 372 600 personnes vivent dans un quartier pauvre et 314 300 personnes dans un quartier aisé en 2020. Les agglomérations de Toulouse, Montpellier, Nîmes et Perpignan regroupent 86 % des habitants des quartiers aisés de la région et 64 % de ceux des quartiers pauvres.
Le niveau de vie médian dans les quartiers aisés est plus de deux fois supérieur à celui des quartiers pauvres. Les résidents des quartiers aisés sont plus âgés et vivent dans des logements plus spacieux, dont ils sont le plus souvent propriétaires. En revanche, les habitants des quartiers pauvres résident plus fréquemment dans des logements suroccupés. Ils sont moins souvent diplômés et rencontrent davantage de difficultés pour s’insérer sur le marché du travail.
- Dans les territoires urbains, 12 % des habitants vivent dans un quartier pauvre et 10 % dans un quartier aisé
- Quatre agglomérations concentrent la plupart des habitants des quartiers pauvres et aisés
- Le niveau de vie médian dans les quartiers aisés est plus de deux fois supérieur à celui des quartiers pauvres
- Les conditions de logement sont plus favorables dans les quartiers aisés
- Les habitants des quartiers pauvres sont moins bien insérés sur le marché du travail
- Encadré 1 – Les quartiers pauvres et aisés sont très polarisés à Perpignan
- Encadré 2 – Les habitants sont plus âgés dans les quartiers aisés
Dans les territoires urbains, 12 % des habitants vivent dans un quartier pauvre et 10 % dans un quartier aisé
Au sein des villes, les populations les plus modestes et les plus aisées ne résident globalement pas dans les mêmes espaces. Pour analyser les caractéristiques des habitants selon leur lieu de résidence, l’Insee a défini 2 300 quartiers dits « pauvres » ou « aisés » dans les unités urbaines de plus de 10 000 habitants situées en France métropolitaine, en Martinique et à La Réunion. Par construction, les quartiers pauvres et les quartiers aisés regroupent chacun 10 % de la population totale de ces unités urbaines (hors unité urbaine de Paris) (pour comprendre), [Antunez, Damperon, 2024 ; pour en savoir plus (2)].
En Occitanie, 372 600 personnes vivent dans un des 105 quartiers pauvres et 314 300 personnes dans un des 90 quartiers aisés en 2020. Ainsi, 12 % de la population des unités urbaines de plus de 10 000 habitants de la région vit dans un quartier pauvre et 10 % dans un quartier aisé.
L’Occitanie comprend 65 unités urbaines de plus de 10 000 habitants situées entièrement ou partiellement dans la région. Parmi elles, 22 ont au moins un quartier pauvre mais aucun quartier aisé. Ces unités urbaines sont plutôt petites et hébergent en moyenne 25 800 habitants (Alès, Cahors, Lourdes…). Les 16 unités urbaines regroupant les deux types de quartier sont souvent de grandes agglomérations où résident en moyenne 162 000 habitants. Enfin, seules Baillargues (Hérault), le Grau-du-Roi (Gard), Saint-Gaudens (Haute-Garonne) et la partie de l’unité urbaine d’Avignon située en Occitanie ont un quartier aisé mais pas de quartier pauvre.
Quatre agglomérations concentrent la plupart des habitants des quartiers pauvres et aisés
La majorité des habitants des quartiers aisés et des quartiers pauvres résident dans les quatre plus grandes unités urbaines de la région. Ainsi, 86 % des habitants des quartiers aisés et 64 % de ceux des quartiers pauvres vivent dans les agglomérations de Toulouse, Montpellier, Nîmes et Perpignan.
Les trois agglomérations du littoral accueillent plus d’habitants dans les quartiers pauvres que dans les quartiers aisés. La prédominance de populations pauvres sur le littoral est particulièrement marquée dans l’unité urbaine de Perpignan où 25 % des habitants vivent dans un quartier pauvre contre seulement 3 % dans un quartier aisé (figure 1). Les écarts sont moindres à Montpellier et à Nîmes où 17 % de la population réside dans un quartier pauvre et respectivement 13 % et 14 % dans un quartier aisé.
Toulouse se distingue des autres grandes unités urbaines de la région. Les quartiers aisés regroupent deux fois plus d’habitants que les quartiers pauvres : 17 % de la population vit dans un quartier aisé et 8 % dans un quartier pauvre (encadré 1).
tableauFigure 1 – Part de la population vivant en quartier pauvre et aisé dans les unités urbaines (UU) de plus de 10 000 habitants en Occitanie en 2020
| Territoire | Quartiers pauvres | Quartiers aisés |
|---|---|---|
| UU Perpignan | 25 | 3 |
| UU Nîmes | 17 | 14 |
| UU Montpellier | 17 | 13 |
| UU > 10 000 habitants d’Occitanie | 12 | 10 |
| UU Toulouse | 8 | 17 |
- Lecture : En 2020, dans l’unité urbaine de Toulouse, 8 % de la population vit dans un quartier pauvre et 17 % dans un quartier aisé.
- Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2021 ; Insee, recensement de la population 2020 ; calculs Insee pour la définition des quartiers.
graphiqueFigure 1 – Part de la population vivant en quartier pauvre et aisé dans les unités urbaines (UU) de plus de 10 000 habitants en Occitanie en 2020

- Lecture : En 2020, dans l’unité urbaine de Toulouse, 8 % de la population vit dans un quartier pauvre et 17 % dans un quartier aisé.
- Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2021 ; Insee, recensement de la population 2020 ; calculs Insee pour la définition des quartiers.
Le niveau de vie médian dans les quartiers aisés est plus de deux fois supérieur à celui des quartiers pauvres
Les écarts de niveau de vie entre les quartiers aisés et les quartiers pauvres sont très marqués. En Occitanie, le niveau de vie médian des habitants des quartiers aisés est 2,4 fois plus élevé que celui des habitants des quartiers pauvres (figure 2). En effet, dans les quartiers aisés, 40 % des actifs sont cadres ou occupent une profession intellectuelle supérieure alors qu’ils ne sont que 9 % dans les quartiers pauvres. Les ouvriers et employés, aux revenus souvent plus modestes, sont majoritaires parmi les actifs des quartiers pauvres (67 % contre 25 % dans les quartiers aisés).
Sans surprise, la pauvreté monétaire est très présente dans les quartiers pauvres. Une personne sur deux y est concernée (figure 3). Elle est rare mais pas inexistante dans les quartiers aisés.
À l’intérieur des quartiers aisés ou pauvres, des inégalités de revenus existent également. En Occitanie comme au niveau national, elles sont plus importantes dans les quartiers aisés que dans les quartiers pauvres. Dans les quartiers aisés de la région, le niveau de vie au-dessus duquel se situent les 10 % de la population les plus aisés (9e décile) est 3,4 fois supérieur à celui au-dessous duquel se trouvent les 10 % les plus modestes (1er décile). Dans les quartiers pauvres, ce rapport interdécile est de 3,1.
tableauFigure 2 – Niveaux de vie et inégalités de revenus selon le type d’espace
| Espace | Niveau de vie | Rapport interdécile des niveaux de vie | Part de la population appartenant au | |||
|---|---|---|---|---|---|---|
| 1er décile | Médian | 9e décile | 1er décile de niveau de vie de l’UU | 9e décile de niveau de vie de l’UU | ||
| (en euros mensuels) | (en %) | |||||
| Quartiers pauvres | ||||||
| Occitanie | 690 | 1 140 | 2 090 | 3,1 | 27,9 | 1,5 |
| Hors UU de Paris | 710 | 1 180 | 2 080 | 2,9 | 26,2 | 1,3 |
| Dans l’UU de Paris | 690 | 1 280 | 2 240 | 3,3 | 24,4 | 0,4 |
| Quartiers aisés | ||||||
| Occitanie | 1 490 | 2 710 | 4 990 | 3,4 | 2,7 | 30,8 |
| Hors UU de Paris | 1 470 | 2 740 | 5 240 | 3,6 | 3,4 | 27,0 |
| Dans l’UU de Paris | 1 320 | 2 940 | 6 040 | 4,6 | 5,0 | 22,8 |
- Note : Les lignes « Hors UU de Paris » correspondent aux unités urbaines (UU) de France métropolitaine, Martinique et La Réunion, hors UU de Paris.
- Champ : Personnes appartenant à des ménages fiscaux vivant dans un logement ordinaire et dont le revenu disponible est positif ou nul. Unités urbaines de plus de 10 000 habitants possédant au moins un quartier pauvre ou un quartier aisé.
- Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2021 ; calculs Insee pour la définition des quartiers.
Les conditions de logement sont plus favorables dans les quartiers aisés
Les inégalités de revenus constituent un déterminant important de l’accès au logement. Dans les villes, ils sont un facteur de regroupement géographique des habitants aux revenus proches [Zore, 2025 ; pour en savoir plus (3)].
Dans les quartiers aisés de la région, les niveaux de revenus permettent des conditions de logement nettement plus favorables que dans les quartiers pauvres. La suroccupation y est très rare. Elle ne concerne que 2 % des résidences principales contre 11 % dans les quartiers pauvres. Les logements sont plus spacieux : 54 % des résidences principales mesurent 100 m2 ou plus dans les quartiers aisés contre 7 % dans les quartiers pauvres. Ces habitats sont aussi souvent situés dans des zones pavillonnaires : 71 % des logements sont des maisons dans les quartiers aisés (14 % dans les quartiers pauvres). Ainsi, les quartiers aisés occupent une surface cinq fois plus vaste que les quartiers pauvres (256 km2 contre 52 km2).
En lien avec la capacité d’accession à la propriété qui croît avec l’âge, les habitants sont plus jeunes dans les quartiers pauvres et plus âgés dans les quartiers aisés (encadré 2). Plus de sept ménages sur dix sont propriétaires de leur résidence principale dans les quartiers aisés tandis que huit ménages sur dix sont locataires dans les quartiers pauvres.
Les habitants des quartiers pauvres sont moins bien insérés sur le marché du travail
Les niveaux de pauvreté plus élevés dans les quartiers pauvres sont en partie liés aux difficultés rencontrées par leurs habitants sur le marché du travail. Les difficultés d'accès et de maintien dans l'emploi y sont plus marquées que dans les quartiers aisés.
En Occitanie, les habitants des quartiers pauvres occupent moins souvent un emploi : 40 % des 15-64 ans travaillent, contre 69 % dans les quartiers aisés. Ce taux est inférieur à la moyenne nationale quel que soit le type de quartier.
Le faible niveau de diplôme des habitants des quartiers pauvres contribue à leurs difficultés d’insertion sur le marché du travail. Quatre habitants de 15 ans ou plus sur dix n’y ont aucun diplôme, soit trois fois plus que dans les quartiers aisés. Ils sont aussi moins fréquemment diplômés du supérieur (20 % contre 57 % dans les quartiers aisés).
Dans les quartiers pauvres, 41 % des habitants âgés de 15 à 64 ans ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi (figure 3). Leur taux d’inactivité est 16 points plus élevé que dans les quartiers aisés. L’écart est encore plus marqué pour les femmes : 48 % d’entre elles sont inactives dans les quartiers pauvres et 28 % dans les quartiers aisés. Cette différence peut s’expliquer par la plus forte présence de familles monoparentales dans les quartiers pauvres (31 % contre 10 % dans les quartiers aisés). Ces familles sont plus souvent inactives, avec une femme à leur tête pour huit familles sur dix [Rodes, Flachere, 2019 ; pour en savoir plus (4)].
L’insertion sur le marché du travail est notamment difficile pour les jeunes. Dans les quartiers pauvres, 22 % des 15-24 ans ne sont ni en emploi ni en formation, soit 15 points de plus que dans les quartiers aisés.
tableauFigure 3 – Caractéristiques sociodémographiques des habitants selon le type de quartier en Occitanie
| Indicateur | Quartiers pauvres | Quartiers aisés |
|---|---|---|
| Taux de pauvreté | 50,9 | 5,0 |
| Taux d’inactivité des femmes | 47,6 | 27,6 |
| Taux d’inactivité | 41,4 | 25,1 |
| Part de familles monoparentales | 31,1 | 10,3 |
| Part des jeunes non scolarisés et sans emploi | 22,2 | 7,2 |
- Champ : Population âgée de 15 à 64 ans pour les taux d’inactivité et population âgée de 15 à 24 ans pour les jeunes non scolarisés et sans emploi. Unités urbaines de plus de 10 000 habitants possédant au moins un quartier pauvre ou un quartier aisé.
- Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2021 ; Insee, recensement de la population 2020 ; calculs Insee pour la définition des quartiers.
graphiqueFigure 3 – Caractéristiques sociodémographiques des habitants selon le type de quartier en Occitanie

- Champ : Population âgée de 15 à 64 ans pour les taux d’inactivité et population âgée de 15 à 24 ans pour les jeunes non scolarisés et sans emploi. Unités urbaines de plus de 10 000 habitants possédant au moins un quartier pauvre ou un quartier aisé.
- Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2021 ; Insee, recensement de la population 2020 ; calculs Insee pour la définition des quartiers.
Encadré 1 – Les quartiers pauvres et aisés sont très polarisés à Perpignan
La géographie des quartiers pauvres et des quartiers aisés est très variable selon les territoires, en particulier dans les plus grandes agglomérations (figure 4).
Dans l’unité urbaine de Perpignan, la délimitation entre quartiers pauvres et quartiers aisés est très marquée. Les quartiers pauvres sont concentrés dans le centre-ville de Perpignan. Les quartiers aisés, peu nombreux, se situent en périphérie. Perpignan est la seule des quatre grandes agglomérations d’Occitanie dans laquelle les quartiers pauvres occupent plus d’espace que les quartiers aisés (1,2 fois plus).
Dans l’agglomération nîmoise, la répartition spatiale des quartiers est également polarisée. Ils se trouvent presque tous à Nîmes même. Les quartiers aisés sont situés dans la moitié nord de la commune : la zone est étendue mais peu densément peuplée car plutôt constituée d’habitat pavillonnaire. À l’inverse, les quartiers pauvres sont moins nombreux et plus densément peuplés car principalement constitués de grands ensembles d’immeubles. Ils sont regroupés à la périphérie sud du centre urbain.
Dans l’agglomération montpelliéraine, de nombreux quartiers aisés se situent dans les communes périphériques, au nord et au sud de la ville-centre. Les autres quartiers aisés sont localisés dans l’hypercentre et le nord-nord-est de Montpellier. Les quartiers pauvres sont essentiellement localisés dans la partie nord-ouest de Montpellier.
Dans l’unité urbaine de Toulouse, les quartiers sont plus dispersés. Les quartiers pauvres et aisés sont localisés dans la ville-centre mais aussi dans les communes périphériques. L’écart de surface entre les quartiers est très élevé : les quartiers aisés occupent 13 fois plus d’espace que les quartiers pauvres.
graphiqueFigure 4 – Quartiers pauvres et aisés dans les quatre plus grandes unités urbaines (UU) d’Occitanie

- Note : Afin de respecter le secret statistique, les données de cette carte ne sont pas diffusables.
- Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2021 ; calculs Insee pour la définition des quartiers.
Encadré 2 – Les habitants sont plus âgés dans les quartiers aisés
Comme au niveau national, les habitants des quartiers aisés en Occitanie sont plus âgés que ceux des quartiers pauvres (44,7 ans en moyenne contre 36,2 ans). Les jeunes sont plus représentés dans les quartiers pauvres : trois habitants sur dix ont moins de 20 ans et deux sur dix ont 60 ans ou plus. Dans les quartiers aisés, trois habitants sur dix ont 60 ans ou plus.
Dans les quartiers pauvres de la région, les 20-24 ans sont plus présents qu’au niveau national (9 % en Occitanie contre 7 %) (figure 5). Ils sont particulièrement nombreux dans les unités urbaines de Montpellier (14 %) et Toulouse (11 %) [figure complémentaire 4 ; données], en lien avec la forte attractivité qu’exercent ces deux métropoles sur les étudiants et les jeunes actifs. En revanche, les enfants de moins de 15 ans sont un peu moins présents dans les quartiers pauvres de la région (22 % contre 24 % au niveau national), sauf dans l’unité urbaine de Nîmes.
Dans la région, les résidents des quartiers aisés sont plus âgés qu’au niveau national. En particulier, les 20-39 ans sont moins présents (20 % contre 25 %) alors que les personnes de 60 ans ou plus le sont davantage (32 % contre 27 %). Ce vieillissement est plus marqué encore dans l’unité urbaine de Perpignan. La population y est plus âgée et les 20-34 ans plus rares.
tableauFigure 5 – Pyramide des âges selon le type de quartier
| Âge | Occitanie - Quartiers aisés | Occitanie - Quartiers pauvres | France métropolitaine, Martinique et La Réunion - Quartiers aisés | France métropolitaine, Martinique et La Réunion - Quartiers pauvres |
|---|---|---|---|---|
| 0 à 4 ans | 4,2 | 7,6 | 4,8 | 8,2 |
| 5 à 9 ans | 5,2 | 7,6 | 5,3 | 8,2 |
| 10 à 14 ans | 5,6 | 7,0 | 5,6 | 7,6 |
| 15 à 19 ans | 6,1 | 7,9 | 6,0 | 7,6 |
| 20 à 24 ans | 5,2 | 8,9 | 6,1 | 7,4 |
| 25 à 29 ans | 4,3 | 6,8 | 6,4 | 6,6 |
| 30 à 34 ans | 4,6 | 6,2 | 6,1 | 6,6 |
| 35 à 39 ans | 5,5 | 5,9 | 6,3 | 6,5 |
| 40 à 44 ans | 6,2 | 5,8 | 6,5 | 6,1 |
| 45 à 49 ans | 6,8 | 5,8 | 6,9 | 6,0 |
| 50 à 54 ans | 7,2 | 5,5 | 6,9 | 5,7 |
| 55 à 59 ans | 7,5 | 5,2 | 6,6 | 5,3 |
| 60 à 64 ans | 7,2 | 4,8 | 6,0 | 4,7 |
| 65 à 69 ans | 6,9 | 4,4 | 5,7 | 4,2 |
| 70 à 74 ans | 6,2 | 3,5 | 5,0 | 3,3 |
| 75 à 79 ans | 4,4 | 2,6 | 3,6 | 2,3 |
| 80 à 84 ans | 3,3 | 2,1 | 2,8 | 1,8 |
| 85 à 89 ans | 2,2 | 1,6 | 2,0 | 1,2 |
| 90 à 94 ans | 1,1 | 0,7 | 1,0 | 0,6 |
| 95 ans ou plus | 0,3 | 0,2 | 0,4 | 0,2 |
- Lecture : Les personnes âgées de 20 à 24 ans représentent 9 % de la population des quartiers pauvres d’Occitanie.
- Champ : Unités urbaines de plus de 10 000 habitants possédant au moins un quartier pauvre ou un quartier aisé.
- Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2021 ; Insee, recensement de la population 2020 ; calculs Insee pour la définition des quartiers.
graphiqueFigure 5 – Pyramide des âges selon le type de quartier

- Lecture : Les personnes âgées de 20 à 24 ans représentent 9 % de la population des quartiers pauvres d’Occitanie.
- Champ : Unités urbaines de plus de 10 000 habitants possédant au moins un quartier pauvre ou un quartier aisé.
- Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2021 ; Insee, recensement de la population 2020 ; calculs Insee pour la définition des quartiers.
Pour comprendre
Dans les 528 unités urbaines de plus de 10 000 habitants situées en France métropolitaine, en Martinique et à La Réunion, les contours des quartiers sont définis à partir d’un algorithme inspiré de celui qui a orienté la construction des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) [de Lapasse, 2015 ; pour en savoir plus (5)]. L’algorithme utilisé définit les quartiers pauvres (respectivement aisés) comme étant les regroupements de carreaux de 200 mètres de côté « les plus grands possibles » composés d’un minimum de 500 habitants et dont le niveau de vie médian est inférieur (respectivement supérieur) à un certain seuil de bas revenus (respectivement hauts revenus).
Les seuils de bas et de hauts revenus diffèrent d’une unité urbaine à une autre [figure complémentaire 1 ; données]. Ceux-ci sont obtenus en appliquant un certain coefficient (« coefficient de bas revenus », inférieur à 1, ou « coefficient de hauts revenus », supérieur à 1) à la moyenne du niveau de vie médian national et du niveau de vie médian de l’unité urbaine. Cette définition permet ainsi de prendre en compte les deux aspects de la pauvreté : une pauvreté « absolue » par écart au niveau de vie médian national et une pauvreté « relative » par écart au niveau de vie médian de l’unité urbaine.
Les coefficients de bas et de hauts revenus ont été calibrés sur les unités urbaines de 10 000 habitants ou plus hors Paris de manière à ce que les quartiers pauvres et aisés regroupent respectivement 10 % de la population de ces unités urbaines prises ensemble. Les simulations réalisées ont ainsi conduit à les fixer respectivement à 0,646 et à 1,390. Le seuil de bas revenus de chaque unité urbaine vaut ainsi 0,646 x (0,5 x Nv_nat + 0,5 x Nv_uu), avec Nv_nat le niveau de vie médian national et Nv_uu le niveau de vie médian de l’unité urbaine considérée. Le seuil de hauts revenus vaut 1,390 x (0,5 x Nv_nat + 0,5 x Nv_uu). Ces mêmes coefficients de bas et hauts revenus ont ensuite été appliqués à l’unité urbaine de Paris.
À noter que les modalités de constitution des quartiers pauvres diffèrent de celles des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), les deux zonages n’ayant pas la même finalité. Ils n’ont donc pas vocation à être comparés.
Sources
La construction des contours des quartiers s’appuie sur le fichier localisé social et fiscal (Filosofi) qui mobilise des données fiscales exhaustives ainsi que des données émanant des organismes gestionnaires des prestations sociales (Cnaf, Cnav, MSA). Il permet de mesurer les niveaux de vie, les inégalités et la pauvreté à un niveau géographique fin.
Les quartiers sont caractérisés par des données issues du Recensement de la population 2020 qui permet de produire des statistiques fiables sur les caractéristiques sociodémographiques des personnes et la structure des ménages à un niveau géographique fin. La méthode utilisée pour réaliser ces estimations est adaptée aux spécificités du recensement de la population dans les territoires étudiés. Elle repose sur le même principe que celle utilisée pour les estimations démographiques dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Les contours des quartiers sont indépendants des autres zonages et peuvent se situer à l’intérieur d’une commune ou à cheval sur plusieurs communes. Les estimations sont ainsi réalisées sur chaque fraction commune x quartier et sont ensuite agrégées pour avoir les résultats au niveau de chaque quartier.
Définitions
Une unité urbaine (agglomération) est une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants. Ici, les unités urbaines de plus de 10 000 habitants sont utilisées pour définir les territoires urbains.
Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d’un même ménage. Les UC sont calculées selon l’échelle d’équivalence dite de l’OCDE modifiée qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.
Pauvreté monétaire : un ménage et les individus qui le composent sont considérés comme pauvres lorsque le niveau de vie du ménage est inférieur au seuil de pauvreté. En France et en Europe, le seuil est le plus souvent fixé à 60 % du niveau de vie médian.
En ordonnant une distribution de revenus, de niveaux de vie, etc., les déciles sont les valeurs qui partagent cette distribution en dix parties d’effectifs égaux (notés généralement de D1 à D9). Les rapports interdéciles permettent de mesurer les inégalités d’une distribution. Le rapport des déciles D9/D1 met en évidence l’écart entre le haut (9e décile) et le bas de la distribution (1er décile).
Suroccupation : un logement est suroccupé s’il comporte moins de pièces que le nombre théoriquement nécessaire au ménage occupant le logement (norme). Selon la norme, il doit se composer d’au moins une pièce de séjour, une pièce pour chaque couple, une pièce pour chaque autre adulte ayant 19 ans ou plus, une pièce pour deux enfants s’ils sont de même sexe ou ont moins de 7 ans, et une pièce par enfant sinon.
Pour en savoir plus
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(2) Antunez K., Damperon A., « Qui habite dans les quartiers les plus pauvres et les plus aisés de France ? », in Les revenus et le patrimoine des ménages, coll. « Insee Références », édition 2024.
(3) Zore M., « Ouvrir dans un nouvel ongletDoes Income Inequality Affect Housing Affordability ? Evidence From OECD Countries », hal-04986182, 2025.
(4) Rodes V., Flachere M., « Malgré une importante redistribution, un tiers des familles monoparentales restent pauvres », Insee Analyses Occitanie no 84, novembre 2019.
(5) de Lapasse B., « Ouvrir dans un nouvel ongletDétermination, à partir des données fiscales carroyées, de territoires “cibles” pour la refonte de la géographie prioritaire de la politique de la ville », Journées de Méthodologie Statistique de l’Insee, 2015.
(6) Outil de cartographie interactive des données infracommunales.
