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Insee Analyses Hauts-de-France · Juin 2025 · n° 193
Insee Analyses Hauts-de-FranceDes postes saisonniers non agricoles plus fréquents dans les zones touristiques

Liana Ghaibouche, Laurent Lefèvre, Émilie Pawlowski (Insee)

En 2022, 72 530 postes (hors contrats intérimaires) sont occupés par des saisonniers non agricoles dans les Hauts-de-France. Ces emplois correspondent à des missions de courtes durées pour répondre à des pics saisonniers d’activité et à des besoins spécifiques ou ponctuels. Leur poids dans l’emploi salarié régional est moindre qu’en moyenne nationale du fait notamment de la faible proportion d’emplois touristiques. En volume, les activités de services liées au spectacle vivant, au sport et aux parcs d’attraction représentent le principal secteur employeur de saisonniers.

Plus de 4 saisonniers sur 10 travaillent dans les zones de Lille, Roubaix-Tourcoing et Amiens. Pour autant, les taux de recours les plus élevés à la main d’œuvre saisonnière concernent les zones touristiques littorales (Abbeville, Berck, Boulogne-sur-Mer) ainsi que celles abritant des parcs d’attraction (Creil, Saint-Omer) ou orientées vers les industries agroalimentaires (Saint-Quentin).

Insee Analyses Hauts-de-France
No 193
Paru le :Paru le12/06/2025

Hors agriculture et intérim, 72 530 postes saisonniers dans les Hauts-de-France en 2022

La main d’œuvre saisonnière permet aux entreprises de faire face à des pics saisonniers d’activité liés au tourisme par exemple ; elle peut aussi répondre à des besoins spécifiques (professeurs vacataires de l’enseignement supérieur), des travaux ponctuels (nettoyage des bâtiments) ou encore des remplacements de personnes en congés.

En 2022, dans les Hauts-de-France, 72 530 postes (hors contrats intérimaires) (champ) sont occupés par des travailleurs saisonniers non agricoles. Ces postes représentent 3 621 équivalents temps plein (EQTP) sur l’année.

La part de l’emploi saisonnier non agricole dans l’ensemble de l’emploi salarié régional s’élève à 2,9 %, soit la plus faible de France métropolitaine (figure 1). Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Corse accueillent en proportion le plus d’emplois saisonniers (respectivement 7,8 % et 11,8 % de l’emploi régional). Dans ces régions, la forte activité touristique nécessite en effet un renfort saisonnier, notamment dans le secteur de l’hébergement et la restauration.

Figure 1Nombre de postes saisonniers et part de l’emploi saisonnier dans l’emploi salarié par région en 2022

Nombre de postes saisonniers et part de l’emploi saisonnier dans l’emploi salarié par région en 2022 - Lecture : En 2022, 213 500 postes sont occupés par des saisonniers non agricoles en Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit 7,8 % de l’emploi salarié régional.
Code Région Libellé de la région Nombre de postes saisonniers non agricoles Part de l'emploi saisonnier non agricole dans l'emploi salarié régional (%)
11 Île-de-France 528 198 5,5
24 Centre-Val de Loire 37 085 3,5
27 Bourgogne-Franche-Comté 41 861 3,7
28 Normandie 55 775 3,9
32 Hauts-de-France 72 526 2,9
44 Grand Est 76 455 3,3
52 Pays de la Loire 101 186 5,2
53 Bretagne 86 434 5,5
75 Nouvelle-Aquitaine 176 490 6,4
76 Occitanie 171 310 6,2
84 Auvergne-Rhône-Alpes 236 148 5,6
93 Provence-Alpes-Côte d'Azur 213 525 7,8
94 Corse 19 017 11,8
  • Lecture : En 2022, 213 500 postes sont occupés par des saisonniers non agricoles en Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit 7,8 % de l’emploi salarié régional.
  • Champ : Salariés du secteur privé, hors agriculture, intérim et travailleurs à domicile.
  • Source : Insee, base Tous salariés 2022.

Figure 1Nombre de postes saisonniers et part de l’emploi saisonnier dans l’emploi salarié par région en 2022

  • Lecture : En 2022, 213 500 postes sont occupés par des saisonniers non agricoles en Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit 7,8 % de l’emploi salarié régional.
  • Champ : Salariés du secteur privé, hors agriculture, intérim et travailleurs à domicile.
  • Source : Insee, base Tous salariés 2022.

Un nombre plus élevé de saisonniers en juillet et août

Dans les Hauts-de-France, le faible volume de postes saisonniers va tout de même de pair avec une saisonnalité marquée. Ainsi, le nombre moyen de postes atteint un pic autour de 15 000 en juillet et en août, après un niveau très bas au premier trimestre (moins de 650 postes en moyenne en mars), et une augmentation progressive jusqu’en juin. En septembre-octobre, il revient à son niveau de juin avant de décroître jusqu’en décembre pour retrouver le niveau de mai (3 000 postes) (figure 2).

Le recrutement de main d’œuvre temporaire pour les activités du spectacle vivant et celles des parcs d’attractions explique le nombre élevé de saisonniers dans le secteur des autres activités de service de mai à fin octobre.

Dans le secteur des activités scientifiques, techniques et des services administratifs et de soutien, le nombre moyen de saisonniers est deux fois plus élevé en juillet qu’en juin. Cette hausse s’explique notamment par le recrutement de saisonniers dans les établissements du nettoyage des bâtiments pendant l’été et dans les établissements de mise à disposition de ressources humaines (pour l’accueil événementiel, l’animation commerciale…).

Dans le commerce ainsi que dans l’hébergement-restauration, et en particulier dans la restauration traditionnelle, le pic de recrutement correspond à la période estivale de juillet-août. Avec 4 800 postes en août, le volume d’emploi saisonnier de l’hébergement-restauration reste toutefois bien loin de celui observé dans certaines régions touristiques à la même période (39 000 postes en Provence-Alpes-Côte d’Azur par exemple).

Enfin, dans le secteur de l’enseignement, de la santé humaine et de l’action sociale, le nombre moyen de postes saisonniers est élevé en juillet et août. Ces emplois saisonniers correspondent principalement au recrutement de personnels dans les établissements d’hébergement médicalisé pour personnes âgées. La saisonnalité diffère pour les vacataires des établissements de l’enseignement supérieur (Université catholique de Lille, EDHEC, SKEMA par exemple) recrutés davantage en début ou en fin d’année scolaire.

Figure 2Nombre moyen de postes saisonniers par jour selon le mois et le secteur d’activité dans les Hauts-de-France en 2022

Nombre moyen de postes saisonniers par jour selon le mois et le secteur d’activité dans les Hauts-de-France en 2022 - Lecture : Dans les Hauts-de-France, le nombre moyen de postes saisonniers est de 15 160 en juillet 2022, dont 4 670 dans le secteur de l’hébergement et de la restauration.
Mois Hébergement et restauration Autres activités de services Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien Enseignement, santé humaine et action sociale Commerce ; réparation automobile et motocycle ; transports et entreposage Industries alimentaires (IAA) Industries hors IAA et construction Information et communication ; activités immobilières
janvier 0,0 0,0 9,9 0,0 17,4 134,7 0,0 19,4
février 0,0 2,6 107,2 0,0 15,3 1,0 8,6 20,8
mars 0,5 47,2 121,6 0,0 416,8 0,0 18,0 27,3
avril 272,6 393,7 339,8 1,1 120,1 11,5 45,8 75,8
mai 968,8 1 156,5 826,4 27,0 214,1 37,4 82,1 122,8
juin 2 307,9 1 947,4 1 268,1 177,4 532,6 390,4 132,1 193,6
juillet 4 665,7 3 745,2 2 549,9 904,1 2 092,5 643,3 294,6 261,8
août 4 792,8 3 432,6 3 137,7 836,4 1 553,7 689,2 262,4 267,5
septembre 1 584,9 2 129,6 2 283,5 347,9 287,7 821,3 83,1 303,5
octobre 780,4 1 883,8 2 147,5 486,3 194,7 736,5 69,3 471,3
novembre 320,1 950,6 1 763,7 465,1 191,7 536,0 13,6 525,4
décembre 85,1 467,9 1 145,4 423,7 268,2 346,9 1,4 450,2
  • Lecture : Dans les Hauts-de-France, le nombre moyen de postes saisonniers est de 15 160 en juillet 2022, dont 4 670 dans le secteur de l’hébergement et de la restauration.
  • Champ : Salariés du secteur privé, hors agriculture, intérim et travailleurs à domicile.
  • Source : Insee, base Tous salariés 2022.

Figure 2Nombre moyen de postes saisonniers par jour selon le mois et le secteur d’activité dans les Hauts-de-France en 2022

  • Lecture : Dans les Hauts-de-France, le nombre moyen de postes saisonniers est de 15 160 en juillet 2022, dont 4 670 dans le secteur de l’hébergement et de la restauration.
  • Champ : Salariés du secteur privé, hors agriculture, intérim et travailleurs à domicile.
  • Source : Insee, base Tous salariés 2022.

Un emploi saisonnier orienté vers les activités de services

Dans les Hauts-de-France, quatre secteurs d’activité regroupent plus de 87 % de l’emploi saisonnier non agricole. Les arts du spectacle vivant (productions théâtrales, de concert, de spectacle de danse, activités de cirques…), les parcs d’attraction, parcs à thème et les associations expliquent que les « autres activités de services » concentrent plus du tiers des postes saisonniers, une part nettement plus élevée qu’au niveau national (21,4 %) (figure 3).

Les activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien constituent le deuxième secteur le plus employeur avec 21,2 % des postes saisonniers (contre 19,2 % en moyenne en France), principalement dans le nettoyage, la sécurité privée et l’accueil.

L’hébergement et la restauration rassemblent 19,6 % des emplois saisonniers régionaux (contre 26,5 % en moyenne nationale). La restauration traditionnelle emploie davantage de saisonniers (5 270 postes) que l’hôtellerie (2 890 postes) et la restauration rapide (1 360 postes).

L’enseignement, la santé humaine et l’action sociale représentent 11,9 % de l’emploi saisonnier. Dans ce secteur, les postes se concentrent dans l’enseignement supérieur (2 580 postes), notamment avec le recrutement de vacataires, et dans l’hébergement médicalisé pour personnes âgées (2 120 postes).

Réunissant 12,9 % des postes saisonniers, les autres secteurs (commerce – transport, industrie, construction et services informationnels) recrutent des volumes de saisonniers moins importants (encadré).

Figure 3Nombre de postes saisonniers, part de l’emploi saisonnier et taux de recours aux saisonniers par secteur en Hauts-de-France et en France en 2022

Nombre de postes saisonniers, part de l’emploi saisonnier et taux de recours aux saisonniers par secteur en Hauts-de-France et en France en 2022 - Lecture : Dans les Hauts-de-France, les « autres activités de services » rassemblent 24 920 postes saisonniers en 2022, soit 34,4 % des postes saisonniers de la région. Dans ce secteur, 1,68 % des heures rémunérées correspondent à de l’emploi saisonnier.
Secteurs Hauts-de-France France
Postes saisonniers Part (%) Taux de recours (%) Postes saisonniers Part (%) Taux de recours (%)
Industries agroalimentaires (IAA) 1 970 2,7 0,73 25 790 1,4 0,57
Industries hors IAA et construction 530 0,7 0,02 5 920 0,3 0,03
Commerce, réparation automobile et motocycle, transports et entreposage 5 620 7,7 0,12 129 860 7,1 0,32
Hébergement et restauration 14 200 19,6 1,48 485 090 26,5 5,05
Information et communication, activités financières et d’assurances, activités immobilières 1 300 1,8 0,13 277 480 15,2 0,45
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien 15 350 21,2 0,34 350 340 19,2 0,60
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale 8 640 11,9 0,19 162 350 8,9 0,31
Autres activités de services 24 920 34,4 1,68 392 130 21,4 1,76
Ensemble 72 530 100 0,27 1 828 960 100 0,66
  • Lecture : Dans les Hauts-de-France, les « autres activités de services » rassemblent 24 920 postes saisonniers en 2022, soit 34,4 % des postes saisonniers de la région. Dans ce secteur, 1,68 % des heures rémunérées correspondent à de l’emploi saisonnier.
  • Champ : Salariés du secteur privé, hors agriculture, intérim et travailleurs à domicile.
  • Source : Insee, base Tous salariés 2022.

Les emplois saisonniers s’exercent en général sur de courtes durées. Ainsi, les 72 530 postes saisonniers équivalent seulement à 3 621 temps plein sur l’année 2022. Dans les autres activités de services, les saisonniers travaillent sur des périodes particulièrement courtes : les 24 920 postes saisonniers ne représentent que 775 EQTP sur l’année. À l’inverse, la durée d’exercice est plus longue dans l’industrie agroalimentaire, les 1 970 emplois saisonniers du secteur représentant 351 EQTP. Enfin, le secteur de l’hébergement et restauration se trouve dans une situation intermédiaire avec 14 200 postes équivalant à 950 temps plein.

Un faible recours aux travailleurs saisonniers dans la région

Les Hauts-de-France figurent parmi les régions ayant le moins . En effet, les heures saisonnières ne représentent que 0,27 % des heures rémunérées contre 0,66 % en France. Cette différence de -0,39 point s’explique essentiellement par le moindre recours aux saisonniers dans l’hébergement et la restauration (1,48 % contre 5,05 %). De plus, ce secteur est sous-représenté dans les Hauts-de-France : la part des heures travaillées dans l’ensemble des heures s’établit à 4,8 % contre 6,2 % en France.

Les saisonniers des services mieux rémunérés que les non saisonniers

Dans la plupart des activités de services, le salaire médian des saisonniers reste proche, voire supérieur, à celui des salariés non saisonniers. C’est le cas notamment de l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale et des autres activités de service. Dans l’enseignement, en particulier, la différence en faveur des saisonniers (13,9 € net de l’heure contre 12,9 €) s’explique en partie par le profil des personnels recrutés (vacataires à des postes d’enseignement supérieur). Dans les autres secteurs, la médiane des salaires est moins élevée pour les saisonniers.

Il existe des écarts de salaires importants entre les secteurs les plus employeurs de saisonniers dans la région : le salaire médian varie en effet de 10,3 € dans l’hébergement-restauration à 13,4 € dans les autres activités de service. Les saisonniers travaillant dans le secteur de l’information-communication, beaucoup moins nombreux, touchent le salaire horaire médian le plus élevé (20,4 €).

Dans les Hauts-de-France, 54,9 % des emplois saisonniers offrent une rémunération inférieure à 1,3 fois le Smic horaire net, soit 6 points de plus que la moyenne nationale. Cet écart est principalement lié au secteur de l’information-communication, sous représenté dans la région (1,8 % des postes saisonniers contre 15,2 % au niveau national).

Un recours aux saisonniers plus élevé à Abbeville et Berck

Deux zones d’emploi du littoral, Abbeville et Berck, se distinguent par un recours à l’emploi saisonnier nettement plus élevé qu’en moyenne dans les Hauts-de-France (figure 4) (respectivement 1,30 % et 1,19 % des heures rémunérées contre 0,27 % pour la région). Dans ces zones d’emploi, l’importance de l’activité saisonnière dans l’hébergement et la restauration explique ces taux de recours élevés. L’activité touristique de ces deux zones nécessite également le recrutement de saisonniers dans le secteur du commerce (hypermarchés et supermarchés), où les taux de recours sont plus élevés qu’en moyenne régionale. S’ajoute à Berck l’emploi de saisonniers au sein des parcs d’attractions (Bagatelle) ou à thème et dans les arts du spectacle vivant.

Les autres zones de la côte d’Opale (Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque) ont des taux de recours supérieurs à la moyenne régionale (0,46 %, 0,37 % et 0,30 %) du fait également d’une surreprésentation de l’emploi saisonnier dans l’hébergement-restauration (autour de 40 % des postes).

Les entreprises localisées à Saint-Quentin, Creil, Château-Thierry et Saint-Omer utilisent aussi davantage la main d’œuvre saisonnière qu’en moyenne régionale (taux de recours compris entre 0,4 % et 0,6 %). À Saint-Quentin et Château-Thierry, le recours est plus marqué dans les industries agroalimentaires (4,8 % et 2,7 % contre 0,7 % dans l’ensemble de la région). Pour les zones de Creil et Saint-Omer, la présence de parcs d’attractions (parc Astérix, Dennlys parc) explique un recours plus fréquent aux saisonniers.

Plus de 4 postes saisonniers sur 10 sont localisés dans les zones d’emploi de Lille, Roubaix-Tourcoing et Amiens. La première concentre à elle seule 28,5 % des postes et 20 % des EQTP saisonniers régionaux. Ces trois zones présentent néanmoins des taux de recours aux saisonniers inférieurs à la moyenne régionale. Ces derniers sont principalement employés dans les autres activités de services, et plus particulièrement celles liées aux arts du spectacle vivant.

Enfin, les zones d’emploi du bassin minier recourent beaucoup moins à la main d’œuvre saisonnière. Douai, Valenciennes, Béthune et Lens affichent des taux bien plus faibles que la moyenne régionale (0,07 % à 0,11 %), du fait d’une sous-représentation de l’hébergement-restauration et des autres activités de services.

Figure 4Nombre de postes saisonniers et taux de recours à l’emploi saisonnier par zone d’emploi des Hauts-de-France en 2022

Nombre de postes saisonniers et taux de recours à l’emploi saisonnier par zone d’emploi des Hauts-de-France en 2022 - Lecture : En 2022, 1 940 postes sont occupés par des saisonniers non agricoles dans la zone d’emploi d’Abbeville, cela représente 1,3 % des heures rémunérées du secteur salarié non agricole.
Code zone d’emploi Libellé des zones d’emploi non agricoles Taux de recours à l'emploi saisonnier non agricole (%) Nombre de postes saisonniers non agricoles
3201 Abbeville 1,30 1 942
3204 Berck 1,19 3 883
3220 Saint-Quentin 0,63 2 143
3211 Creil 0,47 5 297
3206 Boulogne-sur-Mer 0,46 2 335
3209 Château-Thierry 0,44 1 476
3213 Dunkerque 0,37 3 893
3219 Saint-Omer 0,36 1 823
3221 Soissons 0,31 2 074
3208 Cambrai 0,31 1 204
3207 Calais 0,30 1 628
3214 Laon 0,26 556
3202 Amiens 0,24 4 843
3216 Lille 0,22 20 632
0058 La Vallée de la Bresle-Vimeu (Partie régionale) 0,22 226
3210 Compiègne 0,22 1 770
3218 Roubaix-Tourcoing 0,19 5 388
3203 Arras 0,18 2 302
3217 Maubeuge 0,17 1 668
0054 Beauvais (Partie régionale) 0,16 1 788
3215 Lens 0,11 1 985
3205 Béthune 0,09 772
3222 Valenciennes 0,09 1 892
3212 Douai 0,07 1 006
  • Lecture : En 2022, 1 940 postes sont occupés par des saisonniers non agricoles dans la zone d’emploi d’Abbeville, cela représente 1,3 % des heures rémunérées du secteur salarié non agricole.
  • Champ : Salariés du secteur privé, hors agriculture, intérim et travailleurs à domicile.
  • Source : Insee, base Tous salariés 2022.

Figure 4Nombre de postes saisonniers et taux de recours à l’emploi saisonnier par zone d’emploi des Hauts-de-France en 2022

  • Lecture : En 2022, 1 940 postes sont occupés par des saisonniers non agricoles dans la zone d’emploi d’Abbeville, cela représente 1,3 % des heures rémunérées du secteur salarié non agricole.
  • Champ : Salariés du secteur privé, hors agriculture, intérim et travailleurs à domicile.
  • Source : Insee, base Tous salariés 2022.

Encadré - l’intérim représente 176 000 postes saisonniers dans les Hauts-de-France

Les contrats d’intérim représentent une part importante de l’emploi saisonnier (champ), avec 176 000 postes dans les Hauts-de-France en 2022, soit 7 900 EQTP. Parmi eux, 17,2 % se situent dans le secteur du transport et de l’entreposage, une part supérieure à la moyenne nationale (13,9 %). En revanche, seuls 0,2 % des postes saisonniers hors intérim appartiennent à ce secteur.

Le commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles représentent 15,9 % des emplois saisonniers intérimaires dans la région, contre 7,7 % pour les postes hors intérim. Dans l’hébergement et la restauration, la proportion de contrats saisonniers intérimaires est plus faible que la moyenne nationale : 3,5 % dans les Hauts-de-France, contre 5,6 % en France. Dans ce secteur, le poids des emplois saisonniers hors intérim est nettement supérieur (19,6 %). Enfin, le secteur de l’enseignement, de la santé humaine et de l’action sociale ne représente que 3,1 % des postes saisonniers intérimaires dans les Hauts-de-France (6,3 % au niveau national), une proportion bien inférieure à celle des postes saisonniers hors intérim, qui atteint 11,9 % dans la région.

La zone d’emploi de Lille regroupe à elle seule un cinquième des postes saisonniers intérimaires des Hauts-de-France.

Publication rédigée par :Liana Ghaibouche, Laurent Lefèvre, Émilie Pawlowski (Insee)

Pour comprendre

Les saisons ont été déterminées à partir du volume quotidien des postes pour chaque croisement zone d’emploi x sous-classe de la nomenclature de secteurs d’activité NAF rév. 2. Les séries de volume quotidien d’emplois ont été observées sur une période s’étalant du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2022 afin de s’assurer de la récurrence des saisons.

En 2022, une activité est qualifiée de saisonnière si :

  • son volume d’emplois dépasse pendant au moins 15 jours consécutifs son volume de référence d’emplois ;
  • la hausse momentanée s’accompagne d’un pic d’emplois ;
  • dans le passé, une hausse momentanée du volume d’emplois accompagnée d’un pic est observée à des dates proches.

Pour garantir une certaine robustesse, les saisons pour lesquelles les effectifs sont trop faibles ne sont pas retenues.

Un poste est qualifié de saisonnier s’il est à durée déterminée et si sa date de début et sa date de fin sont incluses dans les bornes d’une saison. Une personne sera considérée comme saisonnière si elle a occupé au moins un poste saisonnier dans l’année.

Sources

La base Tous salariés est une base statistique sur l’ensemble des salariés, produite à partir des déclarations administratives de leurs employeurs. Sur le champ privé, les salaires annuels et les effectifs sont issus des déclarations sociales nominatives (DSN) que les entreprises adressent à l’administration et que l’Insee traite ensuite.

Définitions

Les taux de recours à l’emploi saisonnier sont exprimés au lieu de travail et rapportent le nombre d’heures travaillées des postes saisonniers au nombre total d’heures travaillées.

Champ

Le champ de l’étude porte sur les saisonniers non agricoles salariés dans le secteur privé. Lors de la détection des saisons, les intérimaires sont comptabilisés dans le secteur des services des agences de travail temporaire et non pas dans le secteur pour lequel la mission d’intérim est exercée. L’information concernant le secteur utilisateur est désormais disponible mais le recul historique est insuffisant pour reclasser les intérimaires dans leur secteur utilisateur en amont de la détection des saisons. Les saisonniers relevant de l’intérim ont donc été isolés dans cette étude.

Pour en savoir plus

(1) Dufeutrelle J., Pawlowski É., Pen L., « La culture de céréales et de la vigne, principaux secteurs employeurs des saisonniers agricoles », Insee Analyses Hauts-de-France no 150, février 2023.

(2) Sénéchal M.-L., « Pendant le pic estival, près de 800 000 postes sont occupés par des saisonniers », Insee première no 1924, septembre 2022.